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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 22:37

 

Un gaulliste, Nicolas Sarkozy ? Vous voulez rire !...

 

Le 70ème anniversaire de l’Appel du 18 juin a été célébré de diverses façons. France Info a fait œuvre pédagogique avec la série de 15 épisodes, diffusée depuis le 31 mai. Voir Les Français parlent aux Français (résumé, ci-après).

 

Du 31 mai au 18 juin, France Info et France Bleu diffusent une série composée de quinze épisodes et racontée par Lorànt Deutsch : “Les Français parlent aux Français”.

Proposée et écrite par Jacques Pessis, produite par les Ateliers de Création de France Bleu, la série “Les français parlent aux Français” (issue de l’ouvrage éponyme dirigé par Jacques Pessis) retrace 70 ans après, la campagne de résistance engagée par l’Appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940. Cette série rend hommage aux résistants, ces “soldats du micro”, mais aussi à la radio elle-même, devenue une arme de résistance. “Ici Londres, les Français parlent aux Français”, “Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand…” : dans la mémoire collective, ces annonces symbolisent la guerre des ondes menée, entre juin 1940 et octobre 1944 par ces “Français qui ont parlé aux Français”. Chaque soir, depuis les studios de la BBC, à Londres, des “voix de la liberté”, célèbres ou anonymes, se sont relayées pour transmettre des informations, des messages de combat et d’espoir.

L’Appel du 18 Juin n’a pas été enregistré, mais il en existe des copies. Voici ce texte.

Discours du Général de Gaulle prononcé à la radio de Londres le 18 juin 1940.

 « Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat. Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres. »

Voir aussi (site du Nouvel observateur, 18 juin) : L'appel du 18 juin de Charles de Gaulle.

 

Le président de la République s’est déplacé à Londres pour fêter l’évènement (Le Monde, 18 juin) :

18-Juin : Sarkozy célèbre De Gaulle et Churchill.

 

Le président de la Fondation Charles de Gaulle, Pierre Mazeaud (Le Monde, 18 juin) a rappelé que

"De Gaulle appartient à toutes et à tous".

Pour les 70 ans de l’appel du 18 juin, Public Sénat a demandé à plusieurs hommes politiques ce que représente le gaullisme pour eux, ce qu’il en reste et si on le retrouve chez Nicolas Sarkozy. Voir Le gaullisme selon Hollande, Raffarin, Chevènement, Pasqua, Paillé, Dupont-Aignan

Voici deux extraits (Chevènement et Dupont-Aignan) :

Jean-Pierre Chevènement : « Il reste l’esprit de de Gaulle, qui est l’esprit de la République »

« Pour moi le général de Gaulle signifie quelque chose mais le gaullisme rien du tout. Il y a eu des gaullismes très différents. Celui de la France libre n’est pas celui de la libération, ni celui de la Ve République commençante. Et aujourd’hui, le gaullisme n’est pas dans l’UMP ». 4165664365 83c901fb6f s[1]

« En 2010, il reste le souci de l’indépendance nationale et de la démocratie. C’est l’esprit de la République, il est toujours vivant. Il reste l’esprit de de Gaulle, qui est l’esprit de la République ».

Nicolas Sarkozy ? « Sans vouloir enlever les qualités qui sont les siennes, il restera comme celui qui a fait revenir la France dans le commandement intégré de l’Otan, a permis le traité de Lisbonne. Je pense que ces deux décisions, le général de Gaulle ne les aurait pas prises. »

 

Nicolas Dupont-Aignan : « Sarkozy n’a pas seulement rien de gaulliste, sa politique est anti-gaulliste »

« Le gaullisme c’est l’indépendance de la France au service d’un humanisme, c’est l’esprit de résistance, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est l’intérêt supérieur du pays. »

« En 2010, il n’en reste pas grand-chose. A mesure qu’on le glorifie, on abandonne tous ses principes. On est dans l’imposture la plus complète : on parle du retour dans l’Otan, l’acceptation de la suspension des droits de vote au sein de l’Union européenne pour un pays qui ne respecte pas le dictat de la commission, le Président chef de parti… Ou encore la soumission de la politique économique aux poids des intérêts, le déni de référendum avec le résultat de 2005 bafoué. »

« Nicolas Sarkozy n’a pas seulement rien de gaulliste. Il mène une politique anti-gaulliste par essence. »  

Cet article est le 8ème paru sur ce blog dans la catégorie Personnalités.

 

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