« Casse-toi pov’con », l’écriteau qui mène aux tribunaux
En allant à vélo à la manifestation de protestation contre la politique de Sarkozy, le 28 août 2008, à Laval (Mayenne), Hervé Eon ne pouvait imaginer le scénario de sa mise en accusation pour un délit d’offense (ou d’outrage) au chef de l’Etat (Rue89, 4 septembre 2008).
Rappel : Wikipédia Casse-toi, pauv' con !
"Casse toi pov'con" : amende avec sursis confirmée (Nouvel Observateur, 24 mars 2009)
Président d'association politique traduit devant le tribunal de Laval - 29 septembre 2008
Jean-Luc Mélenchon à Laval pour soutenir Hervé Eon au tribunal - 23 octobre 2008
Procès en appel d'Hervé Eon, à Angers, pour offense au chef de l'Etat - 7 février 2009
Hervé Eon a été débouté par la cour de cassation, ce qui rendait définitive sa condamnation à 30 euros d’amende avec sursis pour « offense au chef de l’Etat ». La phrase "casse-toi pov' con" avait été popularisée par une vidéo diffusée en 2008 sur Internet. Le président de la République, lors de sa première visite au Salon de l’agriculture à Paris en 2007, répliquait en lançant cette phrase à un homme* qui avait refusé de lui serrer la main et lui avait dit "ah non, touche-moi pas, tu me salis".
* Cet homme ne s'est pas fait connaître depuis (Rue89 en a fait son poisson d'avril, le 1er avril 2012).
Faisant le Bilan des années Sarkozy, Rue89 a mené une enquête sur ce délit d’outrage, devenu le symbole des années Sarkozy. Contrairement à ce qu’il attendait, Non, le délit d'outrage n'a pas explosé sous la présidence Sarkozy (voir cet article paru sur le site Rue89, 13 avril).
Cet article est le 21ème paru sur ce blog dans la catégorie Justice Police Défense.