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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 14:43

 

La belle vie pourrait bien être de courte durée…

 Chirac ne peut s’éloigner trop des palais de justice, après avoir vécu l’essentiel de sa vie politique dans les palais républicains (hôtel de ville de Paris, Elysée).

 David Servenay (Rue89) s’inspire des révélations du Monde et de l'AFP, selon lesquelles le gouvernement, en 2004, aurait fait pression sur la justice pour couvrir les Djiboutiens.

 Voici un extrait conclusif de ce qu’on peut lire sur http://www.rue89.com/user/david-servenay sous le titre « Dossier Borrel : Chirac au coeur d'une affaire d'Etat » 

« Une affaire contre l’Etat »

 « (…) En dévoilant l’arrière-plan politique des nombreuses conversations entre Paris et Djibouti, les télégrammes diplomatiques révèlent un drôle de deal. D’un côté, le président de Djibouti, Ismaël Omar Guelleh, ancien inspecteur des Renseignements généraux, réclame un dossier dans lequel les plus haut fonctionnaires de son Etat sont mis en cause. De l’autre, le président français Jacques Chirac organise, anime et anticipe la contre-attaque des autorités djiboutiennes impliquées dans plusieurs enquêtes judiciaires: un assassinat et une subornation de témoins. Depuis douze ans, Elisabeth Borrel se bat donc seule contre tout le monde.

 L’argument de la raison d’Etat peut-il encore tenir? Dans un article confus paru cette semaine dans Paris Match, propriété du groupe Lagardère, la "thèse du suicide demeure" comme le titre l’hebdomadaire à sensations. Sur six pages, quelques témoins, Français expatriés, décrivent un Bernard Borrel déprimé par le suicide d’un proche, lui aussi magistrat. Ce père de famille de 39 ans aurait donc choisi de s’immoler dans l’anse du Diable pour mettre fin à cette "tragédie humaine". Lyrique, mais peu convaincant. Manière d’entretenir le doute sur l’affaire. Et de relayer une thèse dont l’ancien Monsieur Afrique de l’Elysée, Michel de Bonnecorse, se disait encore persuadé dans un entretien au Monde, juste avant de quitter ses fonctions. Manière de déstabiliser une fois encore les quatre magistrats qui, en toute connaissance de cause, se sont ralliés à la thèse de l’assassinat.

 Chirac devant la Haute Cour ?

Compte tenu des éléments rassemblés lors des perquisitions, les magistrats vont-ils devoir transmettre leur dossier à la Haute Cour? En clair: Chirac s’est-il rendu coupable de "haute trahison" telle le statut pénal du chef de l’Etat la définit? Traîner l’ancien président de la République devant des juges supposerait d’abord un vote à la majorité absolue du Parlement… Improbable vue la vague bleue qui s’annonce.

 En revanche, l’apôtre de la "rupture" pourrait décider de changer la donne. Nicolas Sarkozy voit là un nouveau défi se présenter à sa présidence: jouer la transparence, quitte à provoquer de nouveaux remous avec Djibouti, ou renouer avec les arrangements passés, lorsqu'aucun scrupule ne semblait effrayer les serviteurs de l’Etat. Seule certitude, l’affaire Borrel franchit aujourd’hui un point de non-retour, où l’Etat n’a plus qu’un seul choix: faire éclater la vérité sur l’assassinat d’un juge mort en service. Pour la France ».

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