Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
  • Contact

Texte libre

Recherche

Courriel

 

 

 

 

Articles RÉCents

27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 22:53

Obama remet la politique à sa place face à la finance

 

Empêtré dans des négociations ardues, le gouvernement américain dispose d'une semaine pour relever le plafond de sa dette publique. Sans quoi, il court le risque du défaut de paiement. Voir Le Monde, 26 juillet : Comprendre la crise de la dette américaine et Dette américaine : Barack Obama appelle à un "compromis juste"  

Philippe Béchade (La Chronique Agora) observe qu’une trentaine d’Etats de l’Union et des centaines de municipalités se rapprochent du défaut sur leur dette - voir La ville de Jefferson se met en faillite.

(…) Mais pendant que la presse anglo-saxonne continue de distiller le venin du doute au sujet de la solvabilité de la Grèce, elle détourne l’attention des marchés — mais pas la nôtre — de défauts de paiement avérés qui surviennent en plein coeur du territoire des Etats-Unis.

La capitale de l’Alabama, la ville de Jefferson (en hommage à l’un des pères de la Constitution américaine qui doit se retourner dans sa tombe), a fait faillite ce week-end. Les fonctionnaires de la municipalité ont été priés de ne pas se rendre à leur travail lundi matin ; les patrouilles de polices vont être réduites de façon drastique… Les armuriers et les spécialistes de la private security (alarme et télésurveillance) du comté se frottent déjà les mains : le spectre de l’insécurité est un formidable accélérateur des ventes. Les Etats-Unis recommencent enfin à ressembler à ceux des temps héroïques où la survie et la protection de ses biens reposait d’abord sur le maniement d’un six coups bien huilé.

Mieux vaudra pour les touristes en visite dans la région de la Bible Belt ne pas tomber en panne de GPS et perdre leur chemin le soir dans les faubourgs de Jefferson. Les milices d’autoprotection (les neighborhood crime watches) risquent d’avoir la gâchette facile s’ils repèrent des individus dont l’attitude leur évoquerait celle de maraudeurs. Et il y a désormais pénurie d’enquêteurs au bureau du shérif local pour vérifier s’il se produit des bavures à des heures tardives.

▪ Ce n’est pas le genre de considérations qui impressionne Wall Street. Il commence à se murmurer que les Etats-Unis pourraient très bien s’accommoder d’une perte du “AAA”. Cela provoquerait une petite tension sur les taux mais ne provoquerait pas d’apocalypse sur les marchés. Ils en sont d’ailleurs tellement convaincus que les principaux indices américains sont revenus en fin de semaine dernière à 1% de leurs sommets annuels… cela à moins de 10 jours d’un possible défaut de paiement que Tim Geithner continue d’estimer inenvisageable (…).

Wall Street espère à tout moment l’annonce de la conclusion d’un accord sur une extension de la dette américaine. Les rumeurs font état d’un possible compromis sur un montant de 2 700 milliards de dollars supplémentaires qui seraient compensés par une baisse symétrique des dépenses fédérales sur 10 ans (sans hausse de la fiscalité…“naturellement”).

Cela ne changerait pas la situation financière de la trentaine d’états de l’Union et de centaines de municipalités qui sont en situation de défaut sur leur dette. Les licenciements vont continuer, le pays va se délabrer, et la Fed (qui émet 99 milliards de dollars de dette cette semaine) y verra d’excellentes excuses de mettre en oeuvre de nouveaux stimuli pour la rentrée

Alors que le Congrès nage en plein psychodrame politique sur fond de dette nationale, l'équipe de campagne de Barack Obama propose à ses supporters de réviser leur leçon de finance. Un an quasi jour pour jour après l'adoption du "Wall Street Reform and Consumer Protection Act", le président et candidat promet que les contribuables de Main Street ne seront plus jamais floués en cas de faillite à Wall Street.

 

Cet article est le 18ème paru sur ce blog dans la catégorie Amérique.

Partager cet article
Repost0

commentaires