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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 22:21

De Jean Poperen, il a gardé l’idée de contrat social

 

Le Premier ministre a créé la surprise en annonçant une remise à plat de la fiscalité. Voir Réforme fiscale : les dix travaux d'Ayrault (Le Monde, Patrick Roger, 25 novembre 2013).

Il semble probable que cette décision (très importante, car personne ne pourra désormais arrêter le processus de remise en cause de la fiscalité existante) a été prise en lien avec le PS, au moins certains députés. Voir Karine Berger défend la "remise à plat" fiscale de Jean-Marc Ayrault (BFMTV, 25 novembre 2013).

 

A son poste, le Premier ministre est bien placé pour voir arriver la protestation sociale et il a sans doute voulu tenter de la désamorcer, sans en méconnaître le risque. Je me souviens que, dans sa jeunesse, Jean-Marc Ayrault était dans les années 1970, à la gauche du PS, un soutien de Jean POPEREN  qui prônait le contrat social - voir Jean Poperen propose méthode et slogan pour le contrat social (Libération, 3 janvier 1995).

 

« Jean-Marc Ayrault semble déterminé mais les obstacles techniques et le risque politique paraissent insurmontables ». Voir Pourquoi la révolution fiscale n’aura (sans doute) pas lieu (Rue89, Pascal Riché, 25 novembre 2013).

 Jean-Marc Ayrault a reçu aujourd’hui les syndicats salariés et patronaux pour en discuter. Il est inédit que les partenaires sociaux soient invités à discuter de fiscalité. A la sortie de Matignon, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a trouvé le Premier ministre « déterminé » et eu l’air plutôt convaincu par la démarche. Ayrault recevra ensuite les présidents des groupes parlementaires et les rapporteurs généraux du budget des deux assemblées. Puis, en décembre, les représentants élus locaux. Il s’est engagé à faire des propositions à l’été 2014, pour un début d’application en 2015. Mais François Hollande affiche un entrain de tortillard : la réforme, dans sa totalité, prendra « le temps nécessaire, c’est-à-dire le temps du quinquennat » (…).  

Impôt sur le Revenu et Contribution Sociale Generalisée : deux logiques

IR : impôt affecté au budget de l’État, progressif, appliqué aux foyers fiscaux, tenant compte du nombre de personnes dans le foyer, mité de niches, prélevé l’année qui suit celle des revenus. CSG : contribution sur les revenus affectée à la sécurité sociale, individualisée, prélevée à la source des revenus, proportionnelle au revenu, dépourvue de quotient familial et de niches.

 

"C'est toute la politique économique qui est à revoir" selon Jean-Pierre Chevènement, qui était l'invité de Sud Radio le 24 novembre 2013. Il répondait aux questions de Louis Morin. Sur le thème de la fiscalité, il a dit : « J'ai bien gardé à l'esprit que tout cela se ferait à prélèvements constants. Je ne crois pas que la remise à plat de la fiscalité permettrait d'apaiser le climat en France, mais c'est une bonne idée quand même. Cela permet de bousculer des bulles médiatiques qui n'avaient pas grand sens et de rappeler la promesse de François Hollande de fusionner la CSG avec l'impôt sur le revenu. Mais cela comporterait des conséquences importantes pour les gens qui ont des revenus moyens ou supérieurs. Ça ne manquerait pas de faire crier, peut-être pas dans les maisonnées, mais dans les châteaux, peut être même dans les maisons de maître, et même dans des maisons plus modestes. Disons que les classes moyennes pourraient se sentir également impactées ».

Pour l'agaureps-prométhée (François Cocq et Francis Daspe), « l’impôt doit retrouver sa finalité républicaine : faire richesse commune au nom de l’intérêt général. La révolution française a permis d‘associer à l’impôt la nécessité de son libre consentement et de sa libre disposition. A l’heure où la Commission européenne vient de rendre son verdict sur notre budget national avant même que les parlementaires français l’aient examiné, l’impôt reste l’enjeu fondamental de la justice sociale et de la souveraineté populaire ». Voir En marche pour la Révolution fiscale

 

Cet article est le 12ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 19:19

C’est la loi qui protège et c’est la liberté qui opprime

 

La gestion de l’affaire Leonarda par le président de la République a été durement critiquée de toutes parts. Revue de presse.

François Hollande affaibli par sa gestion de l'affaire Leonarda (Les Echos, 20 oct. 2013)

Leonarda : l'UMP et le MoDem critiquent la décision de Hollande (Le Monde, 20 oct. 2013)

Affaire Leonarda. La triple erreur de François Hollande (Ouest-France, 21 oct. 2013)

Voir aussi, dans le Journal du Dimanche (Bruno Jeudy et Laurent Valdiguié), le 19 octobre 2013, ce qu’en pense Manuel Valls, ministre de l’Intérieur "Rien ne me détournera de mon cap" : cliquez ici.
L’avis de Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l’Intérieur (1997-2000)
Avant l’intervention officielle de François Hollande, Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Culture samedi matin 19 octobre 2013. Il répondait aux questions de Dominique Souchier dans "Une fois pour toutes". Voir "Les nations européennes ne voulaient pas la guerre, elles étaient pour la paix", la partie de l’entretien concernant l’affaire Leonarda.
  • Il faut bien mesurer ce que cela signifierait si Leonarda revenait en France : il faudrait que sa famille revienne aussi, parce que c'est une mineure, elle a quinze ans. Cela voudrait dire que quiconque a un enfant scolarisé en France, peut y faire venir toute sa famille, peut y venir lui-même. C'est la porte toute grande ouverte à une immigration sans-contrôle*.
  • Je ne connais pas de pays qui n'ait pas un droit régissant l'établissement sur son sol. Tout pays a le droit de déterminer qui peut séjourner sur son sol et qui ne le peut pas durablement.
  • Je pense que les Français sont très attentifs à la décision que le gouvernement va prendre. Moi je n'oublie pas que les classes populaires dans notre pays souffrent. Elles demandent à être protégées contre le chômage, contre la pauvreté, la misère, mais aussi contre la délinquance et contre une immigration qui, qu'on le veuille ou non, pèse sur le marché du travail. Car si l'immigration est libre, naturellement, on le voit bien dans le secteur des services, dans l'agro-alimentaire breton, tout cela a des conséquences : si on peut employer des gens en les payant pas très chers, tous les acquis sociaux sont évidemment menacés.
  • Si Léonarda revenait en classe, ce serait plus qu'une erreur : ce serait un manquement à la loi. Ce que je propose c'est une application humaine de la loi. Il y a des écoles françaises au Kosovo. On peut très bien ouvrir la possibilité à cette jeune adolescente d'y poursuivre ses cours. Mais on n’est pas obligé d'accueillir en France quiconque le demanderait, surtout sur la base d'arguments mensongers.
  • La première des valeurs républicaines, c'est le respect de la loi. La loi peut-être précisée pour qu'on ne fasse pas d'interpellation dans l'enceinte de l'école – pourquoi pas ? Mais l'école définie comme un sanctuaire par Alain, l'était dans une optique tout à fait différente. On voulait séparer l'école du monde extérieur, car l'école est un lieu d'apprentissage. Là on dit n'importe quoi. La police doit pouvoir bien évidemment intervenir à l'intérieur d'une école si une enseignante est agressée, par exemple. Donc ne parlons pas de la sanctuarisation de l'école en ce sens.
  • Je ne veux pas ethniciser la question des Roms. Si telle ou telle personne peut s'intégrer, je suis pour. Je rappelle que j'avais régularisé la situation de 80 000 personnes sur des critères d'intégration en tant que ministre de l'Intérieur. Naturellement comme il y a eu 140 000 demandes, il y a eu 60 000 refus.
  • Je pense que le premier devoir d'un président de la République est un devoir de pédagogie à l'égard de la jeunesse et lui expliquer le sens de la loi, pourquoi elle existe, comment on peut l'appliquer plus humainement, si cela est possible. Mais la jeunesse est fragile, elle a aussi besoin qu'on applique la loi. Rappelez-vous Lacordaire : « c'est la loi qui protège et c'est la liberté qui opprime ».

