La France est solidaire du peuple haïtien
Alors qu’une réplique du séisme vient de se produire à Haïti, une semaine après le terrible séisme qui a détruit une grande partie de ce pays, voici quelques liens utiles à la connaissance historique et affective de cette nation qui a conquis son indépendance au début du 19ème siècle.
- D’abord, les positions du MRC : Le MRC solidaire du peuple haïtien (ci-après) et de Georges Sarre : Haïti, soyons solidaires.
Au-delà de l’aide que chaque citoyen doit apporter aux haïtiens, la France a commencé à répondre à l’urgence, mais ce n’est pas suffisant. La France, compte tenu des liens historiques qui l’unissent à Haïti, doit exiger un effort financier immédiat et conséquent (beaucoup + que les 100 Millions d’Euros prévus) de l’Union européenne et des nations européennes pour permettre aux haïtiens de se soigner, de subsister et de se reconstruire.
La France a une responsabilité historique vis-à-vis d’Haïti et ne peut abandonner aux seuls Etat Unis la primauté de l’aide à la reconstruction de ce pays meurtri.
- Ensuite, le témoignage de Dany Laferrière sur le site du quotidien Le Monde, le 16 janvier : Haïti : le témoignage bouleversant de l'écrivain Dany Laferrière.
Le point de vue du président de la République haïtienne, René Préval, rapporté par l’envoyé spécial du Monde et de RFI, ce 20 janvier sur le site du Monde : René Préval : "Un peuple ne meurt pas"
René Préval, président d’Haïti élu en 2006 cinq ans après un premier mandat (1996-2001), tente de faire face aux multiples conséquences du séisme qui a dévasté son pays mardi 12 janvier. Dans la capitale, Port-au-Prince, le gouvernement semble paralysé par l’ampleur des dégâts matériels et humains. Il est fortement critiqué par une partie de la population, qui lui reproche son impuissance.
Quatre ministres sont morts, le palais présidentiel ainsi que la plupart des bâtiments administratifs ont été détruits. La tragédie intervient alors qu’Haïti traversait une nouvelle période d’instabilité politique. Philippe Bolopion, l’un des envoyés spéciaux pour Le Monde et RFI, a pu le rencontrer.
- Enfin, la proposition de Richard Kim, le 15 janvier, dans le journal The Nation, traduite et reproduite par Contre Info le 19 janvier : Il faut annuler la dette d’Haïti, par Richard Kim (extraits).
L’élan important de solidarité internationale qui s’est manifesté pour venir en aide à Haïti ne doit pas faire oublier les lourdes responsabilités historiques de l’occident dans la situation désastreuse de l’île, écrit Richard Kim, du quotidien The Nation.
Depuis son indépendance, rappelle-t-il, cette petite nation a été éreintée par le remboursement des dédommagements imposés par la France pour compenser le manque à gagner des colons privés de leurs esclaves : en 1900, Haïti y consacrait encore 80% du budget de la nation.
Au total, Haïti a payé l’équivalent de 21 milliards de dollars de 2003 le prix de sa liberté. L’époque récente n’a pas été plus clémente. En 1995, le FMI a contraint Haïti à abaisser ses barrières douanières sur le riz. Résultat : le pays qui était autrefois exportateur importe aujourd’hui les 3/4 du riz consommé.
Avec une nouvelle ligne de crédit de 100 millions annoncée cette semaine, Haïti doit désormais 265 millions au FMI. Au lieu d’accroître la dette, il faut au contraire l’annuler et transformer ce prêt en don, ce ne serait que justice, conclut-il.
Cet article est le 12ème paru sur ce blog dans la catégorie Amérique.