Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
  • Contact

Texte libre

Recherche

Courriel

 

 

 

 

Articles RÉCents

4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 22:46

En France, face à la crise, le roc de la République

 

Des responsables du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de la Mayenne, étaient cet après-midi réunis à Nantes afin de prendre position sur la question de l’initiative d’une liste citoyenne aux élections européennes dans la circonscription Ouest (voir Européennes : des militants MRC Grand Ouest réunis à Nantes le 28 mars - 28 mars 2009).

 

En préalable, ils se sont posé la question : que représentent ces élections au moment où la crise économique fait sentir de plus en plus durement ses effets sur les Français ?

 

Le mode de scrutin, tel qu’il a été adopté sous le gouvernement Raffarin, pénalise les partis qui disposent de peu de moyens financiers, ce qui est le cas du MRC.

La plupart des futurs élus au Parlement européen porteront une vision libérale et fédérale de l’Europe, celle-là même qui a conduit à la situation de crise que l’on connaît actuellement. 

 

Après avoir réfléchi aux priorités de la période, ils ont souscrit à la décision adoptée lors du Conseil national le 22 mars (voir Elections européennes : la position du Conseil national du Mouvement Républicain et Citoyen).

 

La gauche, toute la gauche, a aujourd’hui la responsabilité historique d’apporter une réponse à la crise sans précédent qui frappe et frappera demain encore plus fort, crise historique du capitalisme, résultant elle-même d’une déréglementation généralisée engagée sous l’impulsion des Etats-Unis et dont l’Europe libérale a été depuis vingt-cinq ans le relais.

 

Oui, cette Europe a relayé les politiques de régression sociale, liées au néolibéralisme en vigueur aux Etats-Unis d’Amérique. Elle n’a pas commencé à faire son autocritique et fera tout pour continuer la même politique, quand la crise sera passée.

 

Toutefois, cette crise n’est pas comme les autres. Les milliards de dollars ou d’euros attribués généreusement aux organismes financiers, ceux-là même qui ont une part de responsabilité dans la crise, n’empêcheront pas la récession de se prolonger et de détruire des emplois en grand nombre.

 

Le pouvoir politique en place (UMP, Chirac, Sarkozy) et celui qui l’a précédé (Jospin) seront disqualifiés aux yeux des Français pour faire face à la crise. Ceux qui se limitent à des contestations du pouvoir le seront aussi.

 

Le moment approche où le pays, dans ses profondeurs, fera appel à celles et ceux qui ont des propositions sérieuses pour remettre l’économie sur de bons rails, encadrer la finance sous le contrôle de l’Etat, revaloriser le travail et sa rémunération par rapport au capital, remettre sur pied le principe d’égalité.

 

Ceux qui ont fait de la résistance au néolibéralisme seront, comme en 1945, appelés à reconstruire la France et sa République, dans le cadre d’une Europe réorientée profondément. Qu’on ne s’y trompe pas : la comparaison avec la guerre mondiale n’est pas exagérée, quand on s’en tient à l’économie.

 

En dehors de Jean-Pierre Chevènement, qui jouera un rôle majeur, d’autres femmes et hommes se font remarquer pour leurs actes significatifs.  

 

Voir cet article de Julien Martin (Eco89, 2 avril) : Rémunération des patrons : le Parlement fait plier Fillon.

 

Voir aussi l’article paru ce 4 avril sur le site du quotidien Le Monde : M. Bayrou : "On conduit la France vers un modèle qui n'est pas le sien".

 

Et, l’ancienne candidate à la présidence de la République a raison de parler haut et fort dans le Journal du Dimanche, ce 4 avril : Interview JDD : "On se croirait sous l'Ancien Régime".

 

 

Cet article est le 23ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0
29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 21:58

La tactique n’est pas mise au service de la stratégie

 

L’échec des négociations avec les partis politiques de gauche à l’occasion des élections européennes doit conduire le Mouvement Républicain et Citoyen à s’interroger sur ce qu’il est et à quoi il sert dans la vie politique française.

 

Nous avons adopté à l’unanimité, lors de notre congrès de juin 2008, dans la perspective de la prochaine élection présidentielle, la stratégie de refondation de la gauche sur des bases républicaines. Celle-ci implique une évolution favorable du PS. Certes, des changements se sont produits dans les orientations de ce parti lors du congrès de Reims, mais pas suffisamment pour qu’il soit prêt à accepter une alliance avec le MRC aux élections européennes.

 

Nous avons adopté, en secrétariat national, le 7 janvier, un texte préparé par Sami Naïr, devant servir de base de discussion avec les autres partis de gauche (en fait, PS, PCF et PG, les autres étant trop éloignés de nos thèses sur l’Europe).