* Voir les précisions à ce sujet : Leonarda : les déclarations inexactes (Le Monde, 21 octobre 2013) et Leonarda : François Hollande a-t-il violé la loi en lui proposant de revenir en France ? (Metronews, 21 octobre 2013)

 

Cet article est le 11ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 22:44

Annoncer un remaniement ministériel, l’heure de vérité

 

Université d'été MRC 2010 042 TCertes, le président n’a pas toutes les qualités, mais il est élu et il a eu le mérite de gagner l’élection présidentielle, alors que la gauche n’est pas majoritaire dans le pays. Faut-il rappeler que son élection a évité un 2ème quinquennat de Sarkozy. En 2009, François Hollande était au plus bas dans les sondages, avant qu’il décide d’être candidat. Je l’avais vu très bon lors de l’université d’été du MRC le 6 septembre 2010 - photo (voir Université d'été MRC à Valence : le dialogue Chevènement-Hollande - 9 septembre 2010).

Au bout de la 1ère année de mandat présidentiel, la popularité de François Hollande (25 %) est au plus bas. Pourtant, ses engagements de campagne électorale sont en cours de réalisation.

Voir Les 60 promesses de Hollande, un an après (Nouvel Observateur, 30 avril 2013).

 

Jean-Pierre Chevènement prend sa défense : Voir "Halte au Hollande bashing !" (Les Echos, 3 mai 2013) et "Il y a toujours des couacs dans un gouvernement" (Entretien au journal Le Pays, 4 mai 2013).

 

Dans un entretien à Paris-Match, effectué le 2 mai 2013 avec Elisabeth Chavelet (édition publiée le 9 mai), François Hollande parle lui-même d’un remaniement du gouvernement. Voir (Sud-Ouest, 7 mai 2013) : Hollande évoque un remaniement : aucun ministre "n'est protégé.

 

Dans un entretien accordé à Paris-Match, François Hollande ne donne pas de date d'un remaniement, mais indique qu'il "viendra en son temps". "Aujourd'hui, ce sont des résultats que les Français attendent. Cette équipe doit en produire sur le chômage, le logement, la consommation, l'éducation, la place de la France dans le monde", poursuit le chef de l’État.

Selon lui, "personne n'est protégé dans le gouvernement. Personne n'a d'immunité", y compris le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, troisième homme de la primaire socialiste. Pour autant, il lui apporte son soutien dans le dossier Dailymotion : "Il y avait un risque de perdre cette entreprise française. L'idée était de nouer un partenariat avec Yahoo! qui l'a, pour le moment, refusé", explique François Hollande (...)


Selon Le Nouvel Observateur (2 mai 2013) : Gallois bientôt ministre ? L'ancien patron d'EADS et auteur du rapport sur la compétitivité* a le profil pour entrer au gouvernement. Ayrault y est très favorable. Hollande hésite.  

Ce n'est pas une rumeur. C'est un projet en bonne et due forme. Ayrault y est très favorable. Hollande semble encore hésitant malgré la multitude de ceux qui lui recommandent ce choix audacieux. Louis Gallois au gouvernement ? Le président, lors de sa conférence de presse d'octobre, avait expliqué en substance que les "experts" ne faisaient généralement pas de bons ministres. Politique, c'est un métier. Fermez le ban !

Mais les temps ont changé. L'auteur du désormais célèbre rapport sur la compétitivité de la France donne souvent l'impression d'expliquer mieux que quiconque à Bercy la ligne économique et industrielle du gouvernement. L'ancien patron d'EADS plaît à un certain patronat. Sa culture chevènementiste lui permet de ratisser large, à gauche, tout en brouillant les vieux clivages (…).

* Voir Louis Gallois propose un pacte de compétitivité pour l'industrie française - 5 nov. 2012 

Rapport Gallois : les 22 propositions pour reconquérir la compétitivité - 6 novembre 2012 

Compétitivité : Louis Gallois était l'invité de JP Chevènement à Belfort - 25 février 2013 

 

Cet article est le 10ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 12:15

Soutien urgent de l’Etat à la filière solaire française

 

En présence de Guillaume Garot, ministre mayennais délégué à l’agroalimentaire, Delphine Batho, ministre de l’écologie et de l’énergie, a visité le 7 janvier 2013 le site de l’entreprise MPO, à Villaines-la-Juhel en Mayenne. Voir

- En déplacement en Mayenne Delphine Batho lance les mesures pour le solaire (France3 Pays de la Loire 7 janvier 2013)

- Photovoltaïque. Delphine Batho relance en urgence (Ouest-France, 8 janvier 2013)

Le point sur le photovoltaïque en France 

 

Le site du Parisien a publié, le 7 janvier, cet article, signé Guillaume Zambaux :

 

Photovoltaïque : Delphine Batho veut doubler la production d’énergie

 

