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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 11:42

 

Une page se tourne. Une autre s'ouvre

 

« Dans la grave crise que traverse notre pays et face au danger de régression que représenterait, au plan intérieur et au plan extérieur, l'élection de Nicolas Sarkozy, j'ai considéré qu'il était de mon devoir d'aider Ségolène Royal et d'anticiper sur le soutien que je lui aurais, de toute façon, apporté au deuxième tour. J'entends les objections de ceux qui auraient voulu que nous nous battions jusqu'au dernier sang, le mien bien évidemment, pour faire entendre une voix originale. Je les rassure : cette voix, vous continuerez à l'entendre, et déjà par l'intermédiaire de ce blog, auquel j'ai pris goût, et plus généralement dans la campagne à laquelle j'entends participer pleinement avec mes amis pour créer une forte dynamique de premier tour au bénéfice de Ségolène Royal.

 J'ai considéré qu'il était de ma responsabilité de privilégier un choix stratégique : celui d'être présent et actif à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur, au risque de durcir inutilement les différences.

 C'est d'abord mon choix, comme on dit. Je l'ai fait en toute connaissance de cause. Les choses se sont passées très vite. Avertie en octobre de la décision que j'avais prise d'être candidat, Ségolène Royal avait souhaité me rencontrer, ce qui nous avait permis d'effectuer un tour d'horizon politique utile, les contacts ayant été suspendus depuis juin, entre le PS et le MRC.

 Mercredi 6 décembre Ségolène, autour d'un thé, m'a fait connaître sa préférence pour un accord politique rapide, de façon à créer une dynamique positive dès le premier tour. J'ai réfléchi : j'aurais certes pu maintenir ma candidature jusqu'au 16 mars ou jusqu'au 22 avril : mon espace n'était pas négligeable, puisque les sondages me créditent d'un potentiel de 23 % et que j'ai rassemblé plus de un million et demi de voix en 2002.

Les choix stratégiques sont toujours difficiles : au Congrès d'Epinay en 1971, le Ceres avait accepté de soutenir de ses mandats (8,5 %) l'alliance entre François Mitterrand, Gaston Defferre et Pierre Mauroy (45 %) contre Guy Mollet et Alain Savary. L'affaire n'avait pas été simple avec nos militants, bien que la motion finale comportât la perspective d'un programme commun. Mais l'affaire en valait la peine : nous avons alors créé une dynamique qui, dix ans après, a mis la gauche au pouvoir.

La situation aujourd'hui n'est plus la même. Je vois l'espace et l'avenir d'une gauche tout entière rassemblée derrière Ségolène, avec le soutien de républicains sincères qui la préféreront à Nicolas Sarkozy.

 La crise du pays est là, profonde. Les enjeux sont plus rapprochés. Ségolène Royal a montré qu'elle avait beaucoup de caractère, qualité essentielle d'un « homme d'Etat ».

 Sa présence, le changement de génération qu'elle incarne, le fait qu'elle soit une femme constituent autant d'atouts extraordinaires pour la gauche. Je mesure aussi ce que son élection peut signifier pour l'image de la France dans le monde.

 Et puis, entre elle et moi, le courant passe. Je fais confiance à son sens des responsabilités et à sa capacité à incarner la France qui est et doit rester une grande puissance politique. En tout cas je l'aiderai de mon mieux, avec l'expérience qui est la mienne dans les différents postes que j'ai occupés de la Recherche à l'Intérieur, en passant par l'Industrie, l'Education et la Défense.

L'accord politique passé dans la soirée de samedi à l'Assemblée Nationale avec François Hollande et une délégation du Parti socialiste est un bon accord qui prend pleinement en compte nos préoccupations, notamment sur la réorientation de la construction européenne et sur le relèvement de la République. J

 e sais que le fond des choses malheureusement n'intéresse que rarement les commentateurs. Je conseille cependant à certains blogueurs qui se croiraient autorisés à donner des leçons de pureté, à se reporter au texte de l'accord disponible sur ce blog : ce n'est pas un « texte vague », comme je le lis dans Le Parisien, sous la plume de Frédéric Gerschel, généralement plus attentif aux questions de fond.

Que l'accord comporte un volet électoral ne scandalise que les hypocrites : a-t-on jamais vu que les idées pouvaient se passer d'hommes et de femmes pour les porter ? Aussi bien seules les circonscriptions sont indiquées : comme je l'ai indiqué à la Convention, je proposerai les noms des candidats à nos instances nationales car il importe que notre représentation parlementaire soit efficace.

J'ai pu convaincre la Convention Nationale du MRC, réunie salle Olympe de Gouges à Paris, puisqu'elle a adopté l'accord à une forte majorité (85 % des mandats). Ce n'était pourtant pas facile et je comprends l'humeur de quelques-uns. Je fais aussi confiance à leur capacité de réflexion : dans la vie il faut savoir se décider, et se décider au bon moment.

Moi-même je ne savais pas encore samedi si je maintiendrais ou non ma candidature. Ce qu'a dit Ségolène Royal, venue à la fin de notre Convention, est clair :

 « Ce n'est pas une union factice, mais une alliance au long cours, de mouvement à mouvement, de personne à personne. C'est un moment très important pour l'histoire de la gauche ».

Comme elle, je crois à la nécessité de réconcilier l'idée européenne et l'idée républicaine et de dépasser, en dynamique, le clivage entre le oui et le non. Ce ne sera possible que par une réorientation de fond de la construction européenne, telle qu'elle est prévue par nos accords, et cela devant les opinions publiques.

Une page se tourne. Une autre s'ouvre. A nous d'en faire une belle et grande page de l'histoire de la gauche et de l'histoire de France ».

 Lundi 11 Décembre 2006

 Jean-Pierre Chevènement sur www.chevenement2007.fr

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11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 11:27

 

A la demande de Chevènement et du MRC

Le PS a infléchi et clarifié son projet

 

  A travers les projets qu'ils ont respectivement élaborés, le Mouvement républicain et citoyen et le Parti socialiste entendent définir un programme de législature qui constitue une alternative durable à une politique de la droite, faite d'acceptation d'une mondialisation sans règle et de résignation devant le chômage de masse et ses conséquences, d'injustice sociale, de démantèlement de nos industries, de liquidation des services publics, d'abandon des principes républicains.