 

Comment pouvions-nous attendre une réponse positive de la part du PS, sachant qu’il avait signé le « Manifesto » du PSE, qui approuvait le traité de Lisbonne ? Et, pourtant, lors du bureau national, le 4 février, une majorité des interventions de mes collègues était nettement en faveur d’un accord, a minima, avec ce parti. En fait, après un premier contact agréable (Martine Aubry n’avait pas lu le texte), la direction du PS s’est figée sans même motiver son refus de négocier.

 

De retour d’un voyage en Afrique, Jean-Pierre Chevènement a dû se résoudre à engager des négociations sérieuses avec les partis du Front de gauche, par l’intermédiaire de Sami Naïr et Georges Sarre, principalement. Avec des avancées significatives quand les interlocuteurs étaient communistes, notamment Francis Wurtz, mais aussi des reculs quand les amis de Jean-Luc Mélenchon et ceux de Christian Picquet (venant du NPA) intervenaient pour fixer la position de négociation.

 

L’échec est dû autant à l’absence de volonté d’aboutir à un accord qu’à la méthode choisie pour négocier. Après coup, il me semble que nous avons fait une erreur. Sachant que le MRC était demandeur, il devait limiter à quelques points ses exigences et s’en tenir là, préparant une autre solution en cas d’échec.

 

Demander aux militants d’attendre sagement l’élection présidentielle n’est pas une solution de remplacement. Certains vont soutenir le Front de gauche, d’autres, moins nombreux, seront derrière les listes de Debout La République.

 

Comme il fallait s’y attendre, les pressions ne sont pas absentes pour guider les hésitants. A cet égard, le commentaire que Serge Maupouet (MRC 17) a laissé sur le blog de Marinette Bache est fort judicieux.

 

"Le MRC n’est pas difficile à suivre. Il a une ligne, qui est la sienne, et celle d’aucune autre formation politique. Mais comme il associe un positionnement social et républicain, il est sans cesse l’objet d’assauts venant soit de la gauche de la gauche, soit des républicains “de l’autre rive”. Chacun essayant de tirer le MRC vers sa propre alliance, signe d’une part que le MRC est bien à une position clé, d’autre part que ses forces militantes sont convoitées, enfin que - contrairement à ce que beaucoup écrivent - il continue à compter dans le jeu politique. S’il ne comptait pas, on ne trouverait pas telle quantité de commentaires laissés par des personnes extérieures au parti sur les blogs des militants !

Bien plus que toute autre chose, ce sont ces assauts, et les commentaires laissés par les militants des formations citées ci-dessus, qui créent une fausse impression de brouillage. Puisque Marinette Bache indique le blog de Michel Sorin, je signale ici une initiative des militants du MRC Grand ouest, réunis le 28 mars 2009 à Nantes : pour une “liste citoyenne sur la circonscription Ouest, sur la base des positions républicaines du MRC et de ses propositions originales pour réorienter la construction européenne” (voir Européennes : des militants MRC Grand Ouest réunis à Nantes le 28 mars - 28 mars 2009).

Le MRC est toujours là, des militants continuent à se battre pour lui, pour qu’il soit présent dans le débat public, et ce par conviction sociale et républicaine.
J’invite donc tous les commentateurs de ce blog à nous rejoindre, au MRC, pour mener le combat social et républicain !
Salut et Fraternité
".

 

A lire sur CN du MRC (suite), ainsi que le point de vue de Marinette Bache (MRC Paris) 22 mars : triste Conseil national du MRC.

Je signale également le commentaire de Catherine Coutard (qui aurait été la tête de liste dans la circonscription sud-est), le 23 mars, sur le blog de Jean-Pierre Chevènement. A lire aussi sur le site du MRC Bretagne :

Un éclairage sur l’échec des négociations MRC- Front de Gauche, apporté par Catherine Coutard sur le blog de JPC

Je pense que nous ne pourrons pas faire l’économie d’une réflexion collective sur ce qu’est le MRC, à quoi il sert, comment nous pouvons agir dans le cadre de la stratégie adoptée par notre congrès. Nous ne devons pas oublier le C du MRC. Même si les difficultés sont énormes, nous voulons tenter de présenter une liste citoyenne dans notre circonscription Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes) – voir Européennes : des militants MRC Grand Ouest réunis à Nantes le 28 mars.

 

Cet article est le 22ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0
28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 23:50


Oui à une liste citoyenne pour réorienter l’Europe

 

Le constat est vite fait : lors des élections européennes, le NON républicain de gauche à la construction européenne, qui s’était exprimé lors du référendum le 29 mai 2005, ne sera pas représenté, compte tenu de la décision du Conseil national MRC dimanche 22 mars (voir articles précédents sur ce blog Européennes 2009).

 

Les militants présents à Nantes, ce 28 mars, à l’invitation du MRC 44, ont d’abord regretté l’échec des négociations avec le Front de gauche et cherché à comprendre ce qui s’était passé au niveau national. La méthode retenue par le MRC était-elle la bonne, sachant les différences avec les autres partis de gauche sur la question européenne ?

