L’Etat et la ville de Laval : 70 000 euros en moins en 2011
Georges Minzière ne cache pas son mécontentement. Il se démène avec l’équipe de salariés et les administrateurs de l’Association REVIVRE pour faire face aux besoins des gens à la recherche d’un logement d’urgence. La demande d’accueil est en forte augmentation mais les subventions ont sensiblement diminué en 2011. Au côté de Pierre Navarro, directeur de l’association, il a rencontré récemment Apolline Bouchery, journaliste à Ouest-France, qui a publié cet article le 26 avril 2012.
Année noire pour l’hébergement d’urgence
L’an dernier, l’association Revivre a enregistré une explosion de la demande d’accueil mais une baisse de ses subventions.
Héberger
Miser sur le logement de courte durée et un accompagnement personnalisé, c’est l’objectif de Revivre. « Installer des personnes désociabilisées dans un logement permanent, ce n’est pas les aider, explique Pierre Navarro, directeur de l’association. Il faut surtout leur réapprendre à être citoyen ». Cela passe par des gestes de base : « se lever le matin, nettoyer une table, communiquer… Certains ont oublié les réflexes sociaux ». Une équipe d’éducateurs veille à redynamiser leur quotidien.
Demande
« La demande d’accueil a explosé l’an dernier », constate Georges Minzière, président de l’association. La faute à la crise qui touche surtout les jeunes et les femmes. Le nombre d’expulsions et de cas de surendettement augmente. Les personnes que l’association accompagne cumulent souvent problèmes sociaux et psychologiques. « Le premier mal dont ils souffrent est la perte d’estime de soi », confie Pierre Navarro.
Déficit
L’association prévoit un déficit de 5 % pour l’année 2012. Revivre est financée par l’Etat, dont les dotations ont diminué de 7 % en 2011 : ce sont 55 632 € en moins pour l’association. Elle touche aussi des aides du conseil général. La municipalité de Laval a supprimé sa participation de 16 300 €.
Projet
« Cette année, nous espérons relancer nos ateliers », explique Georges Minzière. Informatique, jardinage, bricolage. « Il faut leur prouver qu’ils sont capables d’accomplir des choses ». Pour mieux les réinsérer dans la vie sociale.
Cet article est le 25ème sur ce blog dans la catégorie Le logement