 Ils veulent réunir leurs efforts pour rassembler une majorité de Françaises et de Français en 2007. Ils entendent réussir ensemble après la victoire pour donner un sens à cette mondialisation et remettre la France en marche.

Le PS et le MRC se sont prononcés différemment lors du referendum sur le Traité constitutionnel européen. Ils prennent acte du vote des Français le 29 mai 2005, refusent toute ratification du texte rejeté, sauf introduction dans un simple traité institutionnel de dispositions ne posant pas de problème de fond (ainsi la désignation d'un président du Conseil européen pour deux ans et demi renouvelables) ou sur lesquelles un accord entre partis pourra intervenir. Ils entendent construire l'avenir en respectant cette volonté populaire.

 La priorité sera donnée à la relance économique et à la lutte contre le chômage.

- Le MRC et le PS entendent réorienter la construction européenne pour la mettre au service de l'emploi et de la croissance concertée. Pour cela ils proposent de réformer le Pacte de stabilité pour en faire un pacte de croissance, d'instituer un gouvernement économique de la zone euro, capable de mettre en œuvre cette priorité à la croissance, de réformer les statuts de la Banque centrale européenne pour inscrire dans ses missions la recherche d'une haut niveau d'activité et d'emploi. La lutte contre l'euro cher sera une de nos priorités.
- Nous proposons un effort renouvelé en matière de recherche et en matière d'innovation, et d'impulser une politique industrielle capable de relever les défis d'une économie mondialisée, spécialement dans les secteurs vitaux et stratégiques. Il s'agira notamment de lutter contre les OPA hostiles et de mieux maîtriser le capital de nos grandes entreprises. En matière énergétique, il sera indispensable de faire face aux prix durablement élevés du pétrole et du gaz en favorisant les énergies sans émission de gaz à effet de serre parmi lesquelles l'énergie nucléaire, domaine dans lequel les atouts industriels exceptionnels de la France doivent être préservés, le développement d'acteurs énergétiques publics puissants capables d'assurer la sécurité de nos approvisionnements, ainsi que les économies d'énergie.
- Nous agirons pour changer les règles de l'OMC, exiger des normes sociales et environnementales, lutter concrètement contre les délocalisations et les destructions massives d'emplois, en protégeant l'industrie européenne et en renforçant le tarif extérieur commun par une clause antidumping social.
- La relance de la croissance suppose d'augmenter le pouvoir d'achat, de revaloriser le travail et notamment les bas salaires et d'élever les taux d'activité dans notre pays. Cette exigence appellera une réforme du financement de la protection sociale, notamment par transfert d'une partie des cotisations patronales sur la valeur ajoutée de l'entreprise, et par contribution accrue des revenus du capital au financement de la protection sociale
- Nous agirons pour préserver les services publics de la frénésie de libéralisation qui les détruit ou les menace, pour la maîtrise publique des énergéticiens nationaux, pour que de nouveaux services publics apportent des réponses aux besoins de nos concitoyens.


Relever la République sera notre ambition.

Nous entendons renouer avec le projet égalitaire et émancipateur de la République. Pour cela nous voulons mettre un terme à l'affaissement de l'Etat pour le moderniser et en faire l'instrument par lequel le bien commun s'affirme par-dessus les intérêts particuliers. La décentralisation doit cesser d'être opposée à l'Etat et doit respecter la solidarité nationale. Une vigoureuse politique d'aménagement du territoire est indispensable pour repenser la politique de la ville, l'action en faveur du logement, la politique d'aménagement rural.

L'idéal de la citoyenneté passe par une claire définition des missions de l'Ecole pour qu'elle soit capable de relever les défis de la démocratisation, de garantir l'apprentissage des savoirs fondamentaux par tous, de promouvoir tous les talents et de former des citoyens. La rénovation de l'Université sera une priorité. Plus que jamais dans la mondialisation nous devons faire le pari sur l'intelligence.

Par ailleurs, un service civique court d'une dizaine de semaines, éventuellement fractionné, pourrait à la fois recréer un lien social indispensable et répondre aux besoins de la nation, dans le domaine civil comme dans celui de la défense et pouvant notamment ouvrir sur des formules de volontariat service long.

L'égal accès à la citoyenneté est un enjeu majeur : aux jeunes issus de l'immigration, aux jeunes stigmatisés par leur quartier de résidence ou leur couleur de peau, nous devons tenir la promesse républicaine d'égalité. La France pourra demeurer une terre d'immigration à condition que soit affirmée la finalité de l'intégration à la République et que soit mise en œuvre une vigoureuse politique de co-développement avec les pays d'origine.

La laïcité, constitutive de la citoyenneté, est le meilleur moyen de briser l'enfermement dans le communautarisme. La France est un pays de citoyens égaux en droits et en devoirs indépendamment de leurs origines ou de leurs convictions philosophiques ou religieuses. La République est le cadre dans lequel les citoyens s'expriment en Corse comme ailleurs sur le territoire national. Le choix des électeurs de Corse exprimé par le référendum insulaire du 6 juillet 2003 sera respecté.

L'exigence de citoyenneté porte en elle le droit, égal pour tous, à la sûreté. Nous n'opposerons pas la prévention à la sanction, mais nous voulons articuler ces ceux dimensions de l'action : prévention précoce, police de proximité, liaison police-gendarmerie-justice, efficacité de la justice. Ni angélisme ni démagogie sécuritaire : nous remplirons notre devoir d'assurer la sécurité à tous, et spécialement aux plus modestes qui sont souvent les plus exposés à la délinquance.

Dans le domaine des institutions, le rôle du Parlement qui contrôle le gouvernement et vote la loi doit être renforcé, et dès lors que la stabilité de l'exécutif sera assurée par un gouvernement procédant du Président de la République et présentant chaque année son programme de travail devant le Parlement. Une dose de proportionnelle, sur des listes nationales en complément des candidatures de circonscription, sera alors introduite dans le mode de scrutin législatif.

La France fera entendre sa voix en Europe et dans le monde

En Europe, une relance sera proposée à nos partenaires, fondée sur une action concertée de retour à la croissance (gouvernement économique de la zone euro, réforme de la BCE et du pacte de stabilité). Si des avancées institutionnelles sont possibles en accord avec nos partenaires, elles feront l'objet d'un traité institutionnel soumis à referendum mais qui ne saurait en aucun cas prévaloir sur la constitution nationale.

