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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 11:13

Notre fiche d’identité politique - MRC 53

 

Le Mouvement Républicain et Citoyen se définit au niveau national par une ligne politique et une filiation directe avec un homme d’Etat, Jean-Pierre Chevènement, son président d’honneur.

 

La ligne politique est sensiblement la même depuis la fondation du Centre d’Etude, de Recherche et d’Education Socialiste (CERES) en 1966 au sein de la SFIO puis du PS, jusqu’au MRC, en passant par Socialisme et République et le Mouvement des Citoyens (MDC).

Elle est liée au parcours de Jean-Pierre Chevènement et de ses amis, notamment Georges Sarre, actuel premier secrétaire du MRC. Chacun peut se référer au livre de JP Chevènement, intitulé « Défis républicains », paru en septembre 2004 chez Fayard.

 

Tout récemment, fin novembre 2004, lors de son congrès à Paris, le MRC a précisé ses orientations pour la période 2005-2007 :

« … Nous incarnons un projet anti-libéral, faisant entrer dans la réalité les valeurs de la République et capable de répondre aux attentes populaires… Il faut lever l’hypothèque du traité constitutionnel, car, en acceptant ce carcan, aucun projet républicain de transformation sociale ne pourrait voir le jour... Une fois ce verrou levé, la tache principale sera l’élaboration d’un projet articulé, cohérent, capable de retrouver la confiance du peuple… Sens pédagogique et cohérence seront les clés du succès…

Face aux tenants de l’américanisation de la société, le MRC oppose la laïcité et la citoyenneté. Face au démantèlement de l’Etat et à une décentralisation anarchique, nous en appelons au respect de l’égalité et à la solidarité. Face au libéralisme économique et à une mondialisation financière sans borne, nous voulons poser de nouvelles règles du jeu et user de tous les outils dont disposent les Etats dès lors qu’ils sont au service des citoyens. Pour vaincre en 2007 les candidats du libéralisme et de l’atlantisme, écartons les risques jumeaux du social-libéralisme et du gauchisme désordonné. Faisons le choix résolu de la République ! ».

 

Le MRC a été créé en janvier 2003. C’est un parti de militants, tout jeune, vivant uniquement sur ses propres ressources, liées aux cotisations de ses membres (adhérents et élus).

Le MRC 53 a été créé en 2004 à l’initiative de Georges Minzière, conseiller municipal de Laval, et de Michel Sorin. Tous les deux ont exercé des responsabilités au PS et en tant qu’élus locaux et régionaux. Ils sont, respectivement, trésorier et secrétaire du MRC 53. Michel Sorin est le délégué national du MRC à l’agriculture.

L’objectif du MRC 53 est de recruter des adhérents sur l’ensemble de la Mayenne, dans tous les milieux socio-professionnels. C’est un nouveau parti qui vise à jouer un rôle d’éducation à une citoyenneté républicaine vivante à construire ensemble, dans la liberté et la responsabilité de chacun, à égalité de droits et de devoirs, avec le souci de la solidarité et du respect des personnes, quelle que soit leur place dans la société.

Le MRC 53 cherche à promouvoir les principes et les valeurs de la République sociale, laïque et démocratique, dans une perspective socialiste et humaniste.

 Le MRC 53 s’est donné comme priorité de répondre aux questions des citoyens concernant le traité constitutionnel européen, dont la ratification sera soumise à référendum avant l’été. Chacun doit connaître l’enjeu de cette consultation électorale déterminante pour notre avenir collectif. Et, au-delà des informations communiquées par les médias, il importe de faire l’effort de s’informer afin de comprendre le texte et son contexte.

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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 11:01

 Quelques définitions qui gagnent à être connues…

 

L’émancipation est la conquête de la liberté par les hommes et les femmes, mais aussi par les peuples. On y parvient par l’éducation, la culture, la politique…

La politique (du latin « politicus » et du grec « polis ») est la gestion des affaires publiques (de la cité). En démocratie, le pouvoir politique appartient à l’ensemble des citoyens.

