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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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30 septembre 2008 2 30 /09 /septembre /2008 19:30

Les contribuables auraient aimé savoir avant le vote

 

La situation financière de la Ville de Laval est beaucoup plus dégradée qu’il n’avait été dit lors de la campagne électorale. Guillaume Garot, élu maire en mars 2008, ne s’attendait pas à trouver un déficit d’épargne et une dette aussi importants. Il en déduit qu’une augmentation des taux d’imposition est incontournable (le cabinet d’audit préconise 26%). François d’Aubert contre-attaque et justifie son bilan financier avec l’aplomb qu’on lui a toujours connu.

 

Je renvoie à l’article paru sur ce blog le 20 septembre 2008, sous le titre Laval : la gestion de l'ancien maire (UMP) mise en cause par un audit.  

 

Le maire en place organise des réunions publiques dans les quartiers et publie le rapport d’audit sur le site de la mairie www.laval.fr avec cette présentation :

« Notre ville est aujourd'hui dans une situation financière grave.

Vous trouverez sur cette page, la synthèse du rapport d'audit et de la prospective financière produit par le cabinet indépendant Ressources Consultants Finances. Reconnu pour son expertise, ce cabinet travaille pour des collectivités publiques de toutes tendances politiques.
Ce rapport nous informe que Laval souffre de deux handicaps majeurs : un très grave déficit d'épargne et une dette très importante, à taux variable ».

 

en savoir plus : Notre ville est aujourd'hui dans une situation financière grave.  

 

Pour sa part, le Vecteur libre et indépendant, l’organe des municipaux FO de Laval, apporte son éclairage, avec sa rigueur habituelle, sur la controverse qui divise les lavallois : Guillaume Garot connaissait-il la gravité de la situation financière quand il était dans l’opposition et candidat aux élections municipales ? Beaucoup pensent qu’il n’aurait pas dû prendre l’engagement de ne pas accroître la pression fiscale.

 

Le Vecteur est sceptique, tout en alignant la liste des bonnes raisons de ne pas avoir vu clair dans les finances opaques de la ville sous la gestion d’Aubert. Mais il suffisait de lire le Vecteur pour être bien informé… Voici ce qu’il en dit (je recommande vivement la lecture du Petit d’Aubert illustré - voir, dernière ligne) !

Audit des finances de la Ville de Laval

SAVAIT ? SAVAIT PAS ?

 

Au cours des réunions de quartiers qu'il organise, comme dans ses interviews dans la presse locale, Guillaume Garot fait état d'une relative méconnaissance de la réalité de la situation financière de la Ville de Laval, avant la publication du rapport de la Chambre Régionale des Comptes et l'Audit effectué par un cabinet privé.
L'augmentation de 26% des impôts locaux apparaît désormais indispensable.

Ses interlocuteurs lui font toutefois observer qu'il siégeait au Conseil municipal depuis 2001, et certains autres élus de gauche avec lui.

Ainsi, dans Ouest France du 19 septembre 2008 :

"Vous étiez conseiller municipal, vous deviez savoir que la ville était endettée ?

-Je ne pouvais pas le savoir. Quand on a construit notre projet, on s'est appuyé sur le compte administratif 2006… Nous ne connaissions pas la dette de la SACOLA, un outil que François d'Aubert utilisait pour réaliser des investissements. On nous avait virés du conseil d'administration en 2005. Je rappelle aussi que l'opposition n'était pas représentée au conseil de l'Agglo
".

De même, répondant au Courrier de la Mayenne du 25 septembre 2008 :

"Vous avez annoncé lors de votre campagne un gel des taux d'imposition, que vous ne pouvez pas honorer. Plusieurs de vos conseillers siégeaient pourtant jusqu'au début de l'année dernière au conseil municipal, vous n'étiez pas au courant de ces difficultés ?


-Nous avons pris nos engagements de campagne fin 2007, sur la base des documents que nous avions en notre possession, à savoir le compte administratif 2006. A l'époque, la situation se tenait, avec une évolution plutôt légèrement favorable…"

Qu'en conclure ? Savait-il, ne savait-il pas ?

Il est indiscutable que le Système d'Aubert était particulièrement opaque, et les circuits financiers particulièrement tordus ; certains même ont été déclarés illégaux par la justice dans le cas précis de certains bassins d'orage réalisés non par financement sur le budget général mais en prélevant le budget assainissement.

Il est vrai que l'opposition, écartée du conseil d'administration de la SACOLA, et en l'absence même de présentation des CRAC (Comptes rendus d'Activité à la Collectivité), pourtant obligatoire, avait du mal à appréhender la réalité de cette Société d'Économie Mixte Locale.

Il est vrai aussi que d'Aubert avait refusé la présence d'élus lavallois de l'opposition au sein du Conseil d'Agglo, écartant ainsi la représentation de 45 % des lavallois de cette assemblée qui vote des impôts et de gros investissements.

Il est vrai aussi que les procédés d'externalisation de la dette employés par le Système d'Aubert (par la Sacola notamment) masquaient la réalité des comptes municipaux.

Il est vrai enfin que d'Aubert avait des facilités intellectuelles qui lui permettaient de bien présenter les choses, et il ne faisait pas bon contester ou contredire sa gestion.

QUI SAVAIT ?  LE VECTEUR !

Mais tous les lavallois, et les nouveaux élus, pouvaient en savoir beaucoup en lisant le Vecteur Libre et Indépendant !

Début 2003, le Vecteur avait publié une étude de 45 pages, renvoyant également à plus de 100 pages de documents et d'articles, intitulée "Le Petit d'Aubert illustré".

Analysant les rapports de la Chambre Régionale des Comptes de la Ville, de la Communauté de Communes et de la Sacola pour la période 1996-1999, révélant plusieurs affaires non connues par la CRC, ce document démontait le système d'Aubert et prévoyait ce que découvrent seulement aujourd'hui les nouveaux élus et la population.

D'Aubert agissait sous l'œil bienveillant d'un contrôle de légalité dont le responsable, le Préfet, était nommé en Conseil des Ministres, alors même que d'Aubert était ministre ! C'est là le résultat des disfonctionnements d'une décentralisation mal contrôlée, qui a permis la reconstitution de féodalités au détriment de l'état républicain. Les liens étaient si forts que l'on vit même une préfète de la Mayenne, sitôt en retraite, adhérer à "l'Association des Amis de François d'Aubert".

Lisez, ou relisez "Le Petit d'Aubert illustré" (publié début 2003) et faites vous votre opinion !

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