Le choix du vote blanc le 24 avril, l'appel au sursaut de la gauche aux législatives
Michel Sorin s'est exprimé le 22 avril - en tant que citoyen - sur sa page Facebook avant le vote du second tour de la Présidentielle 2022. Voici son texte.
Dimanche 24 avril 2022, nous sommes appelés à élire la personnalité qui présidera aux destinées de la France et représentera le peuple français dans les 5 ans à venir.
Avant le premier tour de scrutin, j'avais indiqué ceci :
"Que ce soit au premier ou au second tour de cette élection présidentielle, mon vote sera déterminé essentiellement par la façon dont les candidats remplissent trois cases :
1- l'enjeu climatique : la décarbonation de l'économie par les énergies renouvelables et le développement de l'énergie nucléaire.
2- l'enjeu démocratique républicain : les moyens de conforter la République laïque et l'unité nationale dans le cadre européen.
3- l'enjeu social : la capacité réelle à associer les classes populaires et l'ensemble des citoyens aux décisions politiques nationales".
Mon choix s'était porté sur Fabien Roussel.
Maintenant, il s'agit de choisir entre les deux candidats ayant eu le plus de voix au premier tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, alors que ceux-ci ne remplissent pas toutes les cases.
Ils sont l'un et l'autre défaillants dans leur capacité à rassembler les Français autour d'une idée positive de la France et de la République, dans le cadre européen - qui est un choix de la France.
- L'un privilégie une organisation européenne liée aux intérêts financiers mondialisés. Le bilan de ses années de pouvoir le met à la tête du bloc élitaire, peu sensible à l'intérêt général du peuple.
- L'autre met en avant une vision nationale à caractère ethnique qui n'est pas celle de la nation française fondée sur la citoyenneté, mais qui séduit la majorité des classes populaires et indépendantes, en milieu rural notamment, et une bonne partie des actifs.
Le mode de scrutin oblige à choisir entre les deux candidats arrivés en tête, laissant sur le chemin toutes celles et ceux qui, comme moi, se sont prononcés différemment le 10 avril.
J'ai le regret de ne pouvoir faire ce choix. Je ne puis suivre les directives des très nombreux responsables et anciens responsables qui ne craignent pas de légitimer un président sortant pourtant peu réceptif à l'intérêt général et risquant d'affaiblir encore plus l'idée de nation et de peuple français.
Je choisis le vote blanc dimanche, comme en 2017, et souhaite que les partis de gauche consentent enfin à s'entendre afin de proposer une seule candidature par circonscription aux élections législatives des 12 et 19 juin. Premiers pas indispensables vers une restructuration politique de fond dans la perspective de 2027.
Je milite pour une refondation de la politique à partir de la base citoyenne, en y associant les jeunes et les femmes, ainsi que le monde du travail, condition tout à fait nécessaire à sa réussite.
J'essaie d'agir localement en ce sens au sein de l'association "Réseau CiViQ (Citoyenneté et Vie quotidienne)" à Saint-Berthevin. Voir civiq.over-blog.com.
Nous devons collectivement redéfinir ce qu'est la Nation citoyenne dans un monde où l'Europe doit être le prolongement utile des nations et non le risque de leur affaiblissement. Et, cela, nous devons le faire avec les élites qui lient leur propre destin au destin national et qui sont solidaires du peuple français.
Voir aussi, pour information : Présidentielle 2022 : abstention, reports de voix, électeurs indécis... On vous résume les enjeux du second tour
Cet article est le 3182 ème sur le blog MRC 53 - le 78ème dans la catégorie République Parlement