La démocratie (du grec « démos » le peuple, et « kratos » le pouvoir) est un régime politique où le Gouvernement exerce le pouvoir au nom du peuple souverain (la souveraineté est l’autorité suprême, du latin « super » au-dessus). C’est la meilleure façon de se protéger contre les pathologies du pouvoir…

La République (en latin, « res publica » est la chose publique), est un régime politique où les responsables de l’action publique, à tous les niveaux, sont élus par le peuple, directement ou par ses représentants. Notre République (1958) est  indivisible, laïque (du latin « laïcus » et du grec « laïkos », qui appartient au peuple, hors de toute emprise religieuse), démocratique et sociale.

Son principe est : gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple.

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

 La nation est une communauté humaine, animée par la volonté de vivre ensemble sur un territoire, en raison de liens historiques et culturels.

Selon Anicet Le Pors (Que sais-je, La citoyenneté), « la France apparaît comme une nation fortement politique qui a affirmé, plus que d’autres, le principe de citoyenneté ». L’intérêt général (le bien commun, l’utilité commune) fonde les relations entre l’Etat et la société.

L’Etat est la forme de gouvernement d’une nation (mise en œuvre des lois communes).

Le capitalisme est le régime économique dans lequel les moyens de production appartiennent à ceux qui ont investi des capitaux.

Selon Michel Beaud (le Seuil,  Histoire du capitalisme de 1500 à 2000 ), « le capitalisme domine plus que jamais le monde et nos sociétés. Après le capitalisme marchand (14ème et 15ème siècles), le capitalisme manufacturier (17 et 18èmes), le capitalisme industriel (19 et 20èmes), le 21ème siècle s’annonce comme celui du capitalisme  techno-scientique, élément décisif du basculement du monde en cours, dont on est loin d’avoir pris toute la mesure.

Il est devenu la principale force transformatrice des sociétés et du monde. C’est une réalité évolutive. La logique capitaliste engendre une totalité productive, marchande et monétaire, à la fois territorialisée et mondiale, en incessante mutation, de plus en plus autonome par rapport aux sociétés.

C’est pourquoi le capitalisme ne peut être réduit, ni à un mode de production, ni à un système économique ». C’est un système qui conforte les pouvoirs d’un petit nombre (oligarchie) et « comporte des dynamiques, à la fois créatrices et destructives, qui doivent être bridées non seulement au niveau des nations mais aussi aux niveaux des continents et du monde.

Sinon, la destruction massive des ressources et des équilibres terrestres, le totalitarisme d’un marché dominé par quelques grandes firmes mondiales, l’instauration progressive à l’échelle planétaire d’un « apartheid » par l’argent, risquent de provoquer durablement un basculement de plus en plus difficile à contenir ».

 

 

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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 10:34

Socialistes et Républicains, ensemble pour le NON !

 

Qui sommes-nous, au MRC 53 ?

 Notre groupe est composé de socialistes et républicains de gauche. On peut être socialiste sans appartenir au PS. On peut avoir été membre du PS, ne plus l’être tout en recherchant les moyens d’agir dans la perspective du socialisme.

 Nous pensons que le PS s’est dévoyé en mettant ses pas dans l’Europe libérale en 1983, un peu comme la SFIO s’était fourvoyée en 1956 lors de la guerre d’indépendance de l’Algérie.

 L’engagement des dirigeants du PS en faveur de la prétendue «Constitution» européenne est cohérent avec cette erreur initiale. C’est le choix des élites économiques, en ligne avec la mondialisation libérale, mais en décalage avec les préoccupations du monde du travail.

 De nombreux militants et électeurs de gauche s’apprêtent à refuser la ratification du traité de Bruxelles lors du prochain référendum. Ils se reconnaîtront dans notre démarche politique.

 Nous pensons que le NON des citoyens français permettra de poser la question de l’avenir de la construction européenne sur de nouvelles bases, plus réalistes et plus proches des peuples.

 

 Jusqu’à présent, l’Europe se faisait dans le cadre d’un consensus entre les libéraux de droite et de gauche, présents aux postes de responsabilité dans les institutions européennes. Les chefs d’Etat et de gouvernement entérinaient, lors des Conseils et Sommets européens, ce qui avait été préparé à Bruxelles par un petit nombre de hauts fonctionnaires issus des Etats, de la Commission et du Parlement.

Le point commun idéologique de ces personnalités non élues est leur attachement inconditionnel aux dogmes libéraux et à la marche en avant vers l’intégration européenne, c’est-à-dire l’effacement progressif des nations par l’Union Européenne.

