Le MRC 53 prend position pour le NON à la ratification du traité constitutionnel européen.
Le sens politique est présenté dans la première partie du texte.
« Le monde est sous l’emprise croissante d’une doctrine, le néo-libéralisme, portée principalement par la nation dominante, les USA, et relayée en Europe par ses alliés anglo-saxons et est-européens.
Cette doctrine vise à perpétuer la suprématie du capital sur le travail et à privilégier la liberté d’entreprise sans craindre d’accroître les inégalités sociales.
L’objectif est de permettre au capitalisme financier d’imposer durablement sa loi sur les sociétés démocratiques partout dans le monde. Cela passe par des remises en cause insidieuses des politiques sociales et républicaines des nations, en prenant appui sur la nécessité de réduire les dépenses publiques.
Existe-t-il une force étatique dans le monde qui soit capable de s’opposer à la domination du néo-libéralisme ?
En dehors de la Chine et la Russie qui le pourraient, à terme, l’Europe en a la capacité mais elle est bien loin d’en avoir la volonté. Et, pourtant, l’avenir de l’Europe n’est, ni de faire allégeance aux USA dans le cadre de l’Alliance Atlantique, ni de se conformer aux dogmes néo-libéraux, qui ne correspondent pas à ses intérêts.
L’Europe a un avenir, à condition de prendre ses distances avec la puissance impériale américaine et l’idéologie libérale.
Le traité institutionnel a été conçu dans le but de consolider et pérenniser le caractère néo-libéral et atlantiste de la construction européenne.
Le traité institutionnel a été conçu dans le but de consolider et pérenniser le caractère néo-libéral et atlantiste de la construction européenne.Le vote de ratification est la seule possibilité qui reste pour faire échouer ce projet. Et aussi le seul moyen pour les citoyens de se réapproprier leur avenir collectif.
Le référendum va structurer le débat politique national. Le vote NON est porteur d’un large rassemblement populaire. Il doit permettre le rassemblement de la gauche sur des bases nouvelles :
Une gauche citoyenne et républicaine qui redonne vie à la démocratie, s’oppose au libéralisme et porte les aspirations du monde du travail,
Une gauche qui met le politique, les peuples et les nations au cœur de l’Europe ».
Michel Sorin avait transmis plusieurs textes aux militants avant cette réunion afin de leur permettre d'exprimer leurs idées sur cette question.
Lors de la réunion, il a été amené à expliciter sa conception d’un développement acceptable par les différents peuples d’Europe, afin de préserver la cohésion sociale en France comme dans les pays de l’est européen.
Actuellement, c’est le modèle libéral anglo-saxon qui domine les institutions européennes. Cette Europe lamine les valeurs de la révolution française et de la République. La France l’accepte parce que cela correspond à la vision des élites libérales, de gauche comme de droite.
Le peuple ne suit pas, est inquiet mais ne sait pas ce qu’il faudrait faire. C’est la responsabilité de la gauche de préparer une véritable alternative au néo-libéralisme. Ce sera possible si le NON l’emporte. Pour cela, nous devons informer et convaincre les milieux populaires, qui sont portés à l’abstention ou au refus de vote.