La filière photovoltaïque est en déclin : 15 000 emplois ont été supprimés en deux ans en France pour passer à 18 000 salariés. Delphine Batho, ministre du développement durable, a annoncé un plan de soutien d'urgence, lors d'un déplacement dans l'usine MPO de panneaux solaires (Mayenne). L'objectif est de doubler la capacité de production d'énergie solaire à 1 000 mégawatts dès cette année. Voir Solaire: le marché mondial a chuté de 18% en 2012, léger déclin prévu en 2013

 

Dans les grandes lignes, ce dispositif était connu depuis le mois d'octobre. La ministre est entrée un peu plus dans les détails. Elle vient de saisir la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) pour un projet d'appel d'offres pour des nouveaux parcs photovoltaïques d'un total de 400 mégawatts, soit environ le quart d'un gros réacteur nucléaire type EPR. La moitié sera réservée à des projets «innovants» (solaire à concentration ou avec suivi du soleil) et l'autre moitié à des centrales de type ombrières de parkings et en toiture. Un deuxième appel d'offres devrait suivre en 2013.

Pour les particuliers ou les agriculteurs qui ont installé des panneaux photovoltaïques sur leurs bâtiments, les tarifs auxquels EDF rachète l'électricité seront bonifiés de 5 à 10% par rapport à un tarif de base de 18,4 centimes d’euros par kilowattheure à condition que les panneaux aient été fabriqués en Europe.

Un marché dominé par les Chinois

Ces «mesures d'urgence» attendues par la filière française  devraient mobiliser près de deux milliards d'investissement dans le secteur. Elles risquent toutefois d'alimenter de l'animosité chez les producteurs extra-européens et notamment chinois qui dominent le marché mondial avec sept des dix principaux fabricants. «L'enjeu est bien de montrer que la filière française existe, que nous avons une carte à jouer sur les produits à haute valeur ajoutée et que la bataille n'est pas perdue, même dans un environnement concurrentiel féroce» s'est justifiée auparavant Delphine Batho lors d'un entretien au Monde.

D'ailleurs, la bataille est déjà engagée entre l'Europe et la Chine sur cette question. La Commission européenne a lancé deux procédures: une première pour dumping sur les importations de cellules, modules et plaquettes photovoltaïques chinois. La deuxième concerne des subventions accordées par l'Empire du milieu aux acteurs nationaux du secteur quitte à produire à perte.

De son côté, la Chine a protesté devant l'Organisation mondiale du commerce. «La commission de régulation de l'énergie nous a dit que nos mesures étaient conformes au code de l'énergie, a précisé, hier, la ministre du développement durable.

 

Cet article est le 9ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 18:23

Le concept de transition écologique appliqué à l’agriculture

 

Controverses-Marciac-3et4-aout-2011-114-T1.jpgLe ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, veut concilier performance de l’agriculture et respect de l’environnement. Au-delà des bonnes intentions, Stéphane Le Foll* (photo : le 4 août 2011, lors des Controverses de Marciac) a décidé d’agir « Il ne s’agit plus de corriger les erreurs des politiques passées mais d’inventer quelque chose de nouveau ». Il s’agit de concilier performance économique et écologie dans les systèmes de production agricoles, sans introduire de nouvelles contraintes règlementaires. « Nous ferons appel à des expériences pionnières », à travers des groupements d’intérêt économiques et écologiques qui sont prévus. L’objectif est de « faire de la France le leader de l’agro-écologie en Europe. En produisant autant, voire plus, avec moins de phytosanitaires (pesticides) et aussi moins de carburant » (Ouest-France, 11 décembre 2012).

 

Le 18 décembre 2012, à Paris, le ministre de l’agriculture a réaffirmé sa volonté de réconcilier rentabilité agricole et environnement. Il présentait son projet agro-écologique pour la France, devant les professionnels de l’agriculture. Ce plan est le début de la transformation écologique généralisée, souhaitée au niveau des exploitations agricoles. Il veut convaincre, plutôt que contraindre, sortir des logiques individuelles et penser collectif.

Voir cet article, paru le 24 décembre 2012, sur le site du ministère de l’agriculture :

L'agriculture française en route vers la transition écologique

 

De nombreux exemples dans l'Hexagone montrent que l'adoption des modes de production agricole, conciliant performances agricoles et environnementales, est déjà enclenchée. Un constat qui a donné lieu à une présentation des nouveaux modèles agricoles au cours de la conférence nationale "Agricultures : produisons autrement", le 18 décembre au Conseil économique, social et environnemental (Cese).

 

En présentant ce même jour, le projet agro-écologique, Stéphane le Foll a pour ambition d'amplifier et d'installer durablement cette tendance. "Pour encourager les dynamiques nouvelles, je vais mettre en place un nouveau modèle d'organisation collective permettant de réaliser des investissements favorables à l'environnement ou d'effectuer des changements de pratiques agricoles", a déclaré le ministre.

 

Le Projet agro-écologique est structuré en 6 plans d'action ciblés sur des secteurs-clés :

- réduire l'usage des pesticides : Plan écophyto ;

- réduire l'usage des antibiotiques dans l'élevage : Plan écoantibio ;

- mieux gérer la production d'azote dans l'élevage : Plan azote/Méthanisation ;

- améliorer la santé des abeilles et développer la production apicole : Plan biodiversité, apiculture durable ;

- contribuer à l'autonomie fourragère des exploitations : Plan protéines végétales ;

- soutenir le développement de l'agriculture biologique : Programme national ambition Bio 2017.

 

Trois millions d'euros supplémentaires seront au minimum affectés à ce projet en 2013 pour financer sa mise en place, notamment en termes de formation initiale et continue, de sensibilisation, d'information. Les moyens budgétaires de la PAC seront orientés en faveur des actions de développement de l'agro-écologie (aides aux investissements dans de nouveaux systèmes, de nouvelles organisations, aux formations, aux conseils, aux animations...). Tous les partenaires concernés seront mobilisés : chambres d'agriculture, coopératives et instituts techniques agricoles… L'agro-écologie sera une des priorités des dispositifs de soutien déjà existants.

2014 sera l'année du déploiement de l'agro-écologie, portée par le "programme national Ambition-bio 2017". Dans chaque région, un plan sera décliné et sa mise en oeuvre suivie par des comités nationaux et régionaux.

 

* Stéphane Le Foll (Sarthe), ministre de l'agriculture et de l'agroalimentaire - 18 mai 2012 

 

Cet article est le 8ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 23:47

Reconquête de l’avenir et choix du redressement

 

Première conférence de presse de François Hollande dans la magnifique salle des fêtes de l’Elysée. Réaffirmation claire de sa politique. Le président de la République avait le ton juste et libre. C’était un moment important de démocratie, que les Français ont pu suivre sur une chaîne de télévision du secteur public, France2.

