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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 23:25

Prix du lait insuffisant, 1000 tracteurs dans les rues

 

2012-11-19-10.28.58.jpgLundi 26 et mardi 27 novembre, à Bruxelles, des producteurs de lait de toute l’Europe participeront à une grande action de protestation, à l’initiative de la confédération européenne des organisations de producteurs de lait (European Milk Board : EMB) présidée par l’allemand Romuald Schaber et animée par le belge Erwin Schöpges, qui parle allemand et français*.

 

L’association des producteurs de lait indépendants (APLI), présidée actuellement par André Lefranc, est membre de l’EMB. Richard Blanc la représente au comité directeur EMB. Voir Richard Blanc (Nord) président de l'Apli après Pascal Massol (Aveyron) - 18 décembre 2011. 

 

Il y a le feu sur le marché du lait. La situation des producteurs laitiers européens est dramatique. Depuis trop longtemps, les prix du lait ne couvrent plus les coûts de production et des milliers de producteurs ont déjà abandonné. Des agriculteurs et agricultrices de toute l'Europe se rendront à Bruxelles les 26 et 27 novembre 2012, afin d'attirer, à l'aide d'actions de protestation spectaculaires, l'attention sur la situation intenable à laquelle ils font face. Les décideurs politiques doivent prendre leurs responsabilités et décider des mesures législatives efficaces pour le marché.

AG Apli 120911 001 T1000 tracteurs à Bruxelles - Grande manifestation des producteurs laitiers les 26 et 27 Novembre à Bruxelles

Le but de la manifestation est de donner force aux revendications des producteurs, c’est-à-dire des prix couvrant les coûts de production ainsi qu'une rémunération équitable.

L'action est lancée dans le cadre de réunions au Parlement européen (26 et 27 novembre) et au Conseil des ministres (28 et 29 novembre), durant lesquelles des discussions sur l'organisation commune des marchés de l'UE auront lieu et des décisions importantes seront prises. Les producteurs laitiers de l'EMB souhaitent saisir cette occasion pour ouvrir le dialogue avec les décideurs politiques européens. « Les producteurs laitiers européens ne bougeront pas jusqu'à ce que notre exigence d'une régulation flexible de l'offre sur le marché laitier, par le biais d'une agence de surveillance européenne, n'ait été entendue. Les premiers pas vers une telle régulation, tels qu'une réduction volontaire des volumes, doivent également être soutenus. C'est la raison pour laquelle nous allons passer la nuit devant le Parlement européen et, en soirée, discuter de cette thématique avec les décideurs politiques », tels sont les propos du Président de l'EMB, Romuald Schaber.

Voici le programme...

 

* Erwin Schöpges (47 ans, producteur de lait en Belgique dans la province germanophone, près du Luxembourg) est le vrai leader européen du mouvement des producteurs de lait. Il a très souvent participé à des réunions de l’APLI en France. Voir ce qu’il disait dans cet article paru sur le blog de « Solidarité et progrès » (Karel Vereycken, 3 avril 2010) : Crise laitière: si nécessaire, nous durcirons le combat
Il a noué de très bonnes relations avec le commissaire européen à l’agriculture, le roumain Dacian Ciolos. Voir L'APLI et l'EMB ont noué des relations avec Dacian Ciolos en Belgique - 26 avril 2012.
Le 22 novembre 2012, Erwin Schöpges était l’invité de TELEVESDRE Télévision Locale

Les producteurs de lait de toute l’Europe se préparent pour aller manifester lundi et mardi prochain devant le Parlement européen à Bruxelles. Objectif ? Attirer l’attention sur la situation dramatique des marchés laitiers en Europe, caractérisés par des prix du lait ne couvrant pas les coûts de production. L'invité de Contrechamp ce jeudi est Erwin Schöpges, Vice-Président du MIG, le groupe de défense des producteurs de lait et un des fondateurs de l’EMB, l’European Milkboard. Agriculteur basé à Amblève, il incarne le combat des producteurs laitiers.

Contrechamp : Erwin SCHOPGES, Administrateur European Milkboard

 

Selon Wikipédia, Télévesdre est la télévision locale de l’arrondissement de Verviers, en Province de Liège (Belgique). Elle fait partie d’un réseau de douze télévisions en Communauté Française de Belgique. Elle est diffusée sur le câble (VOO analogique et numérique canal 54), via l'ADSL (Belgacom TV : canal n°337) et l’ensemble de ses programmes sont aussi disponibles sur son site internet.

Cet article est le 351ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 17:54

Route royale puis nationale, elle devient berthevinoise

 

Il y a quelques jours, le rôle de Bernard Le Godais dans la transformation de Saint-Berthevin en petite ville était évoqué. Voir Saint-Berthevin (53) : inauguration de l'espace sportif Bernard Le Godais - 18 novembre 2012. C’est le moment de rappeler ce qu’était Saint-Berthevin avant l’arrivée de Bernard le Godais en 1965.

 

Dans Ouest-France, édition du 10-11 novembre 2012, Valentin Gendrot présente brièvement l’évolution historique de Saint-Berthevin :  

 

Histoire d’une commune devenue petite ville 

 

Au XIXe siècle, l’actuelle ville n’était qu’une petite commune, constituée de trois noyaux d’habitats. Grâce au développement des axes de communication, elle s’est développée.

Au XVIIIe siècle, l’actuelle route départementale 57 coupait déjà le bourg en deux parties. Cette voie rectiligne a été construite entre 1740 et 1745. Sous Louis XV. Elle portait le nom de route royale. Auparavant, l’axe Paris-Rennes passait par des voies sinueuses. Les actuelles rues de l’Ecrille et Alain-Gerbault.

En 1899, la route royale est devenue route nationale. Le bourg était alors constitué de trois noyaux d’habitats. Le Haut-Bourg, le Bas-Bourg et le Bourg-du-Pont. Ces noms indiquent simplement leur situation géographique.

Le Haut-Bourg est certainement la partie la plus ancienne de la ville. A cet endroit, aurait existé une motte féodale. C’est-à-dire un camp militaire fortifié. Ce hameau situé en haut d’un plateau était composé de l’église, du presbytère et du cimetière, de deux métairies et de quelques maisons.

En dessous, le Bas-Bourg. Il s’est développé grâce à l’implantation de la route royale et de la route qui mène à Changé. Au bord de ces voies, les voyageurs trouvaient des auberges et des relais pour changer de chevaux avant de repartir vers Laval, Paris ou Rennes. Pour l’anecdote, on raconte que Mme de Sévigné s’arrêtait dans le village lorsqu’elle se rendait en Bretagne.

Le troisième lieu d’habitation est le Bourg-du-Pont. Il est développé, comme son nom l’indique, autour du pont et de la rivière. Il était possible de franchir le Vicoin, à l’entrée du village, par ce pont, restauré à la même date que la création de la route royale. Cette zone s’est développée au XIXe siècle. Grâce, notamment, à l’exploitation des fours à chaux aux Brosses.

A la même période, la route nationale est devenue le cœur du village. Des maisons s’implantent le long de la voie. C’est d’ailleurs le schéma actuel de la ville. Trois rues ont été ouvertes pour relier chacun des anciens bourgs à la route nationale. La route de Montjean-La Guerche Bretagne, la rue du 8-Mai-1945 et le boulevard Raphaël-Toutain.

Jusque dans les années 1970, ces trois bourgs et la route nationale constituaient la commune. Elle était entourée par la forêt et les champs. Depuis, le petit village est devenu une petite ville. Notamment grâce à l’installation de quartiers résidentiels des deux côtés de la route et des zones d’activités commerciales.

 

Cet article est le 13ème paru sur ce blog dans la catégorie  Culture langue medias histoire

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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 21:41

Eiffage (filiales) et Réseau Ferré de France à la manœuvre

 

C’est un très important chantier qui a été ouvert en 2012 à Saint-Berthevin à l’initiative du groupe de travaux publics Eiffage, dans le cadre de la maîtrise d’ouvrage qui a été déléguée à ce groupe par Réseau Ferré de France.

 

Réseau Ferré de France (RFF) propriétaire et gestionnaire du réseau ferré national, assure la maîtrise d'ouvrage des 8 jonctions de la LGV au réseau ferré existant et des dispositifs de gestion centralisée pour l'exploitation et l'alimentation électrique de la ligne.

Eiffage Rail Express (ERE) assure la conception, la construction, le financement et la maintenance de la LGV et de la Virgule de Sablé-sur-Sarthe, pour une durée de 25 ans à compter du 3 août 2011.

 

Réseau ferré de France (RFF) et le groupe Eiffage ont signé le premier contrat de partenariat dans la grande vitesse ferroviaire pour la réalisation de la LGV entre Le Mans et Rennes, dès l’accord de financement entre l’Etat et les collectivités territoriales (13 juillet 2011). Voir l’article du Moniteur, publié le 28 juillet 2011 :

 

Paris-Rennes en moins d'1h30. C'est le temps qu'il faudra en 2016 pour réaliser ce parcours quand la ligne Paris-Le Mans construite en 1989 sera prolongée jusqu'en Bretagne (…).

