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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 18:28

Revenir à ce qui fait la force du modèle français

 

Lors du congrès MRC, à Paris (voir Tout sur le Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen des 26 et 27 juin 2010), nous avons voté à l’unanimité pour l’adoption d’un Programme de Salut public, en même temps que sur la motion d’orientation pour les deux ans à venir (voir Congrès MRC 2010 Paris : motion d'orientation adoptée à l'unanimité - 10 juillet 2010).

 

Le programme de Salut public qui est proposé vise à redonner à toutes les femmes et à tous les hommes épris de progrès un objectif concret, réaliste, fondé sur les valeurs républicaines.

Ces valeurs n’appartiennent pas qu’au passé : la nostalgie n’est pas de mise. Elles sont modernes et forment un socle efficace sur lequel prendre appui pour lutter contre l’atomisation et l’anonie de nos sociétés. Elles sont le carburant qui permet à notre pays de conserver une influence sur notre avenir commun. Elles sont universelles, c’est-à-dire qu’elles peuvent parler et parlent effectivement à tous les peuples.  

 

Ce texte se décompose en deux :

-      l’exposé des motifs (voir Congrès MRC 2010 à Paris : pourquoi un Programme de Salut public),

-          40 priorités réparties en 4 grandes parties :

- la première : voir Orientations du congrès MRC 2010 : un nouveau pacte pour l'Europe

- la seconde : voir Orientations du congrès MRC 2010 : des règles au niveau international

- la troisième, que voici : 

 

RASSEMBLER LES FRANÇAIS AUTOUR D’UN PROJET POUR LA FRANCE

 

Il est temps de retrouver des motifs d’avancer ensemble dans le monde d’aujourd’hui, de trouver une signification nouvelle au « modèle français » et de régénérer un lien social qui tend à se dissoudre. Nous devons nous appuyer, à l’intérieur et à l’extérieur, sur la capacité propulsive de la Révolution française, et notamment de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Elle se prolonge des meilleurs apports du mouvement ouvrier et des idéaux progressistes qui ont inspiré le programme du

Conseil National de la Résistance. Il est temps de sortir du discours prétendument « citoyen » infantilisant pour reconnaître les citoyens comme véritablement et effectivement souverains. Appuyée sur la souveraineté populaire, une volonté politique affirmée au service d’une vision et d’un projet politiques poursuivant les idéaux d’égalité et de justice sociale est vitale au vu des défis proposés à notre Nation. L’identité nationale, c’est l’identité républicaine de la France.

 

21 - Les services publics, outil de l’intérêt général

La nécessaire « défense des services publics » ne suffit pas. C’est à une véritable refondation qu’il faut procéder, au besoin, en les soustrayant à l’économie de marché. Certains besoins pourraient être mieux satisfaits dans une logique de service public et d’appropriation publique (eau, Internet, énergie, santé, banque, par exemple). Il est indispensable de trouver les modalités spécifiques de densification des services en milieu rural, dans les zones périurbaines et dans les banlieues dégradées. La réglementation des tarifs et des services offerts par les opérateurs publics comme par les opérateurs privés chargés d’un service public est une prérogative de la puissance publique, que celle-ci doit exercer.

 

22 - La laïcité, instrument adéquat de la lutte contre les discriminations

Seules des politiques nationales actives, attaquant les inégalités à raison des quartiers d’habitation et à raison des revenus des familles, peuvent assurer l’égalité des chances et sortir de la multiplication des recours contentieux anarchiques contre les discriminations. La laïcité doit être mise en oeuvre fermement et totalement dans la sphère publique. Elle implique le respect de la diversité des pratiques religieuses qui doivent être compatibles avec nos lois comme du droit d’être athée ou agnostique. Toutes les formes d’obscurantisme, les revendications historiques communautaires, les enfermements sectaires, comme l’instrumentalisation de l’identité nationale, doivent être fermement combattues. La recherche et l’enseignement de l’histoire, des sciences et de la philosophie des humanités seront renforcés en ce sens. L’application de la loi de 1905 doit rester pleine et entière.

 

23 - Un impôt franchement redistributif et supporté par tous

Il s’agit d’élargir les bases d’un impôt sur le revenu véritablement progressif, avec mensualisation obligatoire ou retenue à la source, en supprimant tout bouclier fiscal. Mais il nous faut aussi moduler les impôts sur la dépense pour orienter la production vers les biens durables et les économies d’énergie. Et cibler davantage les impôts sur la rente et sur la fortune, notamment par l’imposition des grosses successions, des retraites chapeaux et des rémunérations excessives. Il nous faut sortir de la contradiction entre les avantages fiscaux et les exonérations de charge accordés aux plus fortunés et l’ampleur de la dette sociale. L’équilibre entre contributions et cotisations sociales doit être revu, pour favoriser les revenus du travail sur ceux de la rente. Nous devons par ailleurs inverser l’évolution du partage de la valeur ajoutée en favorisant le travail au détriment du capital. La lutte contre la fraude fiscale doit enfin être renforcée.

