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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 22:53

Reconnaissance du rôle de l’agriculture familiale

 

Le 15 octobre, à Rome, Marcel Groleau, président général de l’Union des Producteurs Agricoles (UPA) du Québec, et Graziano da Silva, directeur général FAO (l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture), ont signé un mémorandum de collaboration, ce qui est une première historique. Voir Entente historique entre L'Union des producteurs agricoles et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

 

Cette entente vise la mise en œuvre « d'actions communes  visant à promouvoir le développement d'une agriculture familiale : performante, économiquement viable, socialement solidaire, équitable et durable, structurée au sein d'organisations professionnelles et insérée dans le marché. »

Pour le président général de l'Union, « cette entente vient couronner vingt ans de coopération avec des organisations paysannes de partout dans le monde.  Vingt ans à tisser des liens afin de faire rayonner au-delà de nos frontières la solidarité que les agriculteurs québécois ont développée au sein de leur organisation professionnelle depuis plus de 80 ans » .

Par ce mémorandum, la FAO reconnaît que la sécurité alimentaire mondiale repose sur la capacité des agriculteurs et des agricultrices à nourrir la planète et que pour y parvenir, ils doivent pouvoir compter sur des politiques agricoles locales, régionales et nationales équitables qui favorisent le développement d'une agriculture familiale et permet l'installation des jeunes pour le renouvellement des générations.

Rappelons que déjà en 2008, dans son rapport annuel, la Banque mondiale soulignait à larges traits que l'agriculture familiale est aussi performante dans sa capacité à réduire la faim que l'agriculture industrielle, mais que ses effets structurants sur les peuples sont beaucoup plus positifs. Elle est la base même de la sécurité alimentaire pour de nombreux États. « La FAO va plus loin aujourd'hui en ajoutant que le maintien et le développement de cette agriculture familiale reposent sur des organisations professionnelles d'agriculteurs bien structurées. Et puisque l'UPA a développé une expertise et accumulé un bagage d'expérience de coopération avec les organisations professionnelles du sud, il était naturel de signer cette première entente de collaboration », d'ajouter Marcel Groleau.

Un nouveau courant de pensée sur les questions alimentaires est en train de redéfinir les grands paramètres du développement de l'agriculture à travers le monde et permet d'entrevoir l'avenir avec optimisme. Depuis les années 80, nous avions connu un effritement de l'agriculture familiale au profit d'un modèle industriel qui, aujourd'hui, a démontré ses limites. La FAO reconnaît, depuis plusieurs années, le rôle prépondérant de l'agriculture familiale supportée par des organisations professionnelles structurées.  L'échec quasi annoncé de Doha et la prise de position de la Banque mondiale en faveur de l'agriculture familiale contribuent également à ce tournant.

Une page d'histoire s'ouvre aujourd'hui. L'Union des producteurs agricoles réclame depuis plusieurs années un secrétariat québécois à la spécificité agricole pour faire la promotion de l'exception agricole à l'échelle internationale. Elle en appelle également à la restauration du droit des peuples à définir leur politique agricole et alimentaire dans l'optique du respect des droits humains et du droit des pays à fonder leur sécurité alimentaire nationale sur leurs propres territoires et ressources. L'engagement du gouvernement québécois de mettre en place une politique de souveraineté alimentaire pour le Québec s'inscrit dans cette orientation et nous y souscrivons entièrement.

« Nous sommes au début de quelque chose de nouveau. Les grandes organisations telles que la Banque mondiale et la FAO ont pris une direction claire vers un développement durable et équitable de l'agriculture et l'Union des producteurs agricoles est fière d'y contribuer activement. L'entente signée aujourd'hui nous donne la légitimité et l'élan pour poursuivre notre action », a conclu Marcel Groleau.

À propos d'UPA Développement international
Par l'entremise de sa corporation UPA Développement international, l'Union des producteurs agricoles établit des partenariats avec des organisations paysannes d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie afin de renforcer leur capacité à agir collectivement pour le développement de l'agriculture et le mieux-être des familles paysannes. Cet engagement résulte d'une prise de conscience que l'avenir de chaque famille agricole est intimement lié avec celui de millions d'autres à travers le monde. La libéralisation des échanges commerciaux au plan mondial est source de pressions croissantes sur les agricultures du sud comme du nord. Dans ce contexte, le développement durable de l'agriculture doit nécessairement passer par la mondialisation des solidarités. 
 

Voir aussi : Signature historique à Rome (laterre.ca, 15 octobre). Pour la première fois, la FAO a signé une entente de collaboration avec une organisation de producteurs agricoles : l’UPA.

 Cet article est le 345ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 21:32

Mise sous tutelle des Etats et parlements nationaux

 

Une large majorité PS-droite a permis l’adoption au Sénat du texte de ratification du traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire.

Voir Parlement : large majorité PS-UMP pour ratifier le traité européen TSCG - 11 octobre 2012.

Voir aussi Traité européen : le Sénat donne son feu vert (Le Figaro, 12 octobre 2012).

 

MRC national 002Jean-Pierre Chevènement, sénateur MRC du Territoire de Belfort, et son collègue Pierre-Yves Collombat, sénateur du Var, également membre du groupe RDSE, ont déposé une motion opposant l’exception d’irrecevabilité. Elle a été rejetée.

Voici deux extraits de l’intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat sur le TSCG, le 11 octobre 2012. Voir l’ensemble de l’intervention : Faire bouger les lignes

(…) Voilà vingt ans, je m’apprêtais à m’abstenir sur le traité de Maastricht. Puis je l’ai lu et, ce faisant, j’ai décidé de voter contre. Le Président de la République a organisé un référendum, je l’ai combattu et le reste s’est ensuivi.

J’ai également lu le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance, et j’aimerais le résumer pour ceux qui l’ont parcouru un peu trop rapidement. Ce traité pose, dans son article 3, le principe selon lequel la situation budgétaire des administrations publiques doit être en équilibre ou en excédent. C’est la Commission européenne qui, de Bruxelles, propose le calendrier imposant à chaque pays une convergence rapide vers l’OMT, l’objectif à moyen terme. Soyez sûrs, mes chers collègues, que vous entendrez reparler de cet OMT, qui ne saurait excéder un « déficit structurel » durci à 0,5 % du PIB.

Mais ce n’est pas seulement un traité disciplinaire, c’est aussi un traité correctionnel. Chaque État devra en effet garantir un mécanisme de correction automatique que tout autre État membre pourra contester devant la Cour de justice de l’Union européenne si la Commission ou lui-même estime que les garanties données ne sont pas suffisantes. N’importe quel État contractant pourra demander à la Cour d’infliger des amendes dans les limites de 0,1 % du PIB, soit 2 milliards d’euros pour la France – ce n’est rien, nous sommes riches…

Enfin, les États contractants s’engagent, en cas de déficit excessif – c’est-à-dire de déficit équivalent à 3 % ; nous n’y sommes pas ! – à mettre en place avec la Commission un programme dit de « partenariat budgétaire et économique ». Mais à la moindre récession – nous y sommes ! –, les recettes fiscales fléchissent et le risque de déficit excessif apparaît. Ce partenariat budgétaire et économique devra contenir une description détaillée des réformes structurelles à mettre en œuvre : privatisations et déréglementations de toute sorte, à commencer sans doute par celle du marché du travail.