 Des traités sont adoptés entre les Etats, rarement soumis à ratification par référendum … 

 On se souvient en France du traité de Maastricht (Pays-Bas), qui décidait notamment de la création de l’euro. Le président Mitterrand avait choisi le référendum pour sa ratification par la France. Celle-ci avait été obtenue de justesse en 1992 (51% de OUI, 49% de NON).

 En 2001, face à la complexité croissante du fonctionnement des institutions européennes et dans la perspective de l’entrée de dix nouveaux pays dans l’Union, était créée la Convention sur l’avenir de l’Europe, présidée par l’ancien président Giscard d’Estaing.

Sa mission était de produire un texte jetant les bases d’un traité constitutionnel de l’Europe, intégrant tous les traités précédents.

 L’objectif était clair : donner à l’Europe une existence juridique et une légitimité quasi impossibles à remettre en cause.

 C’est ce traité, adopté en juin 2004 à Bruxelles, qui est actuellement soumis à ratification par les peuples des 25 Etats membres, soit par voie parlementaire, soit par référendum (France).

 Ce grand rendez-vous entre les citoyens français et l’Europe sera un événement politique majeur. « Faire l’Europe sans défaire la France » était en 1997 l’un des slogans du PS. Nous le faisons nôtre aujourd’hui. Une Europe compatible avec une citoyenneté républicaine vivante, qui propage les valeurs de solidarité, de fraternité et de justice sociale, qui donne un sens laïc au monde.

Or, ce traité fige dans le marbre une Europe libérale qui désarme la France, l’affaiblit et la défigure.

Il est à l’opposé de l’Europe que nous souhaitons. C’est pourquoi nous appellerons à voter NON.

 

 

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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 10:08

OUI au réveil de la démocratie et de la gauche !

 

Il ne suffit pas de s’opposer au néo-libéralisme et de dire NON à ce qui est présenté comme une « constitution » européenne. Encore faut-il dessiner les contours d’une alternative réaliste et cohérente entre les deux niveaux, national et européen.

 C’est bien cette nécessité de cohérence qui avait conduit François Mitterrand, en 1983, à rompre avec le socialisme en faisant le choix de l’Europe libérale. C‘est cette même cohérence qui avait amené Lionel Jospin, en 2002, à déclarer que son programme n’était pas socialiste.

En effet, il avait opté sans réserves pour l’Europe libérale (au sommet de Barcelone, il s’était aligné sur le Président Chirac) et il ressentait l’incompatibilité entre cette Europe et un projet de gauche.

C’est pour cette raison que les voix populaires lui ont manqué au premier tour de l’élection présidentielle (il a recueilli seulement 13% des suffrages ouvriers).

Il est vrai que, sous l’impulsion néo-libérale, depuis la fin des années 1970, le partage des richesses entre le capital et le travail a nettement évolué en faveur du capital (de 30-70%, il est passé à 40-60%). Les gouvernements de gauche n’y ont rien changé. C’est ce qui explique le mécontentement des milieux populaires et le vote protestataire du 21 avril 2002.

 La leçon ne semble pas avoir été comprise, puisque les dirigeants socialistes persistent dans leur fuite en avant vers une Europe libérale qui les éloigne toujours plus de l’électorat populaire.

 Ils restent cohérents dans la perspective de l’alternance du pouvoir en 2007, ce qui les oblige, en vue du référendum, à faire le grand écart entre leur oui à l’Europe libérale avec Chirac d’un côté, et leur non à la politique libérale de Chirac en France de l’autre.

En fait, comme le Président, pour parvenir à leurs fins, ils misent sur l’appui des grands médias nationaux et sur une large abstention d’électeurs inquiets et résignés, en l’absence d’autre perspective que la loi du plus fort dans un monde dominé par la finance.

A notre avis, une victoire du NON au référendum est possible et aurait des répercussions positives pour la vie démocratique en France et en Europe.

Elle ouvrirait la voie à un nouveau rapport de forces entre la droite et la gauche mais aussi, cette fois-ci, entre le capital et le travail.

 

Au niveau national, ce serait effectivement un choc pour le PS et le Président Chirac.

Pour le Président, ce serait une situation nouvelle, à laquelle il s’est certainement préparé quand il a fait le choix du référendum.