Les délégations de compétences sont utiles lorsqu'elles multiplient les capacités d'actions ; elles doivent demeurer démocratiquement contrôlées. De même nous proposerons de simplifier la procédure des coopérations renforcées, capables de porter de projets concrets en Europe ou de mettre en œuvre ces projets à côté des traités. Nous proposerons une active politique de partenariat en Méditerranée et en direction de la Russie pour garantir le développement et la paix sur notre continent et dans ses approches.

En matière de défense, l'effort doit être recentré sur les missions de défense et non sur la fourniture de contingents pour opérations extérieures souvent à la remorque des Etats-Unis. L'indépendance de notre défense dont le noyau reste la dissuasion, est un atout pour construire en Europe un acteur stratégique indépendant dans un monde que nous voulons multipolaire et rééquilibré. Nous sommes les alliés des Etats-Unis, nous ne sommes pas leurs vassaux.

Le message de la France républicaine doit être porté avec force par la gauche : le libre-échangisme dogmatique ne résout pas les problèmes du développement et de la faim. Ce n'est pas le choc des civilisations qui vaincra la violence, mais le souci de la justice et la coopération Nord-Sud, notamment avec les pays d'Afrique. Le co-développement est notre horizon : effacement de la dette, relèvement de l'aide publique au développement, taxation des mouvements de capitaux spéculatifs, fonds structurels mondiaux, réforme du FMI et de l'OMC, organisation de flux temporaires de migration de travail. La vie internationale doit être régie par le droit. La justice internationale, telle qu'elle est élaborée notamment par le Conseil de Sécurité de l'ONU, ne doit pas être une justice internationale à deux vitesses.


La France a de nombreux atouts. C'est un grand pays fier du message universel dont la Révolution de 1789 a posé les principes. Elle dispose d'immenses ressources pour relever les défis de l'avenir, dès lors qu'on fait appel au courage, à la volonté et à l'intelligence civique. Refonder la République et retrouver la confiance des citoyens : telle est la grande ambition collective que nous proposons à la gauche pour remettre la France en marche. 

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10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 23:22

 

Le MRC et Chevènement voteront Ségolène Royal

 Une surprise nous attendait ce matin dans la salle Olympe de Gouges, située dans le 11ème arrondissement de Paris. Jean-Pierre Chevènement prenait la parole dès le début de la séance pour annoncer l’accord politique et électoral conclu entre le MRC et le PS hier soir (voir sur le site www.chevenement2007.fr ). Il indiquait les principaux points de ce texte qui prend en compte l’essentiel des préoccupations du MRC à l’égard du projet du PS. Celui-ci s’en trouve clarifié, ce qui reste à valider par le Bureau national du PS.

 L’accord électoral porte sur les élections législatives. Dans dix circonscriptions, le candidat du MRC sera soutenu par le PS. A noter que le MRC demandait vingt circonscriptions, dont la première de la Mayenne. Celle-ci n’a pas été retenue. Dans une soixantaine d’autres circonscriptions, le MRC présentera ses propres candidats à côté des candidats PS.

 Le débat s’est déroulé toute la matinée, certains délégués s’opposant à cet accord (notamment le secrétaire national aux élections, Patrick Trannoy), d’autres (les plus nombreux) y étant favorables.

 Georges Sarre présentait ensuite un projet de résolution (voir, ci-après) qui était adopté par 165 voix sur 208 votants (28 contre, 15 abstentions ou refus de vote). J’ai voté pour.

 Dans ce contexte, l‘intervention qui m’avait été demandée par le secrétariat national sur la politique agricole, et que j’avais préparée (voir article hier sur ce blog), n’avait pas sa place.

 La presse était convoquée l’après-midi pour une intervention de Jean-Pierre Chevènement.

 Seconde surprise : la présence de Ségolène Royal, qui s ‘exprimait devant les militants du MRC, se déclarant « très heureuse de ces retrouvailles », estimant que c’était « un moment important pour l'histoire de la gauche », évoquant « une alliance au long cours ».

 Effectivement, c’est un jour important pour Jean-Pierre Chevènement et pour le MRC.

 Nous avons observé une grande complicité (qui remonte aux années où ils étaient ensemble au gouvernement) entre les deux responsables politiques.

 Je pense que cet accord était très désiré par la candidate du PS, car elle a besoin de Jean-Pierre Chevènement, pour lui apporter ce qui lui manque : l’expérience de l’Etat au plus haut niveau.

 Et, du côté du MRC, il faut bien reconnaître que les conditions n'étaient pas toutes réunies (finances, parrainages, sondages) pour la candidature Chevènement.

 Ce qui compte avant tout, c’est de gagner en 2007 pour ne pas laisser le candidat de la droite libérale, atlantiste et communautariste accéder à la présidence de la République.

 Résolution de la Convention Nationale du MRC

 La Convention nationale du MRC, réunie le 10 décembre 2006 à Paris, approuve le projet de déclaration commune du Parti socialiste et du Mouvement républicain et citoyen.

 Elle se réjouit d'y voir reconnues ses principales orientations, défendues avec conviction par Jean-Pierre Chevènement, depuis longtemps et notamment lors de sa campagne électorale. Avec la prise en compte ferme et sans équivoque du vote des Français le 29 mai 2005, une page nouvelle s'ouvre. En affirmant clairement que le projet de constitution européenne rejeté par les Français est caduc et ne sera pas ratifié, il permet d'engager la réorientation de la construction européenne que nous appelons de nos vœux : respect des souverainetés populaires, gouvernement économique de la zone euro, priorité à la croissance et à l'emploi.

 La Convention nationale du MRC souligne la portée des propos de Ségolène Royal, appelant à ce que la politique économique en Europe soit conduite par les représentants des peuples et non par la Banque centrale européenne, ce qui invite à modifier les statuts de la BCE pour lui assigner ses missions : soutenir l'activité et l'emploi. Bien entendu une telle issue implique la mobilisation du monde du travail et de l'opinion publique à l'échelle française et européenne.

Elle se félicite de voir placer les principes républicains au cœur du projet politique : Ecole, citoyenneté, laïcité, unicité de la République, services publics, indépendance de la politique étrangère et de la défense, co-développement. En matière de politique industrielle, de choix énergétiques, de taxe antidumping social pour lutter contre les délocalisations, nos propositions sont prises en compte.