Cerise sur le gâteau, chaque État s’engage à soutenir les propositions de la Commission contre un autre État censé avoir manqué à ses obligations, sauf si une majorité d’États s’y oppose. C’est ainsi que la règle de la majorité inversée s’imposera en matière de discipline budgétaire. Jusqu’à présent, la démocratie supposait la loi de la majorité. Avec l’Europe disciplinaire, c’est le contraire : l’absence de majorité en sens contraire élargit démesurément le pouvoir des institutions européennes.

Si ce n’est pas une mise en tutelle des États et des parlements nationaux, je ne sais pas ce que parler veut dire (…).

 

Conclusion

(…) Il faut d’abord trancher le nœud gordien d’une monnaie unique qui, loin d’être au service de l’économie, tend aujourd’hui à l’asphyxier. Le TSCG est un nœud coulant pour le progrès social et pour la démocratie. C’est pourquoi, avec mon collègue du RDSE Pierre-Yves Collombat, je demande au Sénat d’adopter cette motion tendant à opposer l’exception d’irrecevabilité au projet de loi. Nous encouragerons ainsi le Gouvernement à reprendre le chantier sur des bases plus solides et, comme l’a dit hier M. le Premier ministre, à faire enfin « bouger les lignes ». (Applaudissements sur certaines travées du RDSE, ainsi que sur les travées du groupe CRC. – Mme Marie-Noëlle Lienemann applaudit également.)

 

Pierre-Yves COLLOMBAT, membre du groupe RDSE du Sénat, a également pris la parole pour explication de vote.

M. Pierre-Yves Collombat. (…) Hier, le Premier ministre nous a présenté de la même façon notre destin dans l’Europe : en renonçant à ce qui nous reste de liberté financière, celle de décider de notre budget, nous ne nous soumettons ni aux marchés, ni à un quelconque traité, et encore moins à l’Allemagne ; nous affirmons au contraire notre liberté !

Si j’ai bien compris le Premier ministre et divers orateurs de cette matinée, nous serons d’autant plus souverains que nous abdiquerons notre souveraineté volontairement, puisque ce qui arrive ne dépend pas de nous : cela a été scellé à Maastricht. La servitude volontaire est donc la seule liberté possible pour les Européens. C’est stoïque, beau comme l’antique, mais c’est faux ! C’est faux, car l’état de l’Europe ne doit rien à un décret des dieux, mais tout au bricolage des hommes, un bricolage malheureux qui, en nous libérant de l’angoisse du taux de change, nous a livrés à celle du spread. Ce n’est pas bien mieux ! Ce bricolage a régulièrement valu à la zone euro un taux de croissance inférieur à celui des autres pays développés et un taux de chômage supérieur.

C’est faux, car la règle d’or budgétaire n’est pas non plus un décret divin ; c’est un axiome d’une théorie économique archaïque et un choix politique, celui des rentiers contre les actifs et, fatalement, les jeunes. C’est aussi le choix de l’Europe « postdémocratique », comme l’a éloquemment démontré Jean-Pierre Chevènement tout à l’heure. En démocratie, « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum », aux termes de l’article 3 de notre Constitution.

En « postdémocratie », la souveraineté nationale est remise entre les mains de cours des comptes, de hauts conseils des finances publiques – que sais-je encore ! –, tous « indépendants » : des électeurs, évidemment, à défaut de l’être de l’idéologie dominante et de ceux qui les nomment. La souveraineté est remise entre les mains d’une Commission et d’une Cour de justice de l’Union européenne tout aussi indépendantes et démocratiques…

La démocratie, c’est le règlement des affaires publiques par le débat public, argument contre argument. La « postdémocratie », c’est leur règlement à dire d’« experts », à coup d’arguments d’autorité et de lessivage médiatique des cerveaux rendus disponibles. Un déficit budgétaire maximal de 3 %, ça « sonne économiste », « c’est un bon chiffre », un chiffre qui fait « penser à la Trinité », lâchait récemment – vous l’avez tous lu dans la presse – le fabricant du produit ! (Mme Marie-Noëlle Lienemann rit.)

Pourquoi le TSCG fixe-t-il à 60 % du PIB le plafond d’endettement public tolérable, et non à 100 %, taux d’endettement public actuel des États-Unis, ou à 37 %, taux qui était celui de l’Espagne en 2007 ? Pur arbitraire ! Et 0,5 % de déficit budgétaire « structurel » au maximum, c’est plus « confortable » que 0,7 %, juge aussi « Monsieur 3 % »… Si personne ne peut dire clairement ce que « déficit structurel » signifie, les États pourront toujours s’écarter de cette norme en cas de « circonstances exceptionnelles ». Visiblement, 3 millions de chômeurs en France, ce n’est pas une circonstance exceptionnelle ! « Comprenne qui pourra », allais-je dire, oubliant qu’il s’agit non pas de compréhension, mais de foi et d’espérance, vertus théologales que nous a rappelées tout à l’heure Jean-Pierre Sueur.

La « postdémocratie » européenne, c’est, au final, le droit des peuples à choisir le nombre de trous à leur ceinture, mais pas celui auquel ils devront la serrer. Pour régler une crise financière d’origine bancaire, les responsables européens ont créé une crise des finances publiques et de l’euro. Pour la régler, ils ont laissé s’installer une crise économique que le traité Merkel-Sarkozy aggravera et qui est en train de se transformer lentement, mais inexorablement, en crise sociale et politique.

Quand sonnera l’heure de la refondation des institutions communes, qui seule permettrait de sauver l’euro et la construction européenne, il sera trop tard. Les peuples n’en voudront plus, de cette Europe, et ils le feront savoir dans les urnes, à moins que ce ne soit dans la rue ! Vous pensez sauver l’Europe contre ses peuples. C’est au résultat inverse que vous parviendrez. Si l’Europe est un levier, comme l’a également rappelé tout à l’heure Jean-Pierre Sueur, elle manque de plus en plus d’appui populaire. (M. Jean-Pierre Chevènement applaudit.)

Voir l’ensemble des débats au Sénat sur lException d’irrecevabilité

 

Rappel : Au Sénat, Chevènement est intervenu sur le récent Sommet européen - 5 juillet 2012 

 

Cet article est le 31ème paru sur ce blog dans la catégorie Chevènement sénateur

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 21:56

Le maire, David Bailleul (ex-PS), rejoint le MRC

 

C’est avec une grande satisfaction que Christian Hutin, député MRC du Nord, et Claude Nicolet, premier secrétaire de la fédération MRC du Nord, ont indiqué que la gauche serait rassemblée en 2014 lors de la prochaine élection municipale à Coudekerque-Branche (25 000 habitants, près de Dunkerque). Dans cette ville, David Bailleul (ex-PS) avait été élu maire, en 2008, en présentant une liste face au maire sortant (PS), dans le cadre de désaccords à gauche.

 

Le 9 octobre 2012, le maire et son premier adjoint, Benoît Vandewalle, ont annoncé leur décision de rejoindre le Mouvement Républicain et Citoyen, par conviction et dans le but de préparer une liste de rassemblement de la gauche, lors de la prochaine élection municipale. A lire sur le blog de Claude Nicolet. Voir David Bailleul rejoint le MRC: "Pas de l'opportunisme, un choix lié à mes valeurs."

