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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 20:28

Le projet de loi supprime une institution, le député-maire

 

Voici une réforme à laquelle tenait beaucoup Martine Aubry, qui en avait fait un cheval de bataille quand elle avait la responsabilité du Parti socialiste. Il est vrai qu’elle changerait profondément la vie politique et ses détracteurs considèrent qu’elle débouchera sur un scrutin proportionnel et un changement de République.

Son adoption, le 4 juillet, en première lecture, par l’Assemblée nationale ne garantit pas qu’elle sera finalement adoptée. Car le Sénat y est hostile et il faudra le vote favorable de la majorité absolue des députés, soit 289, pour qu’elle soit adoptée, ce qui n’est pas acquis d’avance.

Il s’agit bien du non cumul, à partir de 2017, entre un mandat parlementaire et une fonction exécutive locale (maire ou adjoint, président ou vice-président de collectivité territoriale (département, région, intercommunalité).

Les socialistes, les écologistes et le Front de gauche, sont pour. Le MRC, les radicaux de gauche, l’UMP et l’UDI sont contre.

Voir L'Assemblée s'attaque au non-cumul des mandats (Le Point, 4 juillet 2013) et Non-cumul des mandats : le projet de loi adopté à l'Assemblée (Le Monde, 5 juillet 2013).

 

Avant de voir les arguments de Jean-Luc Laurent, président du MRC, je vous propose de voir ceux de Barbara Romagnan, députée du Doubs, en faveur du mandat unique (ce qui va jusqu’au bout de la logique de non cumul). Voir Amendement mandat unique – Non-cumul des mandats – 4 juillet 2013.

 

MRC-conseil-national-300613-007-T.jpgJean-Luc Laurent, député du Val-de-Marne, s’est exprimé le 3 juillet devant l’Assemblée nationale. Voir la vidéo de son intervention : Réarmer le Parlement passe par une révision de la Constitution, pas par l'interdiction du cumul

 

Voir aussi la Tribune parue sur le site Huffington Post le 4 juillet : Cumul des mandats: qui veut faire l'ange fait la bête

 

Cette semaine, l'Assemblée Nationale débat d'une loi interdisant aux députés et sénateurs d'exercer des fonctions exécutives comme maire, président de conseil départemental ou régional mais aussi maire-adjoint ou vice-président de ces collectivités. Une figure centrale de la République, le député-maire, s'apprête à être sacrifiée sur l'autel de la modernisation de la République.
Ce projet de loi n'a qu'une seule vertu, il met en œuvre un engagement du Président de la République, que plusieurs partis politiques de gauche ont par ailleurs inscrit à leurs programmes depuis longtemps. C'est une grande qualité mais c'est malheureusement la seule.
Bien sûr, ses promoteurs lui prêtent bien de grandes vertus aux grands noms: Modernisation, Renouvellement, Revalorisation du Parlement... Il y a plus de dix ans, au nom des mêmes impératifs, le peuple français adoptait par référendum la réduction du mandat présidentiel à 5 ans. Au vu du décalage entre les effets annoncés et les effets réels, le camp des modernisateurs gagnerait à être un peu plus prudent et modeste. Pour paraphraser Karl Marx, les hommes ne savent pas toujours l'histoire qu'ils font.

Les nombreux, et souvent jeunes, députés « secs » (c'est-à-dire sans autre mandat) prouvent chaque jour qu'on peut être un bon député en n'ayant aucun mandat local. Il n'y a aucun doute là-dessus. La question est ailleurs. J'admire profondément le travail des députés secs et je sais le temps qu'ils consacrent à leur circonscription, sans avoir l'assise institutionnelle du député-maire ni le soutien d'une collectivité locale. Quelles que soient ses qualités, le député sec restera un député faible en rivalité avec les élus locaux et en concurrence avec eux lors des élections législatives. Et quand viendra l'heure des élections, j'ai peur que les institutions soient particulièrement ingrates avec les députés secs qui, comme disait l'autre, "n'ont pas démérité depuis tant d'années".

 

Les promoteurs du projet de loi brandissent le rêve d'une Assemblée qui siègerait du lundi au vendredi à plein temps et en plein effectif. Il n'y a qu'une seule façon d'arriver à ce résultat: la proportionnelle départementale ou nationale. Ainsi tous les députés seront tous parisiens et le Parlement pourra même siéger le week-end sans s'encombrer de circonscriptions et de travail sur le terrain. La proportionnelle est le débouché logique de cette interdiction du cumul, c'est la raison principale pour la refuser. On connaît tous les défauts de ce mode de scrutin qui ne peut que contribuer à affaiblir encore une Assemblée nationale déjà mal élue, dans l'ombre de l'élection présidentielle.