 

N’aurait-il pas été préférable de mettre en avant quelques points essentiels qui font l’originalité du MRC et de s’adresser directement aux citoyens pour chercher à présenter des listes dans les circonscriptions ?

 

Ce qui est le plus mal accepté par les militants, c’est le fait que, cette fois encore, comme en 2004, le MRC se fait remarquer par son absence aux élections européennes. Or, les campagnes électorales sont des moments privilégiés pour entrer en contact avec les citoyens.

 

En outre, la situation est particulière en raison de la crise économique et sociale, à propos de laquelle le MRC a beaucoup de choses à dire.

 

C’est pourquoi les militants présents ont retenu l’idée d’une liste citoyenne sur la circonscription Ouest, sur la base des positions républicaines du MRC et de ses propositions originales pour réorienter la construction européenne.

 

Une nouvelle rencontre est prévue à Nantes samedi 4 avril après-midi, afin d’avoir une idée plus précise de sa faisabilité, après consultation des militants et responsables du Grand Ouest et prise en compte de la position du secrétariat national le 1er avril.

 

 


Cet article est le 21ème paru sur ce blog dans la catégorie
Européennes 2009.

 

Partager cet article
Repost0
26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 20:01

Le Front de gauche, loin des positions du MRC sur l’Europe

 

Les négociations ont été qualifiées de pénibles par les représentants du MRC. Toutefois, elles auront été utiles, car permettant de cerner les différences entre le Front de gauche et le Mouvement Républicain et Citoyen sur les questions de réorientation de l’Europe.

 

Voir la Déclaration de Jean-Pierre Chevènement en tant que Président du MRCà ce sujet, parue le 24 mars sur son blog, et la note rédigée le 23 mars par Sami Naïr et mise en ligne ce 26 mars.

 

Les positions du MRC dans la négociation avec le Front de Gauche

Notre position de départ pour les négociations avec toutes les forces de gauche y compris le Parti Socialiste était centrée autour de trois grands axes :

1) une mondialisation régulée,
2) une Europe sociale qui protège,
3) une Europe acteur stratégique et solidaire dans un monde multipolaire.

Nous n’avons pas eu de discussions de fond avec le Parti Socialiste. En revanche, nous avons eu plusieurs rencontres avec le Front de Gauche, d’abord en présence du Parti Communiste et du Parti de Gauche, puis de ces deux forces et la Gauche Unie de Christian Picquet, en fin de négociations.
Ces trois mouvements se sont mis d’accord entre eux et, dans les discussions, nous ont opposé un front commun.

1) Sur la mondialisation régulée : nous avons plaidé pour une analyse sérieuse de la crise mondiale dont les Etats-Unis constituent l’épicentre et la principale cause. Nos interlocuteurs ont d’abord refusé de mentionner les Etats-Unis puis ils ne l’ont accepté qu’au détour d’une formule vague.

Ils n’ont pas non plus accepté d’intégrer la notion de régulation, arguant que leur objectif n’était pas de réguler le capitalisme.

Nous avons fait des propositions très précises (qui se trouvent dans notre texte originel) sur la réforme du FMI, les activités de la Banque Mondiale et l’O.M.C. Aucune de nos propositions n’a été retenue. Les déclarations relatives à la situation internationale comme aux institutions internationales se contentent de dénonciations et ne proposent en réalité strictement rien de précis.

2) Sur une Europe sociale qui protège : nous avons été très vivement contesté au nom de l’«identité européenne » conçue comme espace de libre échange ouvert. La critique du « protectionnisme » a été faite au nom du refus du « repli national ». Nous avons essayé de porter le débat sur le fond, mais cela fût impossible : le Parti de Gauche excipant de son fédéralisme européen (« nous sommes pour une Assemblée Constituante Européenne »), le Parti communiste au nom du refus d’un espace européen qui serait fermé au « reste du monde ». Il nous a été impossible d’ouvrir une discussion théorique sur la question.

Sur la Banque centrale : nous voulions une réforme de ses statuts et de ses missions afin de mettre l’Euro au service des européens et non comme c’est le cas actuellement au service du capitalisme financier. Refus de nos partenaires de prendre en considération cette proposition.

Nous voulions la création d’un Gouvernement Economique de la zone euro. Nos partenaires ont refusé cette proposition, sous prétexte qu’elle créerait une Europe à plusieurs cercles. Même refus, pour la même raison, de la création de « coopérations renforcées » au niveau européen.
Même refus, pour la même raison, d’un « Europe à géométrie variable ».

Nous avons proposé que le Pacte de stabilité soit transformé en Pacte pour l’emploi et la croissance. Sur la notion de « pacte », nos partenaires ont refusé au prétexte qu’il n’y aurait pas un accord européen sur cette question ; sur la notion de « croissance et emploi », ils ont également refusé au prétexte que ce serait « favoriser le productivisme ». Et ils ont introduit dans le texte final la critique du « productivisme », n’acceptant de faire référence à la croissance qu’implicitement et à travers le terme vague de « développement ».