Nous souhaitons qu'une nouvelle période dans les relations avec le Parti socialiste commence ainsi, fondée sur le respect mutuel et le dialogue. Elle permettra - nous l'espérons - de nouer des rapports constructifs : le MRC pourra retrouver de la sorte une représentation parlementaire.

Jean-Pierre Chevènement ayant fait connaître sa position, le Conseil national décide d'apporter son soutien à la candidature de Ségolène Royal et de participer activement à la campagne présidentielle. Le MRC se portera ainsi au premier rang du combat : celui de la gauche républicaine contre le libéralisme, l'atlantisme et le communautarisme qu'incarne Nicolas Sarkozy. La montée des périls, la mise en cause des principes fondateurs de la République, la remise en cause des acquis sociaux les plus élémentaires invitent à créer une dynamique dès le premier tour pour faire barrage à la droite et à l'extrême droite.

La Convention nationale du MRC appelle dès à présent ses responsables et ses militants à se mobiliser pour la victoire de Ségolène Royal et pour mettre la gauche à la hauteur de ses responsabilités.

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9 décembre 2006 6 09 /12 /décembre /2006 11:59

 

Une nouvelle politique agricole de la France pour l’Europe

 L’agriculture est directement impliquée dans trois défis à relever dans la première moitié du 21ème siècle : l’eau, l’énergie, l’alimentation.

 L’eau, les sols et la biodiversité sont des biens rares qu’il faudra préserver. L’agriculture y veillera.

 L’énergie est utilisée et produite par l’agriculture. Elle est utilisée par les tracteurs de façon beaucoup trop dépendante du pétrole. Il existe une bonne solution : les huiles végétales pures, notamment celle de tournesol.

 L’agriculture devra produire de plus en plus d’énergie afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

 La biomasse est du pétrole frais renouvelable. L’agriculture apporte la matière première.

 C’est le cas pour les deux types de biocarburants se substituant au pétrole dans les transports : le bioéthanol (dans l’essence) à base de céréales ou de sucre d’une part, et le diester (dans le gazole) à base de matières grasses contenues dans les plantes oléagineuses (colza, tournesol) d’autre part.

 Les bilans énergétiques des biocarburants sont médiocres, surtout l’éthanol, mais leur développement pourra se justifier par des nécessités économiques (débouchés pour le sucre de betterave, les céréales, ou les oléagineux).

 Le troisième défi, alimentaire, est en rapport direct et central avec l’agriculture. Je propose le plan suivant en indiquant mes références.

 1-      Le constat de la fracture agricole et alimentaire mondiale (Marcel Mazoyer et Laurence Roudart).

 2-      Les moyens à prendre pour relever le défi alimentaire (Michel Griffon).

 3-      Les principes d’une nouvelle politique agricole (Edgard Pisani).

 4-      Une politique agricole pour la France et l’Europe (Guy Paillotin).

 Le constat de la fracture agricole et alimentaire mondiale

 Beaucoup de belles paroles lors des Sommets de l’ONU (2000), de l’OMC (2001) ou du G8 (2005), les unes après les autres démenties par les faits.

 Un tiers de l’humanité souffre de malnutrition, 800 millions de personnes de sous-alimentation chronique, dont une majorité de paysans.

 La mécanisation a permis des gains de productivité, qui ont provoqué une baisse des prix agricoles dans chaque pays et sur les marchés internationaux. Et, pourtant, seulement 10% de la production agricole mondiale est mise sur les marchés.

 Et seulement 2% des actifs agricoles dans le monde utilisent un tracteur. En dépit des inégalités énormes entre les agricultures du monde, les baisses de prix ont été répercutées de la même façon dans la quasi-totalité des pays. La diminution des coûts du transport et la libéralisation du commerce international ont joué en ce sens.

 Jusqu’au début des années 1980, l’agriculture, considérée comme un secteur stratégique par les Etats, était restée en dehors des négociations internationales concernant la libéralisation des échanges.

 Par la volonté des USA et de l’Europe, elle y est entrée en 1986, dans le cadre du GATT puis de l’OMC, obligeant les politiques agricoles des Etats à se libéraliser et à diminuer les interventions publiques.

Depuis 2003, les pays en développement se font entendre, mais les voix qui portent sont surtout celles des pays exportateurs dont les agricultures bénéficient de vastes espaces et de coûts de production très faibles.

 Les divergences d’intérêt ont donné naissance à de profonds désaccords entre les groupes de pays.

 Ce qui est en cause, ce n’est pas l’OMC, ce sont les objectifs assignés à l’OMC, qui sont la libéralisation des échanges internationaux, le démantèlement des politiques agricoles et l’alignement des prix agricoles sur les prix mondiaux.  

 Les moyens à prendre pour relever le défi alimentaire

 La population mondiale va s’accroître de trois milliards de personnes à l’horizon 2050. La production alimentaire devra doubler. Impossible d’augmenter les surfaces et les rendements en raison des limites physiques et environnementales.

 Il faudra trouver d’autres solutions. En dehors des USA et de l’Union européenne, certains continents et groupes de pays sont mieux armés que d’autres.

 Ø       L’Asie, l’Afrique du Nord et le Moyen Orient seront importateurs.

 Ø       L’Amérique du Sud, l’Ukraine et la Russie pourront exporter.

 Ø       L’Afrique subsaharienne aura des difficultés techniques pour accroître sa production, mais aussi financières pour importer.

 Les pratiques intensives devront être reconsidérées, en remplaçant la chimie et l’énergie par de l’écologie et des connaissances scientifiques plus poussées. Il faudra utiliser la lutte intégrée biologique contre les maladies des plantes et les ravageurs.

 Les mesures économiques et sociales devront être adaptées aux situations locales et régionales, tant les différences sont grandes entre les grandes exploitations du Brésil, les petites d’Afrique de l’ouest et les microparcelles de la Chine côtière.

Pour réduire la sous-alimentation et sortir de la pauvreté, les pays concernés devront faire un effort productif et recevoir des appuis particuliers. Il s’agira de définir des politiques propres à chaque ensemble régional afin de répondre aux besoins croissants.

Les principes d’une nouvelle politique agricole

 L’agriculture, en plus de la fonction alimentaire en lien direct avec la vie et la santé des personnes, assure d’autres fonctions utiles au milieu rural.

 Elle nécessite des relations particulières entre producteurs, consommateurs et citoyens. C’est pourquoi la politique agricole doit être aussi alimentaire, environnementale et rurale.

