Contraint d’être candidat, il ne pourra éviter la défaite
Comment croire que cet homme - que 12 millions de téléspectateurs ont vu hier soir - n’a pas pris sa décision d’être candidat dans six mois à l’élection présidentielle ? Impossible. Peut-on imaginer que les conditions seront favorables à sa réélection ? Difficile.
Revue de presse
Le triple A, cauchemar de l'Élysée (Le Point, Romain Gubert, 28 octobre)
Présidentielle : pourquoi le cas Sarkozy est désespéré (Rue89, Eric Dupin, 22 octobre)
Rappel : Giscard et Sarkozy : la même pente libérale proaméricaine – 28 septembre 2006
Eric Zemmour compare les parcours de Giscard et de Sarkozy – 26 septembre 2007
Pour info (Le Point, 28 octobre)
L'Italie prise pour cible
A Bruxelles, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont tapé sur les doigts de Silvio Berlusconi comme on le fait pour un mauvais élève. A y regarder de près, pourtant, sa situation, si elle n'est pas bonne, n'est pas (encore) catastrophique. L'Italie souffre de deux maux : une dette publique (120 % du PIB, contre 86 % en France) trop lourde et, surtout, une croissance anémiée. Mais, une fois payé le service de sa dette, elle est en excédent budgétaire (1,9 % en 2012), contrairement à la France (- 2,5 %), qui, elle, continue de payer ses fonctionnaires en s'endettant. Le déficit commercial et le chômage sont moindres en Italie qu'en France. Mieux encore, la part de la dette publique détenue par des étrangers est bien moins importante en Italie (45 %) qu'en France (65 %). Alors, pourquoi l'Italie fait-elle si peur ? Sans doute parce que Berlusconi a perdu tout crédit et, pis encore, parce que aucun leader à gauche ne se lève. Mais aussi (surtout ?) parce que, si la mèche grecque se consume et serpente jusqu'à l'Italie, la France, où une banque (Dexia) vient d'exploser, sera le pays le plus menacé de la zone euro (390 milliards de dollars d'engagements en Italie, contre 162 milliards pour l'Allemagne). Pas très agréable.
Chiffre : 1 692,7 milliards d'euros
C'est le montant de la dette publique française. Elle représente 86,2 % de la richesse produite par la France en un an. Entre avril et juin, elle a augmenté de 46,4 milliards d'euros.
CDS, les milliards de l'absurde
Plus connus sous leur abréviation que sous leur nom (credit default swap), ces instruments hautement spéculatifs sont des " assurances " contre ceux qui achètent des dettes souveraines. En cas de non-remboursement des dettes par le débiteur, les émetteurs des CDS prennent le relais. Plus le pays est mal noté, plus le CDS est élevé. Problème : en cas de la faillite d'un Etat, tout le monde sait que les banques et les assurances qui émettent ces produits seraient incapables de prendre le relais. Le 19 octobre, le CDS à cinq ans sur la France s'établissait à 194 points de base. Traduction : il en coûte 194 000 euros pour s'assurer contre une exposition à 10 millions d'euros d'obligations souveraines
Cet article est le 44ème paru sur ce blog dans la catégorie La droite en France.