Cette loi va déséquilibrer encore plus les institutions de la Ve République car il y a un lien organique entre le mandat de député et le cumul, entre le mode de scrutin et cette spécificité française du cumul. Le scrutin qu'on appelait autrefois d'arrondissement fait que naturellement l'un des maires de la circonscription devient le député de la circonscription. Le député-maire n'est pas une aberration qu'il faut supprimer mais la clef de voûte du système. Casser ce lien est une expérimentation hasardeuse dont la République doit faire l'économie.
Ce rêve d'une Assemblée de 577 députés à plein temps 7 jours sur 7 est -il au fond si souhaitable pour les citoyens? Les promoteurs de la réforme, comme le regretté Guy Carcassonne, attendent qu'elle donne le signal de la grande révolte parlementaire contre le pouvoir exécutif qui domine les institutions de 1958. J'en doute beaucoup. 577 députés à plein temps n'auront pas plus d'instruments pour contrecarrer le fait majoritaire et ce que, depuis 1958, on appelle poliment « le parlementarisme rationalisé » qui permet à l'exécutif de s'imposer face au législatif. Qui peut croire que des députés élus sur des listes partisanes dans l'ombre de la présidentielle seront plus forts face à l'exécutif. Réarmer le Parlement est légitime, cela passe par une révision de la Constitution, pas par l'interdiction du cumul. Réarmer le Parlement, c'est lui donner la maîtrise de son ordre du jour et de la discussion. Ces 577 députés à temps plein auront vite fait le tour des fonctions de contrôle et de débats (le palabre parlementaire) dont on dit qu'elles sont l'avenir du Parlement. Il faut n'avoir jamais vécu la vacuité de ce qu'on appelle, depuis 2009, les "semaines de contrôle" pour rêver d'un Parlement revalorisé par la fonction de contrôle. Aujourd'hui le Parlement légifère trop et trop vite. Pour donner à la République un Parlement plus pertinent et plus fort, l'interdiction du cumul des mandats est définitivement une fausse piste.

En cas de désaccord avec le Sénat, il faudrait 289 voix à l'Assemblée Nationale pour faire prévaloir son point de vue. Ce projet peut encore être mis en échec par des députés qui justement feraient la démonstration de leurs convictions et de leur indépendance par rapport à l'exécutif. Les qualités que tous les citoyens attendent de leurs députés.


Cet article est le 58ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 14:54

Que font les parlementaires MRC de leur liberté de vote ?

 

C’était le 31ème des 60 engagements de François Hollande, candidat à l’élection présidentielle 2012. Il était ainsi rédigé : « J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels » (Le changement, c’est maintenant les-60-engagements-pour-la-france-de-francois-hollande). L’un des engagements qui font le moins consensus. Pour beaucoup, notamment parmi les jeunes, ce projet est une évidence. Le PS le justifie pour une question d’égalité de droits. Les couples homosexuels doivent avoir le droit au mariage comme les couples hétérosexuels. Sans voir toutes les implications au niveau de la législation, qui n’ont rien d’évident, notamment en ce qui concerne la filiation.

Dans Ouest-France (Point de vue, 12 avril 2013), Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’université de Rennes 1, écrit ceci : « Le projet de loi « ouvrant le mariage aux couples de personnes du même sexe » est d’abord un déni à la raison en ce qu’il prétend couper le droit civil, non seulement de toute réalité anatomique et biologique, mais de toute évidence sémantique et conceptuelle. Il se rapproche en cela, à travers la théorie du « genre » qu’il véhicule, des idéologies passées qui ont prétendu créer un « homme nouveau ». Il tourne le dos à l’humanisme, mais le lavage des cerveaux est si pervers que l’on n’hésite pas à nous présenter comme un « progrès » une régression inouïe. Ce texte heurte non seulement les consciences, au sens moral ou religieux du terme, mais aussi la raison commune et l’entendement humain (…).

Le 27 novembre 2012, à titre personnel, Christine Meyer, conseillère municipale MRC de Nantes, avait fait connaître son embarras au vu de la complexité d’un tel projet. Voir Mariage pour tous : Christine Meyer n'est pas favorable au projet de loi.

Les positions de vote des députés MRC

Au sein du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), ce projet de loi a été classé parmi ceux relevant du vote personnel (liberté de vote). Voir le communiqué de Jean-Luc Laurent, président  et député du Val-de-Marne, publié le 12 février 2012 : Mariage pour tous: ce que voteront les députés du MRCCe vote « relève d'une décision personnelle plus que du parti politique » avait-il déclaré, ajoutant que « les points de vue différaient » au sein du parti, qui avait par ailleurs été à l’initiative du contrat d’union civile en 1992, devenu le PACS.

