Des perspectives positives, qui devront être approfondies
Le gouvernement a présenté le 23 septembre 2013 sa stratégie nationale de santé. Voir cet article mis en ligne sur le site du quotidien Le Monde (27 septembre, auteur : Claude Leicher, qui est médecin et président du syndicat de généralistes MG France) : Stratégie nationale de santé : vers un nouveau modèle
Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) a fait connaître sa position le 24 septembre par son secrétaire national à la santé, Ladislas Polski (voir site MRC) :
Stratégie nationale de santé: un élan positif à amplifier
Les objectifs de la stratégie nationale de santé présentés par Marisol Touraine et Geneviève Fioraso offrent des perspectives positives.
Le projet de généralisation du tiers-payant sur les consultations médicales est un signe fort pour combattre le renoncement aux soins pour raisons financières, qui avait considérablement augmenté sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
La poursuite du renforcement du rôle pivot du médecin traitant, et le volontarisme sur la mise en ouvre de nouvelles pratiques pluridisciplinaires et coordonnées de l'offre de soins de premier recours sont un moyen fort de lutte contre les inégalités territoriales d'accès aux soins, dans le sillon des pactes territoires -santé.
Le caractère impératif de l'excellence de notre recherche biomédicale est un engagement indispensable au service de la qualité des soins de nos concitoyens comme du dynamisme économique de la nation.
Cependant certaines pistes méritent d'être approfondies.
Ainsi la politique du médicament, au-delà des questions de sécurité d'utilisation, mérite une approche rationnelle et approfondie centrée sur une maîtrise publique renforcée du prix des produits qui valorise davantage l'innovation et le service médical rendu.
La lutte contre le renoncement aux soins pour raisons financières passe par la question des dépassements d'honoraires, non réglée lors de la dernière convention médicale.
Le renforcement de l'hôpital public dans ses missions suppose aussi le dépassement de la tarification à l'activité au profit d'un mode de tarification mixte alliant valorisation de l'efficience et reconnaissance des missions spécifiques de l'hôpital public.
Au-delà des questions liées à l'organisation du système de santé, c'est bien la question du financement de la protection sociale solidaire qui est posée : seul le redressement économique du pays, en particulier de son économie productive, permettront de garantir la pérennité de ce financement.
Les chantiers sont nombreux, et le gouvernement sait les identifier. Il faut à présent s'y attaquer avec détermination et esprit de responsabilité.
Cet article est le 63ème paru sur ce blog dans la catégorie Santé et sécu sociale.