 Le « modèle occidental » ne peut convenir à toutes les agricultures du monde et doit lui-même être corrigé sur de nombreux points.

 Il faut adopter une approche globale tenant compte des besoins des populations dans leur diversité et non se focaliser sur la seule libéralisation des échanges.

 L’agriculture, qui fournit des denrées alimentaires, n’est pas une activité comme les autres. Les prix sont instables et ne reflètent pas les coûts de production. C’est pourquoi une politique d’intervention publique est justifiée. Il faut mettre en place une régulation des marchés agricoles, par produit et par région.

 Une politique agricole de la France pour redéfinir la PAC

 La France n’a plus de politique agricole. La loi d’orientation agricole en 2005 n’a été qu’une adaptation libérale à la politique européenne, elle-même sous l’influence directe des négociateurs de l’OMC.

 Il s’agit de revenir à une politique agricole qui ait suffisamment de souffle pour être prise en considération par les partenaires européens dans le cadre de la PAC.

 L’Europe ne pourra nourrir le monde, faute d’espaces suffisants. Elle devra répondre aux besoins des européens, en assurant la sécurité d’approvisionnement et de qualité alimentaires.

 Elle développera son industrie agroalimentaire en ce sens et aussi pour exporter des produits transformés, sans bénéficier de subventions.

 Le produit de la valeur ajoutée devra être réparti équitablement sur l’ensemble des partenaires de la filière.

 C’est ainsi que les prix à la production devront être revalorisés car, depuis 1999, les agriculteurs ont subi une baisse de leurs revenus proche de 30% et une diminution d’emploi considérable (50% sur les 25 dernières années) liée à une politique constante d’agrandissement des exploitations, qui s’est amplifiée depuis 2002. Les grands bénéficiaires de cette politique ont été l’industrie agroalimentaire et la grande distribution.

 Cette nouvelle politique agricole permettra de refonder le lien entre le monde agricole et le reste de la société.

 La PAC n’existe plus. Il reste des mécanismes qui fonctionnent et qui sont réformés de temps en temps (1992, 1999, 2003) sous la pression des négociations internationales.

 Il faut refonder une PAC en s’inspirant des principes fondateurs de 1962, mais en tenant compte de l’évolution du monde depuis 45 ans.

 La protection de l’espace européen est indispensable afin d’éviter les distorsions de concurrence et assurer la sécurité sanitaire des aliments. Les incertitudes liées aux changements climatiques et énergétiques plaident en faveur de la sécurité de l’approvisionnement agricole.

 Ces préoccupations seront recevables dans le cadre des négociations de l’OMC dans la mesure où les objectifs assignés à cette institution auront été revus dans le but de favoriser une bonne régulation des échanges internationaux.

 Les aides directes ont pris, au fil du temps et des réformes de la PAC, une part trop importante dans les revenus agricoles. En 2005, elles représentaient, en moyenne, 93% des revenus nets des agriculteurs.

 Elles seront plafonnées par exploitation et réorientées vers les petites et moyennes exploitations familiales, afin de faciliter leur pérennité, et en lien avec des objectifs sociaux et territoriaux définis à l’échelon régional ou interrégional.

 Des critiques diverses visent le dispositif actuel de répartition des aides.

Il s’agira de corriger les injustices et légitimer l’existence même de ces aides publiques.

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 17:02

 

CHEVENEMENT veut peser sur les élections 2007

 Ce matin, sur Europe 1, Jean-Pierre Chevènement s’est déclaré très ouvert à la discussion avec Ségolène Royal, considérant qu’elle avait affirmé clairement, hier devant les socialistes européens à Porto, la nécessité d’une réorientation de la politique européenne.

Ecouter l'entretien sur www.chevenement2007.fr

 Selon le journal Le Monde, daté du 9 décembre, la candidate socialiste « a proposé la création de pôles de compétitivité européens et insisté sur le développement de la recherche, qui serait sortie des critères de Maastricht. Elle s’est attirée les applaudissements de la salle en critiquant la Banque centrale européenne, qui devrait être soumise à des décisions politiques. Ce n’est plus à M. TRICHET, son gouverneur, de commander l’économie de nos pays ! »

 Cette question des discussions avec le PS sera au cœur des débats dimanche à Paris lors de la Convention nationale du Mouvement Républicain et Citoyen (j'y représenterai la Mayenne et ferai une intervention sur la politique agricole).

Bien sûr, à l’issue de cette Convention, Jean-Pierre Chevènement sera officiellement le candidat du MRC à l’élection présidentielle.

 Reste à savoir si de nouveaux contacts et des négociations auront lieu avec le Parti socialiste avant le 22 avril, date du premier tour. La balle est vraiment dans le camp du PS et de sa candidate.

 Jean-Pierre Chevènement a rappelé ce matin que sa volonté est de peser sur les orientations de la gauche afin que celle-ci puisse se rassembler, gagner en 2007, et réussir ensuite afin de ne pas décevoir les Français.  

A ce propos, un précédent article de ce blog, mis en ligne le 3 décembre sous le titre « La gauche gagnera en 2007 avec Jean-Pierre CHEVENEMENT », a suscité un commentaire le 5 décembre sur ce blog, de la part de Malakine, pseudonyme de l’auteur du blog Horizons, qui écrit « La candidature de JPC peut vraiment aller loin » après avoir conseillé la lecture de l’article sur 

 http://horizons.typepad.fr/accueil/2006/11/vers_une_nouvel.html

« Vers une nouvelle primaire à Gauche : Royal – Chevènement »

 Extraits de cet article, concernant la gauche :

 « Une nouvelle primaire qui se dessine à Gauche

 Contrairement à Sarkozy qui s’est imposé comme le candidat naturel de la droite dès 2002, l’ascendant de Ségolène Royal à gauche est récent et reste précaire. Elle a du passer pour une primaire au sein de son parti pour s’imposer, et même si elle est sortie vainqueur, la dynamique de contestation ne s’est pas éteinte pour autant. Ségolène Royal n’a de position hégémonique à gauche, ni sur le plan doctrinal (son travail/famille/Poitou est loin de faire l’unanimité), ni sur le plan historique (c’est sa première candidature), ni sur le plan de son parcours politique (son inexpérience de toute fonctions régalienne).

