Face au tsunami à l’horizon, refonder la gauche
Dans la jeune existence du Mouvement Républicain et Citoyen, la date du 6 avril 2008 a marqué le retour de Jean-Pierre Chevènement aux responsabilités directes. Voir, à ce sujet, sur ce blog, l’article paru le 6 avril 2008 Chevènement président et présent dans la cabine de pilotage : un nouvel élan pour le MRC.
La séance du Conseil national, ce 4 mai, a confirmé l’impression laissée le 6 avril d’une redynamisation politique du MRC. En vue du congrès, qui aura lieu les 21 et 22 juin, le texte d’orientation de Jean-Pierre Chevènement a été amendé, puis adopté à l’unanimité, ce qui confère à ce texte le qualificatif de « motion », soumise à débat puis vote au niveau des adhérents dans les comités locaux.
Le président d’honneur a souhaité que ces orientations soient présentées à la presse par les responsables départementaux et régionaux car le MRC veut provoquer le débat sur la base de sa proposition de création d’un grand parti de la gauche.
La crise, qui se présente sous différentes formes, ouvre un nouvel espace à la gauche. D’autres politiques sont possibles, en dehors des politiques néolibérales que l’on nous impose depuis presque trente ans. La globalisation étant en crise, la pression des organismes internationaux en faveur du libre-échange va s’essouffler, laissant sa chance à une autre offre politique.
C’est pourquoi, en vue de 2012, la gauche doit s’organiser pour porter un projet républicain, qui soit une véritable alternative aux politiques néolibérales. Et, pour convaincre les électeurs, elle doit se rassembler dans un grand parti qui inspire confiance au peuple français.
Le MRC n’est pas seul à se positionner ainsi. Demain, Paul Quilès et Gauche Avenir organisent le premier des « forums de l’unité » avec des invités qui s’exprimeront devant les militants (voir l’article paru le 28 avril sur ce blog Gauche Avenir organise un banquet républicain avec Chevènement, Hamon et Cabanes).
Certes, la situation du MRC n’est pas florissante. Une souscription nationale va être lancée. Une nouvelle organisation sera mise en place lors du congrès. Le MRC n’est que la pointe émergée de l’iceberg républicain. Le courant républicain ne doit pas disparaître. Après des années difficiles entre 2002 et 2008, il faut repartir sur de nouvelles bases.
Le « tsunami » qui s’annonce à l’horizon (la grave crise du système financier mondial) déstabilise tous les pouvoirs libéraux sur la planète. Le PS est touché par ce phénomène et semble, plus que jamais, en panne de projet et de repères solides.
L’analyse de la crise est absente des débats préparatoires au congrès de ce parti, alors que c’est l’absence d’un projet à la hauteur des défis de notre temps et l’éloignement des couches populaires qui sont à l’origine des échecs aux trois élections présidentielles de 1995, 2002 et 2007.
Place à la réflexion et à l’action politiques ! Le MRC va tout faire pour que la gauche soit à la hauteur de ses responsabilités en 2012.