Titulaire d'un contrat de 25 ans, le n°3 français du BTP sera maître d'ouvrage de la ligne nouvelle (80% du coût du projet). A ce titre, il mettra au point définitivement le projet technique et accomplira les procédures complémentaires à mener après les études détaillées (loi sur l'eau, espèces protégées, enquêtes parcellaires, acquisitions foncières restantes...), construira et gérera l'infrastructure qui sera ensuite exploitée par la SNCF (…).

Un montage financier complexe

Les 3,3 milliards d'euros nécessaires au projet sont financés aux deux tiers par les collectivités territoriales et RFF. Le tiers restant (qui correspond à la part de l'Etat) est pré-financé par Eiffage sous forme de fonds propres complétés par une dette bancaire contractée auprès de douze établissements commerciaux. A la mise en service de la ligne, les trois quarts de cette dette seront refinancés par la Caisse des Dépôts et par la Banque Européenne d'Investissement. Ensuite, en phase d'exploitation, Eiffage percevra deux loyers : un premier pour le remboursement de la part préfinancée ; un second pour la maintenance et le renouvellement de la ligne. RFF, qui percevra les péages, assume le «risque commercial» du projet. Par ailleurs, l'établissement public conserve la maîtrise d'ouvrage des raccordements au réseau national classique existant et rappelle que près d'un milliard d'euros sera investi d'ici à 2015 dans la rénovation du réseau existant en Bretagne et Pays de la Loire.

A noter que s'ajoute au contrat de partenariat proprement dit la réalisation de la virgule de Sablé sur Sarthe (3,6 km) pour 36,3 millions d'euros (financés par les collectivités, l'Etat et RFF), qui permettra de faire rouler du matériel TER sur une LGV, une grande première. Ce qu'explique Hubert Du Mesnil, président de RFF : «l'intérêt public supplémentaire que représentait cette virgule et la rapidité avec laquelle les études et la DUP ont été réalisées ont permis d'intégrer cette tranche conditionnelle dans le contrat».

Pour voir les communes concernées par le tracé, cliquez-ici.

 

Ce rappel étant fait, venons-en aux chantiers qui concernent plus particulièrement Saint-Berthevin. Voir La Ligne à Grande Vitesse Le Mans-Rennes fait du bruit à St-Berthevin - 20 novembre 2012.

 

En ouvrant la réunion publique, le 19 novembre, en présence d’une assistance fournie, Yannick Borde, maire de Saint-Berthevin et conseiller général de la Mayenne, a tenu à préciser quelques points. Il s’agit d’un projet structurant pour le département, qui va occasionner des troubles pendant 3 ou 4 ans sur toutes les communes concernées.

A Saint-Berthevin, c’est une superficie très importante (117 hectares) qui est concernée, de trois façons :

- la Ligne à Grande vitesse (LGV) elle-même qui contourne Laval et touche le nord de Saint-Berthevin,

- le raccordement à la gare de Laval, qui partira de l’Aulne, traversera les vergers et rejoindra la ligne existante à la Rouairie,

- la base des travaux située entre la rocade nord de Saint-Berthevin et la ligne existante (36 à 37 ha au début, dont 7 ha seront conservés pour assurer la maintenance de la ligne - 50 emplois - les 30 ha restants revenant à Laval Agglo, en zone d’activité économique à proximité de la ligne ferroviaire).

 

Au cours du débat, le maire a insisté sur un point important du projet : la réouverture de la route de Changé (qui était coupée depuis la fermeture du passage à niveau), grâce à la création d’un pont rail au niveau de la Rouairie (la route passera sous la ligne de raccordement à la gare de Laval).

 

Le représentant de Réseau Ferré de France, Laurent Desvignes, a présenté ce qui est de la responsabilité directe de RFF, notamment la jonction Laval Ouest, les travaux se faisant actuellement la nuit en raison des contraintes de circulation ferroviaire. Les aiguillages seront prêts en septembre 2013 et la mise en service de la jonction se fera un an plus tard.2 20 /11

 

Les représentants du groupe Eiffage (sociétés ERE et CLERE), Florent Janssen et Olivier Prinet, ont ensuite présenté les travaux de leur ressort (maîtrise d’œuvre). On a beaucoup entendu parler de TOARC B ou C. Il faut comprendre «Terrassements, Ouvrages d'Art et Rétablissements de Communication ».

A signaler, parmi les nombreux ouvrages d’art, l’estacade (viaduc) du Vicoin (260 m), dont la construction commencera en janvier 2013. La RD 57 sera déviée à partir de décembre 2012 pendant la construction des deux ponts rails qui durera un an.

 

Les travaux de réalisation de la « base de travaux », à hauteur de l’Eglanière, des Mesliers et de la Servinière, ont commencé en août 2012. Face à l’existence de rochers plus importants que prévu, il a fallu « miner sous contraintes » (la voie ferrée étant à moins de 200 m, les tirs devaient éviter le passage des trains), des arrêtés préfectoraux étant nécessaires pour des tirs de nuit (entre 23h et 1h du matin).

Le responsable de ces opérations de minage, représentant de la société spécialisée Alpharoc, a expliqué les mesures prises auprès des installations existantes dans un rayon de 200 mètres (proximité du Centre de secours, de l’espace sportif de l’Eglanière et des lotissements). Des capteurs mesurant la vitesse des vibrations ont été placés en de nombreux endroits afin de vérifier l’absence de risque de « désordres » dans les habitations. Le bureau d’études Géoarmor environnement a été sollicité pour vérifier les mesures de vibrations. En fait, au moment des tirs de mine, le plus gênant n’était pas le niveau sonore. C’était l’onde (déplacement d’air) qui était ressentie dans les maisons. En cas de « désordre » préjudiciable constaté pouvant être en relation avec les tirs de mine, il faut prendre contact avec le cabinet d’assurance, qui s’expliquera avec celui d’Alpharoc.

 

Peu d’information avait été faite avant, car « on ne voulait pas inquiéter tout le monde ». Certes, mais les riverains auraient souhaité être mieux informés, de façon à prendre des dispositions de contrôle. Pendant les opérations, le représentant de la société Alpharoc a répondu aux questions, placé des capteurs chez ceux qui exprimaient des inquiétudes. Tous les résultats de ces mesures sont dans les normes admissibles.

 

Il y eut 26 tirs répartis sur 21 nuits, entre le 26 septembre et le 30 octobre, 170 000 m3 de rocher miné.

23:50

 

Cet article est le 23ème paru sur ce blog dans la catégorie Municipales et intercommunalité

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 23:50

Les tirs de mine de nuit ont préoccupé les Berthevinois

Une réunion publique a eu lieu au Centre de Rencontres de Saint-Berthevin le 19 novembre 2012, à l’initiative des responsables de la construction de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) ferroviaire Le Mans-Rennes. Les organisateurs sont Réseau Ferré de France (RFF) et la filiale d’Eiffage qui a la maîtrise d’ouvrage de l’opération qui va durer jusqu’à la mise en service de la ligne en 2017. Le maire, Yannick Borde, est également intervenu lors de cette réunion.
Voir Eiffage construira la ligne TGV entre Le Mans et Rennes (Ouest-France, 19 janvier 2011) et la présentation Wikipédia LGV Bretagne-Pays de la Loire

(…) La ligne à grande vitesse vers la Bretagne constitue le prolongement de la branche ouest de la LGV Atlantique, qui se termine à Connerré (72) où elle rejoint la ligne venant de Chartres. Elle passera au nord du Mans pour plonger dans le sud-ouest vers Sablé-sur-Sarthe (72), où un barreau permettra de rejoindre la ligne classique en direction d'Angers et Nantes. Elle poursuivra en remontant au nord-ouest pour passer au nord de Laval, qu'elle desservira par deux raccordements sur la ligne classique. Elle se raccordera finalement à la ligne classique Paris - Brest à Cesson-Sévigné (35) dans la banlieue rennaise afin d'y rejoindre la gare de Rennes. Aucune gare nouvelle n'est prévue sur le parcours. En complément, la "virgule de Sablé", un barreau permettant des liaisons régionales rapides entre Angers et Laval/Rennes en passant par la LGV, a été déclarée d'utilité publique par arrêté du 12 mai 2011. Il est prévu quelque 200 ouvrages d'art sur l’ensemble (…).

 

Voir aussi le bulletin Info Saint-Berthevin n° 54 Novembre-décembre 2012 (voir Mairie de Saint Berthevin)

 

Les phases décisives

1997 : décision de construire la ligne sans faire de nouvelle gare à Laval

2004 : tracé définitif présenté par RFF, avec les axes de raccordement à la gare de Laval, qui impactent particulièrement la commune de Saint-Berthevin.

2011 : contrat de partenariat public-privé avec RFF et Eiffage Rail Express (ERE, filiale Eiffage), maître d’ouvrage de la ligne (financement, conception, construction et entretien pendant 25 ans).

2012 : début des grands travaux.

 

Le projet en chiffres

182 km de ligne, dont 59 en Mayenne (5,63 à Saint-Berthevin, dont 2,43 en ligne LGV et 3,20 en raccordement).

3,4 milliards d’euros de travaux.