Pour la gauche, les conditions d’un rassemblement sur de nouvelles bases seraient réunies en vue des prochaines échéances électorales nationales, lesquelles pourraient bien être avancées par le Président, en fonction de la nouvelle donne politique.

 

Au niveau européen, l’accord de la France étant nécessaire pour l’adoption de nouvelles institutions, il faudrait engager de nouvelles discussions entre les 25 pays membres.

Le traité de Nice continuerait de s’appliquer (ses deux signataires français étant mal placés pour le dénigrer). Ce traité a le mérite de permettre des coopérations renforcées entre les pays membres de l’Union et, en outre, il est moins défavorable à la France que ne l’est celui de Bruxelles, soumis à référendum.

Pour la première fois, les peuples entreraient dans le jeu, provoquant une réorientation de la construction européenne.

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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 09:46

L’Europe révélateur de la crise de la démocratie en France

 

Crise de la politique, crise de la démocratie, crise de l’Etat en France… et, bien sûr, crise de l’Europe !

 

Tout porte au pessimisme et au découragement. Mais il convient d’y regarder de plus près : n’y a-t-il pas, dans ces évolutions régressives, des motifs d’espérer et de se battre pour un avenir meilleur ?…

 

Crise de la politique, oui à coup sûr, quand on voit les citoyens s’éloigner de la chose publique. Mais, d’un autre côté, la collectivité et les élus politiques sont très sollicités, notamment en matière de sécurité, face à toutes les difficultés de la vie. En fait, les individus veulent exister par eux-mêmes mais ils demandent aux pouvoirs publics un filet de sécurité.

Ce qui est en question, c’est l’articulation entre l’individuel et le collectif.

La crise sera surmontée quand les citoyens parviendront à construire leur pouvoir collectif à hauteur de leur émancipation individuelle.

 

Crise de la démocratie, oui certainement, quand on voit les taux de participation aux élections, notamment européennes, et le comportement protestataire des citoyens. La démocratie est-elle menacée ?…

Ce qui est en question, ce n’est pas la démocratie, c’est l’éclipse du pouvoir collectif, c’est l’individualisme débridé qui nous ramène à l’individu du siècle des Lumières et de la Révolution.

La crise sera surmontée quand les citoyens, ayant repris le pouvoir, auront le sentiment qu’ils se gouvernent eux-mêmes.

 

Crise de l’Etat, oui à l’évidence, mais après une longue période de croissance et même l’illusion de la toute-puissance au 20ème siècle. L’Etat libéral est habité par l’illusion inverse, celle de l’impuissance publique.

Ce qui est en question, c’est le rôle stratégique de l’Etat (institution centrale de la démocratie), là où se fait l’articulation entre la puissance collective et la liberté individuelle.

La crise sera surmontée quand l’Etat aura retrouvé son sens et son efficacité.

 

En réalité, la triple crise actuelle est une crise de croissance de la démocratie.

Dans le passé, le libéralisme a eu besoin de la démocratie pour dépasser l’individualisme et permettre à la société de s’organiser et de mettre en place un pouvoir collectif.

Aujourd’hui, le néo-libéralisme remet en question les acquis de la démocratie, notamment l’Etat, sans être capable de faire des propositions constructives.

La critique libérale sera salutaire si elle provoque un sursaut des citoyens français et ranime la démocratie.

Il faudra réformer l’Etat pour lui redonner la place éminente qui lui revient dans une démocratie vivante.

Ce sera possible, à condition que les citoyens prennent leurs responsabilités dans l’exercice du pouvoir politique, ce qui implique une grande volonté, ainsi que des changements importants dans les partis.

 

Crise de l’Europe, oui cela ne fait aucun doute, quand on voit le débat institutionnel actuel.

Jusqu’à présent, l’Europe a été voulue par les élites comme un moyen de contourner le politique. Elle est devenue une super-administration « hors-sol », une bureaucratie opaque et incontrôlable.

Avec l’élargissement, récent et futur, cette Europe n’est pas viable.

,

Ce qui est en question, c’est la volonté de remettre les peuples et les nations dans le jeu européen.

La crise sera surmontée quand les citoyens obligeront les dirigeants politiques nationaux à faire preuve de réalisme dans la construction européenne, en privilégiant la coopération des nations et la démocratie sur tout le continent.