Nous avons proposé un Traité social pour lutter contre le dumping social à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union et fixant des critères de convergence fiscaux. Nos partenaires ont refusé et préféré la notion plus vague de « bouclier social ».

Nous avons fait des propositions en matière d’Europe de l’énergie et notamment concernant l’avenir du nucléaire de quatrième génération. Refus de nos partenaires, sous prétexte du « désaccord » entre les diverses sensibilités politiques qui constituent le Front de gauche.

3) Sur une Europe acteur stratégique et solidaire dans un monde multipolaire : nous avons proposé l’idée d’une Europe indépendante, comme acteur stratégique dans la formation d’un monde multipolaire. L’idée a été rejetée au nom du refus de l’Europe « puissance ».

Nous avons proposé un partenariat stratégique avec la Russie, l’idée a été rejetée.
Vis-à-vis de l’Afrique, nous avons proposé la remise en question des accords de Cotonou : l’idée a été abandonnée.

Sur la question des migrations, nous avons proposé une gestion des flux migratoires conforme au droit et respectueuse de la dignité des personnes, ce qui signifie en France l’abrogation des lois Sarkozy sur l’immigration. Notre proposition a été rejetée au prétexte qu’il fallait se contenter de la notion de « régularisation des sans-papiers avec une stratégie de codéveloppement ».

Nous avons proposé une conception de la construction européenne fondée sur le refus du Traité de Lisbonne et l’articulation de la Nation, comme espace privilégié d’expression de la démocratie dans le processus de construction de l’Europe. Nous avons souligné que notre conception de la Nation était citoyenne, républicaine et universaliste ; qu’elle incarne une communauté civique radicalement opposée aux communautarismes ethniques et confessionnels. Nous souhaitions voir, au titre de l’expression de notre identité fondamentale, une référence dans le texte à cette conception de la Nation. Elle nous a été refusée.

Si l’on prend les trois textes sur lesquels nous avons travaillé et notamment le dernier en date du 19 mars, on s’apercevra qu’un certain nombre de nos idées ont été intégrées, notamment sur l’analyse de la crise, mais que sur tout le reste nous avons fait d’énormes concessions. Malgré cela, nous n’avons pu aboutir. Tout semble s’être passé comme si nos partenaires voulaient rendre impossible l’Accord sur le fond. C’est dommage pour la gauche, pour l’Europe que nous voulons, pour la France républicaine.

En réalité, nos interlocuteurs ne voulaient pas d’un accord, comme en témoigne la parution dans L’Humanité du 19 mars (date de notre dernier sommet) de la liste quasi complète des candidats (voir les documents joints ci-dessous).

Humanité 19 mars (1/2)  (430.97 KB)
Humanité 19 mars (2/2)  (286.02 KB)

Cet article est le 20ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0
25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 23:50

Une liste de citoyens, financée par les citoyens ?

 

Comment faire pour que les idées à l’origine du NON républicain à la ratification du traité constitutionnel européen, lors du référendum de 2005, se retrouvent dans la campagne Grand Ouest des élections européennes ?

 

C’est le sujet de réflexion qui sera à l’ordre du jour de la rencontre à Nantes, samedi 28 mars à 15h, organisée par le MRC 44. J’y participerai.

 

Ce sera l’occasion de faire le point après la réunion du Conseil national du MRC, dimanche dernier (voir les précédents articles parus sur ce blog à ce sujet, dont le dernier MRC Européennes : Michel Sorin est intervenu lors du Conseil national - 24 mars 2009).

 

La décision prise par Jean-Pierre Chevènement, et approuvée majoritairement par le Conseil national, de ne pas engager la participation du MRC sur des listes du Front de gauche, ne clôt pas la réflexion.

 

Nous ne devons pas nous interdire de faire preuve d’imagination, afin d’intéresser les citoyens à la politique et les amener à s’impliquer directement, d’une façon novatrice.

 

Le traité de Lisbonne sera-t-il ratifié par les 27 pays de l’Union européenne ?

 

C’est de moins en moins certain, non seulement parce qu’il ne sera pas facile de faire revoter les Irlandais, mais aussi parce que les Tchèques, à l’initiative de leur président Klaus, n’y mettent pas de la bonne volonté…

Lire cet article paru ce 25 mars sur le site du quotidien Le Monde, signé Martin Plichta :

Le correspondant du quotidien Libération à Bruxelles apporte, sur son blog « Coulisses de Bruxelles » quelques précisions intéressantes. Voir Exit Topolanek! et cette conclusion :


Beaucoup à Bruxelles s’inquiètent aussi du sort du traité de Lisbonne, que le Sénat tchèque ne devrait pas ratifier avant l’automne : « Lisbonne est très fragilisé par cette situation », a estimé le coprésident du groupe vert, Daniel Cohn-Bendit.