 

Voir aussi, sur le site de Deltafm, le 9 octobre Le maire de Coudekerque-Branche adhère au MRC.

Et, sur le site du MRC 44, l’article paru dans l’édition du 9 octobre de La Voix du Nord :

David Bailleul, maire de Coudekerque-Branche rejoint le MRC

La nouvelle avait "fuité" dernièrement, désormais c'est officiel : David Bailleul, maire de Coudekerque-Branche (25 000 habitants), anciennement carté au Parti socialiste (1), a rejoint hier le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC). Son premier adjoint, Benoit Vandewalle, en fait de même. Les deux élus, par ailleurs vice-présidents à la communauté urbaine de Dunkerque, viennent grossir les rangs du parti fondé par Jean-Pierre Chevènement en 2003 et représenté localement par le député-maire de Saint-Pol-sur-Mer, Christian Hutin, et par l'adjoint dunkerquois et Conseiller Régional Claude Nicolet, premier secrétaire de la fédération du Nord du MRC.

"Pas une opération hostile".

"Notre arrivée au MRC n'est pas le fruit du hasard, a répété David Bailleul, hier, lors d'une conférence de presse dans le local de son nouveau parti, rue de Bourgogne à Dunkerque. Benoit (Vandewalle) a été l'un des plus forts militants de la gauche socialiste; j'ai été, avec Arnaud Montebourg, dont je suis encore très proche, à l'initiative de la création du Nouveau Parti socialiste. Nos valeurs n'ont jamais été éloignées de celles défendues par Jean-Pierre Chevènement, en réalité. Trois ans avant les municipales de 2008, je votais d'ailleurs NON au référendum sur le traité constitutionnel européen. J'ai toujours été guidé par ce patriotisme républicain. Au delà de ces valeurs, il y a des rencontres, comme celles que j'ai pu faire avec Christian (Hutin) et Claude (Nicolet)."

Pour le maire saint-polois, la volonté politique du MRC ne repose "que sur le rassemblement de la gauche. Ce n'est pas un "coup politique", d'ailleurs on ne peut refuser quelqu'un qui veut adhérer; encore moins une opération hostile à qui que se soit. Nous sommes fidèles à la politique de Michel Delebarre à la communauté urbaine, nous faisons partie du GRIC (Groupe républicain d'intérêt communautaire) et à ce titre nous votons le budget. Mais nous défendons nos différences, notamment sur l'Europe, et c'est pour cela que nous voterons le budget 2013 mais pas le traité européen (TCSG).

A ses administrés coudekerquois - qui pourraient être effrayés? - David Bailleul veut dire: "Ne vous inquiétez pas, je n'ai qu'une ambition: ma ville." Il ne cache toutefois pas "être plus à l'aise, en ayant à nouveau une étiquette politique, pour expliquer mes choix". Autres certitudes: Coudekerque-Branche comptant plus de 20 000 habitants, la commune dépend d'office d'un accord politique national pour les prochains scrutins. Aux municipales de 2014, "une seule liste d'union de la gauche sera présentée à Coudekerque-Branche", avertit Claude Nicolet. En clair, aucun socialiste ne devrait se présenter en face..."Certains pourraient le faire à titre individuel, chacun en a le droit, mais ils ne seront pas soutenus, ajoute David Bailleul. "Et je sais de quoi je parle..."

 

(1) David Bailleul, 39 ans, a adhéré à l'âge de 18 ans au PS. Lors des municipales de 2008, alors adjoint à Coudekerque-Branche, il s'est présenté contre son maire, André Delattre (PS). Durant ce combat "fratricide", dixit David Bailleul lui même, il a été "mis en sommeil" par le parti, mais jamais exclu officiellement du PS.

 

Cet article est le 112ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 22:54

La démission de Fabrice Roussel (PS) répare une injustice

 

Le Kremlin-Bicêtre CN 22 03 09 014L’entrée de Christine Meyer au Conseil régional des Pays de la Loire, effective depuis le 12 octobre 2012, se réalise avec deux ans de retard. L’accord PS-MRC aux élections régionales 2010 l’avait placée en 21ème position, éligible, sur la liste conduite par le président sortant, Jacques Auxiette. Mais, au cours des négociations avec les partenaires écologistes entre les deux tours de scrutin, le PS décidait de la rétrograder en 29ème position, non éligible. La démission de Fabrice Roussel (PS) vient à point pour lui permettre d’entrer au Conseil régional.

 

Voici le texte de l’article publié par Ouest-France dans l’édition du 12 octobre 2012 sous le titre « Cinq nouveaux conseillers régionaux »

Christine Meyer*, conseillère municipale à Nantes depuis 2001 et élue à Nantes-Métropole, fait son entrée dans l’hémicycle en remplaçant Fabrice Roussel, maire de La Chapelle-sur-Erdre, qui a démissionné. L’élue du quartier populaire de Breil-Barberie est en charge des questions de sécurité, de stationnement, de lutte contre le bruit… Christine Meyer est une fidèle de Jean-Pierre Chevènement depuis les débuts du Mouvement des Citoyens, ancêtre du Mouvement républicain et citoyen. Elle est d’ailleurs secrétaire nationale aux droits des femmes et à la citoyenneté, un sujet qui lui tient à cœur, au sein du Mouvement. Agée de 61 ans, l’ancienne professeure de philosophie va intégrer la commission éducation : « La Région ne s’occupe pas de pédagogie mais agit sur les conditions d’enseignement. Mon passé de prof en lycée m’en donne une bonne connaissance ».

 

Voir aussi (sur le site du groupe socialiste, radical et républicain) De nouvelles têtes au Conseil régional : Stéphane Frimaudeau et Christine Meyer font leur entrée dans l'assemblée régionale

Au Mouvement Républicain et Citoyen, elle est chargée de la citoyenneté et du droit des femmes. Christine Meyer est élue municipale à Nantes depuis 2001 et Conseillère communautaire depuis 2008. Elle rejoint le Conseil régional suite au départ de Fabrice Roussel. Ce professeur de philosophie est une défenseure de la laïcité (lutte contre les intégrismes et les communautarismes) et une amoureuse des bords de Loire. Elle entre au Conseil régional dans la commission éducation et apprentissage dans laquelle elle veut être vigilante sur la question de l’égalité d’accès aux études et aux formations entre les lycéens.

 

* Rappel : Christine Meyer (MRC) s'explique sur le droit de vote des étrangers - 9 octobre 2012 

Citoyenneté et mariage : Christine Meyer s'adresse aux députés MRC - 3 octobre 2012

Cet article est le 32ème paru sur ce blog dans la catégorie Régionales 2010.

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 22:41

Un vote de cohérence avec l’opposition au traité TSCG

 

Les votes se suivent et se ressemblent à l’Assemblée nationale, mobilisée pour ratifier le traité budgétaire européen (voir Parlement : large majorité PS-UMP pour ratifier le traité européen TSCG - 11 octobre 2012).

Le 10 octobre, c’était la Loi organique introduisant la « règle d’or ».

Voir L'Assemblée vote la loi organique sur la «règle d'or» (Libération, 10 octobre 2012).