 

Deux articles à lire (respectivement, Le Nouvel Observateur et Le Monde, 13 novembre) :

François Hollande : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse

Les dix points à retenir de la conférence de presse de François Hollande 

 

Françoise Fressoz (blog Le Monde, 13 novembre) :

Hollande assume enfin le hollandisme

(…) Le ton est grave, presque churchillien : "La situation est grave", dit François Hollande en dressant un constat implacable du legs sarkozyste : la dette, le chômage, la panne de croissance, le "décrochage productif", la perte de compétitivité. Dans la foulée, le président affirme les trois piliers de sa politique – la réorientation de l'Europe, le désendettement, la compétitivité – et se fixe deux objectifs : la croissance et l'emploi.

Que ne l'a-t-il dit plus tôt, dès son arrivée, avec la même gravité ? Tout aurait été beaucoup plus simple. Au lieu de quoi François Hollande est obligé de se justifier : non, il n'a pas eu la main qui tremble lorsqu'il a fallu ordonner "le rétablissement à marche forcée des finances publiques". Non, il n'a pas longuement hésité avant de décider, dans un contexte de grande fronde patronale, que 20 milliards d'euros d'allégements de charges seraient consentis aux entreprises pour les aider à restaurer leur compétitivité.

Quant à la hausse des taux normal et intermédiaire de TVA annoncée par son premier ministre pour financer l'aide aux entreprises, elle ne signe pas un reniement par rapport à la campagne car "c'est une restructuration de taux" qui n'a rien à voir avec la hausse que voulait imposer Nicolas Sarkozy. Ah, bon. Plus François Hollande se défend, plus il jure qu'il n'y a eu ni "tournant" ni "virage" durant ses six premiers mois, plus il s'autorise à devenir enfin lui-même : un social-démocrate qui assume la relance par l'offre, croit possible de réduire de 50 milliards d'euros la dépense publique pendant cinq ans sans porter atteinte au modèle français. Il ne biaise plus, ne cherche plus à donner des gages au Front de gauche

Il s'est mis dans les habits du père de la nation en guerre contre le déclin. Il cherche à créer un sursaut national autour du redressement avec force appels à la fibre patriotique : "Nous sommes la France", "Il faut faire nation", "Notre République a du ressort", affirme-t-il. A-t-il rattrapé le temps perdu ? On le saura très vite, à la fin de l'année, au terme de la négociation sur l'emploi dans laquelle François Hollande place toutes ses espérances : plus de souplesse pour les entreprises, plus de protection pour les salariés. Il voudrait que face à la gravité de la situation les partenaires sociaux soient capables de conclure un "compromis historique", comme ce fut le cas en Allemagne à la fin des années 1990. Les partenaires sociaux en seront-ils effectivement capables ? Rien n'est moins sûr mais François Hollande estime avoir fait sa part du chemin. Il leur a mis le contrat en main.

Jean-Pierre Chevènement*, sénateur du Territoire de Belfort, président d’honneur du MRC :

François Hollande a demandé aux Français de "faire nation" pour refuser le décrochage productif

François Hollande a parlé en Président de la République en demandant aux Français de "faire nation" pour refuser ensemble le décrochage productif.

J’ai trouvé le Président de la République très convaincant sur le dialogue social. Il a souligné, à juste titre, l’importance capitale de la négociation sur la sécurisation de l’emploi. Un nouveau climat social, en France, est la condition de la réussite collective. A cet égard, la récession qui pointe en Europe est un risque à conjurer sans tarder.

Or, s’agissant de la réorientation de l’Europe, il y a encore beaucoup de choses à faire. J’approuve l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses mais le retour à la croissance doit s’organiser à l’échelle européenne et mondiale. Il n’y aura de chemin que s’il y a une volonté partagée, notamment entre la France et l’Allemagne.

S’agissant de l’Algérie, le Président de la République a montré toute l’importante de son prochain voyage pour mettre sur « orbite haute » la relation franco-algérienne.

L’hommage que le Président de la République a rendu à Jean-Marc Ayrault sonnait juste. C’est un gage de solidarité et donc de réussite pour le pays tout entier. La position qu’il a prise sur le droit de vote des étrangers aux élections locales me paraît réaliste. Elle doit conduire à ouvrir plus largement l’accès à la citoyenneté française pleine et entière pour ceux qui le souhaitent.

 

Voir * Entretien du Premier ministre avec M. Jean-Pierre Chevènement

 

Jean-Luc Laurent, Président du Mouvement Républicain et Citoyen, député du Val-de-Marne

 

Conférence de presse de François Hollande: un nouveau rendez-vous démocratique

 

Le Président de la République a donné aujourd’hui sa première conférence de presse du quinquennat.
Je tiens à saluer la liberté de ton de ce nouveau rendez-vous démocratique qui aura lieu tous les six mois et qui permettra de balayer l’ensemble des questions et de mettre sur la table les nombreux défis auxquels notre pays doit faire face.
Le Président de la République a confirmé l’orientation choisie au printemps dernier : celui du redressement dans la justice.
Le Pacte de Croissance annoncé la semaine dernière constitue la traduction en actes du nécessaire redressement productif affirmé dès la campagne. La réorientation de la construction européenne que le Président cite parmi ses trois objectifs majeurs est un impératif que le Mouvement Républicain et Citoyen partage mais sur lequel il sera particulièrement exigeant

 

Rappel : Le gouvernement s'engage résolument dans le sillage de Louis Gallois - 6 novembre 2012 

 

Cet article est le 7ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 22:48

Le sursaut 2012 à l’opposé du tournant libéral 1983 ?

 

Sommes-nous en train de vivre en France une situation politique qui ressemble à 1982-83 mais à l’envers ? Il y a trente ans, la France se soumettait au désordre libéral naissant qui nous venait des USA. En 2012, elle tente un sursaut patriotique, refusant le démantèlement de son industrie sous l’effet d’un système monétaire et économique européen mal conçu et inadapté.