Paris-Laval en 1h10 à partir de 2016 ou 2017.

 

La construction de la LGV

 

Le paysage berthevinois a changé ces dernières semaines, notamment en périphérie de la commune au niveau du giratoire de la Provostière. D’énormes engins de travaux publics ont investi les lieux et modifié les lignes du paysage. La construction de la LGV (Ligne à Grande Vitesse) est entrée dans sa phase opérationnelle.

 

Le projet de la LGV Bretagne-Pays de la Loire s’inscrit dans le prolongement de la LGV Paris-Le Mans mise en service en 1989. Il engendrera un gain de temps de 22 minutes entre Paris et Laval et 37 minutes entre Paris et Rennes.

A ce projet, s’est greffée la « virgule de Sablé », longue de 3,6 km qui permettra d’améliorer de façon importante le trajet entre Nantes, Angers et Laval, de 45 minutes environ pour les liaisons de type TER.

Mais, avant la mise en service en 2016, des travaux considérables vont être engagés, créateurs d’emplois.

L’aménagement de la base de travaux est aujourd’hui ce qui paraît le plus spectaculaire. Les travaux d’aplanissement au niveau de la ligne actuelle ont rencontré des rochers qui ont nécessité des tirs de mine tout le mois d’octobre. Cette base sera aménagée à partir de fin 2013 en gare de triage le temps des travaux et une partie (5 à 11 ha) en unité de maintenance pour la durée du contrat, soit 25 ans.

 

Deux ponts rails* seront réalisés sur la RD 57 au niveau de l’Aulne : un pour la LGV et un pour la voie de raccordement à la gare de Laval. La construction de ces deux ouvrages nécessite un détournement de la RD 57 en cours d’aménagement.

Deux giratoires provisoires situés à l’Aulne et au niveau de la route de Saint-Isle, seront mis en service courant novembre. Les travaux de rétablissement effectués par Eiffage seront complétés par un aménagement à 4 voies entre ces deux giratoires, réalisé par le Conseil général.

Sur la RD 576 (route du Genest) seront aménagés un pont route** au niveau des lieux-dits « les Marionnettes » et « les Coquelinières » ainsi qu’un pont rail au niveau du lieu-dit « la Perrière », avec une rectification du virage. La préparation de ces deux ouvrages va engendrer le transfert de 150 000 m3 de la zone de déblai des « Graviers » à la zone de remblai de la sortie de l’autoroute à « la Perrière ». Ce transfert est prévu de s’effectuer d’avril à octobre 2013 par camions, d’où une circulation difficile prévisible pendant cette période.

 

Deux viaducs seront aménagés sur la vallée du Vicoin : le premier sur la ligne LGV au niveau de « Painchaud » (337 m), le 2ème sur l’axe de raccordement au niveau de « la Tabonderie » (260m) juste avant la jonction avec l’actuelle ligne SNCF. Les remblais techniques commenceront fin 2012 pour un démarrage des fondations début 2014.

 

Un pont rail sera aménagé sur l’ancienne route de Changé au niveau de la Rouairie. Cet ouvrage est très défendu par la commune car il permettra de rouvrir une route coupée depuis la fermeture du passage à niveau. Les travaux sont en cours et devront être terminés en 2013 avant la fermeture du PN 158 de « la Tabonderie ».

 

* Pont rail : la route passe sous la ligne

** Pont route : la route passe au-dessus de la ligne.

 

Les préoccupations d’une partie du public présent concernaient principalement les conséquences des tirs de mine (170 000 m3 de rochers minés) qui avaient eu lieu du 26 septembre au 30 octobre (26 tirs réalisés sur 21 nuits).

 

Voir sur le site relatif à la construction de la LGV Bretagne – Pays de la Loire (Nicolas Le Guillou) : Base travaux SAINT-BERTHEVIN

Du côté de la plateforme de la base travaux, les tirs de mine sont définitivement arrêtés depuis la fin du mois d’octobre. Depuis juillet, ERE et RFF ont bougé 560 000 m3 de terre et brisé 150 000 m3 de roches sur ce site. L’opération a consisté à déblayer le terrain naturel de 6-7m au droit de l’ouvrage ferroviaire sur la rocade de LAVAL, sur une grande surface et de remblayer en allant vers le PN 157 afin d’obtenir une plateforme bien plate.

Petites actualités de la plateforme travaux de SAINT-BERHEVIN où les terrassements le long de la voie ferrée sont terminés. Ces travaux ont été réalisés de nuits après le dernier train (entre 22h30 et 4h00). Le reste de la base travaux est en cours de terrassement par ERE depuis juillet, avec plusieurs pelles, tombereaux, dumpers, pour abaisser le niveau du terrain naturel. En ce moment et jusqu’à fin novembre, des tirs de mine sont réalisés afin de briser la roche, omniprésente sur les lieux.

Cet article est le 22ème paru sur ce blog dans la catégorie Municipales et intercommunalité

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 15:42

La préfecture (Etat) met les moyens pour y faire face

 

Georges Minzière 26 03 09Le président de l’Association REVIVRE, Georges Minzière, ne cachait pas son inquiétude il y a quelques mois (voir Hébergement d'urgence à Laval (Mayenne) : Revivre manque de crédits - 5 mai 2012). Alors que la campagne hivernale débute le 1er novembre, l’association Revivre, en octobre, alertait à nouveau, les pouvoirs publics sur son manque de moyens et de place dans les hébergements d’urgence (Ouest-France, 20-21 octobre 2012).

 

Hébergement d’urgence : la situation est critique

 

Héberger

Revivre va fêter ses 40 ans d’existence, le 8 décembre. Son objectif est de « miser sur le logement de courte durée et un accompagnement personnalisé. Une équipe d’éducateurs a pour mission d’aider des personnes désociabilisées à réapprendre à être citoyen », exprime Pierre Navarro, directeur de l’association.

 

Manque de moyens

Mais l’association peine à remplir sa mission. En cause, un manque de moyens. « Nous avons déjà consommé l’enveloppe à fin août y compris la part hivernale sur les mois à venir. Nous avons, le 30 août, refusé quatre familles avec enfants », affirme Georges Minzière, président de l’association. Revivre se voit octroyer une subvention de 100 000 euros et est victime des guerres de compétences entre les pouvoirs publics.

L’association est financée par l’Etat, elle touche aussi des aides du conseil général. Alors que la municipalité de Laval a supprimé sa participation de 16 300 euros. Dans le même temps, Jean-Christophe Boyer, le maire de Laval, demande à la préfète : « Plus de moyens et plus d’hébergements d’urgence pour l’association ».  La position de l’ancien maire, et actuel ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot était claire : il n’était pas de la compétence de la Ville de soutenir l’hébergement d’urgence. Celle-ci revenant à l’Etat !

 

Un afflux de personnes

Malgré ce manque de subvention, l’association a dû faire face à l’afflux d’un arrivage massif de demandeurs d’asile. « Nous sommes à 10 000 nuitées entre juillet et fin août, soit cinq fois plus qu’habituellement », assure Pierre Navarro. Revivre a donc été dans l’obligation de trouver des solutions alternatives. L’association travaille avec quatre, cinq hôtels et avec des studios de résidence sociale. « Il a fallu modifier le règlement pour pouvoir accueillir des enfants dans les studios », s’énerve Georges Minzière.

Jusqu’à présent, l’association accueillait des SDF en rupture de travail. Désormais avec la situation économique, des femmes victimes de violences, des jeunes de 18-25 ans et surtout des couples tapent à la porte de l’association. « Nous avons accueilli + 186 % de femmes, nous sommes passés de 3 à 104 couples en 2011. Nous recevons aussi des gens qui ne trouvent pas d’hébergement à Nantes ou à Angers ».

Pour l’instant, le 115 est dans l’incapacité de répondre aux demandes d’hébergement. Il ne reste que quelques jours aux pouvoirs publics pour trouver une solution…

 

L’Etat met les choses au clair et complète le financement 2012

 

Les préfectures ont été mobilisées pour améliorer le dispositif dans chaque département et mieux faire face aux besoins croissants. En Mayenne, l’association Revivre a bénéficié d’un complément de financement (84 000 euros)  lui permettant de boucler son budget 2012.

La préfecture de la Mayenne a répondu aux questions du quotidien Ouest-France en ce qui concerne les moyens mis à disposition de la population (page « Mayenne », 30 octobre 2012).

 

L’hébergement d’urgence pour les sans-abri

 

Ils sont SDF ou femmes battues. A partir du 1er novembre et durant tout l’hiver, l’accueil des personnes sans-abri va être renforcé.

 

Combien d’hébergements d’urgence en Mayenne ?

Le département compte 81 places en hébergement d’urgence :

-          10 places en centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), dont 8 au Foyer Revivre (Laval) et 2 au Foyer Copainville (Mayenne),

-          10 places en appartements de transition à Laval,

-          38 places réparties dans tout le département auprès de 24 centres d’accueil d’urgence gérés par des collectivités et des bénévoles,

-          23 places destinées à l’accueil des femmes victimes de violences conjugales dont 3 à Laval, 16 à Mayenne et 4 à Château-Gontier.

 

Comment fonctionne le 115 ?