« Topolanek a perdu tout moyen de pression sur le Sénat », a surenchéri le député conservateur, Elmar Brock (Allemagne) : « Cela pourrait signifier l’enterrement du processus de ratification. Le président Vaclav Klaus a remporté son combat contre l’Europe ». À tout le moins, le rôle de l’europhobe Président de la République se trouve renforcé en cette période de transition. C’est en effet à lui qu’il revient de désigner un successeur à Topolanek ou de décider d’élections anticipées,  solution que préconise l’ODS.


Cet article est le 19ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0
24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 11:14

Mener au bout le débat sur le Front de gauche

 

C’était prévu : la décision à prendre par le Mouvement Républicain et Citoyen, lors de son Conseil national, serait difficile. On le savait. Les membres du secrétariat national avaient été informés des discussions avec les initiateurs du Front de gauche. Sauf des dernières, depuis mercredi soir.

 

Comme Michel Vignal, j’avais préparé mon intervention la veille, en croyant que l’accord serait au bout du chemin. Dès la prise de parole de Jean-Pierre Chevènement, en ouverture de séance, le choix était fait. Notre président se sent incapable de porter la ligne politique du Front de gauche et de faire campagne avec des partis, dont les dirigeants refusent de débattre sur le fond (Jean-Luc Mélenchon n’était pas présent dans les réunions les plus importantes).

 

Quelle est cette ligne politique, pour autant qu’il soit possible de la définir ?

 

Jean-Pierre pense qu’elle est plus proche du NPA que d’un futur gouvernement de gauche. Il s’est déclaré sidéré par l’évolution du PCF, qui semble très influencé par la ligne de Toni Negri (auteur de « Après l’Empire »). On ne pose plus la question du pouvoir d’Etat. Seules comptent les luttes sociales (dérive qualifiée de « mouvementiste »), ce qui revient à se rallier à la domination des USA.

 

Après une précision apportée par Sami Naïr, principal négociateur du MRC, Jean-Luc Laurent, qui présidait la séance, m’a donné la parole en 4ème position. Voici le texte de mon intervention.

 

Conseil national MRC - 22 mars 2009

 

Intervention de Michel Sorin (Mayenne)

 Secrétaire national, chargé du développement du MRC dans le Grand Ouest

 

Bonjour à tous !

 

Le monde est à un tournant vertigineux de son histoire

 

Les USA et le capitalisme financier, qui dominaient le monde, sont cul par-dessus tête.

 

-          Aux USA, la planche à billets fonctionne à plein régime pour enrayer la récession économique, à coup de milliards de dollars injectés par la banque centrale. Une telle création monétaire n’a pas d’équivalent dans l’histoire. Les conséquences pour le dollar sont imprévisibles ; elles menacent l’euro et l’économie européenne. Que va faire la Banque Centrale Européenne ? Que va faire l’Europe ?

 

-          Nous sommes au-delà d’une crise. C’est la remise en cause foudroyante du capitalisme financier, du pouvoir des banques et de la finance mondialisée. Le capitalisme, en tant que système de production des richesses, n’en sort pas indemne.

 

Comme les nationalismes sont des maladies des nations, le capitalisme financier de ces trente dernières années est une maladie du capitalisme. Il ne s’agit pas de rêver à une forme de socialisme se substituant au capitalisme. Il s’agit d’imaginer une organisation volontaire des Etats encadrant le capitalisme. On peut appeler cela de la régulation. En fait, c’est tout simplement le rôle des Etats, qui est de définir le cadre d’action de l’économie.

 

Il s’agit de mieux affirmer le primat du politique sur l’économie, comme sur la plupart des activités humaines. C’est le moment de redéfinir le cadre politique souhaitable pour que les citoyens soient associés convenablement aux décisions les plus importantes.

 

C’est là que notre bonne vieille République, laïque et sociale, revient en force, et nous avec. Dans un tel contexte, nous ne devons pas lâcher notre stratégie adoptée en juin dernier, lors de notre congrès. Et, plus que jamais, nous devons faire corps, MRC et Jean-Pierre Chevènement, ensemble, à chaque temps fort de la vie politique nationale.

 

Les élections européennes sont un temps fort

 

Dans le Grand Ouest, nous en sommes persuadés. C’est pourquoi nous avons majoritairement désapprouvé les propos tenus, notamment en bureau national, le 4 février, par ceux qui croient que seule l’élection présidentielle est importante. En fait, l’échéance électorale du 7 juin a son importance dans la longue marche vers la refondation républicaine de la gauche. Il nous faut poser des jalons pour une nouvelle donne à gauche. Comment ?

 

Avons-nous le choix des partenaires ?

 

-          Le PS veut se refaire une santé en se réunifiant autour de la perspective d’une Europe de gauche, favorable au traité de Lisbonne.

 

-          Il reste le Front de gauche. Certes, il ne semble pas avoir besoin de nous pour mener sa vie, et notre projet républicain ne l’intéresse pas vraiment.