 

24 - La sécurité publique pour tous les citoyens

La justice et les forces de police doivent être au service de tous les citoyens. Cela implique une réelle démocratisation de la justice, avec un équilibre entre les droits de la société et les droits de la défense. Il faut rompre avec l’acceptation de fait des zones de non-droit et des actions discriminatoires. Cela passe par une action résolue de proximité et par une meilleure légitimation des forces de l’ordre. La sécurité de tous passe par la prévention autant que possible, la dissuasion certainement, et la répression autant que nécessaire. Les lieux de privation de liberté doivent être conformes à la dignité humaine.

 

25 - Un nouveau dynamisme démocratique

Une réforme constitutionnelle n’est pas prioritaire, même si la concentration excessive du pouvoir dans les mains du Président comporte de sérieux inconvénients. Sans doute l’introduction d’une part de proportionnelle dans l’élection des députés améliorerait significativement le fonctionnement de nos institutions. Mais c’est d’abord dans l’usage des institutions qu’il nous faut impulser du neuf. Il faut améliorer ensuite la qualité de l’information avec la séparation des medias d’avec les grands groupes industriels, des moyens pour la presse critique à publicité limitée, le développement d’un compte rendu public et contradictoire de mandat électif. Le système de financement des partis doit permettre de réintroduire un certain pluralisme, notamment en baissant les seuils d’accès au financement public. Il faut également apporter la garantie d’une justice strictement indépendante.

 

26 - Des collectivités locales, parties prenantes de la puissance publique

S’il y a matière à évolution, ce n’est pas par la réduction du nombre de collectivités, mais dans les rôles respectifs des différentes collectivités. Le mode d’élection des élus locaux doit leur assurer une vraie représentativité. La décentralisation ne doit pas être le prétexte au désengagement de l’intervention publique. La capacité légale et financière d’intervention des collectivités territoriales doit être sauvegardée. Pour limiter le cumul, il faut rendre toutes les indemnités d’élus publiques et imposables dans les mêmes conditions que les autres revenus.

 

27 - Un nouveau service national, qui rassemble les jeunes de chaque génération

En partant des expériences actuelles diverses (volontariat associatif devenu « service civique », chantiers de jeunes bénévoles, dispositif défense deuxième chance, préparation de la réserve, initiatives pour les jeunes des DOM, volontariat civil, services militaires courts, jeunes sapeurs pompiers, volontaires internationaux, etc.), mettre en place progressivement un nouveau service national universel et obligatoire, qui sollicite pour une durée significative toute une génération pour des activités nobles, formatrices et socialisantes, au service de l’intérêt général.

 

28 - L’école de la République, outil de savoir et d’émancipation

L’école publique et laïque est à refonder, autour de sa mission essentielle de transmettre des savoirs et des valeurs. La démocratisation de l’enseignement n’a de réalité que si elle permet la maîtrise par le plus grand nombre de savoirs solides et la faculté d’aller jusqu’au bout de ses possibilités. Il est urgent de redonner aux enseignants la fierté de leur métier et de réaffirmer la prépondérance de leur autorité. La place des familles et des associations de parents d’élève dans l’institution doit être redéfinie. L’accent doit également être mis sur la nécessité impérieuse de réhabiliter le savoir et les connaissances. Il faut en finir avec l’illusion égalitariste qui aggrave un système inégalitaire qui ne dit pas son nom.

 

29 - L’égalité entre les hommes et les femmes, un objectif à portée universelle

Au-delà de la lutte contre les discriminations et à l’égal accès aux mandats politiques, l’égalité entre les hommes et les femmes est un des axes forts de l’émancipation des êtres humains. Des actions doivent être menées avec ténacité contre l’inégalité économique (salaires, statuts précaires, retraites). Les violences faites aux femmes doivent être plus énergiquement combattues. Le droit des femmes à disposer de leur corps doit être clairement défendu.

 

30 - Une sécurité sociale garante de la solidarité nationale

La question de son financement est d’abord celle des recettes, qui passe par la remise en cause des exonérations de cotisations et l’élargissement de l’assiette aux revenus financiers, en passant de la cotisation à la contribution. La maîtrise des dépenses doit être un choix collectif éclairé par un large débat public est nécessaire sur le rapport entre le niveau des prélèvements et celui des risques couverts. C’est la condition pour développer par ailleurs des réponses aux exigences actuelles de solidarité : la prise en charge plus complète de la dépendance des personnes âgées, du handicap ou des maladies rares ; une véritable « sécurité sociale professionnelle » à partir de l’assurance chômage et du droit à la formation ; le développement des services aux familles.

 

Cet article est le 66ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.

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