Les personnes sans-abri appellent le 115. Ce service téléphonique est géré de 9h à 17h30 par le service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO). Le foyer Revivre prend ensuite le relais de 17h30 à 9h le lendemain matin. Ce service oriente les sans-abri vers les bons sites, c’est-à-dire les 81 places en hébergement d’urgence que compte le département et tous les autres lieux possibles : résidence d’accueil (15 places), centres d’hébergement et de réinsertion sociale (108 places) et les maisons relais (18 places).

 

Où vont les femmes victimes de violences ?

Un centre d’accueil des femmes victimes de violences conjugales a été ouvert spécialement pour elles dans un pavillon à Laval. Elles trouvent là un espace à l’écart des conjoints. Pour des raisons de sécurité, ces lieux sont confidentiels. « Les voisins ont été avertis et tout se passe bien », tient à préciser Bertille Ntyam Mengue, chef de service du foyer Revivre qui gère ce service.

Ce site accueille quatre demi-journées par semaine les femmes avec ou sans enfants. En majorité, il s’agit de femmes originaires du département, souvent jeunes (25 à 30 ans) et qui ont quitté leur domicile conjugal. Et de femmes demandeuses d’asile, dont beaucoup sont d’origine guinéenne. « Elles fuient la situation politique là-bas et le problème de l’excision des filles », rappelle Bertille Ntyam Mengue.

Pendant l’hiver, cinq places supplémentaires sont ouvertes en hébergement d’urgence.

 

Qui sont les financeurs ?

L’Etat finance 185 places pour un montant de 2,2 millions d’euros, avec les hébergements d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales et et les droits communs, les CHRS, la maison relais et la résidence-accueil. L’Etat finance également le SIAO et le pavillon pour les femmes en partenariat avec la Ville de Laval, le Département ou la Caisse d’allocations familiales. Les autres centres d’accueil sont financés par les associations (Secours catholique, Emmaüs), les centres communaux d’action sociale (CCAS) et les communautés religieuses.

 

Au niveau national, le gouvernement a présenté un plan d’urgence pour loger les sans-abri. Voir Hébergement d'urgence. Duflot dévoile un plan déjà critiqué (Le télégramme, 18 octobre 2012).

 

Georges Minzière signale le bon travail réalisé par la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale* (voir Fnars). Depuis plus de 50 ans, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale regroupe des associations de solidarité et des organismes qui sont au service des plus démunis. La FNARS est un réseau généraliste qui lutte contre les exclusions, promeut le travail social et ouvre des espaces d'échanges entre tous les acteurs du secteur social.

* Près de 150 participants se sont réunis pour assister à l’Assemblée générale fédérale du 22 juin 2012 de la FNARS qui a permis l’élection d’un nouveau président, Louis Gallois - par ailleurs, commissaire général à l’investissement (voir Rapport Gallois : les 22 propositions pour reconquérir la compétitivité - 6 novembre 2012). 

 

Cet article est le 30ème sur ce blog dans la catégorie Le logement

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18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 21:16

Belle continuité de l’action sportive des municipalités

 

Le 17 novembre (hier), avait lieu à Saint-Berthevin l’inauguration de l’espace sportif Bernard Le Godais, qui concerne l’ensemble des équipements sportifs situés autour de la place Pierre de Coubertin : la salle multisports* qui portait le nom de Cosec (complexe sportif évolutif et couvert), ainsi que les terrains de sports - football (stade Robert Hubert), athlétisme** (et la salle de chronométrage Robert Planchenault), notamment.

* La salle André Cosme, construite en 1999-2000, est sans équivalent en Mayenne en tant que salle dédiée aux sports, par sa dimension et sa capacité d’accueil (près de 1000 personnes, en gradins). Elle a coûté 12 millions de francs (environ 1,8 millions d’euros). Les efforts de la municipalité dont j’ai eu la responsabilité, de 1990 à 2001, ont été récompensés par la médaille de la Jeunesse et des sports qui m’a été attribuée par le Préfet de la Mayenne, à l’initiative du directeur départemental de la Jeunesse et des sports.

** Dans Ouest-France, 24 septembre 2012, sous le titre « Rénovée, la piste de l’athlétisme a été inaugurée », il est indiqué : « Cet équipement, créé en 1989, semble aujourd’hui tout neuf. Les travaux, démarrés en juillet dernier, viennent tout juste de s’achever pour un coût de 293 000 euros, dont une partie subventionnée par le conseil général à hauteur de 45 000 euros » (…). Il est précisé aussi qu’il existe 2 400 licenciés dans les différentes disciplines sportives de Saint-Berthevin et que c’est la fin du cycle de rénovation des équipements sportifs relevant de l’actuelle municipalité.

A noter que le « Complexe sportif de l’Eglanière » a été inauguré le 23 juin 2012. Il est composé de trois courts couverts avec gradins et deux courts extérieurs, un club house, des terrasses, des vestiaires et une salle de soins. Le coût (plus de 2 millions HT) a été financé par la vente des terrains des Portes du Vicoin et à partir du budget d’aménagement de cette opération. L’ancien « Espace sportif La Forêt », acquis par la commune en 1990, va être démoli dans cette opération (infos du Courrier de la Mayenne, 28 juin 2012).

 

Le maire, Yannick Borde, et son adjoint aux sports, Christophe Guesné, avaient convié le 17 novembre à « une réception en l’honneur de la dénomination du Complexe sportif Espace sportif Bernard Le Godais ». Voici le compte rendu qu’en a fait le quotidien Ouest-France, ce 18 novembre 2012, dans ses pages « Mayenne », rubrique Saint-Berthevin :

 

Bienvenue dans l’espace sportif Bernard Le Godais

 

Samedi matin, en présence des conseillers municipaux qui ont œuvré avec Bernard Le Godais de 1965 à 1990, Michel Sorin, ancien maire, et quelques membres de son équipe, et beaucoup de membres d’associations, les installations sportives ont perdu définitivement le nom de Cosec pour prendre celui de « Espace sportif Bernard Le Godais ».

 

Yannick Borde, maire, et le conseil municipal ont voulu honorer cet homme qui a permis à la commune de se transformer d’un petit village en 4ème ville du département.

« Bernard Le Godais était un grand humaniste. Il a largement contribué au développement de la vie associative, dont le sport, dans la commune, a précisé le maire, Cet espace est assez emblématique, il est fréquenté par toutes les catégories d’âges. C’est un site de grande qualité qui n’a pas d’égal en Mayenne ».

 

Michel Sorin, quand il était maire, a poursuivi le travail engagé par Bernard Le Godais. Il s’est dit satisfait de voir ce lieu porter le nom de Bernard Le Godais et voit dans cet ensemble sportif la continuité du travail réalisé par les différentes municipalités.

 

En conclusion, Yannick Borde a précisé : « Notre action s’inscrit dans la dynamique mise en place par Bernard Le Godais ». 

Inauguration Espace sportif B Le Godais StB 171112 002 TPhoto : Madeleine Le Godais et Yannick Borde « ont dévoilé » le nouveau nom de l’espace sportif comprenant la salle multisports et les terrains de sports

 

Bernard Le Godais, bâtisseur de Saint-Berthevin

 

Bernard Le Godais fut le fondateur de Saint-Berthevin en tant que petite ville (actuellement, 7 000 habitants). Auparavant, c’était un village (2 000 habitants), plutôt rural, bien que situé tout près (4 km) de Laval, la commune étant coupée en deux par la route Laval-Rennes.

 

Né à Craon en Mayenne en 1918, il est décédé le 25 février 2012 à la maison de retraite Eurolat de Saint-Berthevin. Il avait été maire de Saint-Berthevin de 1965 à 1990, après avoir été conseiller municipal de Laval pendant un mandat. Il était un élu influent (secrétaire) de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval et de la Mayenne, lui-même dirigeant un négoce (quincaillerie, machines à bois) avec son épouse. Le Parc des Expositions, situé boulevard des Loges, a été installé à Saint-Berthevin à son initiative.

 

Comme l’indique l’hebdomadaire « Le Courrier de la Mayenne », dans son édition datée du 1er mars 2012, le maire honoraire de Saint-Berthevin avait été un « homme d’avant-garde qui a beaucoup travaillé pour faire évoluer la commune. Les constructions des différents lotissements, ceux de la Forêt et du Lac. Les travaux à l’intérieur de l’église. Le déménagement du presbytère afin d’y installer l’école de musique. La transformation de l’ancienne école des filles en centre de rencontres. La réalisation de la maison de retraite Eurolat. L’aménagement du site de Coupeau, avec la construction de la piscine. Les constructions des groupes scolaires de la Forêt puis du Lac.

Il a beaucoup œuvré dans le milieu associatif. Membre fondateur des Amis de la musique, il a dirigé pendant de nombreuses années la chorale. Fondateur des jumelages avec Wehingen (Allemagne) en 1969***, avec Minehead (Angleterre) en 1990, il a initié les contacts avec Caslino d’Erba (Italie) et Recas (Roumanie). La construction du stade de football et des premières salles de sports sur les terres du petit Beauchêne. Sans oublier, la construction de la mairie, de la poste, les immeubles… »

 

40ansjumWeh 230509 178 LeGodaisSorinBorde T*** Voir cet article à l’occasion du 40ème anniversaire de jumelage : Jumelage entre Wehingen et Saint-Berthevin : une belle oeuvre d'art - 25 mai 2009. 

