L’impossible extension des aéroports de Nantes et de Rennes
Tout indique que l’alternative retenue par la mission de médiation se révélera être un leurre. L’aéroport de Nantes Atlantique n’est pas extensible, celui de Rennes Bretagne non plus, dans les deux cas en raison de leur emplacement géographique. La question climatique n’est pas mieux résolue sans le transfert.
L’annonce faite par le Premier ministre, après le Conseil des ministres du 17 janvier (mais il s’agit bien d’une décision du président de la République), doit être considérée comme étant une action de communication visant à libérer la ZAD (zone d’aménagement différé devenue, depuis 2009, zone à défendre) de ses occupants, en rétablissant l’état de droit sur les 1600 hectares du bocage.
Le président a fait un véritable cadeau de victoire aux « zadistes » et à leurs soutiens, semblant accorder bien peu de considération au principe d’autorité de l’État d’une part mais, aussi, aux décisions antérieures des élus et des institutions du grand ouest d’autre part. La colère des élus concernés est bien réelle et ne disparaîtra pas de sitôt.
Cet abandon (en rase campagne, c’est le moment de le dire) amène à se poser deux questions principales pour l’avenir, celle du rapport entre l’État et les « zadistes professionnels » qui se déplaceront sur les « sites à défendre », celle aussi des équipements nécessaires au grand ouest de la France, notamment aéroportuaires.
Dès avant la décision du 17 janvier, un ancien élu mayennais, Yves Cortès, avait proposé de réfléchir à un nouvel aéroport dans le grand ouest qui éviterait de rechercher un emplacement pour un nouvel aéroport dans la région parisienne. Voir (Ouest-France, 3 janvier 2018 : Aéroport : adieu Notre-Dame-des-Landes, bonjour Le Mans ?).
Rappel (17 janvier) : Aéroport de Nantes : projet de transfert à NDDL, abandonné par l'Etat
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