 

Le commissaire à l'investissement, Louis Gallois, auteur du rapport qui a inspiré les mesures pour les entreprises, annoncées, mardi 6 novembre, par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, estime que "le gouvernement a pris la mesure du problème" de la compétitivité en France (Le Monde, 6 novembre 2012) - voir Le gouvernement reprend la "quasi-totalité" du rapport Gallois

"Ce qui me paraissait essentiel était de dire que la compétitivité était une priorité nationale et je pense que cette idée est passée, est reconnue", a expliqué l'ancien président d'EADS, jugeant le programme annoncé par le premier ministre "extrêmement ambitieux". Il a noté au passage que ce programme reprenait "d'assez nombreuses mesures" qu'il avait suggérées. "On pourrait les lister et je crois que la liste serait assez longue", a-t-il commenté.

Concernant le "dispositif le plus emblématique", c'est-à-dire 20 milliards d'euros de transfert des cotisations patronales sur la fiscalité qu'il proposait, M. Gallois a souligné qu'il s'agissait d'"une autre technique qui concerne l'impôt sur les sociétés", qui est "au moins aussi favorable, sinon plus, que celle que je proposais". "L'impact des 20 milliards d'euros est peut-être plus important dans la mesure Ayrault que dans la mesure que je proposais pour la raison qu'elle est après impôts alors que la mienne était avant [impôts], les bénéfices qu'on réalisait grâce au transfert de charges étaient taxés à 35 %", a-t-il observé.

Voir aussi l’article signé Claire Guélaud et Thomas Wieder (Le Monde, 6 novembre) : Vingt milliards de baisse d'impôts sur trois ans pour les entreprises

Le Premier ministre a présenté, le 6 novembre, les grandes mesures du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi. Voir Vingt milliards d'euros pour relancer le moteur de l'économie française.

Télécharger le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi

 

En voici les titres (site du Premier ministre).

 

Huit leviers de compétitivité : trente-cinq décisions concrètes

 

_ Levier 1 : Mettre en place un “Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi” (CICE)

Décision n°1 : Alléger de 20Md€ par an, avec une montée en charge progressive sur 3 ans (10Md€ dès la 1re année), les coûts des entreprises via un Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).

 

_ Levier 2 : Garantir aux TPE, PME et aux ETI des financements performants et de proximité

Décision n° 2 : Mettre en place une nouvelle garantie publique permettant d’apporter plus de 500 M€ de trésorerie aux PME. La mesure sera mise en oeuvre à travers la Banque Publique d’Investissement (BPI) à compter du 1er janvier 2013.

Décision n° 3 : Établir un plan d’actions pour lutter contre l’allongement des délais de paiement

Décision n° 4 : Créer la Banque Publique d’Investissement (BPI) début 2013 pour offrir aux entreprises, en priorité aux TPE, PME et ETI, un service de financements de proximité

Décision n° 5 : Encourager le financement des entreprises par la réforme de la fiscalité de l’épargne début 2013

Décision n° 6 : Recentrer les banques sur leur coeur de métier, au service du financement de l’économie réelle, grâce à la prochaine loi bancaire.

Décision n° 7 : Faciliter l’accès des PME et des ETI aux marchés des capitaux : la création d’une nouvelle bourse des PME sera soutenue par la mise en place d’un PEA-PME, qui favorisera également l’investissement dans les ETI.

 

_ Levier 3 : Accompagner la montée en gamme en stimulant l’innovation

Décision n° 8 : Rénover et renforcer la politique de soutien à l’innovation au sein des entreprises.

Décision n° 9 : Diffuser les technologies et usages du numérique

Décision n° 10 : Réorienter les pôles de compétitivité vers les produits et services à industrialiser et distinguer les pôles stratégiques à rayonnement international des pôles de développement régionaux.

_ Levier 4 : Produire ensemble

Décision n° 11 : Refonder la Conférence Nationale de l’Industrie (CNI) pour élaborer et mettre en oeuvre des pactes entre les entreprises d’une même filière

Décision n° 12 : Mettre en oeuvre une stratégie de filières

Décision n° 13 : Associer toutes les composantes de l’entreprise à sa stratégie en introduisant au moins deux représentants des salariés au sein du conseil d’administration ou de surveillance comme membres délibérants

 

_ Levier 5 : Renforcer les conquêtes de nos entreprises à l’étranger et l’attractivité de notre pays

Décision n° 14 : Assurer un accompagnement personnalisé à l’international pour 1 000 ETI et PME de croissance dans le cadre de la BPI.

Décision n° 15 : Permettre à nos entreprises de se battre à armes égales avec leurs concurrentes en les faisant bénéficier de dispositifs de financement export

Décision n° 16 : Développer le nombre de VIE (Volontariat international en entreprise) de 25 % en 3 ans et en démocratiser l’accès

Décision n° 17 : Développer une stratégie en matière d’attractivité visant notamment à attirer les talents internationaux et les grands projets d’investissement

Décision n° 18 : Lancer une “Marque France”

Décision n° 19 : Maintenir les atouts de nos infrastructures et déployer le très haut débit numérique sur l’ensemble du territoire

 

_ Levier 6 : Offrir aux jeunes et aux salariés des formations tournées vers l’emploi et l’avenir

Décision n° 20 : Assurer une évaluation permanente de l’adaptation de l’offre des formations aux besoins de compétences des employeurs

Décision n° 21 : Créer dès 2013 10 plateformes territoriales d’appui aux mutations

Décision n° 22 : Renforcer la place des entreprises au sein de l’enseignement technique et professionnel

Décision n° 23 : Favoriser l’embauche de jeunes en apprentissage dans les PME avec l’objectif de 500 000 apprentis en 2017

Décision n° 24 : Proposer aux partenaires sociaux de discuter des modalités de mise en place d’un compte individuel de formation attaché à la personne et non au statut

Décision n° 25 : Engager la “Mobilité internationale 2020”

 

_ Levier 7 : Faciliter la vie des entreprises en simplifiant et stabilisant leur environnement réglementaire et fiscal

Décision n° 26 : Stabiliser sur la durée du quinquennat 5 dispositifs fiscaux importants pour l’investissement et la vie des entreprises

Décision n° 27 : Engager à court terme cinq chantiers de simplification des démarches des entreprises

Décision n° 28 : Mettre en place une démarche durable de simplification, sous l’autorité du Premier ministre

Décision n° 29 : Lancer d’ici à la fin de l’année un exercice de rationalisation des taxes affectées.

 

_ Levier 8 : Assurer une action publique exemplaire et des réformes structurelles au service de la compétitivité

Décision n° 30 : Redresser nos finances publiques pour assurer un environnement financier stable pour nos entreprises.

Décision n°31 : Poursuivre et engager des réformes de structure

Décision n° 32 : Accompagner le développement des PME de croissance innovantes en mobilisant l’achat public.