Le rassemblement de la gauche derrière sa candidature est loin d’être gagné. On voit en ce moment Mélenchon se rapprocher de la gauche extrême. Allègre s’est déclaré en faveur de Jean Pierre Chevènement. Emmanuelli la soutient du bout des lèvres à partir d’un discours politique que l’on entend jamais dans la bouche de sa candidate (protectionnisme européen) …

Une primaire à gauche est donc possible, si elle a en face d’elle un candidat un candidat qui a une légitimité suffisante pour être président de la république et qui peut se démarquer d’elle sur le plan doctrinal pour incarner une ligne différente.

 Et ce compétiteur, il existe en la personne de Jean-Pierre Chevènement !!

L’expérience de JPC sur les fonctions régaliennes n’est plus à démontrer. A coté Ségolène Royal fait figure de novice. C’est sûrement l’un des hommes d’Etat de la Vème qui a occupé le plus de ministère différent (industrie, éducation, défense, intérieur).

 Il incarne en outre bien mieux qu’elle la rupture avec le système politique en place. La carrière politique de JPC a en effet été marquée par une rupture avec le PS avec la création du MDC en 1992 et trois démissions tonitruantes sur des sujets majeurs (l’alignement sur les politiques libérales européennes en 1983, la guerre du golfe et l’alignement de la politique étrangère sur celle des Etats-Unis en 1991, et la défense de l’unité de la République au sujet du dossier corse en 1999). En comparaison, le renouveau incarné par Ségolène Royal, sur autre chose que des questions de forme, reste à démontrer.

 Enfin sur la doctrine, le clivage est clair. L’un a voté non au TCE, l’autre a voté oui. L’un centre sa campagne sur les questions économiques et internationales quand l’autre la construit autour de sujet de société. L’un incarne une présidence active qui trace un chemin quand l’autre dessine une présidence monarchique et une gouvernance empathique. L’un incarne une conception exigeante de la politique quand l’autre est l’incarnation de la démocratie d’opinion.

 En 2002, JPC n’a pas pu imposer de dynamique de primaire. Jospin était trop légitime et il a commis l’erreur stratégique de se positionner non pas comme une l’alternative à gauche, mais comme une alternative au couple Jospin/ chirac. En 2007, la situation est différente. Son parcours politique et la cohérence de sa doctrine peut aisément concurrencer la légitimité partisane de Ségolène Royal. Le clivage idéologique est trop marqué d’autant qu’il s’enracine dans le débat référendaire de 2005 qui a vu la victoire de sa sensibilité.

 Tous les éléments sont donc réunis pour qu’on assiste à une vraie primaire à Gauche. Dès que tout le monde aura compris que la candidature Chevènement n’est pas le leurre que l’on imaginait au début, le débat reprendra de plus belle sur la gauche de l’échiquier politique, au point de focaliser toute l'attention.

 Chevènement apparaîtra vite comme une alternative sérieuse à la reine des sondages et comme le meilleur candidat face à la révolution néo-conservatrice proposée par le candidat Sarkozy ».

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 22:03

 

Le blog CFDT Flexlaval 

 

Le 5 décembre, nous avons reçu un commentaire de la section CFDT Flextronics Laval invitant les lecteurs à consulter son blog, « outil de communication pour tous les salariés qui ont quitté l’entreprise ». Ce même jour, elle faisait paraître un article que nous reproduisons ci-après :

 La situation de l’emploi en Mayenne

 « Officiellement, le taux de chômage est de 5,5 %, un des taux les plus bas en France (la Mayenne est le 2ème département français derrière la Lozère).

 Ce taux de chômage (comme celui au niveau national) est en décalage avec la réalité. Au niveau de la Mayenne nous avons mené une étude pour estimer quel était le niveau réel des personnes sans emploi.

 D’abord, une explication sur le taux de chômage officiel, il ne prend en compte que les personnes inscrites à l’ANPE en catégorie 1. En faite, il existe 8 catégories et l’administration a fait preuve d’une imagination sans limite pour faire glisser les inscrits vers les différentes catégories afin de diminuer artificiellement le chiffre du chômage qui est largement diffusé par les médias.

 La catégorie 1 représente environ 58,5% (chiffre fin 2005) des inscrits à l’ANPE.

 Pour la Mayenne, faisons le bilan des personnes sans emploi.

 Chiffre officiel du chômage en Mayenne au 31 août 2006 : 6763 personnes.

 Selon les chiffres officiels des ASSEDIC (accessible sur leur site internet), il y a  8486 personnes au 30 septembre 2006 indemnisées par les ASSEDIC pour un effectif total de 80 954 salariés soit 10,48%

 Décomposition des 8486 personnes indemnisées :

 # 6461 personnes pour ARE (allocation d’Aide au Retour à l’Emploi), on retrouve des personnes en catégorie 1 de l’ANPE.

 # 635 personnes en ARE Formation, AFF(Allocation de Fin de Formation), cette allocation financée par l’État est versée au bénéficiaire de l’ARE qui a épuisé ses droits alors qu’il n’a pas achevé sa formation.

 # 84 personnes en ASR (Allocation Spécifique de Reclassement).

 # 66 personnes en AI (Allocation d’Insertion)

 # 890 en ASS (Allocation Spécifique de Solidarité)

 # 272 en AER (Allocation Equivalent Retraite), pour les personnes de plus de 55 ans qui justifient de 160 trimestres d’assurance vieillesse.

 # 10 AFT (Allocation du Fond Transitoire), pour les intermittents du spectacle.

 Les 149 personnes qui restent indemnisées sont des préretraités (ASFNE, PRP).

  A cela, il faut rajouter les bénéficiaires des minima sociaux dépendant de la CAF (Caisse d’allocation familiale) et de la MSA (pour les salariés agricoles), c’est à dire que ces personnes n’ont plus de droit aux ASSEDICs et ont un revenu de subsistance à défaut d’avoir un revenu lié à leur travail, pour la Mayenne à fin septembre 2006 (Chiffres CNAF + MSA) on a :

 # 2268 bénéficiaires du RMI (Revenu Minimum d’Insertion).

 # 447 bénéficiaires de l’API (Allocation de Parent Isolé).

 # 3162 bénéficiaires de l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés).

 Les bénéficiaires de ces minima sociaux augmentent d’environ de 3% par an depuis 2000.

 Reste à ajouter :

 # les jeunes de moins de 25 ans qui sont sans travail, qui n’ont pas les droits ci-dessus et qui sont à la charge de leurs parents, ce chiffre n’est pas connu.