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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 09:19

Comité 53 pour un NON républicain

Trois années après le mémorable 21 avril 2002, le malaise citoyen s’est accentué dans notre pays.

 

Le pouvoir politique tente de faire accepter par les Français la potion néo-libérale de la régression sociale, considérée comme la seule politique possible.

Appliqué à notre société qui est fière de son histoire et qui porte en elle une conception politique héritée des Lumières, de la Révolution et des Républiques successives pendant plus d’un siècle, le néo-libéralisme provoque un profond rejet populaire.

 Crise de la politique, crise de la démocratie, crise de l’Etat, c’est tout cela à la fois.

 Alors que les défis à relever s’accumulent, le chef de l’Etat parle mais ne fait pas. De plus en plus isolé, il fait semblant. Il gesticule mais ne bouge pas.

En réalité, l’approche néo-libérale nous conduit dans le mur. Non seulement elle est en contradiction avec la tradition française, mais, en outre, elle met en danger l’équilibre du monde, en raison des inégalités qu’elle génère et des risques écologiques qu’elle fait courir à la planète.

 Comment se fait-il que nos gouvernants, issus en alternance de la droite et de la gauche depuis vingt ans, pourtant conscients du problème, n’aient pas pu ou voulu mettre en œuvre une autre politique ?…

 La réponse tient en un mot de six lettres : EUROPE !

 En 1983, François Mitterrand, élu deux ans plus tôt pour rompre avec le capitalisme, mais confronté à de redoutables pressions financières, a choisi de mettre la France avec l’Allemagne dans l’orbite européenne libérale, mettant ainsi, de fait, entre parenthèses la perspective du socialisme.

En 1995, Jacques Chirac, élu pour mettre fin à la fracture sociale six mois plus tôt, mais confronté à sa majorité parlementaire conservatrice, a choisi de laisser la France naviguer sous le pavillon d’une Europe anglo-saxonne dans le sens des courants porteurs libéraux vers le grand large atlantique.

Avant la prochaine élection présidentielle, prévue dans deux ans, le peuple français doit saisir l’opportunité du référendum européen pour donner au futur président les moyens de mettre en œuvre une politique plus conforme à l’intérêt national, dans le cadre de la République sociale, laïque et démocratique.

Cette consultation du peuple, qui aura lieu avant l’été, est une chance à la fois pour la France et pour l’Europe : c’est l’ultime chance de sauvegarder notre République, malmenée par le traité, et c’est aussi une chance pour l’Europe, qui pourrait repartir sur de nouvelles bases, plus proches des citoyens et des peuples, détachées du carcan libéral.

 La victoire du NON au référendum serait un point de départ

vers une nouvelle politique en France et en Europe.

 
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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 20:35

Le MRC 53 prend position pour le NON à la ratification du traité constitutionnel européen.

Le sens politique est présenté dans la première partie du texte.

 

 

 « Le monde est sous l’emprise croissante d’une doctrine, le néo-libéralisme, portée principalement par la nation dominante, les USA, et relayée en Europe par ses alliés anglo-saxons et est-européens.

 Cette doctrine vise à perpétuer la suprématie du capital sur le travail et à privilégier la liberté d’entreprise sans craindre d’accroître les inégalités sociales.

 L’objectif est de permettre au capitalisme financier d’imposer durablement sa loi sur les sociétés démocratiques partout dans le monde. Cela passe par des remises en cause insidieuses des politiques sociales et républicaines des nations, en prenant appui sur la nécessité de réduire les dépenses publiques.

 Existe-t-il une force étatique dans le monde qui soit capable de s’opposer à la domination du néo-libéralisme ?

 En dehors de la Chine et la Russie qui le pourraient, à terme, l’Europe en a la capacité mais elle est bien loin d’en avoir la volonté. Et, pourtant, l’avenir de l’Europe n’est, ni de faire allégeance aux USA dans le cadre de l’Alliance Atlantique, ni de se conformer aux dogmes néo-libéraux, qui ne correspondent pas à ses intérêts.

 L’Europe a un avenir, à condition de prendre ses distances avec la puissance impériale américaine et l’idéologie libérale.