 

Pourtant, avec nous, il gagnerait en crédibilité républicaine et pourrait montrer qu’une force de gauche (socialiste, communiste et républicaine, antilibérale, exigeante en matière de valeurs et principes démocratiques, y compris au niveau européen) peut exister entre le PS et l’extrême gauche.

C’est le meilleur moyen de limiter l’influence du NPA et de faire comprendre au PS que la seule voie d’avenir est dans l’alliance à gauche, ouverte aux républicains de progrès, et dans la réorientation de la construction européenne.

 

Le PCF et le PG gagneront à nous avoir avec eux et nous gagnerons à être de plain pied sur le terrain, dans une campagne électorale. Il nous faut conserver nos adhérents et en persuader d’autres de nous rejoindre. Reconnaissons-le : nous manquons d’oxygène et notre vie militante est en train de se réduire dangereusement. Il faut réagir. N’attendons pas du PS qu’il nous sauve la vie.

 

Et, pourtant, nous avons un grand homme d’Etat à la tête de notre Mouvement. Nous avons besoin de lui, comme il a besoin de nous. Il a besoin d’un Mouvement structuré, uni dans l’action politique, dans un pays qui, lui-même, a besoin d’une révolution démocratique et républicaine.

 

Poser publiquement les conditions d’un accord avec le Front de gauche

 

Jean-Pierre Chevènement vient de dire que le Front de gauche ne veut pas de nous, alors que, c’est l’évidence, notre présence lui apporterait un plus. Ce n’est pas à nous de dire non. Il faut aujourd’hui poser quelques conditions qui correspondent au respect de ce que nous sommes et attendre la réponse qui nous sera faite.

 

Le combat de la refondation de la gauche commence maintenant. Nous devons nous y engager à fond. Je comprends la position de Jean-Pierre Chevènement mais, contrairement à lui, je crois qu’il est décisif pour le MRC de s’engager dans cette campagne. Il faut continuer les discussions dans la clarté.

 

Voir, sur ce blog, l’article paru hier MRC Européennes : Michel Sorin se distingue de Jean-Pierre Chevènement  - 23 mars 2009, et les commentaires sur le site de Jean-Pierre Chevènement :

Elections européennes : la position du Conseil national du Mouvement Républicain et Citoyen

 

Cet article est le 18ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0
23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 19:12

Il a manqué une pression publique sur le Front de gauche

 

De nombreux membres du Conseil national du MRC étaient dépités, hier soir, après une journée de débats intéressants sur la question de la participation du MRC au Front de gauche initié par le PCF et le PG en vue des élections européennes (voir sur ce blog Européennes : le MRC rompt les négociations avec le Front de gauche - 22 mars 2009).

 

Fallait-il aller aussi loin dans l’élaboration d’un texte commun, sachant que les partenaires étaient multiples, divers et fuyants ? Ce n’est pas sûr. Une confrontation politique dès le début des discussions, portant sur l’essentiel, et testant la volonté réelle des partenaires potentiels, aurait été une meilleure démarche.

 

Il a manqué la pression publique sur les négociations, qui aurait pu contribuer à responsabiliser les acteurs de ces difficiles tractations. Le fait est que cela se termine mal. Nous sommes nombreux à ne pas être satisfaits du dénouement, tel qu’il nous a été présenté au Conseil national et quasi imposé par Jean-Pierre Chevènement et Jean-Luc Laurent.

 

Lors de mon intervention en matinée (voir un futur article sur ce blog), j’avais demandé que le Conseil national, après avoir pris acte de l’état des négociations, prenne position sur les quelques points-clés, conditionnant notre participation au Front de gauche. C’était à Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon de prendre la responsabilité de nous accueillir dans leur maison commune ou de nous en refuser l’accès.

 

D’autres intervenants ont repris cette idée, mais le président de notre Mouvement ne l’a pas retenue dans son projet de résolution, soumis au vote. Des militants de Paris et du Rhône ont rédigé un texte reprenant cette proposition et m’ont demandé (par l'intermédiaire de Christine Meyer) de le présenter, ce que j’ai accepté. Tout cela était fort improvisé.

 

La rédaction, que j’ai transmise au secrétariat national, est la suivante :

 

A l’issue du débat portant sur les élections européennes, Jean-Pierre Chevènement a présenté un projet de résolution, qui a été amendé à l’initiative de plusieurs membres du Conseil national.

 

Pour sa part, Michel Sorin s’est fait le porte-parole des membres du Conseil national qui, comme lui, sans remettre en cause le travail des négociateurs MRC, considèrent que la négociation n’est pas allée à son terme.

 

De leur point de vue, le Conseil national doit alerter le Front de gauche sur l’irrecevabilité pour le MRC du texte émanant des négociations, en précisant les points qui font problème. Si des réponses positives n’étaient pas apportées, les organisations partenaires du Front de gauche prendraient la responsabilité de la rupture des négociations.