Décision n° 33 : Rénover le fonctionnement de la justice commerciale pour la rendre plus efficace.

Décision n° 34 : Doter la France d’une nouvelle instance de dialogue, de réflexion prospective et d’expertise.

Décision n°35 : Demander l’introduction d’avis publics d’experts indépendants dans l’élaboration des décisions européennes en matière de concurrence.

 

Le Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi structurera l’action du Gouvernement dans les mois et années à venir. L’ensemble des ministres sera pleinement mobilisé pour mettre en oeuvre ce pacte.

La mobilisation de l’État ne prendra tout son sens que si elle est accompagnée par un engagement de l’ensemble des acteurs économiques. La croissance, la compétitivité et l’emploi sont l’affaire de tous et un Pacte est un engagement réciproque.

Le Gouvernement attend en particulier que les entreprises utilisent les marges financières créées par le crédit d’impôt pour investir ou embaucher. Il attend également un comportement exemplaire en matière de rémunérations et de civisme fiscal et social, ainsi qu’une réforme de la gouvernance des entreprises et une participation constructive à la démarche de modernisation de l’action publique en cours.

Le Gouvernement attend également de l’ensemble des partenaires sociaux qu’ils contribuent à faire émerger des résultats rapides et ambitieux dans les négociations sur la sécurisation de l’emploi.

Le Premier ministre recevra, accompagné des ministres de l’Économie et des Finances, du Redressement productif et du Travail et de l’Emploi, les partenaires sociaux pour des rencontres bilatérales dans les tout prochains jours.

Le Premier ministre saisit parallèlement le Haut Conseil du financement pour conduire des analyses et formuler des propositions sur les évolutions nécessaires des modalités de financement de la protection sociale.

La mise en oeuvre du Pacte fera l’objet d’un suivi très précis, auquel le Premier ministre a demandé à Louis Gallois de s’associer. Le Premier ministre réunira les ministres tous les six mois pour évaluer les avancées réalisées, qui seront rendues publiques.

Plusieurs projets de loi seront présentés début 2013 afin de matérialiser les premières décisions de ce pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.

 

Cet article est le 6ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 22:53

Le député-maire de Laval entre au gouvernement

 

Ils sont quatre nouveaux ministres depuis le 21 juin dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault (II) : Anne-Marie Escoffier, Thierry Repentin, Hélène Conway et Guillaume Garot. Ils s’ajoutent aux 34 ministres nommés après l’élection présidentielle dans le gouvernement Ayrault (I) - voir Les ministres du gouvernement Hollande-Ayrault ont signé une charte - 17 mai 2012. 

La parité reste strictement mise en œuvre (Premier ministre non inclus) parmi les 20 ministres comme parmi les 18 ministres délégués. Voir Gouvernement. Quatre nouveaux ministres, Delphine Batho à l’Ecologie (Ouest-France, 22 juin).

 

Sur le site Internet de l’Elysée, on peut voir la Composition du gouvernement

Nicole Bricq* est remplacée au ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie par Delphine Batho, élue des Deux-Sèvres (la circonscription laissée par Ségolène Royal). Les spécialistes des questions de l’environnement ont été surpris par ce départ de Nicole Bricq - voir Ministère de l’Ecologie. EELV s’interroge sur l’éviction de Nicole Bricq (Ouest-France, 22 juin).

Les autres « ajustements » sont moins marquants. A noter que Frédéric Cuvillier (transports) traitera aussi de la mer et de la pêche. J’ai connu Frédéric quand il était le dynamique responsable des jeunes socialistes en Mayenne (MJS).

* Je l’ai connue et appréciée dans les années 1970 quand nous militions au CERES, l’un des courants de pensée du PS).

 

Guillaume Garot est le 6ème ministre issu de l’ouest de la France, après Jean-Marc Ayrault (Nantes), Stéphane Le Foll (Le Mans), Marylise Lebranchu (Morlaix), Jean-Yves Le Drian (Lorient) et Bernard Cazeneuve (Cherbourg) et le 3ème des Pays de la Loire (avec Ayrault et Le Foll).

Guillaume Garot, ministre de l’Agroalimentaire : « Un grand honneur » (Ouest-France, 22 juin)  

Remaniement. Guillaume Garot, de Laval au ministère de l’Agroalimentaire (OF, 22 juin) 

 

Guillaume Garot devra gérer le dossier de la restructuration du groupe volailler Doux. Il sera aussi l’interlocuteur de Lactalis, dont le siège est à Laval. Il est placé sous l’autorité du ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, Stéphane Le Foll. Voir Stéphane Le Foll (Sarthe), ministre de l'agriculture et de l'agroalimentaire - 18 mai 2012 

 

(…) Mon premier contact avec Stéphane Le Foll date de la période où il était, au siège du PS, à partir de 1991, le collaborateur de Georges Garot, secrétaire national à l’agriculture. Puis Georges Garot est devenu député au Parlement européen en 1997. François Hollande, en prenant la succession de Lionel Jospin à la tête du PS à la fin de cette même année, appelle Stéphane Le Foll à ses côtés, alors que celui-ci avait rejoint le cabinet du ministre de l’agriculture, Louis Le Pensec. Il est devenu ensuite son directeur de cabinet jusqu’à son départ de la direction du PS en 2008. Entre temps, il avait été élu au Parlement européen en 2004, prenant la succession de Georges Garot à la commission agricole. Réélu en 2009, il était vice-président de cette commission et porte-parole du groupe des socialistes et démocrates.  

 

Guillaume Garot (1er secrétaire du PS de la Mayenne) et Stéphane Le Foll (1er secrétaire du PS en Sarthe) se connaissent très bien depuis la période où Stéphane était le collaborateur de Georges Garot, secrétaire national PS à l’agriculture (voir, ci-dessus - Georges avait pris la succession de Bernard Thareau).

 

Guillaume Garot maire de Laval 081010 TBiographie express de Guillaume Garot (Ouest-France, 22 juin)

29 mai 1966. Naissance à Laval. Guillaume Garot est le fils de Georges**, syndicaliste agricole qui deviendra député européen, puis président de la Maison de l’Europe, et de Denise**, infirmière.

1985. Première carte au Parti socialiste. Guillaume Garot est élève à l’Institut d’études politiques de Paris, après des études secondaires au Lycée Douanier-Rousseau à Laval, puis une classe préparatoire au Lycée Chateaubriand à Rennes.

