Manifestation le 11 février à Laval contre le projet de directive Bolkestein, organisée par le collectif 53 des organisations signataires au niveau national. Georges Minzière et Michel Sorin représentaient le MRC à la réunion du collectif, le 2/02/06 à Laval, animée par Jacques Omnès, au titre du « collectif mayennais pour une Europe sociale, solidaire, démocratique et pacifique ».
Les autres organisations signataires sont : ATTAC, Confédération paysanne, le syndicat enseignant FSU, la LCR, le PCF, Pour une République Sociale, la CGT, l’Union syndicale Solidaires, les Verts.
Il s’agissait de préparer la présence militante dans les rues de Laval le 4 février annonçant la manifestation du 11 février d’une part, et le déroulement de celle-ci d’autre part.
Jacques Omnès a présenté le projet de programme de l’après-midi du 11 février :
d’abord, un récital de 5 chansons composées par lui sur des airs connus : Monsieur Chirac avait promis… sur l’air de la Carmagnole. La complainte de Frits Bolkestein… sur l’air de la complainte de Jean Quémeneur. Il court, il court Bolkestein… sur l’air de Il court, il court le furet. La tactique de Bolkestein… sur l’air de la tactique du gendarme. C’est la directiv’ Bolkestein… sur l’air du petit bout de la queue du chat –F Jacques). puis une animation autour de la statue d’Ambroise Paré et la pose de papiers pour fleurir les arbres (de l’hiver- libéral au printemps - social), ensuite, un défilé en chantant vers la préfecture et, à 17h, la réception, par la directrice de cabinet du Préfet, de dix délégués, dont Michel Sorin pour le MRC.
Une quarantaine d’organisations ont signé, au niveau national, l’appel de mobilisation unitaire contre le projet de directive Bolkestein. Ce projet de libéralisation des services au sein du marché intérieur européen sera examiné par le Parlement européen le 14 février à Strasbourg.
Le texte initial de la Commission européenne, du nom du commissaire néerlandais Frits Bolkestein, introduisait le « principe du pays d’origine (PPO) », dans l’esprit de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) adopté par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Le PPO, c’est le respect de la législation du pays d’origine par un prestataire de services.
Ce projet avait provoqué des réactions virulentes, qui n’ont pas été sans conséquences sur le rejet du traité constitutionnel européen le 29 mai. Il était, en effet, l’illustration parfaite de la volonté néo-libérale de dumping social et fiscal (tirer l’Europe vers le bas). Des amendements en cours, en vue du vote du Parlement européen le 16 février, vont modifier le texte (suppression du PPO) contre l’avis des plus libéraux, mais sans rendre le texte acceptable pour autant. A suivre…