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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 22:56

Le centre d’Arthuis et la gauche de Garot en compétition

 

En Mayenne, le Conseil général est présidé par un centriste allié à la droite, Jean Arthuis, président de la Commission des finances au Sénat. L’opposition est présidée par Jean-Christophe Boyer, bras droit du socialiste Guillaume Garot, député-maire de Laval. Pas d’enjeu de majorité lors des prochaines élections cantonales, les 20 et 27 mars 2011.

La situation actuelle au Conseil général de la Mayenne

Jean Arthuis (Alliance centriste) préside les débats depuis son élection en 1992 avec une majorité départementale confortable, réunie dans le groupe des élus « Union pour la Mayenne », composée de 24 élus (4 Alliance centriste, 4 UMP, 16 non inscrits). La « Gauche unie » est faite de 8 élus (4 PS, 1 Vert, 3 divers gauche proches du PS), dont 6 sont dans des cantons renouvelables en mars 2011.

 

La Mayenne (département) est centriste dans l’âme. Pas étonnant qu’elle se partage entre un centriste de droite, majoritaire, et un centriste de gauche, dont les idées ne sont pas bien éloignées.

L’un des plus brillants hommes politiques que la Mayenne ait connu, Robert Buron, qui était un parisien débarqué en Mayenne en 1945 à l’âge de 35 ans pour conquérir un siège de député, avait décrit ainsi ce département, dans le livre « La Mayenne et moi - ou de la

démocratie chrétienne au socialisme », publié en 1978 (éditions Cana) par Jean Offredo, qui s’y était engagé auprès de lui avant sa mort en 1973.

« Il m’apparut assez vite que sous la croûte traditionaliste de respect pour l’ordre et de dévouement pour la religion, bouillonnaient dans les profondeurs mayennaises une violence à l’encontre des systèmes établis et une animosité particulièrement vive à l’égard des « maîtres » et des puissants, envers qui les autochtones font profession de témoigner leur déférence, voire une tendance mal comprimée à l’anarchie – qu’ils condamnent sévèrement sur le plan du discours – mais qui est l’aboutissement naturel, dans les périodes de crise, de leur individualisme exaspéré » (…).

« En bref, la Mayenne était programmée conservatrice par les observateurs. Son establishment était réactionnaire, mais il en allait tout différemment de son fonds réel dès que les circonstances lui permettaient de s’exprimer » (…).

 

Les maîtres actuels de la Mayenne ne sont pas réactionnaires. Ils sont centristes (ou non inscrits, ce qui est le cas de la majorité des conseillers généraux !), l’un sénateur dans la majorité, l’autre député dans l’opposition. Ils ont les mêmes idées, libérales, sur l’Europe et, si ce n’était ce système institutionnel qui favorise le clivage droite-gauche, ils seraient probablement dans le même camp politique.

 

Face à cette harmonie politique, il est heureux qu’il y ait matière à débat dans les projets de reconversion des terrains militaires du 42ème Régiment de Transmissions. Complexe culturel et sportif (Zénith de 5000 places) pour les centristes de droite, aux responsabilités départementales, cité de la réalité virtuelle et pôle de formation santé pour les centristes de gauche, au pouvoir à Laval et dans l’agglomération lavalloise.

 

Ce que Robert Buron - député MRP de la Mayenne, plusieurs fois ministre de la IVème République, ministre du général de Gaulle au début de la Vème République, négociateur des accords d’Evian mettant fin à la guerre d’Algérie puis, à la fin de sa vie, maire socialiste de Laval - avait compris (le bouillonnement d’une insatisfaction populaire vis-à-vis des pouvoirs établis), pourrait bien se traduire politiquement un jour par le rejet des politiques centristes et libérales, de droite ou de gauche.

 

En Mayenne, l’UMP est marginalisée (4 élus sur 32) à droite et le PS est hégémonique à gauche, acceptant de partager avec des alliés, sous réserve qu’ils partagent la ligne social-écolo-libérale.

La gauche communiste, cette fois-ci, s’est alliée avec le Parti de Gauche. Par volonté de marquer sa différence politique.

La gauche républicaine, dont les moyens actuels sont beaucoup plus limités, doit en faire autant, comme l’indique le texte qui suit.

 

Position du MRC 53 à propos des élections cantonales de mars 2011

 

Sous l’étiquette « Gauche unie », se présentent aux élections cantonales en Mayenne des candidats du PS, du PRG et d’EE Les Verts. N’y aurait-il pas derrière ce slogan la volonté de faire croire que la gauche est unie ? Alors que ce n’est pas le cas.

 

Le problème de cette gauche, c’est qu’elle fait semblant et cette attitude est sévèrement jugée par les citoyens (voir l’étude publiée par Le Monde, ce 31 janvier, sous le titre Les Français sont sans illusions sur les élus et leurs promesses).

Plus d'un Français sur deux ne fait confiance ni à la droite ni à la gauche pour résoudre ses problèmes. Le discrédit affecte aujourd'hui tout particulièrement les élus locaux (les Français attendent de plus en plus des élus qu’ils les protègent). C’est particulièrement le cas dans l’électorat traditionnel de la gauche (les jeunes, les diplômés, les « sans religion », notamment).

La réalité, c’est que la gauche en Mayenne, ce n’est pas seulement cette gauche social-écolo-libérale pilotée par le PS - qui s’efforce d’écraser la concurrence - c’est aussi la gauche communiste et radicale du Front de gauche (PCF et PG), la gauche radicale anticapitaliste (NPA, POI, LO) et la gauche républicaine et citoyenne (MRC). Certes, les forces électorales de ces différentes gauches sont très différentes. Ce n’est pas une raison pour en nier l’existence.

 

C’est d’autant plus inacceptable que la gauche social-écolo-libérale refuse d’aborder les orientations politiques pour les échéances électorales nationales de 2012  et se « cantonne » à des idées consensuelles sur les questions départementales. On se demande si elle a réfléchi à la question essentielle : comment réorienter la politique de la France et de l’Europe pour ouvrir des perspectives plus souriantes au monde du travail ? 

 

Les élections cantonales sont aussi un temps fort que les citoyens doivent mettre à profit pour débattre de la situation du pays dans son ensemble, pas seulement pour critiquer les décisions du pouvoir en ce qui concerne leurs répercussions sur les collectivités territoriales, ce qui doit être fait mais n’est pas suffisant. Il faut aussi remettre en cause les choix libéraux qui ont été faits par la gauche à partir de 1982-83 en introduisant, sous couvert d’Europe, le néolibéralisme en France.

 

Le Mouvement Républicain et Citoyen, s’adressant aux Mayennais dont la sensibilité politique est républicaine et progressiste, propose de développer des réflexions de fond sur les problèmes économiques et sociaux du monde du travail et des couches populaires, avec mention spéciale aux paysans éleveurs qui vivent une crise sans précédent dans leur profession, au point de risquer d’être préjudiciable à l’avenir de la société française dans son ensemble.

 

Nous proposerons des rencontres dans le cadre de l’association CIVIQ afin de permettre aux citoyens de s’exprimer sur la réalité de ce qu’ils vivent, de débattre entre eux et avec les partis politiques sur les questions de société et de faire des propositions pour une meilleure organisation de la société.

Par ailleurs, le MRC 53, en tant que mouvement politique, prendra comme références le programme du MRC pour 2012 (voir Le Programme de Salut Public du Mouvement Républicain et Citoyen) et le livre de Jean-Pierre Chevènement « La France est-elle finie ? » (Voir Livre Chevènement : rencontre avec l'auteur, librairie Doucet, Le Mans -  29 janvier 2011).

 

Cet article est le 6ème sur ce blog dans la catégorie Cantonales 2011.

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