 # les personnes qui n’ont pas droit au RMI car leur conjoint à un revenu qui dépasse le seuil des ressources, ce sont souvent des femmes et elles aimeraient bien avoir un emploi.

 # les personnes qui ont un temps partiel imposé (contrat de 20 à 30 heures par semaine) et qui souhaiteraient travailler à temps plein (35 heures par semaines).

 Au global on peut estimer qu’environ 15 000 personnes sont sans travail en Mayenne soit autour 15% de la population active ce qui est un bon chiffre par rapport à d’autres départements.

 En conclusion, pourquoi ne trouve-t-on pas ces chiffres pour la Mayenne sur le site de la préfecture ou du conseil général ? Et pourquoi les médias locaux se limitent-ils à relayer que les chiffres du chômage officiel ? »

 A lire sur http://cfdt-flexlaval.over-blog.com 

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4 décembre 2006 1 04 /12 /décembre /2006 09:17

 

Quelles politiques agricoles pour nourrir la planète ?

 Le défi agricole et alimentaire dans le monde. Le constat et la recherche des causes.

 Sous-alimentation et pauvreté paysanne de masse. Les inégalités croissantes entre les différentes agricultures dans le monde. Les causes de cette situation : la baisse des prix agricoles liée à la mécanisation et à la domination des marchés. Voir « La fracture agricole et alimentaire mondiale » de Marcel Mazoyer et Laurence Roudart.

 Les perspectives alimentaires mondiales. Trois milliards d’humains en plus. Doubler la production alimentaire. Concilier agriculture productive, respect de l’environnement et gestion des ressources naturelles. Définir des politiques propres à chaque ensemble régional et adaptées aux besoins réels. Voir « Nourrir la planète » de Michel Griffon.

 Les politiques agricoles et alimentaires remises en question par les négociations commerciales internationales (du GATT à l’OMC).  Le libéralisme contre la sécurité alimentaire. Remettre en cause les objectifs actuels de l’OMC et les remplacer par l’objectif de sécurité alimentaire des populations. Voir « Les politiques agricoles et alimentaires au risque des négociations internationales » de Laurence Roudart.

 Comment faire pour relever le défi ? Quelle politique agricole en France et en Europe ?

 Les principes d’une nouvelle politique agricole, alimentaire, environnementale et rurale, applicables dans tous les pays en les adaptant aux réalités locales. Voir « Edgard Pisani, un vieil homme et la terre ».

 La spécificité de la fonction nourricière de l’agriculture. L’objectif d’autosuffisance alimentaire. La justification de l’intervention publique et de la régulation des marchés agricoles en tenant compte de leur grande diversité.

 Quelle politique agricole pour la France et l’Europe ? Satisfaire les besoins quantitatifs et qualitatifs alimentaires des européens en toute sécurité. Favoriser le dynamisme et l’exportation de l’industrie agroalimentaire, sans aides publiques aux produits exportés.

 - Rechercher l’équilibre et l’équité dans la formation des revenus des différents partenaires de la filière agroalimentaire, en permettant des prix suffisamment rémunérateurs à la production agricole.

 - Protection de l’espace européen (distorsions de concurrence, sécurité sanitaire des aliments) par une réglementation en accord avec l’OMC, cette organisation étant chargée de la régulation des échanges internationaux, à l’initiative des Etats.

 - Aides directes aux producteurs réorientées vers les petites et moyennes exploitations agricoles, dans un cadre régionalisé et en prenant en compte des objectifs sociaux et territoriaux (emploi, vie en milieu rural, santé, environnement…).  

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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 11:13

 

La gauche gagnera en 2007 avec Jean-Pierre CHEVENEMENT

 

Madame, Monsieur le Maire,

 

  A cinq mois de l’élection présidentielle, les enquêtes d’opinion mettent en évidence deux favoris largement en tête au premier tour et quasiment à égalité au second tour.

 Vous savez que je milite pour la victoire de la gauche et je suis persuadé qu’elle seule pourra faire face aux défis que la France devra relever lors des cinq prochaines années.

 Mais, à ce jour, toutes les conditions du succès ne sont pas réunies. Certes, le parti socialiste a désigné sa candidate mais il n’a pas créé les conditions d’une mobilisation populaire de l’ensemble de la gauche.

 

  Les attentes qui montent du pays sont très fortes et, pour y répondre, la gauche devra présenter un projet réaliste et ambitieux. Ce n’est pas encore le cas.

 Le projet du PS est ambigu. Il ne dit rien sur la mondialisation et la politique américaine. Il n’est pas clair sur la politique énergétique et sur la réorientation nécessaire de l’Europe. Il peut inquiéter sur le plan institutionnel en proposant de fait le retour à la IVème République. Sur l’Europe, il propose de remettre en selle une constitution qui a été rejetée par les Français, dans leur majorité, le 29 mai 2005.

 

  Le débat doit avoir lieu afin de préciser les orientations qui seront mises en œuvre par la gauche rassemblée à l’issue de l’élection présidentielle.

 Chacun pense à ne pas renouveler le funeste 21 avril 2002. Mais ce qui a manqué ce jour-là à la gauche, c’est un accord mobilisateur pour un projet de gouvernement. A-t-on oublié les millions d’abstentionnistes et de refus de vote, les voix populaires dispersées sur des candidats qui n’avaient pas vocation à participer aux responsabilités gouvernementales ?

 

   Et puis, depuis 2002, il y a eu le référendum européen et la division de la gauche entre le oui et le non. Pense-t-on que la gauche peut gagner l’élection présidentielle sans tenir compte des fortes réticences du monde du travail à cette Europe qui ne protège pas ?

 Ne renouvelons pas les insuffisances politiques de la gauche en 2002. Cette fois-ci, mettons la gauche à la hauteur de ses responsabilités et des attentes populaires.

 C’est à ce niveau que la candidature de Jean-Pierre Chevènement est utile. Pour faire rebondir la France, il faut réorienter l’Europe et la remettre dans le sens des aspirations républicaines de notre peuple.

 En tant que Maire, vous avez le pouvoir de filtrer les candidatures. Rien ne vous oblige à accorder votre parrainage à quiconque. C’est votre responsabilité personnelle.

 Si vous le faites, autant que ce soit à l’égard d’un candidat dont vous connaissez les qualités et le sens de l’Etat. C’est le cas de Jean-Pierre Chevènement et je me permets de vous demander de lui adresser votre promesse de parrainage.