 

Avant de lire le texte qui suit, Michel Sorin a tenu à souligner que la crise, avec les licenciements et la détresse sociale qu’elle véhicule, impose au MRC d’infléchir sa position dans les discussions avec les partis de gauche.

 

Texte rédigé par plusieurs membres du Conseil national et présenté par Michel Sorin

 

Le Conseil national du Mouvement Républicain et Citoyen rappelle la pertinence de son projet républicain pour contrecarrer la mondialisation libérale, réorienter profondément la construction européenne et changer de politique en France. Ce projet est validé par la crise terrible de la mondialisation libérale, qui appelle à un sursaut de la puissance publique, adossée à la citoyenneté. Il faut donner une suite au NON du 29 mai 2005 et aux mobilisations sociales en cours.

 

C’est l’avenir de toute la gauche politique qui est en jeu.

Le Front de gauche,

-          s’il traduit politiquement cette souveraineté populaire qui s’exprime dans la rue,

-          s’il réaffirme le rôle de l’Etat-Nation dans la mise en œuvre de la souveraineté nationale,

-          s’il reprend le discours fort d’une croissance économique permettant de sauver notre tissu industriel,

peut être un moment de mobilisation des militants, des électeurs de gauche, et, en ce sens, une étape vers la reconstruction d’un large parti de gauche.

 

Sur ces bases, le MRC souhaite que le Front de gauche offre une perspective politique, un espoir aux citoyennes et aux citoyens. Mais il constate que les négociations entre le MRC et le Front de gauche achoppent sur des questions essentielles pour l’identité républicaine du MRC. En conséquence, il alerte les organisations du Front de gauche sur la lourde responsabilité qu’elles prendraient en fermant, de fait, la porte aux républicains du MRC.

 

Cet article est le 17ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 23:42

Le PCF et le PG n’ont ni besoin ni envie du MRC

 

Ma participation, ce dimanche, au Conseil national du MRC a été assez active puisque je suis intervenu dans les débats en matinée afin de présenter la position adoptée le 7 mars à Nantes lors de la rencontre du MRC Grand Ouest sur les élections européennes (voir, ci-après) et, sollicité par plusieurs militants, dont Christine Meyer (Nantes) et Marinette Bache (Paris), cet après-midi, j’ai présenté un texte soumis au vote, en contradiction avec celui de Jean-Pierre Chevènement (56 voix pour celui-ci, 15 voix pour le mien, 5 abstentions).

Le texte majoritaire est à lire sur le site du MRC Elections européennes : la position du Conseil national du Mouvement Républicain et Citoyen

Position du MRC Grand Ouest concernant les élections européennes - Nantes 7 mars 2009

 

Dans le cadre de la stratégie adoptée lors du congrès 2008 (refondation de la gauche sur des bases républicaines), les élections européennes doivent permettre au Mouvement Républicain et Citoyen de poser des jalons pour une nouvelle donne à gauche en participant à des listes de rassemblement pour réorienter la construction européenne. Le MRC est le ferment de l’unité entre la gauche et les républicains.

 

Ayant opté pour un rapprochement avec les autres partis de gauche, membres du parti socialiste européen, partisans du traité de Lisbonne, le PS n’a pas donné suite à notre proposition.

 

Par contre, l’initiative du PCF et du Parti de Gauche de lancer l’idée d’un Front de gauche, ouvert à différentes organisations de la gauche républicaine, doit être considérée avec intérêt par le MRC.

 

Ce qui compte, c’est de prendre appui sur le refus du peuple français de ratifier un traité qui voulait constitutionnaliser une doctrine, le libéralisme en économie.

 

Sur cette base, il est possible de rassembler des hommes et des femmes, qui ont foi dans la gauche et la République, et qui veulent être représentés au Parlement européen par des députés de conviction antilibérale.

 

Politiquement, c’est la meilleure façon de limiter l’influence de l’extrême gauche et de montrer aux socialistes que la seule voie d’avenir pour accéder aux responsabilités nationales est l’alliance à gauche, ouverte aux républicains de progrès.

 

Les militants et responsables MRC du Grand Ouest, réunis à Nantes le 7 mars, demandent à Jean-Pierre Chevènement et aux membres de la direction nationale de faire tout leur possible pour rapprocher les positions du PCF, du PG et du MRC, en ce qui concerne les orientations politiques et la composition des listes, afin que le Conseil national du MRC puisse décider de rejoindre le Front de gauche aux élections européennes.

 

Voir aussi, à ce sujet, Européennes : Michel Sorin souhaite que le MRC montre le chemin - 9 mars 2009.  

 

Cet article est le 16ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0
12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 23:50

Le Conseil national MRC reporté au 22 mars

 

Le Front de gauche, créé à l’initiative du PCF et du Parti de Gauche (PG), s’ouvre au MRC et à de nombreuses autres organisations politiques. Un accord est intervenu avec Unir, le courant minoritaire du nouveau parti anticapitaliste (NPA). C’était prévisible depuis l’intervention de Christian Picquet au meeting, dimanche dernier, au Zénith de Paris. Voir «Le NPA s’enferme dans une bulle médiatique sondagière».

