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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 14:45

 

Et, comme les Québécois, si nous revenions sur terre ?

 

On est en droit de s’étonner : comment notre monde, qui se prétend humaniste, accepte-t-il que se produisent des crises alimentaires, comme en 2007-2008, et que la faim continue sa terrible avancée (plus d’un milliard de personnes concernées en 2009) ?

 

Au moment où des agriculteurs du Bassin parisien (grandes cultures), jusque-là les plus favorisés par la Politique Agricole Commune, sont à leur tour victimes de la politique libérale de Bruxelles et manifestent leur mécontentement sur leurs tracteurs à Paris (avec la bénédiction du président de la République), je me laisse guider par ma correspondance avec un ami canadien.

 

Jean-François Messier est producteur d’œufs au Québec. Il a découvert ce blog à l’occasion des articles que j’ai publiés sur la gestion laitière de l’offre au Canada, en relation avec la venue de producteurs québécois invités par l’Apli.

 

Nous correspondons de temps en temps sur le réseau Facebook. Il m’alerte sur des articles agricoles qui pourraient m’intéresser. C’est ainsi qu’il m’a signalé les articles concernant Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, ainsi que les informations parues sur le site de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec.

 

Par Jean-François, j’ai su que la crise touche principalement les producteurs de porcs au Québec, mais aussi les producteurs de lait en raison de l’effondrement du prix de la viande (suite à un épisode de vache folle au Canada). Toutefois, les prix du lait restent à un niveau satisfaisant. Le problème est le surendettement des fermes.

 

Olivier De Schutter : le droit à l’alimentation

 

L'expert de l'ONU sur le droit à l'alimentation participera cette semaine à un colloque à St-Hyacinthe (Québec) sur les perspectives agricoles et alimentaires, en présence de Jean-François Messier.

 

Le droit à l'alimentationest un droit de l’homme fondamental (Rue89, 5 mai 2008) et Toutes les conditions pour une nouvelle crise alimentaire sont réunies (novembre 2009).

 

Il a défini un Ensemble de principes pour les acquisitions de terreet affirmé "Il faut garantir une stabilité de revenu pour les agriculteurs" (Le Monde, 22 avril).

Voir, par ailleurs, cet article paru sur le site du quotidien Le Monde (Alain Faujas, 26 avril) : Main basse sur le riz, de Jean-Pierre Boris

Le pouvoir de se nourrir : la vision de l’Union des Producteurs Agricoles (UPA, Québec)

 

Notre vision de la future politique agricole et alimentaire du Québec

Lors de son dernier congrès, l’Union des Producteurs Agricoles s’est dotée d’une vision de ce que devrait être la future politique agricole et alimentaire du Québec, le pouvoir de se nourrir.

Développée autour de 4 axes fondamentaux (autonomie, santé, développement durable et équité), cette vision repose non seulement sur la reconnaissance de l’importance de la contribution de l’agriculture et de la transformation alimentaire pour le développement économique des régions, mais elle propose d’importants changements qui nous rapprocheraient d’une véritable souveraineté alimentaire.

Le pouvoir de se nourrir suppose une possibilité de choix pour le consommateur, mais aussi la valorisation d’une profession qui supporte l’héritage des générations actuelles et futures.

 

Pourquoi l’exception agricole à l’échelle internationale ?

 

De plus en plus de leaders de par le monde se préoccupent de ces questions.

En juin 2008, le Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation, monsieur Olivier De Schutter, revenant d’une mission spéciale à l’OMC, concluait, quant à lui, que :

 

« Les États devraient définir leur position dans les négociations commerciales conformément aux stratégies nationales pour la réalisation du droit à l’alimentation et toujours réaliser des études d’impact sur les droits de l’homme résultant des accords commerciaux (…) Les organisations paysannes devraient jouer un rôle-clé dans la préparation des stratégies nationales sur le droit à l’alimentation, stratégies qui devraient aller bien au-delà du contexte de l’OMC »

 

C’est incontestable, les agricultures du monde opèrent à l’intérieur de contraintes climatiques, thermiques et agronomiques incontrôlables les plaçant en situations commerciales très inégales, voire inéquitables, sur le plan économique. D’autre part, l’agriculture et la production d’aliments sont conditionnées par des considérations nationales légitimes et choisies, d’ordre culturel, politique, sanitaire ou social.

 

Les droits fondamentaux liés à l’agriculture, comme le droit à l’alimentation, renforcent le caractère d’exception des denrées agricoles et alimentaires. La marchandisation des aliments banalise leur caractère unique et nie les responsabilités nationales au regard de l’alimentation des populations. Dans les faits, ces responsabilités reposent de plus en plus sur les épaules des individus ou des sociétés privées. Le milliard de personnes qui souffrent de la faim démontre à quel point l’offre alimentaire libéralisée ne permet pas de travailler sur ces enjeux pour le bien commun.

 

La réalité nous enseigne aussi qu’en agriculture il suffit d’un très faible déséquilibre entre l’offre et la demande pour que le prix des denrées alimentaires, ou même celui des ressources nécessaires pour les produire comme les terres, varie substantiellement, au point de menacer la structure de base des agricultures partout dans le monde. La spéculation sur les denrées alimentaires ou sur les sols arables de même que les événements extrêmes que subissent régulièrement les territoires agricoles exacerbent cette faible marge de manoeuvre.

 

LE POUVOIR DE SE NOURRIR repose sur une agriculture réalisée par une multitude de fermes, ancrées dans toutes les régions, fournissant à la population des aliments SAINS, produits dans une perspective de DÉVELOPPEMENT DURABLE et d’ÉQUITÉ

 

Union des producteurs agricoles, décembre 2009

Consultez le document complet Le pouvoir de se nourrir

 

Cet article est le 180ème paru sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

 

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