 

Dans un communiqué, le 10 octobre, Jean-Luc Laurent, président du Mouvement Républicain et Citoyen, député du Val-de-Marne, exprimait la position des trois députés MRC (Marie-Françoise Bechtel, députée de l'Aisne, Christian Hutin, député du Nord, et lui-même).

 

Après le TSCG, la règle d'or : un vote contre, un vote de cohérence

 

Au bord de la récession, la France et l’Europe ont plus besoin de relance et d’investissements que d’une soi-disant « règle d’or ». Le projet de loi organique qui est soumis au vote de l’Assemblée Nationale participe à la diabolisation de la dépense publique alors que les dettes publiques ne sont qu’en apparence à l’origine de la crise de l’euro.
Notre vote est un vote de cohérence : nous voterons contre la loi organique qui est la déclinaison immédiate du traité européen TSCG adopté hier et auquel nous nous sommes opposés.
Si nous partageons la nécessité d’un juste redressement des finances publiques, nous ne croyons ni aux objectifs ni aux procédures technocratiques de cette loi.

 

L’intervention de Marie-Françoise Bechtel contre la loi organique « règle d’or »

 

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission spéciale, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous voici donc, avec ce projet de loi organique, au cœur du dispositif de mise en œuvre de nos engagements européens.

 

À cette heure tardive, nous avons pu entendre d’ardents discours en sa faveur et de non moins ardents – quoique moins nombreux – discours en sa défaveur. Si beaucoup d’entre eux portaient sur le contexte plutôt que sur le texte, je tenterai l’exercice de m’en tenir à celui-ci, je tenterai d’évaluer l’équilibre des traits négatifs et des traits positifs avec le moins de préjugés possibles, mais certainement avec des préjugés tout de même.

 

Tout d’abord, je prends acte de ce que le texte s’insère clairement dans la hiérarchie des normes : au-dessus, le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance ; au-dessous, la loi de programmation, qu’il appartiendrait donc au législateur de modifier le cas échéant, ce dont, à mon sens, il y a plutôt lieu de se réjouir.

 

Nous ne sommes pas, en effet, de ceux qui se désolent de ce que la règle d’or ne soit pas inscrite dans la Constitution. Nous saluons au contraire la volonté du Président de la République de ne pas inscrire dans le marbre une règle sur laquelle nul ne sait aujourd’hui s’il n’y aura pas lieu de revenir demain, du moins en certains de ses éléments. C’est donc un acquis.

Il est donc regrettable que la souplesse qui seule peut être de mise en de telles matières débouche sur des règles rigides, tenant la main du législateur à toutes les étapes de la procédure sans guère laisser de porte ouverte à l’intelligence du moment.

 

Avec ce dispositif, nous passons en quelque sorte de l’ère de la photographie, qui était celle du pacte de stabilité, lequel se bornait à constater un déficit à l’instant t, à l’ère du cinéma, puisque c’est l’évolution même de nos finances publiques qui fera désormais l’objet de la vigilante attention de nombreuses fées, tant nationales qu’européennes, qui auront leur mot à dire à des stades différents.

 

Ce changement de méthode, qui est le produit d’aléas successifs dans les relations des États membres, pouvait conduire en principe à un dispositif moins mécanique, moins rigide et moins attentatoire au libre choix du législateur que ne l’est le six-pack avec lequel, soit dit en passant, se posera inévitablement un jour un problème de compatibilité. Il faut en effet prendre acte que nous sommes devant un projet de loi que les ministres ont qualifié de procédural.

 

Cette assertion intéressante mérite toutefois un tempérament. Certes, la loi organique indique selon quels critères et quel tempo les obligations issues du traité seront mises en œuvre. Cependant, la règle d’or fixée par le traité est bien la référence autour de laquelle s’organise l’ensemble du texte. Sans elle, d’ailleurs, il n’eût pas été nécessaire du tout d’avoir recours à une loi organique, porte de sortie obligeamment ouverte par le Conseil constitutionnel. Mais si cette porte de sortie est ouverte, c’est donc bien qu’il existe une autre exigence qui surplombe les règles de procédure nouvelles, car on n’invente pas une procédure sans motif. Cette exigence, qui est, quant à elle, une exigence de fond, est celle qui a été formulée dans la règle d’or. Bien sûr, la règle d’or n’est en somme pas plus visible que ne l’est pour les passagers du paquebot la boussole du commandant de bord ou le compas qui permet de définir la trajectoire, mais boussole et compas sont bien omniprésents dans ce texte. Ce sont eux qui déterminent le cap, c’est-à-dire l’objectif à moyen terme, la navigation – la trajectoire des finances publiques –, ainsi que la rectification des écarts lorsque le navire dévie de sa route, par le mécanisme de correction.

 

On peut, enfin, regretter que les éléments de souplesse que permettait la méthode intergouvernementale retenue par le traité n’aient pas été suffisamment exploités. Deux soupapes existaient en effet dans le traité, qui eussent pu donner lieu au moins à une déclaration assortissant ce même traité, mais je n’ignore pas que c’eût été rouvrir la négociation.

 

Tout d’abord, la définition des éléments du solde structurel aurait pu laisser en dehors du calcul du déficit un certain nombre de dépenses d’investissement contraintes, telles le budget militaire, qui est sans commune mesure d’un pays à l’autre et qui obère naturellement plus gravement nos finances.

 

La seconde soupape était dans la définition des « circonstances exceptionnelles » permettant de s’affranchir des rigueurs de la règle d’or. Elles sont définies de manière très restrictives et eussent mérité d’être définies de manière plus large.

 

Aucune de ces voies n’a même été explorée. Nous aboutissons donc à un dispositif qui souffre de graves défauts dont le principal sera peut-être les difficultés de sa mise en œuvre, tant il est vrai, pour détourner Bergson, qu’un excès de mécanique compromet les défis du vivant. Lorsqu’il faudra expliquer à des citoyens désabusés, maltraités par l’austérité et surtout, surtout, privés de l’horizon de la prospérité qui a toujours été le moteur de notre société, que la rigidité des règles l’emporte sur les besoins de cette même société, la tâche sera difficile.

 

Monsieur le ministre, en raison de l’étroite solidarité entre tous les éléments du dispositif – traité, loi organique, loi de programmation –, les députés du MRC ne pourront se prononcer en faveur de cette loi organique, pas plus qu’ils ne l’ont fait pour le traité. Nous ne souhaitons pas, ce faisant, méconnaître les difficultés que doit affronter le Gouvernement, mais cette loi est finalement une occasion manquée de mener des politiques en phase avec le réel. Cela se verra bien un jour.

 

Peut-être, ce jour-là, notre gouvernement ne trouvera-t-il pas si dommageable qu’une partie de sa majorité l’ait mis en garde et ait en quelque sorte, par là, préservé l’avenir, ce qui, par des voies différentes, est notre préoccupation à tous.    

  

Cet article est le 46ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement.

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 22:54

Continuité Merkel-Sarkozy-Hollande au niveau européen

 

Comme prévu, le traité européen TSCG a été ratifié à une large majorité par le Parlement français. Voir La France ratifie le traité budgétaire européen(L’Express, 11 octobre 2012).