 

Claude Vincent récompensé par la municipalité

Claude Vincent, qui avait été président de 2000 à 2012 de l’Union sportive Saint-Berthevin (USSB omnisports), a reçu la médaille de la Ville de Saint-Berthevin à cette occasion.

Voir INFO le bulletin « Info Saint-Berthevin » n° 40, juillet-août 2010.

« Domicilié à Changé pendant un certain nombre d’années, Claude VINCENT avait cependant depuis longtemps un « pied » à Saint-Berthevin. Enseignant à l’école La Forêt, il a commencé à côtoyer le monde associatif berthevinois en 1989. Participant de plus en plus à la vie associative de la commune, il décide de s’installer à Saint-Berthevin en 1995. Il créé alors le club de tennis comme section de l’USSB à part entière et en prend la présidence de 1995 à 2000. Ce n’est qu’après qu’il prend les commandes de l’USSB, épaulé par les présidents de chaque section ».

Cet article est le 28ème paru sur ce blog dans la catégorie Personnalités et célébrations

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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 23:56

Une PAC réformée avec des crédits en moins sur 2014-2020 ?

Le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, Stéphane Le Foll, donne sa vision de la réforme à venir et trace les contours d’une nouvelle PAC (politique agricole commune de l’Union européenne) plus adaptée aux grands enjeux économiques et environnementaux. Lire l’interview

En 50 ans, la PAC a fait de l’Europe une grande puissance agricole, répondant ainsi à sa première mission : fournir aux européens une alimentation saine, sûre, de qualité et en quantité suffisante.

En France, la filière agricole et agroalimentaire est aujourd’hui un des principaux employeurs du pays. La prochaine politique agricole commune doit, à l’échelle européenne, favoriser la montée en puissance de ce secteur stratégique pour notre économie, nos emplois et nos territoires, tout en valorisant la diversité des productions et en poursuivant le virage déjà amorcé vers des pratiques plus durables.

Stéphane LE FOLL, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, se félicite de la réponse positive apportée par Dacian CIOLOS, Commissaire européen en charge de l’agriculture, à la demande de la France de permettre la surprime des premiers hectares.

La possibilité donnée à chaque État de mettre en place une surprime des premiers hectares constitue pour Stéphane LE FOLL un signal fort dans le sens d’une convergence permettant la prise en compte dans la PAC de la diversité des agricultures françaises et européennes et du maintien de l’emploi. En France en effet, le taux d’emploi en agriculture est le plus important sur les premiers hectares des exploitations.

Tout au long du processus de négociation sur la réforme de la PAC la France restera vigilante à la mise en place de la surprime des premiers hectares, permettant ainsi la sortie des références historiques et garantissant une distribution plus juste des aides directes.

Remarque personnelle : cette « surprime » attribuée aux premiers hectares me fait penser au paiement des 450 premiers litres de lait au prix de revient que j’avais proposé en 1972, en relation avec Georges Garot, alors vice-président de la Coopérative des Agriculteurs de la Mayenne, futur député au Parlement européen. Le but était de donner un coup de pouce symbolique aux petits producteurs. Cette mesure, effectivement adoptée par la CAM, avait été  interrompue quelques années plus tard lorsqu’un vent libéral giscardien s’était mis à souffler sur la France.

Le projet de budget européen 2014-2020 (UE) qui sera présenté par le président du Conseil européen et la présidence chypriote le 22 novembre 2012 devrait être en baisse de 75 milliards d’euros par rapport à celui présenté par la Commission européenne. Et 25 milliards devraient être supportés par le budget PAC (2/3 sur le premier pilier et 1/3 sur le second pilier).

C’est une véritable remise en cause des fondements de la réforme de la PAC, ce qui justifie le Communiqué du Premier ministre relatif à la Politique agricole commune (15 novembre 2012). 

Dans le cadre de la préparation du Conseil européen des 22 et 23 novembre 2012, le président du Conseil européen a diffusé aux Etats membres un projet de conclusions sur le cadre budgétaire pluriannuel. Ce projet ne constitue en aucun cas une base de négociation acceptable par la France sur les plafonds de dépenses proposés pour la politique agricole commune dans ses différentes dimensions.

Portée depuis toujours par la France dans la construction européenne, au cœur de nombreux enjeux majeurs, cette politique devra être préservée afin de répondre aux besoins d’un secteur économique indispensable qui, à travers les industries agroalimentaires, contribue de façon déterminante à la croissance, à l’emploi et au solde commercial extérieur en France et en Europe.

Au cours de ce prochain conseil européen, la France sera prête à travailler de façon constructive à la recherche d’un accord global. Elle demandera un budget de soutien à la croissance permettant de préserver un haut niveau de fonds structurels.

Cet article est le 350ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 22:08

La gauche a besoin d’une refondation républicaine

 

Tous les deux ans, le congrès rythme la vie du Mouvement Républicain et Citoyen. Le prochain aura lieu à Paris les 15 et 16 décembre 2012. Voir Congrès de Paris du Mouvement Républicain et Citoyen : les textes.

Entre le 19 novembre et le 8 décembre, les adhérents sont invités à voter (et amender) les textes qui leur sont transmis par les responsables nationaux du Mouvement, notamment le projet de motion d’orientation. Voir Le MRC, une boussole républicaine pour la gauche et pour la France.

 

Ce projet de motion d’orientation est composé de plusieurs parties :

-          L’introduction (voir Mouvement Républicain et Citoyen : congrès à Paris 15-16 décembre - 15 novembre 2012).

-          Un rappel historique (voir Congrès du MRC : une ligne politique qui a commencé avec le CERES - 15 novembre 2012.

-          Le rappel des fondamentaux (le logiciel républicain). Voir Congrès 2012 : le projet de motion rappelle les fondamentaux du MRC - 16 novembre 2012. 

-          La refondation républicaine de la gauche.

-          Le développement du MRC.

 

Voici la 4ème partie, qui porte sur la situation de la gauche et le rôle du MRC.

 

LA GAUCHE A BESOIN D’UNE REFONDATION RÉPUBLICAINE

 

Nous devons mesurer la portée et les limites de l’actuelle équation politique. L’élection de François Hollande peut permettre des avancées décisives. Nous nous situons dans une perspective qui est la seule qui doit nous déterminer : faire réus­sir la France. C’est à cette aune là seule que nous devons mesurer nos soutiens et le cas échéant, nos critiques, mais toujours avec l’objectif de servir le pays.

Il y a des républicains et des libéraux (ou des différentialistes) dans toutes les fa­milles de la gauche : c’est aussi le cas au PS bien sûr, mais également au Front de gauche. Notre tâche est de nouer des liens avec tous les républicains et de faire mûrir les prises de conscience.

La gauche n’a plus de ligne directrice. Les mythes de la gauche – communiste et social-démocrate – se sont effondrés de pair. Les organisations demeurent, avec des militants et des responsables sincères mais souvent déboussolés. La gauche doit se mettre au niveau. C’est le sens de la conversion républicaine que nous lui proposons (par opposition à la conversion libérale).

La social-démocratie se débat difficilement dans une situation historique où il n’y a plus rien à distribuer, parce que les marchés financiers dictent leur loi aux États et que la croissance a disparu. Or, si elle a réfléchi à la distribution, la social-démo­cratie a insuffisamment pensé les conditions de la production et la lutte contre le capitalisme financier. Partout en Europe, elle régresse durablement. Les difficultés actuelles de la social-démocratie allemande en sont le signe. Cela ne lui interdit pas quelques victoires ponctuelles. Le parti socialiste français est par ailleurs tra­versé de courants divers, que l’exercice du pouvoir devrait permettre de dépasser en une nouvelle synthèse républicaine.

L’idéologie communiste s’est dissoute avec la chute du mur de Berlin et l’effon­drement de l’URSS. Le discours du PCF, en l’absence de débouché politique clair, est devenu largement incantatoire, se limitant à la défense, souvent louable mais essentiellement protestataire, des intérêts des « gens » qu’il oublie parfois de pré­senter comme des travailleurs. Il décline de plus en plus un discours sur les droits de l’homme oubliant ceux du citoyen, faute d’assumer aussi sa propre histoire. L’effondrement de sa base électorale est préoccupant. Son insertion en France dans le Front de gauche et son alliance municipale de fait avec le PS entrent en contradiction. Nous devons cependant maintenir un dialogue ouvert, à condition bien entendu que le parti communiste ne se dérobe pas devant le débat de fond, en cherchant à anathémiser le discours républicain.

L’écologie politique est devenue l’expression dominante des couches moyennes supérieures qui ont une activité tertiaire. Cette idéologie souvent a-républicaine et opportuniste a connu des succès relatifs aux élections régionales et européennes (scrutins peu clivants, où le taux d’abstention est de plus en plus élevé), mais ne s’est jamais vraiment affirmée comme une force politique nationale dotée de posi­tions politiques claires, sauf dans le refus viscéral de l’électricité d’origine nucléaire et, parfois de toute forme d’aménagement structuré du territoire qui dépasserait la seule conservation de la Nature idolâtrée par rapport à l’Homme dont le génie créateur est systématiquement dévalorisé.