 

 Le traité institutionnel a été conçu dans le but de consolider et pérenniser le caractère néo-libéral et atlantiste de la construction européenne.

Le traité institutionnel a été conçu dans le but de consolider et pérenniser le caractère néo-libéral et atlantiste de la construction européenne.

Le vote de ratification est la seule possibilité qui reste pour faire échouer ce projet. Et aussi le seul moyen pour les citoyens de se réapproprier leur avenir collectif.

Le référendum va structurer le débat politique national. Le vote NON est porteur d’un large rassemblement populaire. Il doit permettre le rassemblement de la gauche sur des bases nouvelles :

 Une gauche citoyenne et républicaine qui redonne vie à la démocratie, s’oppose au libéralisme et porte les aspirations du monde du travail,

 Une gauche qui met le politique, les peuples et les nations au cœur de l’Europe ».

 Michel Sorin avait transmis plusieurs textes aux militants avant cette réunion afin de leur permettre d'exprimer leurs idées sur cette question. 

 Lors de la réunion, il a été amené à expliciter sa conception d’un développement acceptable par les différents peuples d’Europe, afin de préserver la cohésion sociale en France comme dans les pays de l’est européen.

 Actuellement, c’est le modèle libéral anglo-saxon qui domine les institutions européennes. Cette Europe lamine les valeurs de la révolution française et de la République. La France l’accepte parce que cela correspond à la vision des élites libérales, de gauche comme de droite.

 Le peuple ne suit pas, est inquiet mais ne sait pas ce qu’il faudrait faire. C’est la responsabilité de la gauche de préparer une véritable alternative au néo-libéralisme. Ce sera possible si le NON l’emporte. Pour cela, nous devons informer et convaincre les milieux populaires, qui sont portés à l’abstention ou au refus de vote.   

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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 17:58

 

Nous reprenons ici la dernière partie de la contribution de Michel Sorin

Remettre la France au travail et en ordre de marche démocratique

"Il faut  changer l’Europe pour construire un autre monde !

Et, pour réorienter l’Europe, il faut changer la donne politique en France.

Le Mouvement Républicain et Citoyen peut-il y contribuer ?

Nous pensons que oui, en dépit de nos moyens et de notre influence minuscules aujourd’hui.

 

 La première marche à gravir est une victoire du non au référendum constitutionnel européen.

La seconde sera, ensuite, l’adoption d’un projet stratégique alternatif à celui du néo-libéralisme.

Dans tous les cas, nous aurons un rôle majeur à jouer, en proposant aux citoyens un projet d’alternative démocratique, fondé sur une double rupture avec le néo-libéralisme 

    • une rupture sociale, afin de rééquilibrer le rapport capital-travail et rapprocher la gauche et le peuple français,

    • une rupture démocratique, afin que les citoyens prennent leurs affaires en mains et se rendent maîtres de leur destin.

 

 

Il nous appartient de nous rassembler avec la volonté de convaincre les citoyens, à commencer par les milieux populaires et toutes celles et ceux qui ne bénéficient pas des bienfaits de la mondialisation néo-libérale.

Nous devons nous tourner en priorité vers celles et ceux qui seront invités à participer à la révolution démocratique : le monde du travail, pas seulement les salariés mais aussi les dirigeants économiques, ceux dont les entreprises et les emplois font vivre les territoires, en premier lieu, les paysans ; les enseignants et formateurs, le monde de la culture, de l’action sociale, et de la santé ; les services publics et privés, notamment mutuels et coopératifs, bien ancrés dans les territoires.

Nous avons besoin d’un outil politique pour faire vivre cette volonté.

Le MRC a le mérite d’exister après avoir subi, de plein fouet, les conséquences de l’échec de Jospin et du PS, le 21 avril 2002.

Le retrait partiel de la vie politique active, opéré par Jean-Pierre Chevènement pendant ces deux dernières années, était pleinement justifié. Son livre, « Défis républicains », constitue un formidable point d’appui pour faire connaître ses idées et son parcours politique.

Désormais, nous entrons dans une nouvelle période où nous devons construire un nouveau parti. La place de Jean-Pierre est, à nouveau, parmi nous, à la responsabilité première.

Nous devons, ensemble et solidairement, structurer notre Mouvement en veillant à encourager les militants de terrain, en contact direct avec les citoyens, et nous organiser de telle façon qu’il y ait une bonne liaison et une compréhension amicales entre la base et le sommet".