2002. Chargé de la préparation des discours et interventions publiques du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Il a été auparavant directeur de cabinet de Daniel Vaillant à la mairie du 18ème arrondissement, puis comme conseiller à son cabinet au ministère de l’Intérieur.

2001. Battu aux élections municipales à Laval, face à François d’Aubert.

2002. Candidat aux législatives dans la 1ère circonscription face à François d’Aubert. Il est battu.

2004. Elu conseiller général de la Mayenne dans le canton de Laval Sud-Ouest. Premier secrétaire fédéral du PS de la Mayenne.

2005. Conseiller politique de Christophe Caresche, adjoint au maire de Paris chargé de la sécurité.

17 juin 2007. Elu député de la Mayenne. Il intègre la commission des Affaires économiques, de l’environnement et du territoire dans un premier temps, puis de la commission de la Défense nationale et des forces armées dans un second temps.

9 mars 2008. Elu maire de Laval au premier tour avec 50,24 % des voix. Il démissionne du conseil général.

2009. Porte-parole de Ségolène Royal.

17 juin 2012. Réélu député avec 58,5 % des suffrages (au 2ème tour).

21 juin 2012. Nommé ministre délégué à l’Agroalimentaire.

** Georges et Denise Garot, étaient mes amis, dès 1970, lorsque je faisais à Laval mon stage de fin d’études ENSAR à l’Etablissement d’élevage de la Mayenne. Je connaissais Guillaume à cette époque où nous ne faisions pas encore de politique (j’avais 24 ans et lui, 4 ans…).

 

Cet article est le 5ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

 

 

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 22:54

Le nouveau ministre de l’agriculture bien accueilli

 

Les organisations professionnelles agricoles sont satisfaites de la nomination de Stéphane Le Foll au ministère de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

 

Jacques Berthelot, économiste, auteur du livre « L’agriculture, talon d’Achille de la mondialisation » (voir Pour un modèle agricole dans les pays du Sud, par Jacques Berthelot), a fait le tour des atouts et des faiblesses du nouveau ministre, à partir de ses déclarations* et des réactions des organisations professionnelles.

* Parmi les déclarations, à noter celle-ci (site agriculture et environnement, 16 mai) : Stéphane Le Foll : « Les quatre enjeux de la proposition de Dacian Ciolos »

 

1) Les atouts : Stéphane Le Foll connaît bien la PAC, par son parcours et notamment les 8 ans passés à la Commission agricole du Parlement Européen (PE). L'accueil favorable unanime des différents syndicats agricoles en témoigne.

 

Il a défendu au Parlement Européen une réforme de la PAC plutôt positive pour le rééquilibrage des aides directes (AD) entre les Etats membres (EM) de l'UE27 et entre les agriculteurs, notamment en insistant sur la dégressivité en fonction des emplois, et pour une agriculture moins intensive en intrants. Il défend aussi le principe de la souveraineté alimentaire par grande région du monde et la nécessité de maintenir des outils de régulation suffisants, déplorant la fin des quotas laitiers, sucriers et des droits de plantation viticoles.

 

Toutefois ces positions de principe sont fortement affaiblies par les propositions concrètes de la Commission, acceptées largement par le Parti Socialiste Européen au PE. En particulier :

- le rééquilibrage des AD proposé par la Commission entre les AD des EM de l'UE15 et de l'UE12 est dérisoire : 671 M€ à partir de 2018, alors que l'égalisation des AD supposerait des AD supplémentaires de 3,784 Md€ dans l'UE12. En fait, en 2009, la différence des AD entre l'UE15 et l'UE12 a abouti à un dumping de 1,185 milliard d'€ (Md€) de l'UE15 vers l'UE12. En effet l'UE15 a exporté vers l'UE12 17,2 Md€ de produits alimentaires, soit 23,2% des 74,315 Md€ exportés au total, tandis que l'UE12 a exporté vers l'UE15 13,8 Md€, soit 70,7% des 19,5 Md€ exportés au total. Autrement dit le dumping interne annuel entre l'UE15 et l'UE12 est près du double du soi-disant rattrapage à venir si bien que, loin d'un rattrapage, les différences de compétitivité alimentaire entre l'UE15 et l'UE12 s'accentueront. 

- le rééquilibrage au profit de l'UE15 est d'autant plus nécessaire que la Commission prévoit une accélération de la "restructuration" des exploitations, avec une perte d'actifs agricoles 2 fois plus rapide dans l'UE12 que dans l'UE15 d'ici 2020 : baisse de 32% des actifs (UTA) de la moyenne 2007-10 à 2020 contre de 18% dans l'UE15. Baisse d'autant plus absurde que le taux de chômage a augmenté de 71% de 2008 à 2011 dans l'UE12 contre de 48% dans l'UE15.   

 

2) Les principales faiblesses de Stéphane Le Foll (SLF) sont relatives à sa conception des relations commerciales internationales et du dumping.

 

- Si SLF plaide pour le maintien d'une protection à l'importation de l'UE, il en limite la légitimité au fait que les contraintes sociales et environnementales (et de bien-être animal) sont supérieures dans l'UE à celle des autres pays. Cela implique a contrario que la protection ne serait pas justifiée sur les importations venant des pays qui ont globalement les mêmes contraintes, les pays occidentaux d'où sont venus 22% (15,5 Md€) de ses importations alimentaires en moyenne de 2001 à 2010, alors même que c'est sur ces pays que pèsent les droits de douane les plus élevés puisque la majeure partie des importations venant des PED se font à droits réduits ou nuls. 

 

- Surtout, SLF partage la conception dominante très restrictive du dumping – notamment celle de la Commission européenne et des industries agroalimentaires (IAA) – qui ne serait lié qu'à l'existence de restitutions à l'exportation, qui ont presque disparu, et qu'il n'y pas lieu de tenir compte des aides directes internes même si elles profitent aussi aux produits exportés. D'autant que – c'est ce qu'il m'a dit lors de la rencontre du 9 février 2012 avec une délégation du Groupe PAC2013 –, puisque les DPU sont totalement découplés et dans la boîte verte de l'OMC, ils n'ont pas d'effet de distorsion des échanges!

 

- Ceci est très préoccupant puisque SLF est en charge du ministère de l'agriculture et de l'agroalimentaire, et ceci n'est pas anodin et est dû aux pressions de la FNSEA et en particulier de Xavier Beulin**, patron de la filière des oléo-protéagineux, dont on sait qu'ils ont plus le souci de faire prévaloir les intérêts des IAA que ceux des agriculteurs.

Le risque est donc que l'on continue à maintenir des AD les plus élevées possibles afin de compenser des prix agricoles les plus bas possibles pour le plus grand profit des IAA, lesquelles s'opposent aussi à la hausse des droits de douane pour être plus compétitives pour leurs produits transformés, tant sur le marché intérieur qu'à l'exportation. En mettant aussi en avant que c'est l'intérêt des consommateurs de maintenir des prix agricoles bas pour avoir des prix alimentaires bas, même si l'expérience a montré que cette répercussion ne se fait pas.    

 

** Voir http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/futur-gouvernement-la-fnsea-attend-un-ministre-charismatique-pour-soutenir-l-excellence-agricole-francaise-video-57302.html

(La France Agricole, 11 mai). Extrait.  

Dans un communiqué, envoyé peu de temps après l'annonce du gouvernement, la FNSEA félicite Stéphane Le Foll. « C'est un fin connaisseur de l'agriculture et de l'Europe qui fait son entrée au gouvernement », approuve le syndicat. Pour la FNSEA, un ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire conforté « constitue un signe positif, un signal stratégique ». « L'agriculture peut donner le meilleur d'elle-même pour l'emploi, l'environnement, la ruralité, la qualité de l'alimentation, l'innovation et les énergies renouvelables. L'agriculture doit montrer la voie en Europe pour un modèle qui fédère, qui rassemble et protège », continue le syndicat avant de recommander au nouveau ministre d'« emprunter un chemin pour une agriculture et des filières agroalimentaires alliées aux consommateurs et aux citoyens, conscients de l'utilité d'un avenir commun. »

 

Pour conclure, il faudra rester d'autant plus vigilant sur les positions déjà ambiguës de SLF sur les relations commerciales agricoles, notamment Nord-Sud, qu'il subira les fortes pressions du syndicat majoritaire pour faire prévaloir les intérêts des IAA avant même celles des exploitants et en n'ayant que faire de l'impact de leurs exportations sur les pays du Sud, ou même de l'UE12.

Or la survie des agriculteurs de l'UE27 est liée au marché intérieur qui a absorbé, de 2006 à 2008, 85% des produits agricoles non transformés destinés à l'alimentation tandis que les industries agroalimentaires y ont écoulé 75% de leurs produits transformés.

Si le Doha Round devait être conclu avec la baisse moyenne prévue de 54% des droits de douane, les IAA de l'UE n'y survivraient pas, a fortiori si un Accord de libre-échange était signé avec le Mercosur.

 

Rappel : Stéphane Le Foll (Sarthe), ministre de l'agriculture et de l'agroalimentaire - 18 mai 2012 

 

Cet article est le 4ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

 

 

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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 22:55

Il était le mieux préparé à exercer cette fonction

 

Ce ne fut pas une surprise d’entendre le nom de Stéphane Le Foll dans la liste des ministres du gouvernement Hollande-Ayrault, publiée le 16 mai par le secrétaire général de l’Elysée (voir Les ministres du gouvernement Hollande-Ayrault ont signé une charte - 17 mai 2012).

 

La famille de Stéphane Le Foll est originaire du Finistère (voir Ouest-France Le ministre Stéphane Le Foll, un fils des monts d'Arrée).  

Le Finistère est fier d’avoir donné à la République deux ministres de l’agriculture :

François Tanguy-Prigent (1909-1970) : La petite histoire raconte que c'est à la radio qu'en septembre 1944 François Tanguy-Prigent apprend sa nomination au poste de ministre de l'Agriculture du gouvernement du général de Gaulle. Il conserve cette fonction jusqu'en octobre 1947.

Louis Le Pensec (né le 8 janvier 1937) : L'ancien maire de Mellac, toujours élu municipal, a été nommé huit fois ministres de 1981 à 1998 dans des gouvernements allant de Pierre Mauroy, à Michel Rocard, mais aussi Édith Cresson et Pierre Bérégovoy. Enfin, il rejoindra le gouvernement de Lionel Jospin où il a été ministre de l'Agriculture et de la Pêche.

Mais le nouveau ministre de l’agriculture est sarthois - voir Ouest-France, 16 mai : Stéphane Le Foll, un Sarthois ministre de l'Agriculture et Portrait. Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture.

Mon premier contact avec Stéphane Le Foll date de la période où il était, au siège du PS, à partir de 1991, le collaborateur de Georges Garot, secrétaire national à l’agriculture. Puis Georges Garot est devenu député au Parlement européen en 1997. François Hollande, en prenant la succession de Lionel Jospin à la tête du PS à la fin de cette même année, appelle Stéphane Le Foll à ses côtés, alors que celui-ci avait rejoint le cabinet du ministre de l’agriculture, Louis Le Pensec. Il est devenu ensuite son directeur de cabinet jusqu’à son départ de la direction du PS en 2008. Entre temps, il avait été élu au Parlement européen en 2004, prenant la succession de Georges Garot à la commission agricole. Réélu en 2009, il était vice-président de cette commission et porte-parole du groupe des socialistes et démocrates.

 

Voir Stéphane Le Foll, un fidèle, spécialiste de l'agriculture (Le Monde, 16 mai)

 

La réforme de la PAC, "enjeu majeur" du ministère de l'agriculture (Le Monde, 17 mai)

"L'enjeu majeur, ce sera l'enjeu européen pour l'agriculture, la réforme de la politique agricole commune", a déclaré Stéphane Le Foll, nouveau ministre de l'agriculture, lors de la passation de pouvoir avec son prédecesseur, Bruno Le Maire.

Pour le nouveau ministre, il convient de s'interroger sur "le sens que l'on doit donner à l'agriculture en Europe et en France". "Comment peut-on offrir des perspectives et permettre à l'agriculture française dans sa diversité de pouvoir se développer et assurer à partir de là, de l'emploi et de la richesse", a poursuivi M. Le Foll devant la presse.

A propos du travail réalisé par Bruno Le Maire, le nouveau ministre de l'agriculture, interrogé plus tôt dans la matinée sur Europe1, l'avait qualifié de "positif". Il avait toutefois ajouté qu'"il y a des chantiers qui restent à négocier : la réforme de la politique agricole commune (PAC), la question européenne et la question de la ruralité".

 

Gouvernement : Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et de l’agroalimentaire (La France Agricole, 16 mai)

Arrivée de Stéphane Le Foll au ministère de l'agriculture et de l’agroalimentaire (Site du ministère)

 

Cet article est le 3ème paru sur ce blog dans la catégorie Hollande Ayrault gouv.

 

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