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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 21:11

Une ligne politique et un sens aigu de la communication

 

A dix mois de l’élection présidentielle, Le blog politique de Julien Landfried est un élément précieux au service de la campagne de Jean-Pierre Chevènement.

 

Universitéd'étéMRC2009 024 TVoici comment Julien se présente sur son blog.

 

Je suis secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), porte-parole de Jean-Pierre Chevènement et responsable de sa campagne en ligne, membre du conseil scientifique de la Fondation Res Publica.

Mes réflexions s’articulent autour de l’affirmation d’un patriotisme républicain assumé et de la reconstruction de protections économiques et sociales face à la mondialisation. La question des classes populaires structure une large part de mes interventions politiques.
J'ai ainsi fondé l'Observatoire du communautarisme en 2003 pour publier des analyses concernant la question républicaine au sens large, l'actualité du républicanisme civique et répondre à ses critiques (multiculturalisme, discrimination positive, idéologie de la "diversité", etc.). Mes travaux sur la question ont abouti à la publication d'un essai, "Contre le communautarisme" (Armand Colin, 2007), que je vous invite à lire.
En 2006, j'ai mis en place le blog "Pour un protectionnisme européen" afin de proposer un lieu de publication au groupe de travail rassemblant des économistes et intellectuels tels qu'Emmanuel Todd, Jean-Luc Gréau ou Jacques Sapir.
Au sein de la Fondation Res Publica, j'ai en particulier contribué à l'organisation éditoriale de colloques et séminaires sur un certain nombre de sujets qui me semblent structurants : l’avenir de la zone euro, la crise du libre-échange, l’explosion de la dette publique ou encore la redéfinition des clivages de classes en France.
Enfin je suis diplômé d'HEC Paris (2002) et je développe des projets dans la presse et la communication en ligne (voir mon profil LinkedIn ).

Depuis quelques semaines, Julien Landfried multiplie les articles de fond publiés dans la presse ou la Fondation Res Publica. Voir Julien Landfried (MRC) : effets pervers de la concurrence sans protection - 2 mai 2011.

Le 17 juin, c’était une tribune parue dans l’Humanité.

La mondialisation, ou l’autre nom de l’oppression économique

Nulle part autant qu’en Europe, les élites n’ont imaginé s’en remettre au libre jeu du marché et au « doux commerce » plutôt qu’à la politique. Depuis les années 1980, elles y ont théorisé et mis en pratique l’effacement des souverainetés nationales au profit d’une construction strictement économique, l’« Europe ». Pour faire bonne mesure, elles affublent celle-ci de l’adjectif « social » avant chaque élection au Parlement européen.

Dans cet espace, la monnaie a été déconnectée du politique avec l’indépendance des banques centrales, puis coupée des nations avec une monnaie unique, l’euro. Celle-ci apparaît, dans ses règles actuelles, comme la monnaie de la rente. Le marché unique, auparavant protégé par un tarif extérieur, a été entièrement dérégulé et laissé ouvert à des économies émergentes que les élites ont gravement sous-estimées, sans doute par inconscient colonial.
Les élargissements à l’Est ont vidé de sa substance l’idée d’un marché régional homogène. Ils ont au contraire organisé, à l’intérieur de l’Europe, une concurrence acharnée entre les travailleurs, dont les délocalisations de l’industrie automobile française fournissent l’exemple éclatant. Au cœur même de l’Europe, l’Allemagne quant à elle mène délibérément une politique de compression salariale qui détruit l’industrie des économies voisines.

Partout sur le continent, les classes moyennes et populaires ont désormais le même horizon : emplois précaires, baisse des salaires, renchérissement des dépenses de base, en particulier le logement. Lucides et inquiètes, les classes populaires voient la mondialisation pour ce qu’elle est – l’autre nom de l’oppression économique que subissent les gens ordinaires et notamment les jeunes actifs, dominés sur les marchés du travail et de l’immobilier.
Dès lors, comment s’étonner que les populations les plus immergées dans la mondialisation réelle manifestent leur volonté de reprendre en main le cours des choses ? La défense jusqu’au-boutiste de la mondialisation ne convainc plus guère que les professionnels de la société du spectacle, éternels « citoyens du monde » (version « de gauche »), et de la finance (version « de droite », moins hypocrite).

Le sentiment d’un système économique fou, détruisant les savoir-faire et les industries, gaspillant les ressources, domine désormais les esprits. La politique renaît sous un jour inattendu : l’exigence de décence ordinaire, qui a traditionnellement servi de code moral aux classes populaires.
Mais la destruction de l’appareil industriel ouest-européen (Allemagne exceptée) est à ce point catastrophique que la possibilité même d’un sursaut pose question. Celui-ci est-il envisageable sans défaire ou profondément remodeler les mécanismes qui ont produit les effets pervers de la mondialisation ? Croit-on vraiment possible de conserver un système de protection sociale sans un appareil productif robuste distribuant de bons salaires et des avantages sociaux ? Et peut-on affirmer sérieusement conserver ce qu’il reste de celui-ci en laissant librement entrer sur nos marchés des marchandises produites par des travailleurs sous-payés, au mépris des normes sociales et environnementales élémentaires ?

Plus fondamentalement, c’est la possibilité de « reprendre l’Histoire » qui sera l’enjeu politique des prochaines années. La théorie lénifiante de la « fin de l’Histoire » convenait parfaitement à la psyché européenne de l’après Guerre Froide.

Aux chimères de la dépossession douce de la souveraineté pourrait se substituer le retour du politique, c’est-à-dire une responsabilité retrouvée, et en définitive l’exercice de la liberté. Les jeunes élites disposent-elles en leur sein d’assez d’estime des peuples et de sens de l’histoire pour aller à rebours de leurs aînés ? Telle est la question brutale que l’avenir proche pourrait révéler.

Cet article est le 90ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.

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