 

 

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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 17:16

Connaître l’histoire du capitalisme

 

Lors de cette réunion commune à CIVIQ et au MRC 53, Michel Sorin a présenté les grandes lignes d’un livre de Michel Beaud, dont le titre exprime son ambition « Histoire du capitalisme de 1500 à 2000 ».

 Selon cet auteur,  la logique capitaliste engendre « une totalité productive, marchande et monétaire, à la fois territorialisée et mondiale, en incessante mutation, de plus en plus autonome par rapport aux sociétés ».

 Il conclut son ouvrage en recommandant de « brider les dynamiques du capitalisme, pendant qu’il en est encore temps, non seulement au niveau des nations, mais aussi des continents et du monde. Sinon, la destruction massive des ressources et des équilibres terrestres, le totalitarisme d’un marché dominé par quelques grandes firmes mondiales, l’instauration progressive à l’échelle planétaire d’un apartheid par l’argent, risquent de devenir les dimensions durables d’un basculement qu’il sera de plus en plus difficile de contenir ».

 Qui peut « brider » ce capitalisme qui avance sans cesse en créant de nouvelles activités, de nouveaux marchés, de nouveaux besoins, et en détruisant les ressources et organisations sociales existantes ? C’est la responsabilité des pouvoirs publics et, donc, des partis politiques et de l’ensemble des citoyens.

 Le MRC préconise une nouvelle approche, plus citoyenne, de la politique afin d’impulser une dynamique de résistance aux dogmes libéraux et de contrôle du capitalisme, et réduire sa nocivité et ses effets contraires à l’intérêt général de la société.

 C’est en rapprochant le peuple et la politique, en étant plus fidèles aux principes et aux valeurs de la démocratie et de la République, en favorisant la participation des citoyens à la vie publique, qu’il sera possible de « brider » la puissance du capitalisme.

 C’est pourquoi nous demandons aux citoyens de prendre leurs affaires en mains, notre rôle étant de leur proposer un appui à la connaissance et à la réflexion, des « outils » d’éducation, d’information et de formation, qui leur permettront d’exercer pleinement leurs responsabilités.

  

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25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 16:26

Vision libérale ou vision sociale du monde : il faut choisir !

 Un texte portant ce titre avait été rédigé par Michel Sorin en vue de cette réunion.

 

 Voici sa conclusion :

"Le moment est venu de choisir entre les deux approches politiques possibles :

 Ø       celle du MEDEF, qui est mise en œuvre par le Gouvernement sous la responsabilité du Président de la République : elle donne pleine satisfaction aux actionnaires des grandes entreprises et aux acteurs économiques bien placés dans la mondialisation,

 Ø       ou une approche socio-économique alternative qui rééquilibre le rapport entre le travail et le capital, responsabilise l’ensemble des acteurs économiques et sociaux, et donne sa vraie place à la démocratie et à la souveraineté populaire.

 C’est cette approche qui mobilisera les citoyens et réorientera la construction européenne en prenant appui sur la volonté des peuples et leur participation solidaire à l’œuvre commune.

 L’Europe sera, comme la France, une communauté de citoyens, ou elle ne sera pas.

 Son existence est incompatible avec la vision néo-libérale qui se veut actuellement la seule possible.

 C’est en refondant la République française que nous créerons les bases d’une Europe viable, car indépendante".

 

  Décisions prises lors de cette réunion du 24 janvier 2004 :

 

 Accord pour diffuser le contenu de l'accord national (PS, PCF, Verts, PRG, MRC) contre le démantèlement du droit du travail et la volonté du gouvernement de construire une société fondée sur la précarité et la mise en concurrence des individus.

Elections régionales : comme dans la plupart des régions, les contacts entre le MRC et le PS au niveau des Pays de la Loire n'ont pas été bons. Le PS veut faire une bonne place à l'Association pour une Gauche Républicaine (Joël Batteux, maire de St-Nazaire, ex-MDC).

Elections cantonales : il est demandé à Michel Sorin de se préparer à être candidat sur le canton de St-Berthevin. Georges Minzière ne souhaite pas être candidat au renouvellement de son mandat dans le canton Laval St-Nicolas.

 

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