 

A l’Assemblée nationale, les voix de droite n’ont pas été nécessaires au gouvernement pour obtenir une majorité, grâce aux députés de gauche qui se sont abstenus (9 PS, 2 écologistes, 1 MUP et 1 Front de gauche), cette abstention pouvant pourtant être considérée le plus souvent comme une non approbation.

 

Au Sénat, clairement, les voix de droite ont été nécessaires pour que le texte soit adopté. Jean-Pierre Chevènement, sénateur MRC du Territoire de Belfort, avec son collègue Pierre-Yves Collombat, membre également du groupe RDSE, a posé la question préalable d’irrecevabilité.

Chevènement Le Mans 280111 002 TVoir l’intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat sur le Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance, jeudi 11 octobre 2012 : Faire bouger les lignes

Voici l’extrait concernant la monnaie unique et la démocratie en Europe.

La monnaie unique, une erreur grave

Le choix effectué en 1989 de faire de l’euro une monnaie unique et non pas une monnaie commune, a été une grave erreur. On a méconnu la spécificité des nations et l’hétérogénéité de leurs structures. La crise de l’euro n’est que superficiellement une crise de la dette. Ce qui mine la zone euro, ce sont les écarts de compétitivité qui existaient, certes, au départ, mais qui n’ont cessé de se creuser, comme l’indiquent les déficits commerciaux abyssaux des uns et les excédents colossaux des autres.

Peut-on résorber ces écarts de compétitivité par des plans de déflation interne ? C’est le pari du TSCG. C’est un pari très aventuré. Il vaudrait mieux, comme le recommande un économiste allemand connu, M. Hans-Werner Sinn, procéder à des réajustements monétaires négociés entre pays partenaires, de façon à faire l’économie d’une crise prolongée et à renouer avec une croissance équilibrée. Il faudrait soit envisager un euro du Nord et un euro du Sud soit revenir à l’idée d’un euro monnaie commune avec des parités négociées à l’intérieur d’un SME bis, l’euro monnaie commune étant réservé aux transactions internationales. L’Europe doit se faire à partir de grands projets concrets – politique industrielle, transition énergétique, justice sociale, résorption du chômage, politique de défense indépendante au service de la paix, etc. - et non à partir d’une construction monétaire abstraite qui ressemble de plus en plus à un tonneau des Danaïdes.

Car la crise de l’euro n’est pas derrière nous : je voudrais vous rendre attentifs, chers collègues, au fait que le MES est un pare-feu tout à fait insuffisant eu égard aux encours de dette colossaux des pays potentiellement en difficulté : plus de 3000 milliards d’euros.

Le Tribunal Constitutionnel de Karlsruhe a plafonné à 190 Milliards d’euros l’engagement de l’Allemagne au titre du MES. Celui de la France atteint 142 Milliards d’euros, comme on l’ignore généralement de ce côté-ci du Rhin. C’est dire l’étroitesse des fonds mobilisables – à peine 300 milliards - si l’Espagne et l’Italie venaient à demander l’aide du MES. Certes, le 6 septembre, le Président de la BCE a annoncé un engagement illimité de celle-ci pour soutenir les monnaies des pays en difficulté. C’est ce qu’on appelle « la mesure Draghi ». On s’est arrêté au mot « illimité ». En réalité, la BCE n’interviendra que sur un créneau limité (les obligations à trois ans, sur le seul marché de la revente), selon une stricte conditionnalité, à travers la souscription de plans d’ajustement structurels, et moyennant la stérilisation des achats d’effets publics par la revente d’effets privés, afin de ne pas gonfler la masse monétaire. « L’Europe avance » nous a dit M. Marini. En réalité, la BCE souhaite avoir son mot à dire sur les plans d’ajustement structurels. Et son pouvoir coercitif pourra s’exercer en faisant fluctuer le montant de ses achats de dette et donc en influant sur le taux d’intérêt de la dette du pays concerné. Les achats théoriquement illimités de la BCE s’intègrent dans une stratégie coercitive globale au service des créanciers et au détriment des contribuables et des salariés.

L’euphorie qui a suivi l’annonce de la mesure Draghi, il y a à peine plus d’un mois, est aujourd’hui retombée. Un pays comme l’Espagne emprunte aujourd’hui à dix ans, à un taux à nouveau voisin de 6 %. Ainsi la ratification de ce traité n’empêchera pas la zone euro d’aller de « sommet de la dernière chance » en « sommet de la dernière chance » …

Peut-on sauver l’euro en tant que monnaie unique ?

Il y a des limites objectives à la solidarité au sein de la zone euro. La solidarité, en effet, reste nationale à 97,5 % car si le niveau moyen des prélèvements obligatoires en Europe atteint 40 % du PIB, le montant du budget européen ne dépasse guère 1 %. Compte tenu des disparités de niveau de vie et de l’hétérogénéité des systèmes de protection sociale en Europe, l’idée d’une harmonisation est évidemment inopérante. Le « grand saut fédéral » auquel nous appellent les idéologues de l’européisme serait un saut dans le vide ou plutôt dans le noir, selon l’expression d’un économiste, M. Bruno Amable.

Vous avez a évoqué, Monsieur le Ministre, la piste d’une licence bancaire attribuée au MES. J’en ai toujours été partisan. Mais l’Allemagne, qui l’a refusée à M. Sarkozy, la refuse toujours à M. Hollande. Peut-on faire évoluer la position allemande ?

L’Allemagne, en effet, est prise dans une contradiction : exportant la moitié de sa production, elle mène une politique de compétitivité, y compris au plan salarial, destinée à lui faire gagner des parts de marché dans les grands pays émergents à forte croissance. Mais ce faisant, elle déséquilibre la zone euro où elle réalise 60 % de ses excédents et plus généralement l’Europe où se trouvent les deux tiers de ses débouchés. La vielle exhortation de Thomas Mann : « faire une Allemagne européenne plutôt qu’une Europe allemande » semble à nouveau d’actualité.

Peut-être, en cas de crise majeure, et à chaud, l’Allemagne pourra-t-elle un jour se résoudre à accepter l’adossement du MES à la BCE ? Cela reviendrait à aligner le rôle de la BCE sur celui des autres Banques centrales dans le monde, en acceptant une certaine monétisation de la dette.

Enfin, l’Allemagne, jusqu’à présent, a toujours écarté la proposition de créer des « euro-obligations ». Mme Merkel a certes subordonné une évolution éventuelle de la position allemande sur cette question aux progrès de « l’union politique ». Comme vous l’avez dit justement, aucun « saut institutionnel » ne peut être posé en préalable à la solution des problèmes économiques qui se posent aux peuples. Mme Merkel et M. Schaüble ont évoqué soit l’élection du Président de la Commission européenne au suffrage universel, soit l’institution d’un ministre des Finances européen, qui aurait droit de veto sur les budgets nationaux.

Ces deux propositions ne sont pas sérieuses :

·         Comme l’a relevé le Tribunal Constitutionnel de Karlsruhe, il n’y a pas « un peuple européen » qui pourrait légitimer l’élection d’un Président au suffrage universel.

·         Quant à donner un droit de veto à un Commissaire, baptisé « Ministre des Finances européen », cette proposition a au moins le mérite de la franchise : la mise en tutelle des budgets nationaux ne s’embarrasserait pas de fioritures.

