60 ans, un marqueur de la gauche face au capitalisme
Evidemment, le 27 mai 2010 n’a rien d’une date importante dans l’histoire des mouvements sociaux en France. Mais c’était prévu. Toutes les cartes n’étaient pas abattues. Il en ira différemment dans un mois.
Même si, comme c’est probable, le gouvernement fait passer son texte, cette question des retraites sera en jeu dans le débat des élections 2012.
Ce n’est pas par hasard que le président de la République actuel a mis en cause François Mitterrand, qui avait voulu la retraite à 60 ans lors de l’élection présidentielle en 1981 et l’avait fait voter par la majorité de gauche en 1982.
Sarkozy veut effacer toutes les conquêtes sociales de la gauche au début des années 1980 et, aussi, celles de l’après-guerre. La réforme en cours ne lui suffit pas. C’est en 2012 qu’il sortira le grand jeu du chambardement de notre système de retraite.
Voici une revue de presse concernant les manifestations du 27 mai.
Retraites : mobilisation importante, mais pas massive (Ouest-France, 28 mai)
Aller au-delà de 60 ans : le pour et le contre (Ouest-France, 28 mai)
Réforme : le plus dur reste à faire (Point de vue de Paul Burel, Ouest-France, 28 mai))
Retraites : la presse oscille entre "revers" et "choc frontal" à venir (Le Monde, 28 mai)
Nicolas Sarkozy tacle la réforme des retraites de François Mitterrand (Le Monde, 26 mai)
Bruxelles préconise un recul de l'âge de départ à la retraite (Le Monde, 28 mai)
Face à la propagande gouvernementale,
Attac lance le site "retraites-2010.fr : Réussissons vraiment une réforme juste" (27 mai).
Le gouvernement français mène depuis plusieurs semaines une campagne de communication sans précédent pour promouvoir sa réforme des retraites. Le centre de cette propagande est le site retraites2010.fr qui matraque l'idée que l'évolution démographique ne laisse pas d'autre choix que de travailler plus longtemps.
Face à cette propagande, Attac répond aujourd'hui en lançant le site retraites-2010.fr , pour montrer qu'une autre réforme des retraites est possible :
- Que les déficits du système de retraite, principalement provoqués ces dernières années par la crise financière, n'est pas une fatalité pour peu que l'on brise le tabou du partage de la richesse.
- Que la réforme des retraites du gouvernement, loin d'être guidée par une volonté de sauver un système en danger, s'inscrit dans les politiques menées par les gouvernements à travers l'Europe pour mettre fin à ce qu'il reste du modèle social européen pour satisfaire les marchés financiers et les agences de notation.
Voir aussi Financement des retraites : la position du MRC, critique et constructive - 21 mai 2010
Cet article est le 21ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites