La nouvelle loi survivra-t-elle aux élections 2012 ?
Avec ces élections cantonales, ce 20 mars, s’ouvre le printemps … du peuple français !
En effet, ce scrutin - Premier tour des cantonales : la radiographie d'un scrutin (Le Monde, 20 mars) - en dépit des efforts du ministre de l’Intérieur pour brouiller les chiffres, va démontrer le peu d’empressement des électeurs français à voter et, plus encore, à voter pour les candidats proches de l’UMP.
Les prochaines élections, en septembre, feront monter la pression au point que l’UMP risque de perdre la présidence du Sénat, ce qui serait un mauvais présage pour les élections, présidentielle et législatives, du printemps 2012, que les amis de Sarkozy auront bien du mal à gagner.
Dans ces conditions, la réforme des collectivités territoriales, votée à une faible majorité parlementaire, sera remise en question par la nouvelle majorité parlementaire, ce qui devrait déboucher sur une nouvelle loi et le maintien probable des conseillers généraux et régionaux, condamnés aujourd’hui à être remplacés par des conseillers territoriaux.
Voir 2 023 cantons renouvelés pour la dernière fois (Le Monde, 14 février).
Les élections cantonales qui auront lieu les 20 et 27 mars seront les dernières du genre. La réforme des collectivités territoriales prévoit, en effet, le remplacement des conseillers généraux et régionaux par des conseillers territoriaux, qui siégeront à la région et au département.
— Un mandat exceptionnellement réduit. Les Français sont donc appelés aux urnes pour élire, pour une durée de trois ans au lieu de six, les derniers conseillers généraux. 2 023 cantons (environ la moitié des cantons de France) seront renouvelés à cette occasion. Le département de Paris ne sera pas concerné.
— Une élection paritaire. Pour la première fois, la parité s'applique aux élections cantonales : les candidats doivent se présenter avec un suppléant de l'autre sexe. Pour être candidat, il suffit d'être âgé de 18 ans révolus, à jour de ses obligations de service national, éligible, et d'avoir une attache avec le département dans lequel on se présente (y habiter ou y posséder une résidence).
— Un scrutin uninominal à deux tours. Les élections cantonales se déroulent au suffrage universel direct. Les électeurs votent pour un candidat et son suppléant. Si ce premier obtient un pourcentage de suffrages représentant au moins 12,5 % des électeurs inscrits, il est présent au second tour. Ce seuil a été relevé par la loi de réforme des collectivités territoriales. Il était jusqu'ici fixé à 10 %. Une manière, selon certains, de limiter la présence du Front national dans des triangulaires. Le candidat arrivé en tête du second tour l'emporte. En cas d'égalité, c'est le plus âgé qui est proclamé vainqueur.
— Un financement plafonné. Les règles de financement des élections cantonales sont peu ou prou les mêmes que celles des autres scrutins : la moitié des dépenses de campagne est remboursée par l'Etat si le candidat réalise un score d'au moins 5 % des suffrages exprimés. Un candidat doit ouvrir un compte de campagne déclaré auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Il peut recevoir des dons par l'intermédiaire d'un mandataire financier. Ceux-ci sont limités à 4 600 euros par donateur privé.
— La gauche détient la majorité des départements. Les dernières élections cantonales ont eu lieu en même temps que les municipales, en 2008. La gauche (PS, PCF, écologistes, radicaux et divers) y a renforcé sa domination, en obtenant 47,7 % des voix au premier tour et 51,12 % au second. Huit départements ont ainsi basculé de droite à gauche : l'Ain, l'Allier, la Corrèze, les Deux-Sèvres, l'Indre-et-Loire, le Lot-et-Garonne, la Somme et le Val-d'Oise.
La droite parlementaire (UMP, Nouveau Centre, divers) a obtenu 40,7 % au premier tour et 44,21 % au second. Le scrutin a été marqué par l'abstention, qui a atteint 35 % au premier tour et 44,5 % au second. L'UMP a remporté les Hautes-Alpes et Mayotte. La droite préside désormais 39 départements, la gauche, 58, le Modem, 3.
— Un scrutin qui n'aura que peu ou pas d'impact sur les sénatoriales. La droite comme la gauche ont les yeux rivés sur le mois de septembre et le sort du Sénat. Celui-ci renouvellera un tiers de ses élus à l'automne, au suffrage indirect. Les pronostics sont très serrés, mais la gauche rêve de faire basculer la haute assemblée, pour la première fois depuis 1958. Dans ce combat, les élections cantonales ne joueront un rôle que très marginal : les 2 023 nouveaux conseillers généraux qui sortiront des urnes ne pèseront que peu, en tant que grands électeurs, face aux dizaines de milliers de conseillers municipaux que fournissent les quelque 36 000 communes de France.
Voir aussi Elections cantonales : c'est quoi être conseiller général ? (Rue89, Joce Hue, 18 mars)
En Mayenne : Cantonales 2011 en Mayenne : les 64 candidats sur la ligne de départ - 26 février 2011
En Loire-Atlantique : accord entre le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) et le Parti Radical de Gauche (PRG).
Bruno Chevalier (photo) est candidat (MRC) sur le canton de Riaillé et Françoise Arguillère est suppléante (MRC) d’un candidat PRG sur le canton St-Nazaire Ouest.
Voir sur le site du MRC44 les réunions publiques qui étaient proposées sur le canton de Riaillé : Cantonales 2011 - Programme (suite)
Bruno Chevalier, candidat dans le canton de Riaillé les 20 et 27 mars prochain, sera sur Radio Prun 92FM le 16 mars 2011 à partir de 08h30.
Le 16 mars 2011, il animera avec Liliane Delblond Parti Radical de Gauche une réunion publique à la salle municipale de Riaillé à partir de 2011 : "les compétences du conseil général"
Le 17 mars 2011, réunion publique à la salle municipale de Pannecé à 20h30 : "les enjeux de la réforme territoriale"
Le 18 mars 2011, café citoyen au bar restaurant "Chez Coco" Trans sur Erdre à partir de 18h30, présentation du candidat et programme. Il sera suivi d'un verre de l'amitié.
J’ai participé à la dernière, à Trans-sur-Erdre, vendredi 18 mars. En plus de Bruno Chevalier, responsable du MRC 44, et de sa suppléante, Liliane Delblond, conseillère municipale (PRG) de Saint-Herblain, étaient venus soutenir les candidats : Marylène Mazzorana (photo), présidente du PRG 44, Conseillère régionale, et Alexandre Mazzorana-Kremer (PRG), vice-président de Nantes Métropole.
Cet article est le 13ème sur ce blog dans la catégorie Cantonales 2011.