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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 19:56

La gauche, pour se reconstruire, a besoin de lui

 

La Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône et Loire), initiée par Pierre Joxe en 1973, est considérée  comme la pré-rentrée politique du PS, une semaine avant l'université d'été de la Rochelle.  

Le député qui a succédé à Pierre Joxe sur cette circonscription bourguignonne, Arnaud Montebourg, actuel président du Conseil général, a annoncé que cette 38ème Fête de la Rose aura lieu le 22 août, avec un invité d’honneur non membre du PS - ce qui est une première - le sénateur du Territoire de Belfort, Jean-Pierre Chevènement, président d’honneur du Mouvement Républicain et Citoyen.

C’est le site d’Europe1 qui, le premier, a diffusé l’information (voir Chevènement invité de Montebourg). Après l’invitation l’an dernier à La Rochelle (Université d'été PS 2009 à La Rochelle : les bases de la refondation - 30 août 2009), doit-on y voir l’intention du PS de se rapprocher de celui qui s’est déclaré disponible pour 2012 (voir La France à la reconquête de son destin) ?

Pas si sûr, car Arnaud Montebourg n’est pas avare d’initiatives personnelles que la direction de son parti ne cautionne pas nécessairement. En l’occurrence, cette invitation est cohérente avec le rôle qu’il souhaite voir jouer par Jean-Pierre Chevènement dans la Rénovation de la gauche (voir aussi Montebourg absent de la convention du PS sur la rénovation). Pour le comprendre, il faut lire ce qui suit.

Montebourg est intéressé par la capacité de l’homme d’Etat Chevènement à avoir une vision - qu’il a démontrée dans le passé (Epinay, puis les programmes du PS) - et « tenir la plume »  de la reconstruction de l’économie, permettant ainsi à la gauche de se reconstruire.

 

Intervention d’Arnaud Montebourg à l’université d’été 2009 du MRC

 

Arnaud Montebourg était l’un des invités du MRC lors de son université d’été 2009 (voir Université d'été MRC à Toulouse : Chevènement appelle à la rupture - 7 septembre 2009).

Il participait, le 6 septembre, au débat général animé par Catherine Coutard en présence de Jean-François Kahn, Paul Quilès et Jean-Pierre Chevènement, sur le thème « Actualité de la réponse républicaine, désuétude du modèle social-démocrate, mort du modèle social libéral ». Voici des extraits de son intervention.

 

Universited-eteMRC2009-067.jpg Après le 21 avril 2002, il fallait reconstruire le socialisme, le monolithisme de la pensée du PS devenant dangereux. Il y eut le débat sur la position à prendre au référendum européen le 29 mai 2005. Au Parlement européen, les élus socialistes français s’alignaient sur le Parti Socialiste Européen (PSE), favorable dans tous les pays à la dérégulation.

Le PS présentait comme positif tout ce qui, dans les décisions internationales, allait dans ce sens. Pendant dix ans, il a été impossible de faire bouger le PS sur le libre-échange. La défaite de 2007 a eu un coût énorme pour la gauche.

Sarkozy a pu réconcilier la droite avec les couches populaires. Nous avons une société extrémiste, barbare. Que faut-il faire ? On ne le sait pas encore. Mais, dans les composantes de la gauche, il y a les éléments de renouvellement de l’offre politique. Il manque celui qui tiendra la plume. Comme Jean-François Kahn, je rends hommage à Jean-Pierre Chevènement (…).

Par le rassemblement de la gauche, il faut viser à transformer le système productif et la manière de vivre, en réunifiant les couches sociales sur la base de l’intérêt général et en mettant à contribution les multinationales.

La mondialisation, qui est une dérégulation, spolie nos intérêts industriels, avec des conséquences sur les couches populaires, qui s’éloignent de nous.

Il faut aller vers des reconstructions originales, prenant appui sur l’internationalisme des travailleurs. La question européenne est centrale. Ce n’est plus seulement la question du oui ou du non de 2005. Je suis contre l’élargissement à la Turquie et à d’autres pays. Ce qu’il faudrait, c’est un gouvernement mendésiste qui s’appuie sur les citoyens. La France a des ressources politiques. Elle se relèvera par la démocratie. Comment sortir de ce bourbier ? L’euro survivra-t-il ? L’européen que je suis est inquiet (…).

 

Cet article est le 123ème paru sur ce blog dans la catégorie Gauche refondation

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