Tout semble montrer que l’Allemagne, aujourd’hui, ne voit pas d’autre issue à la crise de l’euro qu’un ajustement structurel réalisé au forceps sur les autres pays.


La question de la démocratie en Europe se trouve ainsi posée

L’idée d’une Conférence interparlementaire, sans légitimité et sans pouvoir autre que de « débattre » est une feuille de vigne destinée à masquer le transfert du pouvoir budgétaire des Parlements nationaux à une technostructure irresponsable. Plutôt que de poser rustine après rustine sur un système dont on se refuse à voir le vice constitutif, mieux vaudrait faire un effort d’intelligence pour réconcilier l’Europe avec la démocratie et avec le progrès

L’Europe doit être refondée. Elle ne peut l’être que dans le prolongement des nations, dans une perspective d’indépendance et sur la base d’un projet social avancé. Cette Europe se fera inévitablement à géométrie variable, parce qu’elle requiert l’assentiment des peuples concernés.

La monnaie viendra à son heure, commune demain, et peut-être un jour à nouveau unique, en tout cas subordonnée au projet politique.

Peut-être un jour, suite à un choc majeur, la confédération européenne pourra-t-elle évoluer en Fédération. L’union de la France et de l’Allemagne est la clé de cette refondation. Seul un sentiment commun d’appartenance peut permettre l’élection d’une Assemblée européenne qui serait légitime car fondée sur l’acquiescement explicite des peuples.

Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Ce jour n’est pas venu. Il faudra d’abord trancher le nœud gordien d’une monnaie unique qui loin d’être au service de l’économie, tend aujourd’hui à l’asphyxier. Le TSCG est un nœud coulant pour le progrès social et pour la démocratie.

C’est pourquoi, avec mon collègue du RDSE, M. Pierre-Yves Collombat, je vous demande d’en prononcer l’irrecevabilité. Nous encouragerons ainsi le gouvernement à reprendre le chantier sur des bases plus solides et à faire enfin « bouger les lignes ».

 

Rappel : TSCG : les opposants au traité budgétaire européen se font entendre - 5 octobre 2012 

 

Cet article est le 45ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement.

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 11:09

Comment la gauche pourrait gouverner à gauche en Europe 

 

Tout a été fait, dans les traités européens, pour qu’il soit impossible à un gouvernement de faire une politique de gauche. C’est ce que pense aussi Bernard Cassen mais, dans un article paru dans l’édition d’octobre 2012 du Monde Diplomatique, il adopte une attitude volontariste (ce n’est pas nouveau, il en fallait pour créer ATTAC et l’altermondialisme).

Après avoir examiné les différents projets européens des partis de gauche, qu’il ne trouve pas assez réalistes, Bernard Cassen ne se décourage pas et recherche « les voies d’une Europe progressiste », en admettant que « ces chantiers, explosifs, impliquent un grand saut dans l’inconnu ».

 

Voici, sous le titre Désobéissance civique pour une Europe de gauche, la partie de l’article du Monde Diplomatique qui propose d’infléchir le cours de l’histoire.

 

Infléchir le cours de l’histoire

 

Reste une autre démarche possible, qui passe par les urnes : dans un pays donné, si le suffrage populaire lui en confère le mandat, le gouvernement peut rompre franchement avec les politiques de l’Union et, dans un même mouvement, mettre en place de nouveaux principes régissant le fonctionnement national et les relations avec les pays tiers européens. Il s’agirait de désobéir à l’Union (sans nécessairement en sortir) et de construire simultanément un autre modèle susceptible de faire tache d’huile au-delà des frontières nationales. La notion de désobéissance européenne n’implique pas nécessairement le retrait de l’Union, dont la possibilité est d’ailleurs reconnue par le traité de Lisbonne. Un gouvernement « désobéissant » aurait intérêt à adopter la stratégie du faible au fort, quitte à exaspérer ses partenaires en mettant le maximum de grains de sable dans les rouages communautaires – donc en y restant aussi longtemps que possible – afin d’en terminer avec la prolifération des mesures libérales. Avant de passer à l’offensive, il convient d’abord de cesser de perdre du terrain…

 

Comment se traduirait cette stratégie ? En premier lieu par le refus de transposer en droit national les directives de libéralisation et de « détricotage » des acquis sociaux déjà adoptées ; par la non-application de celles déjà transposées, et par l’invocation du compromis de Luxembourg pour empêcher l’adoption de celles en préparation. Le même traitement serait réservé aux traités signés et, dans certains pays, déjà ratifiés – dans l’immédiat, le mécanisme européen de stabilité (MES) et le TSCG – en vue de sauver les banques et d’imposer l’austérité à perpétuité aux peuples européens. Certains objecteront à juste titre que cette ligne de conduite revient à s’affranchir de la « légalité » communautaire. On leur rétorquera qu’il existe une valeur supérieure : le respect de la souveraineté de chaque peuple, régulièrement bafouée par les mécanismes européens. En particulier par les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de Luxembourg et par ses relais obligés que sont devenus les juges nationaux.

 

Il y a tout lieu de penser que cette contestation aurait un grand écho dans tout le continent et qu’elle déboucherait sur une crise politique européenne sans précédent, entraînant un moratoire de fait sur toutes les mesures de libéralisation dont la préparation et la mise en œuvre constituent l’ordinaire du travail de la Commission. Cette crise se développerait cependant dans un rapport de forces inédit : d’un côté, un ou plusieurs gouvernements « désobéissants », soutenus par leur opinion publique ainsi que par des mouvements sociaux d’autres pays ; de l’autre, des institutions (Commission, CJUE, Banque centrale européenne) sans aucune légitimité démocratique, soutenues par d’autres gouvernements qui auraient bien du mal à faire descendre leurs concitoyens en masse dans la rue pour les appuyer. On n’a jamais vu les gens défiler pour défendre les bonus des banquiers ou la baisse des salaires et des retraites !

 

Cette confrontation interviendrait à un moment historique critique : celui où, malgré l’affaiblissement relatif de son poids géopolitique, l’Europe, sous l’impulsion de quelques gouvernements, a encore la capacité d’infléchir le cours de l’histoire. Si, en effet, on passe en revue les grands Etats et ensembles régionaux, on constate que le Vieux Continent pourrait réunir les trois conditions nécessaires pour tenter de mettre en place et proposer au reste du monde un modèle alternatif de vie en société : un potentiel de pensée critique, des forces sociales mises en mouvement par la crise, un poids démographique et économique significatif. En Amérique latine, une construction interétatique relevant de cette logique politique de rupture avec le libéralisme, certes à une échelle beaucoup plus réduite, est déjà passée du stade du projet à celui de la réalisation : l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA). Même si le contexte est très différent, cette expérience serait certainement une utile source d’inspiration.

 

De même que, dans la région, l’ALBA coexiste avec le Marché commun du Sud (Mercosur), tout en cherchant à en influencer le contenu, on pourrait imaginer la coexistence de deux configurations européennes. Par exemple une « de gauche », au départ très minoritaire voire, le cas échéant, réduite à un seul membre, mais appelée à s’élargir ; et l’autre libérale, comme c’est le cas actuellement. Inévitablement, cette coexistence ne serait pas de tout repos et nécessiterait des aménagements, si possible concertés, du marché unique, allant jusqu’à des mesures de protection commerciale. Si les expériences de gauche réussissaient, elles pourraient avoir un effet d’entraînement leur permettant, à terme, de devenir majoritaires en Europe.

