La haine du multiculturalisme porté par la gauche
L’attentat et la fusillade - qui viennent de mortifier nos amis norvégiens - seront analysés avec une grande précision dans tous les pays d’Europe. Car, bien que s’agissant d’une initiative individuelle, le drame a été conçu par son auteur pour avoir une signification collective.
Voir Attentat et fusillade en Norvège : huit questions sur un massacre (Rue89, Laurent Mauriac, 24 juillet). Deux jours après l’attentat d’Oslo et la fusillade d’Utoya, Anders Behring Breivik, le tireur de 32 ans, a avoué sa participation aux deux attaques qui ont fait plus de 90 morts.
Comment un cerveau, apparemment normal, a pu penser un tel évènement destructeur ? Il faudra chercher les éléments familiaux qui auraient pu contribuer au dérèglement de ce cerveau. Voir Le père du tueur norvégien, installé en France, est sous le choc (Le Figaro, 24 juillet).
Lui-même a livré 1500 pages d’explications. Chloé Woitier (Le Figaro, 23 juillet) en a tiré des orientations à fondement politique. Ce Norvégien «de souche» impliqué dans la fusillade d'Utoeya et l'attentat d'Oslo faisait aussi part sur Internet de sa haine du marxisme, des musulmans et de l'église protestante.
Voir Norvège : le tueur présumé cultivait une grande haine du multiculturalisme.
Il faut prendre au sérieux cet acte terroriste isolé mais froidement prémédité, qui pourrait bien faire des émules dans d'autres pays. Il y a des signes du glissement vers le refus du multiculturalisme dans la plupart des pays d'Europe.
C'est à relier avec la destruction des valeurs traditionnelles par le capitalisme financier et le néolibéralisme, qui portent les valeurs de la possession matérielle individuelle sans contraintes et du libre-échange intégral.
L'ouverture à une société pluriculturelle doit être pensée dans le cadre des valeurs républicaines (la laïcité, évidemment, la liberté mais aussi l'égalité) et démocratiques.
Le principe de solidarité et de coopération doit s'appliquer à tous les niveaux de la décision politique, y compris par rapport à l'économie et la finance, en géopolitique. Nous sommes actuellement dans une contradiction qui menace la vie en société.
La priorité est de mettre la politique à l'endroit (faire la révolution, au sens étymologique). Les candidats à l'élection présidentielle 2012 seraient bien inspirés de se situer à ce niveau de réflexion.
Cet article est le 3ème sur ce blog dans la catégorie Europe, hors Union européenne.