 Si vous souhaitez en savoir plus sur le candidat et ses propositions, vous pouvez consulter son site Internet de campagne : www.chevenement2007.fr

 Je milite pour rassembler la gauche républicaine en Mayenne autour de sa candidature. Vous pourrez aussi consulter notre blog : http://mrc53.over-blog.com.

 Vous remerciant vivement pour votre attention et votre compréhension, je vous prie de croire, Madame, Monsieur le Maire, à l’expression de mes meilleurs sentiments.

 2 décembre 2006

 Michel SORINAncien maire de Saint-Berthevin

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2 décembre 2006 6 02 /12 /décembre /2006 15:05

 

Monsieur d’Aubert n'ignore pas la loi mais ne l’applique pas !

 L’information est largement commentée par le syndicat FO des employés de la ville de Laval, dans son blog http://fo-laval.over-blog.com. En voici un extrait :

 « De quoi s'agit-il ? M. d'Aubert a soulagé le contribuable en grugeant l'usager du service de l'assainissement. Pour tenter de promouvoir son objectif libéral de baisse des impôts, M. d'Aubert a fait supporter à tous les abonnés du service des eaux et de l'assainissement des dépenses que la loi, les réglementations et des jurisprudences constantes obligent d'imputer au budget général de la collectivité et donc au financement par l'impôt.

 Il se trouve qu'à Laval, le service de l'eau et de l'assainissement est depuis toujours géré en régie directe et, à ce titre, comme le confirment toutes les études, le prix de l'eau est moins élevé que dans les villes où ce service est géré par le privé. M. d'Aubert a donc tenté, pour les besoins de sa propagande, de faire supporter aux usagers du service de l'assainissement une dépense indue, étrangère au service rendu aux usagers, et ceci afin de pouvoir continuer à se vanter de réaliser des diminutions d'impôts ».

 On a peine à y croire, mais c’est vrai, puisque c’est une décision du Tribunal administratif de Nantes en date du 10 novembre 2006 : le maire de Laval, François d’Aubert, qui a été auditeur à la cour des comptes et ministre de la République, notamment Secrétaire d’Etat au budget, actuel président départemental de l’UMP, n’appliquait pas depuis 2003 la règle en vigueur en matière de budgets, qui impose de séparer les dépenses relevant du budget général de celles imputables aux budgets annexes eau et assainissement.

 Contraint d’effectuer des travaux de création de bassins d’orages (qui concernent les eaux pluviales) afin de prévenir de nouvelles inondations dans les quartiers, il n’a pas hésité à en faire supporter les charges aux 13 000 abonnés du service assainissement (qui traite les eaux usées).

 S’agissant d’eaux pluviales, il devait les faire supporter par l’ensemble des contribuables à travers le budget principal de la ville (courant ainsi le risque d’alourdir les impôts locaux).

 Evidemment, ce sont, dans les deux cas, les lavallois qui auraient payé. Mais, en ayant fait supporter en moyenne la charge de 379 € aux usagers des services de l’eau et de l’assainissement sur les trois années 2003, 2004 et 2005, le maire a permis sur cette période d’alléger les factures de la taxe d’habitation et des taxes foncières de près de 5 millions € pour tenir ses engagements.

 Au-delà des chiffres, il y a les principes qui dictent à tous les maires d’appliquer les règles. Il est surprenant que les administrations en charge du contrôle de légalité n’aient pas relevé cette infraction et  transmis le dossier elles-mêmes au tribunal administratif de Nantes.

 Il a fallu que ce soit un ancien adjoint au maire de Laval qui, en tant que citoyen de cette ville, en prenne l’initiative. Cela prouve que, vis-à-vis d’une personnalité politique, membre du gouvernement et très proche du premier ministre Raffarin sur la période concernée, la vigilance des préfets en matière de contrôle n’a pas été ce qu’elle aurait dû être. 

 L’opposition municipale n’a pas manqué de demander des comptes au maire de Laval.

 Guillaume Garot avance une autre explication de « cette manipulation budgétaire ». Dans Ouest-France, 1er décembre, il indique : « En effet, Laval étant au taquet au niveau de son endettement, il lui fallait trouver comment financer les réalisations inscrites à son budget ».

 Que peut-il se passer maintenant ? « François d’Aubert, qui a mis la ville dans l’illégalité, va devoir présenter les trois budgets corrigés ». L’élu socialiste demande une séance extraordinaire du conseil municipal, après avoir rappelé que l’opposition, dès 2002, avait alerté le maire sur ce point. Affaire à suivre…

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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 18:31

 

« Henri Baron, paysan citoyen » : le livre d’un militant

 J’ai dit oui, spontanément, à Marie qui me demandait, hier, de diffuser des tracts de souscription et de réservation du livre « Henri Baron, paysan citoyen ». Je connaissais le responsable professionnel agricole Henri Baron avant de côtoyer le conseiller régional à Nantes entre 1998 et 2004, au sein du groupe PS.

 Son rôle a marqué les esprits à la tête de la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique, l’une des très rares en France à être dirigée par la gauche paysanne. Il était leader de la tendance minoritaire au niveau national.

 Bon débatteur, habile stratège, toujours à la recherche de propositions répondant à l’intérêt général, le retraité Henri Baron a continué son action militante en étant très actif au Conseil régional des Pays de la Loire, réussissant assez souvent, sur les questions agricoles, à rassembler la quasi-totalité de l’hémicycle sur ses propositions.

 Je n’ai pas lu son livre, ce qui ne m’empêche pas de faire sa promotion, car, connaissant l’homme, je suis persuadé qu’il ne peut pas décevoir.

 Le prix de souscription, jusqu’au 5 décembre, est 16 € (prix de vente public : 19 €).

 C’est un beau livre de format 16 x 24 cm, broché, 324 pages, avec 50 illustrations, édité par les éditions Siloë, 18 rue des Carmélites, 44000 Nantes.

 Pour recevoir le livre, ajouter 3 € de port, et indiquer, bien sûr, son adresse. Libeller le chèque à l’ordre des Editions Siloë.

 L’auteur présentera son livre vendredi 8 décembre, de 15h à 18h, à la Maison de l’Agriculture de Nantes et samedi 9 décembre, de 15h à 18h, à la maison régionale d’agriculture à Châteaubriant.

Adresse : Henri Baron, 8 rue des œillets, 44660 Fercé.

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