Le trotskisme, qui s’est construit contre le communisme d’État et qui a connu quelques poussées électorales éphémères, est malade d’une vision exclusivement protestataire de l’action politique, qui n’échappe pas toujours au communauta­risme et ne se pose plus la question de la prise du pouvoir.

C’est donc à un vide idéologique que doit faire face la gauche française, alors même que la droite semble avoir définitivement rompu les amarres avec le gaullisme et que l’extrême droite essaie – hélas avec succès actuellement – de s’inscrire dans le paysage politique en profitant de la crise sur les décombres de la classe ouvrière. C’est aussi l’envers de la trahison de la plupart de ses élites politiques, médiatiques et économiques, qui ont perdu le sens de la patrie. Nous continuons de penser, avec Jaurès, que la République sociale que nous appelons de nos voeux, suppose d’organiser « les noces de la classe ouvrière et de la Nation ».

Pour réussir, la gauche doit d’abord se ressourcer dans sa meilleure tradition, qui est en France l’exigence républicaine. Nous le rappelions récemment lors de l’Uni­versité d’été de Belfort en septembre 2012 : « Cette exigence est particulièrement actuelle dans une époque dominée par l’Argent roi, celle du capitalisme financier à son apogée, où les marchés financiers rançonnent les États et où le Capital met les territoires en concurrence, en n’hésitant pas à coup de plans sociaux, à délocaliser la production au nom d’intérêts purement financiers. Actuelle est la République, face au déchaînement des intérêts particuliers et des corporatismes, à l’explosion de l’individualisme et des inégalités, et à la fragmentation de l’espace public au profit de revendications identitaires et communautaristes qui obscurcissent l’idée même d’un intérêt commun à tous les citoyens. »

Nous devons faire un bon usage de l’accord PS-MRC de 2012 qui préserve entière­ment notre identité politique. Son contenu, qui identifie nos convergences, mais aussi quelques divergences importantes, doit nous conduire à une utilisation in­telligente des termes de cet accord. Nous ne devons pas nous situer dans une opposition de gauche systématique qui chercherait à affaiblir le gouvernement. Mais il est utile de saisir toutes les occasions de mettre en évidence nos priorités politiques, que ce soit en soutenant clairement les décisions gouvernementales qui vont dans le bon sens ou en faisant entendre notre différence chaque fois que cela s’avère nécessaire pour faire avancer la conscience.

A cet égard, le vote de nos quatre parlementaires contre la ratification du TSCG et la loi organique qui inscrit ce traité dans notre droit national, s’inscrit clairement dans ce qui est présenté comme une des positions communes dans cet accord : « Le prochain traité européen est inacceptable, il provoquerait une austérité et une récession généralisée, et doit être renégocié : rachat des dettes publiques par la BCE qui doit soutenir la croissance, grand plan d’investissement financé par un emprunt européen, relance salariale, politique de change assurant un euro com­pétitif ». Mais il peut aussi se référer à l’un des points de désaccords reconnus par l’accord : « Le MRC rappelle son opposition au traité de Maastricht, propose la révision des statuts de la BCE afin que l’objectif de croissance soit intégré dans ses missions et qu’il soit mis fin à la politique de l’euro cher. De plus, la souveraineté budgétaire ne saurait en aucun cas être soustraite au contrôle des Parlements na­tionaux, et la monnaie devra être conforme à nos intérêts ».

 Il nous revient de faire un usage politique de cet accord qui permette de faire les choix que nous jugerons opportuns. La tâche du MRC est d’être la boussole républicaine de la majorité que nous voulons aider à réussir. Là est notre objectif central.

La forme politique que prendra la refondation républicaine de la gauche ne peut à ce stade pas encore être précisée. Mais si nous observons des limites sérieuses à court terme, il existe des possibilités à moyen terme, dès lors que le débat politique sera conduit sérieusement, sans opposition facile et sans approbation mécanique.

C’est par notre présence dans le débat politique à gauche que nous pourrons ai­der le plus efficacement la gauche de gouvernement à faire face aux difficultés de l’heure.

La gauche comme force de gouvernement rencontre les limites de cette seule perspective, même si elle est nécessaire : faire de la politique, c’est agir sur le réel. Nous avons choisi, en soutenant « les yeux ouverts » François Hollande, d’être dans la majorité et d’en être l’aiguillon républicain. Cela signifie que, les yeux ouverts, nous travaillons dans la majorité présidentielle, à sa réussite. Car il s’agit de la réussite et de l’avenir de la France. Nous savons que la réussite ou non du quinquennat passera par des changements que nous devons faire émerger en pesant dans le débat public.

« Donner du temps à François Hollande », comme nous l’affirmions à notre Uni­versité d’été, ne signifie pas que nous ne sommes pas conscients des choix poli­tiques décisifs auxquels le gouvernement devra procéder rapidement si les mots d’ordre de la campagne doivent avoir un sens.

A titre d’exemple, il convient que nous appuyions la proposition formulée par le candidat François Hollande consis­tant à organiser la séparation des activités bancaires. Face à la montée du risque systémique, la déconnexion des banques de dépôt et des banques d’affaires est une étape essentielle pour assainir la finance mondialisée. La responsabilité mo­nétaire, élément fondamental de l’ordre public, doit être dissociée des responsabi­lités économiques, et en particulier des activités de marché. A contrario, le projet de supervision bancaire unifiée par la BCE, elle-même soustraite à tout contrôle démocratique, ne permettra pas d’encadrer les activités spéculatives.

Notre solidité politique consiste à être conséquents avec nous-mêmes en portant l’accord politique que nous avons passé. Dans l’immédiat, le MRC doit prendre la mesure de ses responsabilités pour aider la gauche à réussir, au service de la France. Comme le général De Gaulle avait su s’adapter hier face à l’évolution du problème algérien, François Hollande est confronté à des résistances aussi puis­santes, parce qu’elles s’enracinent dans des croyances anciennes, sur la question européenne notamment. Mais les événements ne manqueront pas selon nous de fragiliser les certitudes des plus européistes.

 

Le MRC doit avoir suffisamment confiance dans ses propres analyses pour exercer son influence et peser. A plus long terme, la mobilisation de nouvelles générations de républicains sera la condi­tion essentielle pour assurer la continuité de ce combat.

 

Cet article est le 117ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 20:57

Nation, citoyenneté, égalité, industrie, science, école

 

Tous les deux ans, le congrès rythme la vie du Mouvement Républicain et Citoyen. Le prochain aura lieu à Paris les 15 et 16 décembre 2012. Voir Congrès de Paris du Mouvement Républicain et Citoyen : les textes.

Entre le 19 novembre et le 8 décembre, les adhérents sont invités à voter (et amender) les textes qui leur sont transmis par les responsables nationaux du Mouvement, notamment le projet de motion d’orientation. Voir Le MRC, une boussole républicaine pour la gauche et pour la France.

 

Ce projet de motion d’orientation est composé de plusieurs parties :

-          L’introduction (voir Mouvement Républicain et Citoyen : congrès à Paris 15-16 décembre - 15 novembre 2012).

-          Un rappel historique (voir Congrès du MRC : une ligne politique qui a commencé avec le CERES - 15 novembre 2012.

-          Le rappel des fondamentaux (le logiciel républicain).

-          La refondation républicaine de la gauche.

-          Le développement du MRC.

 

Voici la 3ème partie, le rappel des fondamentaux.

 

NOTRE LOGICIEL POLITIQUE RÉPUBLICAIN GARDE TOUTE SA PERTINENCE DANS LA SITUATION ACTUELLE

 

Le logiciel politique du Mouvement Républicain et Citoyen repose sur quelques fondamentaux, qu’il est nécessaire de rappeler. Ce logiciel, ces fondamentaux, doivent être les outils de notre influence, qui n’est pas séparable de l’affirmation claire et publique de nos positions.

1. L’EUROPE NE PEUT SE CONSTRUIRE QU’EN S’APPUYANT SUR DES PEUPLES SOUVERAINS

Cette question est plus actuelle que jamais. En tant qu’entités historiquement constituées, les Nations sont le cadre essentiel de la démocratie et de la solidarité.

Bien entendu, nous défendons la conception républicaine de la Nation, commu­nauté de citoyens, et nous condamnons la conception ethnique. Nous ne confon­dons pas la Nation et le nationalisme qui en est une maladie. Nous sommes des patriotes car le patriotisme est l’amour des siens tandis que le nationalisme est la haine des autres. On ne peut rien faire dans l’ordre international si on ne s’appuie pas sur les Nations, briques de base de toute organisation supranationale. En par­ticulier, l’effort de défense ne doit pas dans la durée être inférieur à 2 % du PIB.

