Rétablir l'autorité de l’État et assurer la sécurité des citoyens
En présentant son projet le 24 septembre à Malakoff, Bastien Faudot est entré dans la seconde phase de sa campagne - commencée le 7 février 2016 - en vue de l'élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu le 23 avril 2017. Il est le candidat du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC).
Voir le texte (DISCOURS DE MALAKOFF) et la vidéo du discours de Malakoff
Dans son introduction, le candidat a précisé ceci :
La France, notre Nation, est indissociablement un modèle politique, culturel et social. Ce modèle est aujourd’hui percuté par les dérèglements du monde auxquels il est temps d’apporter une réponse. Cette réponse a une dimension défensive car nous avons un patrimoine commun à préserver, une identité collective qui repose très largement sur l’idéal républicain. Cette réponse doit aussi être offensive. J’invite les citoyens à se rassembler pour penser, imaginer et promouvoir une République qui parle au monde, mais une République qui ne renonce pas à elle-même.
Le projet que j’entends présenter aux Français repose sur cinq piliers, cinq orientations majeures pour aborder les temps qui viennent. Ces piliers incarnent la gauche républicaine que nous représentons : notre ambition, notre belle ambition, c’est la reconquête de la souveraineté populaire et nationale pour réussir la transformation sociale !
Le premier pilier, c'est la démocratie. Le deuxième, c'est l'Europe. Le troisième pilier, c'est le travail. Le quatrième pilier, c'est l’État. Voici ce qu'il en a dit.
Depuis mars 2012 en France, plus de 240 personnes sont mortes, victimes d’actes terroristes dont la plupart ont été, sinon revendiqués, du moins motivés par l’action de groupes islamistes. Depuis mars 2012, le rythme s’accélère, les modes opératoires, les cibles et les lieux se diversifient. Le phénomène du terrorisme au XXIe siècle est mondial.
Face au terrorisme, nous devons d’abord assurer les Français de la mobilisation des moyens de l’Etat. Il faut une réponse adaptée à l’Etat de droit que certains esprits faibles entendent remettre en cause. La virilité de circonstance ne trompe plus personne. Ceux qui ont réussi en quelques années à liquider la police de proximité, à supprimer 12 000 postes dans la gendarmerie et la police et à démanteler les services de renseignements devraient avoir au moins la décence de se taire !
Nous rétablirons la police de proximité qui n’aurait jamais dû être démantelée. Les services de police sont aujourd’hui amputés d’un outil de terrain qui permettait d’une part, de prévenir la délinquance quotidienne, mais qui aussi assurait une fonction de renseignement. Cela implique aussi nécessairement d’abandonner enfin la logique du chiffre qui n’a jamais été autre chose qu’une opération de communication politique qui contraint chaque jour davantage le travail des forces de l’ordre. L’efficacité de la police suppose d’abord une présence au cœur de la société plutôt que de la paperasserie administrative dévolue aux statistiques.
Pour compenser les pertes d’effectifs, le recrutement de 25 000 policiers et gendarmes est aujourd’hui nécessaire. Cela doit être accompagné d’une clarification des missions avec les polices municipales que je propose de transformer en gardes civiques communales dotées de missions complémentaires. Les fonctions régaliennes de sécurité des biens et des personnes doivent être réservées à l’Etat. On ne garantira pas la sécurité des Français en laissant faire la surenchère de certains élus locaux. Il y avait 400 policiers municipaux armés à Nice. Cela a-t-il empêché le massacre du 14 juillet ?
Par ailleurs, il faut mobiliser des moyens extraordinaires pour la Justice. L’état de nos prisons n’est pas digne d’une grande république. Je propose de construire 15 000 places nouvelles places de prison pour faire face à la surpopulation carcérale, et proposerai un grand plan de rénovation des prisons existantes. La peine, c’est la privation de liberté, ce n’est pas le cachot ! J’entends également instituer une obligation de formation et d’activité pour les prisonniers en vue de leur réinsertion.
La Justice, c’est aussi la Justice ordinaire. La France compte seulement 10 000 magistrats en exercice. Je propose de recruter 5 000 nouveaux magistrats, mais aussi donner des moyens supplémentaires pour assurer à chaque justiciable un jugement équitable dans un délai maximum d’un an, et la capacité pour les magistrats de faire exécuter les peines telles qu’elles sont prévues par la loi.
Cet article est le 2932ème paru sur le blog MRC 53 - le 156ème catégorie Gauche France