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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 14:50

 

Définir des règles qui soient applicables par tous

 La Marseillaise à Marseille jeudi soir, quoi de plus normal ! Et, pourtant, c’est nouveau, car ce texte patriotique n’avait pas été chanté depuis 1936 dans une réunion publique du Parti Socialiste. Il est vrai que la candidate du PS, du MRC et du PRG, a décidé de prendre quelque liberté avec son parti afin d’être plus proche des Français. Le thème de l’identité nationale a fait l’objet de travaux pratiques, qu’elle a mis en perspective le lendemain.

 La Marseillaise, symbole de l’identité nationale

 Selon David Revault d’Allonnes (Libération, 24 mars), cette petite musique doit plaire à Jean-Pierre Chevènement.

« Vendredi matin, elle a arpenté la rue Thubaneau, à Marseille, où fut pour la première fois entonnée dans la cité phocéenne l'hymne national, au club des Jacobins. Avant de visiter le camp des Milles, où transitèrent pendant la guerre 10 000 personnes, dont 2 500 furent déportées, via Drancy, à Auschwitz. «Il est temps que la France regarde son histoire en face, ses lumières et ses ombres, explique-t-elle. L'identité nationale est aussi faite de cette histoire.» 

 C'est en jouant de cette petite musique politique qu'elle entend «ne pas se laisser enfermer dans un dévoiement de l'identité nationale». Laquelle musique, qui résonnera agréablement aux oreilles de son allié Jean-Pierre Chevènement, se confond ces jours-ci avec la Marseillaise. «Elle y réfléchissait depuis plusieurs semaines», dit une conseillère, ravie de voir l'Internationale oubliée. Elle se libère des carcans idéologiques.» Après que la candidate l'a décidé, en fin de semaine dernière, l'hymne de Rouget de Lisle a ainsi résonné dimanche, après le rassemblement des élus socialistes. Jeudi, à la fin du meeting de Marseille, à deux reprises. Et, vendredi, sur la place du village provençal de Correns (Var) (…). Quelques instants plus tard, dans une salle de la mairie, entre buste de Marianne et bouquet de roses rouges, et sous le regard de Jacques Chirac, la candidate jugeait «très important pour la gauche d'avoir reconquis le droit de chanter la Marseillaise. C'est une étape historique de l'histoire de la gauche, qui avait cru devoir abandonner l'hymne national à l'extrême droite». 

 Invitée sur les ondes de France Inter, vendredi matin, à répondre aux questions d’Olivier de Lagarde, Ségolène Royal a expliqué pourquoi elle avait tenu à ce que la Marseillaise soit interprétée.

"Il est quand même temps de remettre les choses au clair, notamment sur l’identité nationale. Et puis à Marseille cela me semblait là aussi cohérent et intéressant de réexpliquer ce qu’était la Marseillaise, il y a parfois des malentendus sur ce chant républicain. Vous savez il y a beaucoup de jeunes en particulier qui disent « mais le sang impur abreuve nos sillons » c’est une chanson violente que l’on ne veut pas sentir, donc j’ai rappelé cette histoire du chant républicain qui est au contraire le chant de la lutte contre toutes les formes de tyrannie, qui était la lutte de la résistance des républicains contre toutes les forces de l’ancien régime".

 La candidate du changement rappelle ses priorités

  « La candidate socialiste a revendiqué le changement qu'elle incarne : "Je suis la seule à pouvoir incarner le changement face au candidat de la droite qui est le candidat sortant et qui finalement propose de prolonger ce qui a été fait en France depuis 5 ans avec le résultat que l’on connaît, même si aujourd’hui il prétend avoir de nouvelles idées. Comment pourrait-il incarner la rupture après avoir gouverné pendant 5 ans".

Ségolène Royal a rappelé ses priorités : "Mes priorités sont celles-ci : d’abord il faut réconcilier les Français avec l’entreprise, soutenir les PME qui innovent, qui créent des emplois, qui investissent et qui exportent en luttant contre toutes les formes de gaspillage de dépenses aujourd’hui de l’argent public qui sont données de façon non différenciées entre des entreprises qui n’en ont pas besoin et celles qui en ont besoin. Il faut aussi faire une société du donnant-donnant, c’est-à-dire qu’à chaque nouveau droit désormais doit correspondre un devoir parce que je ne veux pas d’une société de l’assistanat ».

 La France a besoin d’un ordre juste 

« Et enfin je crois que la France a besoin d’un ordre juste, c’est-à-dire des règles qui sont applicables par tous et qui sont les mêmes pour tous et en particulier, celles qui vont permettre dans cet ordre juste de mettre fin à toutes les formes de précarité.

 Moi je crois que c’est la valeur travail, c’est la cohésion nationale, c’est la façon dont chacun sera au clair sur les efforts qu’il doit fournir parce que l’Etat et les pouvoirs publics garantiront à chacun des services publics qui fonctionnent bien, de l’égalité réelle des chances, de la sécurité dans le travail, c’est-à-dire tout le contraire du programme de la droite qui fait de la précarité la référence, je crois moi tout le contraire, c’est en sécurisant les gens qu’on pourra leur demander d’être motivés dans leur travail et donc ensuite les entreprises pourront supporter les difficultés et les coups durs qu’elles peuvent connaître face à la mondialisation. Autrement dit je veux que la France reprenne confiance en elle-même et puisse saisir toutes ses chances".

Un nouveau modèle économique à construire

 Ségolène Royal souhaite "dépasser l’opposition entre le libéralisme échevelé et destructeur et en même temps une vision trop passéiste des choses, c’est un nouveau modèle économique qu’il faut construire, celui que je propose après avoir écouté les Français. Celui aussi que portent les jeunes dirigeants d’entreprise qui veulent aussi une autre culture en France dans l’entreprise, que l’on sorte de l’affrontement pour aller vers une culture du compromis de la négociation sociale, de la modernité des relations entre salariés et dirigeants d’entreprise.

 La VIème République en ligne de mire

Et je crois que cette réforme là elle est nécessaire, elle est possible, c’est ce que j’appelle la VIème République qui veut à la fois une politique plus active, plus rapide, plus efficace, un Etat moins lourd, une nouvelle vague de décentralisation et en même temps un dialogue social extrêmement moderne qui permettra aux salariés de partager les intérêts de l’entreprise lorsque celle-ci rencontre des difficultés ».

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