On ne gagne rien à occulter le rôle et la spécificité de chaque Nation, comme l’a fait le système de la monnaie unique. Celle-ci se révèle être une impasse. La situation grecque montre combien la création de l’euro, monnaie unique rassemblant des pays radicalement hétérogènes sur le plan économique et social, est une erreur profonde. Dans la tempête, l’orientation monétariste héritée de Maastricht (et sa seule obsession de lutte contre l’inflation) a été le principal facteur de divergence des Nations européennes dont les économies demeurent structurellement diffé­rentes.

Les intérêts propres de l’Allemagne ne sont pas les mêmes que ceux de la France et encore moins de la Grèce. Il faut nous rendre à l’évidence : il est peu probable que l’Allemagne accepte que la BCE vienne en appui du MES (mécanisme européen de stabilité), et accepte une politique de création monétaire (quantative easing) à l’image de la Réserve fédérale américaine, bref devienne une banque centrale comme les autres.

Dans ces conditions, il nous appartient de rendre cré­dible la mutation de la monnaie unique en une monnaie commune qui permette de rétablir une compétitivité adéquate pour chaque économie. Pour les membres de la zone euro, le maintien contre vents et marées de cette monnaie unique n’est pas viable en l’état car la crise de l’euro n’est pas une crise de la dette mais d’abord une crise de la compétitivité divergente entre les différentes économies.

Trois mé­canismes méritent d’être envisagés :

a) la coexistence d’une monnaie commune (dédiée aux transactions interna­tionales) avec des monnaies nationales qui retrouveraient ainsi une capacité d’ajustement dans le cadre d’une parité négociée comme ce fut le cas dans le cadre du Système Monétaire Européen,

b) la coexistence de monnaies nationales qui conserveraient leur dénomination commune d’euro (ces euros nationaux seraient à la fois utilisés pour les tran­sactions internationales et intérieures) et qui flotteraient les unes par rapport aux autres,

c) ou la création de deux zones euros (une zone euro hanséatique autour de l’Al­lemagne et une zone euro méditerranéenne autour de la France et de l’Italie). Une politique monétaire tournée vers la croissance dans l’UE et dans chacun des États membres est l’une des clés d’une politique de progrès.

Au-delà, il nous faut redresser et réorienter la politique européenne : le libre échange intégral doit céder la place à une protection raisonnée des industries euro­péennes. Les coopérations renforcées doivent progressivement remplacer le processus bureaucratique de l’unification juridique.

 

2. LE PEUPLE FRANÇAIS PEUT SE RASSEMBLER AUTOUR DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL

 

La République française est fondée sur la citoyenneté. Celle-ci est le corollaire de la souveraineté nationale. Chaque citoyen est une parcelle du souverain. La République ne va donc pas sans civisme, valeur aujourd’hui décriée, voire igno­rée.

République de citoyens, la République française se veut aussi une République sociale. Or, qu’en restera-t-il dans l’océan de la mondialisation libérale ?

Ancienne base sociale de la gauche, les couches populaires l’ont largement rejetée ou aban­donnée. La tentation est grande de chercher dans des réformes sociétales une diversion aux difficultés sociales.

Mais il est essentiel de ne pas déstabiliser encore plus des couches populaires inquiètes pour leur avenir et de leur fournir les sûrs repères de la République et de la citoyenneté. Celles-ci sont en recherche de sécu­rité devant l’incertitude de l’avenir. Elles sont de plus en plus installées dans les zones péri-urbaines et rurales sans l’avoir forcément choisi : c’est la France des personnes modestes, des oubliés, des invisibles.

Il ne suffit pas de constater que la classe ouvrière vote en partie à l’extrême-droite, encore faut-il mener une poli­tique qui supprime le terreau sur lequel prospèrent les thèses du Front National et tenir un discours qui réponde au besoin de sécurité de ces couches populaires sans céder à la logique tendant à faire de l’immigré le bouc-émissaire de la crise. Cette vision qui ethnicise les problèmes sociaux, est une impasse, non seulement parce qu’elle divise, mais parce qu’elle tourne le dos aux valeurs républicaines.

Comment rendre le peuple acteur de son propre devenir ? Pour agir dans l’intérêt général, il nous faut retrouver des marges de manoeuvre au niveau national comme au niveau européen. Mais il faut aussi mesurer que l’éclatement des cadres collec­tifs et le délitement de l’esprit républicain amènent les individus à s’identifier à des communautés aussi diverses que variées : le communautarisme est répandu à gauche comme à droite. La situation de « victime » est un des moteurs de l’action individuelle, fût-ce pour des causes parfaitement défendables, mais elle conduit aux recours juridictionnels plus qu’à l’action.

Il est nécessaire de contenir par la laïcité et par le civisme républicain les communautarismes de toutes sortes, qui sont aujourd’hui flattés par la gauche et par la droite « branchées ». Pour lutter contre l’hyper individualisme libéral et les diverses formes de communautarismes qui l’accompagnent, il y a un remède : relever les valeurs républicaines, et particu­lièrement la laïcité.

 

3. L’ÉTAT RÉPUBLICAIN EST LE GARANT DE L’ÉGALITÉ DES CITOYENS

 

La République décentralisée n’est pas une juxtaposition de territoires « féodaux » ; elle reste une et indivisible. Le rôle de l’État républicain porteur de l’intérêt général doit être rappelé dans un contexte d’effritement de la notion de territoire national. En France, l’État républicain doit être en mesure de garantir la cohésion institu­tionnelle et sociale à chaque niveau d’administration du territoire, plus particuliè­rement en période de crise. Il convient de stopper le démantèlement des services de l’État dont les compétences et les capacités se sont réduites considérablement ces cinq dernières années avec l’application de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques).

La mise en oeuvre de politiques publiques comme l’emploi ou l’aménagement du territoire, si elles doivent être coordonnées au niveau ré­gional, comme au niveau national, s’inscrivent aussi dans le cadre de « bassins de vie » souvent infra-départementaux. Plus généralement, les services publics doivent être maintenus car ils assurent la continuité territoriale, jusque dans les espaces ruraux aujourd’hui abandonnés (notamment victimes de la désertification médicale).

 

4. L’INDUSTRIE EST LA BASE DE NOTRE RICHESSE COLLECTIVE

 

Pour sortir de la crise et du chômage de masse, il est illusoire de penser que c’est par le seul développement des services et sans aucune base productive qu’on y parvien­dra. Notre pays ne renouera avec la prospérité que par une politique économique et industrielle cohérente visant à rendre son attractivité au « site de production France ». Il n’y a aucune raison que l’Allemagne excelle et que la France périclite. Un pays sans industrie est un pays qui s’appauvrit et cesse de peser.

Le discours environnementaliste se satisfait parfois d’un recul de l’activité industrielle, certains allant jusqu’à théoriser la décroissance. A l’inverse, nous plaidons pour une poli­tique qui recherche les voies de la compétitivité de notre industrie, qui tient au coût relatif du travail, aux structures des entreprises, à l’organisation de la sous-traitance, à la recherche et à l’innovation, à la formation et la qualification des salariés, à l’indépendance, au bas coût de l’énergie, et enfin à la participation des représentants des salariés à la stratégie des entreprises.

Cela doit aussi nous conduire à élargir la base des prélèvements sociaux pour qu’ils pèsent moins sur le travail et à faire baisser le taux de la monnaie, aujourd’hui surévaluée.

 

5. NOTRE PAYS A BESOIN DE RECHERCHE, C’EST-À-DIRE DE SCIENCE ET DE RATIONALITÉ

 

Nous ne sommes pas des partisans du principe de précaution, qui n’est pas un principe scientifique. Les questions relatives au développement énergétique, ou à la nutrition, ou à la nécessaire protection de l’environnement ne doivent pas être traitées frileusement. Ces questions doivent être passées au crible du doute méthodique. C’est par la recherche et l’innovation que les déséquilibres nés des excès de l’économie mondialisée et financiarisée seront contenus et pourront être dépassés.

Enjeu majeur du XXIème siècle, la question de l’énergie doit satisfaire aux exigences d’indépendance, d’efficacité et d’accès pour tous. A ce titre, l’éner­gie nucléaire reste pour la France un atout majeur non seulement parce qu’elle favorise la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi parce qu’elle permet de fournir une électricité à bon marché (aujourd’hui l’une des moins chère d’Europe).

 

6. L’ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE EST LE SOCLE DE LA FRANCE DE DEMAIN

 

C’est l’instruction, la transmission de savoirs, qui est la mission fondamentale de l’école. L’école ne doit pas se construire sur l’idée d’un enfant construisant lui-même ses savoirs, mais autour de l’acquisition méthodique par l’élève, sous l’auto­rité de maîtres compétents, des principaux savoirs de base. La République a besoin de citoyens éclairés : l’école est le lieu par excellence de la formation du citoyen. Elle est une institution de la République. Il revient à cette institution de définir les programmes et les objectifs et d’éclairer sur les meilleures méthodes.

Bien entendu, le projet du MRC ne se limite pas à ces piliers porteurs. Il est rappelé que le MRC a en 2010 adopté un programme de salut public qui est encore, dans de nombreux domaines, d’actualité. Il est de notre responsabilité d’être davan­tage présents dans les débats économiques et sociaux. Il nous faut être à la fois offensifs et efficaces dans l’affirmation de nos propositions et de nos refus lorsque l’essentiel est en jeu.