 

En ce qui concerne le MRC (voir Européennes : militants MRC, en attente de clarification stratégique - 11 mars 2009), le secrétariat national, réuni le 11 mars, a pris connaissance de l’état des discussions. Il en a déduit le report du Conseil national du 15 au 22 mars, afin de laisser le temps d’aller au bout des discussions. Il est prévu une rencontre samedi 14 mars et une autre, au sommet, la semaine prochaine.

 

J’ai pu constater, lors de cette réunion du secrétariat national, l’accord explicite de Jean-Pierre Chevènement avec ma réflexion stratégique (voir Européennes : Michel Sorin souhaite que le MRC montre le chemin - 9 mars 2009).

  

Cet article est le 15ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0
11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 13:03

Le conseil national, le 15 mars, prendra une décision

 

En m’exprimant clairement sur la situation du MRC avant la réunion de son conseil national dimanche (voir Européennes : Michel Sorin souhaite que le MRC montre le chemin - 9 mars 2009), j’ai déclenché de nombreuses réactions de militants, par courriel le plus souvent.

 

J’en ai retenu quelques-unes, parmi les plus représentatives. En voici des extraits.

 

Des sympathisants et des militants s’expriment

 

Un sympathisant (commentaire à l’article paru sur ce blog Européennes : le MRC dans l'attente du texte commun MRC - PCF - PG - 5 mars 2009)

 

Que se passera t il si le MRC ne trouve pas un accord avec les PC/PG ? Va t il y aller tout seul ? A-t-il quelque chose à dire ? S'est-il préparé pour ?
Mon sentiment est que NON et cela me désole. Il semblerait que l'"on" ne veuille pas donner au MRC les moyens de développer une vraie lisibilité pour essayer d'en faire une force qui compte.

 

Un adhérent

 

De ce que j’entends par différents camarades du MRC,  Jean-Pierre Chevènement pourrait – après la fin de non recevoir du PS sur le texte de Sami Naïr – être tenté par une position de repli sur ces élections (son fameux « il n’y a qu’une élection qui compte : la présidentielle »).

S’il veut le faire, c’est très simple, il suffit de déclarer que le PCF et le PG ne sont pas au diapason de nos exigences sur l’Europe (…).

Un retrait serait dramatique pour les faibles forces du MRC et notre avenir politique – coupant net toute dynamique politique, quelle visibilité aurons nous à terme – militants de la gauche républicaine – si nous sommes absents ? J’ai un peu de mal à comprendre ce que Jean-Pierre veut faire de son outil politique à l’horizon des prochaines années (…).

 

Un adhérent

(…) Pour autant, j'ai l'impression que JPC est sur la ligne suivante : si on ne parvient pas à un bon texte, il vaut mieux ne pas participer pour rester nous-mêmes et ne pas être l'objet de débauchage (…).

Un parti politique est fait, par raison d'être, pour participer aux élections. Sinon il se réduit à être un club de pensée. A titre personnel, cela ne me gène pas, puisque je ne fais pas de la "politique" pour être présent ou élu quelque part, mais simplement pour participer au débat public en fonction de mes convictions, et pour tenter d'orienter l'évolution sociétale vers ce qui me semble le plus juste pour le Bien commun.

Donc, MRC je suis et je reste quelque soit la décision qui sera finalement prise. 

Mais, on peut comprendre que certains militants aient envie de militer aussi pour participer à des élections et faire concrètement campagne ! Et ceux-là finiront par rallier le Parti de Gauche si le MRC reste sur la touche : ils préfèreront faire campagne pour des idées qui leur sembleront proches des nôtres, même si elles ne sont pas identiques, plutôt que de rester à ne rien faire. Or, j'ai l'impression que JPC occulte cette dimension (…).

A mon sens, il faut ici peser le fait que le dynamisme créé ne peut guère nous nuire, et ne peut sans doute au contraire que nous être profitable. Nom de nom, qu'est-ce qu'on risque donc vraiment à y aller ? Faire seulement 4% ? Et alors !!!!  On a déjà fait moins que cela aux législatives et on a survécu !

Enfin, une alliance "de raison" pour les Européennes ne signifie quand même pas un mariage indissoluble ! C'est en ce sens que je partage ce passage de ton propre texte :


"Au-delà des différences existantes entre PCF, PG et MRC
, ces trois partis ont le mérite de poser des jalons pour créer les conditions d’une nouvelle donne à gauche.

 

C’est un point de départ. Il ne faut pas chercher l’accord parfait sur tous les sujets, mais se limiter à ce qui est essentiel pour mener une vie commune pendant deux mois, en s’engageant à limiter les interventions publiques à cet essentiel."

 

 

Cet article est le 14ème paru sur ce blog dans la catégorie Européennes 2009.

Partager cet article
Repost0