Définition de la citoyenneté par l'ancien ministre Anicet LE PORS
Le 15 mai 2003, à Saint-Berthevin, l’homme qui fait référence en la matière (auteur du Que sais-je ? « La citoyenneté, valeur dépassée ? »), l’ancien ministre de la fonction publique, actuel Conseiller d’Etat, Anicet Le Pors était invité par CIVIQ à préciser les contours de la notion de citoyenneté.
Selon lui, celle-ci ne peut se laisser enfermer dans une définition.
Toutefois, se dégagent des 25 derniers siècles, au moins deux points communs à ce qu’on nomme la citoyenneté :
Le premier, c’est qu’il n’y a pas de citoyenneté sans valeurs. Ces valeurs, qui constituent le creuset de la citoyenneté, sont la conception de l’intérêt général, l’affirmation du principe d’égalité et la responsabilité morale. Le second, c’est qu’il n’y a pas de citoyenneté sans moyens de l’exercer. Ces moyens sont d’abord les droits civiques, très liés à l’idée de nationalité. C’est aussi la dimension sociale et économique de la citoyenneté dans l’entreprise. Ce sont aussi des choix de société, par exemple les premières lois de décentralisation en 1982.
Mais il n’y a pas de recette-miracle pour développer la citoyenneté. Cela renvoie à la responsabilité de chacun. La crise des partis politiques doit nous amener à « réfléchir à une nouvelle manière de faire de la politique ».