 

Cet article est le 116ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 21:09

La gauche et la France ont besoin d’une force républicaine

 

Le MRC prépare son congrès (voir Mouvement Républicain et Citoyen : congrès à Paris 15-16 décembre - 15 novembre 2012). C’est le moment de regarder dans le rétroviseur.

D’où vient ce mouvement politique né dans les années 1960 (le CERES* - centre d’étude, de réflexion et d’éducation socialistes), qui s’est constamment organisé autour des idées de Jean-Pierre Chevènement ?

 

* Personnellement, je me souviens avoir commencé à m’intéresser au CERES quand, en 1972, à mon retour de coopération en Algérie, je me suis abonné à la revue « Repères ». Repéré début 1973 par les amis de Robert Buron, qui était alors maire (souffrant) de Laval et promoteur du mouvement politique « Objectif 72 », devenu « Objectif socialiste », j’avais reçu de Jean Offredo, son assistant, les documents préparatoires au congrès du PS, transmis par la motion CERES (Chevènement).

 

Les amis de Robert Buron avaient choisi de soutenir le texte (motion d’orientation) du CERES, deux ans auparavant, lors du congrès d’Epinay-sur-Seine. C’était cette motion (8,5 % des voix au congrès d’Epinay) qui avait été déterminante dans l’arrivée d’une nouvelle majorité au PS en 1971 (alliance Mitterrand-Chevènement-Mauroy-Deferre, qui allait mettre ce parti sur la voie du succès en optant pour la stratégie d’union de la gauche).

 

Nouvel adhérent du PS (j’allais créer avec 12 autres militants - dont Francis Bour, ancien directeur de cabinet du ministre Robert Buron - la section de Saint-Berthevin), j’acceptais de présenter la motion du CERES en Mayenne lors de ce congrès 1973, présidé par Francis Bour, et de lancer ce courant dans le département (nous allions progresser rapidement jusqu’à 45 % des voix en 1977, ce qui me portera à la responsabilité départementale en 1979, dans le cadre de l’alliance avec le courant Mitterrand). Délégué suppléant au congrès de Grenoble, ce sera ma première expérience de congrès politique…

 

Le projet de motion d’orientation 2012 du MRC (voir Le MRC, une boussole républicaine pour la gauche et pour la France) comporte un rappel historique, qui montre la continuité de la ligne politique de ce Mouvement (on le doit évidemment à Jean-Pierre Chevènement).

 

NOTRE PROJET POLITIQUE VIENT DE LOIN

 

Le Mouvement Républicain et Citoyen est un mouvement politique enraciné à gauche mais indépendant. Il est le vecteur d’un projet politique : celui de la construction et de l’affirmation d’une force républicaine, pour relever la France avec la gauche dans la justice sociale, par l’affirmation de l’indépendance nationale et de la souveraineté populaire sans laquelle il n’y a pas de démocratie.

Il se situe dans la lignée d’une expérience constamment mise à jour dans des contextes politiques différents. Le CERES est né dans le contexte des années de soixante, à la fin des « trente glorieuses ». Il a tenté, à l’intérieur du PS, de réu­nir les conditions d’une transformation sociale de grande ampleur, par l’union de toutes les forces de la gauche à travers un programme commun de gouvernement, dans un contexte qui était celui de la fin de la guerre froide. C’était la tâche des années 70, par ailleurs marquées par la fin du système de Bretton-Woods et par la crise économique née d’un double choc pétrolier, qui s’est révélée être une véritable mutation d’un capitalisme managérial en un capitalisme financier mon­dialisé. Advint le règne d’un capitalisme dit « patrimonial » : tout le pouvoir aux actionnaires !

Quand la gauche est arrivée au pouvoir en 1981, la transformation dont elle était porteuse a été entamée dans un contexte hostile, celui de la montée du néolibéra­lisme, et sans véritable volonté politique. Elle a été très vite interrompue par une « pause dans les réformes », puis par une politique de rigueur avec l’ouverture de la « parenthèse libérale » jamais refermée1. Les défis du capitalisme financier et les renoncements de la gauche au gouvernement dès 1982-1983 conduisent à la création en 1986 de « Socialisme et République », courant du Parti socialiste, qui se fixe toujours l’objectif de changer la gauche pour relever la France, mais en pre­nant appui sur le paradigme républicain.

Mais la participation de la France à la guerre du Golfe et la négociation du traité de Maastricht en 1991-1992 montrent les limites de l’action interne face à la dérive sociale-libérale et atlantiste : après les désaccords à partir de 1983 sur la politique économique dite « parenthèse de la rigueur », viennent la démission de Jean- Pierre Chevènement, ministre de la défense, lors de l’engagement de la France dans la guerre du golfe en 1991, et le « non » à la ratification du traité de Maas­tricht en 1992. C’est la création du MDC (Mouvement des Citoyens) en 1992-1993. L’expérience de la « gauche plurielle » née avec la surprise de la victoire de 1997 suite à la dissolution ratée, montre les apports et les limites d’une participation gouvernementale fondée sur l’équilibre implicite entre des forces politiques cen­trifuges et sans projet commun. L’appui d’une partie importante de la gauche aux thèses « communautaristes », sur l’immigration comme sur l’affaire du statut de la Corse et la dérive libérale et européiste, conduisent les républicains à reprendre leur liberté pour faire entendre leur voix et rééquilibrer la gauche.

La campagne électorale de 2002 est l’occasion, autour de Jean-Pierre Chevène­ment, de tenter à travers sa candidature une expérience politique visant au ras­semblement des républicains « des deux rives » et au rééquilibrage de la gauche sur une base républicaine. La stratégie du « Pôle républicain » est une réponse difficile à une bonne question, celle de la pertinence des clivages politiques actuels par rapport à une Europe néolibérale. Les partis de gouvernement étant d’accord sur l’essentiel, qui est l’acceptation de la construction européenne dans sa forme libérale actuelle, c’était renoncer sans le dire à la souveraineté populaire et à la démocratie : puisque « c’est l’Europe », nous n’aurions pas le choix. Mais l’effon­drement du candidat de la gauche, qui est due au détachement du vote populaire vis-à-vis de la gauche de gouvernement et la présence du Front national au second tour se traduit non pas par une remise en cause de clivages périmés et par une rénovation de la gauche, mais par une glaciation européiste. Pour avoir brisé de nombreux tabous et secoué l’équilibre politique traditionnel, le courant républi­cain que nous incarnons à gauche a payé le prix fort. Né au lendemain de 2002, le Mouvement Républicain et Citoyen a subi les représailles d’une gauche sociale libérale vaincue par elle-même et qui cherchait ailleurs les causes de sa déroute. Cette stratégie de diversion sur un bouc émissaire ayant pour but essentiel de préserver la ligne social-libérale et européiste. Seule notre ténacité a permis de franchir les nombreux obstacles qui entravaient notre chemin. Le vote « non » au référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne, dans lequel le MRC a pris toute sa part, a montré une résistance populaire qu’un déni de démocratie (la ratification du Traité de Lisbonne par la voie parlementaire) a privé de débou­ché politique.

Après le retrait de la pré-candidature de Jean-Pierre Chevènement, le MRC passe en 2007 un accord politique avec le PS dont la contrepartie est le soutien à la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle. La candidate prend des distances vis-à-vis de certaines positions classiques du PS, même si l’évolution en matière européenne et sur le statut de la BCE contenue dans notre accord est remise en cause au congrès du PSE de Porto en janvier 2007.

L’accord entre le MRC et le PS de 2012, qui se traduit par un soutien « les yeux ouverts » à la candidature de François Hollande, est le prolongement de la « can­didature pédagogique » de Jean-Pierre Chevènement annoncée le 5 novembre. Il s’agit d’une stratégie d’influence lucide : le MRC se situe dans une perspective responsable, et jamais dans une opposition « protestataire ». L’accord passé avec le PS identifie des convergences, mais aussi des points de désaccord assumés, no­tamment sur l’analyse et sur l’issue probable de la crise de l’euro et le refus de la fuite en avant post-nationale. Le MRC rappelle aussi l’importance de l’industrie– y compris nucléaire – pour la sauvegarde de nos emplois, qui passe notamment par l’indépendance énergétique. L’accord pose enfin le refus de tout ce qui est de nature à remettre en cause l’unité de la République.

Cet accord politique qui engage le PS et le MRC, constitue un curseur pour le MRC qui a pris la mesure de ses responsabilités en décidant de prendre toute sa part dans la majorité présidentielle, en conservant son autonomie politique : nos trois députés élus en juin 2012 jouissent de la liberté d’expression et de vote au sein du groupe Socialiste, Républicain et Citoyen auquel ils sont rattachés. Le MRC est une composante non alignée de la majorité présidentielle. Nous sommes alliés, pas « ralliés ». Si nous avons dit « non » au TSCG, nous voterons le budget qui com­porte une réforme fiscale inspirée par le souci de faire partager plus justement l’ef­fort nécessaire et deux priorités que nous approuvons : l’éducation et la sécurité.

 

Cet article est le 115ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.

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