 

Que la zone euro se soit ou non désintégrée entre-temps, l’existence de deux ensembles européens distincts poserait la question de la monnaie unique. Elle pourrait conduire à la mise en place soit de deux zones monétaires relativement homogènes, mais articulées entre elles ; soit d’une monnaie commune européenne (et non pas unique), seule convertible en devises étrangères, avec des dispositifs d’ajustement concertés avec les monnaies nationales.

 

Cette dernière solution rappellerait le système monétaire européen (SME), à cette différence capitale près qu’alors l’écu, contrairement à l’euro, était une monnaie virtuelle, et que les monnaies nationales, elles, étaient convertibles. Sur ce sujet, M. Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre et sénateur du Territoire de Belfort, considère que « le seul cap raisonnable serait une sortie organisée et concertée à l’échelle européenne du système de la monnaie unique ». Et d’ajouter : « Mais ce cap raisonnable est indicible pour des raisons idéologiques et plus encore pratiques ». Ce qui est indicible dans une conjecture donnée l’est-il pour autant éternellement ? L’approfondissement de la crise pourrait aussi libérer la parole…

 

Ces chantiers, explosifs, impliquent un grand saut dans l’inconnu. Ce qui est connu, en revanche, c’est le prix à payer, tout aussi explosif, pour la poursuite des politiques actuelles : une austérité à durée indéterminée mettant à bas les conquêtes sociales de plusieurs décennies, et la relégation programmée de la plupart des pays de l’Union au statut de régimes vivant sous la tutelle de la « troïka » Commission-BCE-Fonds monétaire international (FMI). On pourrait alors parler au passé de la démocratie européenne et peut-être même de l’idée d’Europe.

 

Rappel : Bernard Cassen et le succès du projet néolibéral européen (UE, euro) - 30 septembre 2012 

 

Cet article est le 107ème paru sur ce blog dans la catégorie France et Europe

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 21:45

Le MRC n’est pas favorable à cette proposition

 

Le Kremlin-Bicêtre CN 22 03 09 014Conseillère municipale de Nantes (et très bientôt conseillère régionale des Pays de la Loire, suite à la démission d’un conseiller élu sur la liste de gauche), c’est en tant que secrétaire nationale du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) chargée de la citoyenneté et des droits des femmes que Christine Meyer* m’a transmis ses réflexions à propos du droit de vote aux élections locales des étrangers non communautaires.

 

LE DROIT DE VOTE AUX ELECTIONS LOCALES DES ETRANGERS NON COMMUNAUTAIRES

 

Le M.R.C. n'est pas favorable au droit de vote des résidents non communautaires, c'est-à-dire, pour parler simple, des étrangers résidents en France et venant de pays non membres de l’Union européenne. En voici les raisons :

 

1) Tout d'abord, éliminons les « mauvais arguments », souvent invoqués.

 

Les résidents immigrés payeraient des impôts et auraient donc le droit de donner leur avis dans les affaires publiques. Mais c'est revenir au principe du suffrage censitaire existant sous la restauration ! Ceux qui défendent cet argument se rendent-ils compte de ce qu'ils disent ? Le principe du suffrage universel a justement déconnecté les deux ! D'ailleurs, en dehors de la TVA payée par tous, y compris les résidents en situation illégale, il y a beaucoup de français qui ne payent pas d'impôts ; devraient-ils en bonne logique être privés du droit de vote ?

 

En étant plus sérieux, prenons l'argument dans son « sens profond », à savoir que ces étrangers participent à la richesse nationale ; certes, c'est tout à fait exact, mais le statut de citoyen est distinct de celui de producteur ou consommateur.

 

Au fond, ceux qui plaident pour ce droit de vote veulent supprimer l'idée de citoyenneté fondée sur la nation et encore plus profondément l'idée de nation. Il faut bien saisir et assumer toutes les conséquences de cette position. L'Etat devient une immense machine à redistribuer sans aucune valeur symbolique, et devient une sorte de syndic de copropriété. Or, la nation nous fait accéder à une autre dimension et constitue encore un rempart contre les puissances multinationales de la finance.

 

2) L'argument selon lequel il y aurait injustice entre les résidents communautaires et les autres est absurde, puisque, justement, l'Europe se présente comme une sorte de moment vers une nouvelle forme étatique ou au moins politique (qu'on l'approuve ou non).

 

3) Enfin, si on reste à un droit réservé aux élections locales, on crée une citoyenneté à deux vitesses, et des citoyens de « seconde catégorie », ce qui est profondément antirépublicain et injuste.

 

4) Par ailleurs, cette idée constitue finalement « l'arbre qui cache la forêt ». La forêt, ce sont les centaines de milliers (et plus) de français dotés du droit de vote et qui ne se sentent pas (plus souvent à raison qu'à tort) intégrés à la France, tant sur le plan économique que politique. Le vrai travail, la véritable tache républicaine, est d'intégrer toutes ces populations.

 

Le projet du droit de vote des résidents non communautaires nous apparaît donc, dans le meilleur des cas, comme une façon de paraître généreux pour se donner bonne conscience en refusant d'aborder les problèmes de fond. Ce projet peut aussi être considéré comme dangereux dans la mesure où il pose les bases d'une déconstruction de l'idée de nation, dont les conséquences peuvent être graves : plus d'obstacles à la circulation généralisée des biens et des hommes.

 

 * Rappel : Citoyenneté et mariage : Christine Meyer s'adresse aux députés MRC - 3 octobre 2012 

 

Cet article est le 44ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement.

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 18:39

L’emprise agro-industrielle de Xavier Beulin en question

 

La colère monte chez les éleveurs laitiers (voir La filière agroalimentaire malmenée par la flambée du prix des céréales - 6 octobre 2012). Elle se focalise sur celui qui a su s’imposer à la tête du monde agricole français, en jouant de sa puissance industrielle (fabrication d’aliments et de carburants à partir de plantes oléo-protéagineuses). Voir Sofiprotéol est l'acteur financier et industriel de la filière française des huiles et protéines végétales.

 

Xavier Beulin est un dirigeant décomplexé. Elu, en 2010, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (voir Xavier Beulin (FNSEA) veut une agriculture conquérante et compétitive - 8 avril 2012), il a conservé ses responsabilités à la tête de Sofiprotéol, ce qui lui a valu de s’expliquer au moment de l’affaire Doux. Voir Le président de la FNSEA dément le conflit d'intérêt dans le dossier Doux (L’Usine Nouvelle, Elodie Vallerey, 7 août 2012).

 

AG Apli 120911 001 TL’ASSOCIATION NATIONALE DES PRODUCTEURS DE LAIT s’appuie sur le reportage diffusé le 5 octobre 2012 par France3 sur « l’empire Sofiprotéol » - voir http://www.youtube.com/watch?v=1_0N1rOlHa0). Elle a décidé « d’expliquer ce qui devait rester caché » (voir ZOOM).

 

Et la question va bien au-delà des simples paysans : tout possesseur d'automobile et consommateur de denrées alimentaires paye sa dîme au CARTEL BEULIN-SOFIPROTEOL.... Il EST TEMPS QUE CA SE SACHE, ET QUE CA S’ARRÊTE ! Il s'agit d'un choix de société, rien de moins !

QUI est à la tête de cet empire ? QUI est la tête de la haute cour des coopératives HCCA ? QUI permet aux coopératives d’aller sur des marchés non porteurs en sabotant le prix payé aux producteurs ? QUI assure la sauvegarde de sa filière au détriment de l’élevage ? QUI a validé la demande de contractualiser la production laitière ? QUI veut étendre la contractualisation à toutes les filières pour assurer le débouché et la continuité de son business (nouveau contrat de filière sous peu) ?

Les agriculteurs devenant menottés sont incapables de sortir du gouffre sans fond de ce système. Qui veut développer les OGM et faire payer les paysans qui utilisent leurs propres semences ? Fin des quotas 2015. Fin des aides agro carburants 2015. Les laitiers exploités remplaceront les subventions publiques !!!

Si on laisse faire, tout sera verrouillé avant l’heure ! Le verrouillage étant quasiment acquis !

Une première manifestation dans les Deux-Sèvres jeudi 11 octobre sera le début d’une guérilla !

A l initiative de l’APLI nationale et de l’APLI 79, en collaboration avec la coordination rurale et la confédération paysanne, une manifestation d’éleveurs se déroulera le jeudi 11 octobre. Rassemblement prévu pour 11 h sur une parcelle au carrefour de Bouillé-Saint-Varent (au sud de Thouars) sur la D 938 (direction Monteil).

Voir Les filières agricoles d'élevage dans l'impasse : début de guérilla jeudi - 8 octobre 2012

Cet article est le 344ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 20:55

Les éleveurs pas plus avancés qu’en 2009 (grève du lait)

 

L’APLI (association des producteurs de lait indépendants) nationale a décidé de repartir au combat, trois ans après les grèves du lait - mémorables - de septembre 2009, en France et dans d’autres pays européens. La raison en est simple : la situation des éleveurs laitiers est pire qu’en 2009 car, à la baisse des prix, s’ajoute la hausse des coûts de production (voir La filière agroalimentaire malmenée par la flambée du prix des céréales - 6 octobre 2012). 

 

AG Apli 120911 001 TVoici le communiqué publié ce 8 octobre par André Lefranc, président de l’ASSOCIATION NATIONALE DES PRODUCTEURS DE LAIT et repris ce jour par La France Agricole : Lait : L'Apli « retourne à l'affrontement »

 

Retour à la case départ

 

Trois ans après la grève du lait et les épandages, non seulement la situation des éleveurs laitiers ne s’est pas améliorée, mais elle se dégrade irrémédiablement avec son lot persistant de suicides, cessation d’activité, et autres drames familiaux.

Pourtant, depuis 2009, l’APLI Nationale met en garde contre les causes qui génèrent la situation actuelle :

- Une contractualisation renforçant le pouvoir des industriels et n’apportant aucune solution à l’équation coût de production-prix payé.

- Les dégâts évidents de l’orientation verticale des Organisations de Producteurs où le producteur devient la variable d’ajustement, contrairement à ce qui est proposé par France MilkBoard.

- Une interprofession inutile et dépassée.

- La cogestion qui, par le cumul des mandats et les conflits d’intérêts, se substitue à la défense des éleveurs laitiers.

- La gestion inefficace et dictatoriale des coopératives tirant les prix vers le bas.

- Les ententes illicites entre industriels laitiers.

- L’envahissement de l’huile de palme dans notre alimentation et le développement des agro carburants pour le seul profit de financiers sans scrupules, au détriment de l’alimentation et des filières élevage.

 

D’autant que la solution existe, équitable et objective. Elle est défendue au sein de l’EMB* et de l’Office du Lait National**, nouveau cadre de concertation où des éleveurs, forts de leur analyse initiale, prônent la gestion des volumes, la nécessité de prendre en compte les coûts de production, le maintien d’une production en harmonie avec les territoires.

 

Aujourd’hui, les éleveurs laitiers se scindent en trois catégories :

- Les inconscients.

- Ceux qui n’ont d’autres choix que de signer des contrats sous la menace des industriels.

- Ceux qui ont ou qui vont abandonner la production laitière.

 

Trois ans après, l’APLI Nationale n’a d’autre choix que de retourner à l’affrontement pour exiger :

- Un moratoire sur la contractualisation avec annulation des contrats déjà signés,

- Une expertise sur la réalité économique et fiscale des coopératives laitières,

- La reconnaissance de l’Office du Lait National comme seul lieu de négociation concernant les problèmes laitiers,

- Des mesures d’urgence pour pallier l’augmentation des charges.

 

L’APLI Nationale invite les autres filières de l’élevage à la rejoindre dans ses actions, car il apparaît clairement à ce jour, que tout le secteur de l’élevage, victime d’une exploitation indigne, doit reprendre seul, son destin en main.

 

Rendez-vous le 11 octobre 2012, dans les deux Deux-Sèvres*** pour un premier avertissement !

Trois ans après, le mouvement Apliste ne pourra plus être qualifié d’utopiste et de démagogue. Car le temps lui a donné raison et dans les faits, et pour les solutions.

* EMB (European Milk Board) : Voir les Positions de l’EMB

Notre stratégie pour préserver en Europe la couverture géographique de la production laitière est claire. Il faut une régulation souple des quotas pour assurer une base solide à des prix équitables. Régulation de l'offre souple et à l'écoute du marché assurant à long terme la couverture géographique et la durabilité de la production et de l’industrie laitières en Europe.

 

** Voir Paul de Montvalon, paysan, président : fédérer les producteurs de lait - 2 janvier 2012

*** Une première manifestation dans les Deux-Sèvres jeudi 11 octobre sera le début d’une guérilla !

A l initiative de l’APLI nationale et de l’APLI 79, en collaboration avec la Coordination rurale et la Confédération paysanne, une manifestation d’éleveurs se déroulera le jeudi 11 octobre. Rassemblement prévu pour 11 h sur une parcelle au carrefour de Bouillé-Saint-Varent (au sud de Thouars) sur la D 938 (direction Monteil).

11h : rassemblement
12h : casse croûte, intervention des dirigeants nationaux et politiques
13H30 : point presse
14H15 : épandage de lait
14H45 : opération escargot sur la D 938

Appel à tous les éleveurs, toutes productions confondues, à venir manifester leurs mécontentements face à la conjoncture actuelle : hausse des charges, volatilité des prix, contractualisation… etc.

Face à cette situation critique (280 euros pour 1000 litres en octobre avec Terra Lacta), l’APLI défend des prix à la production qui couvrent les coûts de production grâce à une régulation des volumes nationaux et européens.

Si possible, chaque manifestant viendra avec un tracteur. Nous invitons également tous les acteurs de la filière, élus et politiques de la région à venir écouter nos revendications.

 

L'APLI EST DE RETOUR ET VA EXPLIQUER CE QUI DEVAIT RESTER caché : FAITES LE SAVOIR AU PLUS GRAND NOMBRE !

Cet article est le 343ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

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