Les votes des députés du MRC se répartiront de la manière suivante : Christian Hutin votera pour, Jean-Luc Laurent et Marie-Françoise Bechtel s’abstiendront.

Explications de vote des 3 députés

Christian Hutin (Nord) : Mariage pour tous : pourquoi je voterai "Pour" Lire sa position

Jean-Luc Laurent (Val-de-Marne) : Mariage pour tous: mon explication de vote Lire sa position 

 

Université d'été MRC Belfort 15 et 16 09 12 022 TMarie-Françoise Bechtel (Aisne) : Mariage pour tous : pourquoi je m'abstiendrai

Photo : Marie-Françoise Bechtel, au côté de Jean-Pierre Chevènement, lors de l'université d'été du MRC à Belfort, le 16 septembre 2012 

 

(…) A l'issue des débats, j'ai décidé de m’abstenir sur ce texte. Je dois à mes électeurs d’en donner les raisons. Au fil du temps, le sujet m’a paru se ramener à trois questions. La première question porte sur le principe même de l’intervention du législateur sur un sujet de société fondamental. La seconde sur la philosophie réelle qui, sous la passion des débats, sous-tend les deux positions opposées : état de nature contre principe d’égalité. La troisième est une interrogation sur les solutions apportées par la loi au regard de ce qu’il était nécessaire et légitime de faire.

 

Première question : le vote qui aura lieu mardi prochain à l’Assemblée Nationale répond-il à une demande impérieuse du corps social ? Engage-t-il un changement de société, voire de civilisation ? Je ne le crois pas.

 

Si le projet de loi sur le « mariage pour tous » a bien donné lieu à une multitude de débats passionnés, de manifestations et autres messages électroniques aux députés, en amont, il ne me semble pas que les Français l’aient réclamé de manière urgente. Il n’est que de parler avec des maires ruraux, fort nombreux dans notre pays, pour mesurer à quel point le mariage pour tous est absent de leurs préoccupations. La relative indifférence du corps social justifiait-elle une telle croisade ? La nouvelle loi reconnaît-elle un besoin social qu’il n’était plus possible de réfréner ? C’est le point de vue de certains ardents défenseurs du texte. Je n’y crois pas pour ma part et c’est un premier motif de mon abstention. Associations et porte-parole virulents ont sans doute largement confisqué l'opinion réelle du pays et trop impressionné les auteurs du projet.

Certes, nul ne peut prophétiser ce que seront des évolutions qui en elles-mêmes échappent au législateur. Mais quelles qu’aient pu être de part et d’autre les déclarations ou commentaires sur ce point, je crois la vérité plus prosaïque : c’est l'état réel de la société qui fera de cette loi une nouveauté plus ou moins remarquable. Je rejoins ici un discours que j’ai souvent entendu à gauche (hors du Parlement) : ouvrons ce qui n’est après tout qu’une simple possibilité, et laissons la réalité trancher.

 

Deuxième question : peut-on être contre le mariage pour tous au nom de « l’état de nature » ? Ou pour au nom du principe d’ « égalité par le mariage » ? L’un et l’autre argument me semblent largement dévoyés.

 

Les auteurs de nombreux amendements n'ont cessé de confondre « l'état de nature » et les principes du « droit naturel » qui en sont l'opposé. Tous les progrès de la civilisation ont consisté à créer un droit qui, précisément, refuse d'entériner l'état de nature, à commencer par la loi du plus fort. Le « droit naturel » a été le couronnement de cet effort, par la définition de principes qui reconnaissent dans l'humanité des droits universels, en premier lieu la liberté et l'égalité. En réalité, en se référant sans cesse à la « nature », le camp conservateur a tenté d'effacer la religiosité qui imprègne sa vision du monde, peinant à développer une perception laïque de l'institution du mariage et de la famille.

Le camp progressiste est, lui, la proie d’une angoisse opposée : celle de n’être pas assez moderne dans la lutte contre les discriminations. Celle aussi de se laisser dépasser par des pays qui, il n'y a guère, étaient à juste titre perçus comme arriérés en matière de droits et libertés. C'était méconnaître que certains ajustements à la modernité ont sauté par-dessus la phase de maturation. L'exemple de pays comme le Royaume-Uni ou l'Allemagne, qui ont retenu des solutions plus nuancées que celles de vieux pays catholiques secouant le joug, aurait été une meilleure inspiration. Certes, le discours d’une très haute tenue de la Garde des Sceaux a souligné l’évolution de la conception du mariage et la façon dont, à partir de sa laïcisation, celui-ci a intégré petit à petit l’égalité. Mais ce n’est pas parce que l’égalité a progressé « dans » le mariage qu’elle va progresser « par » le mariage.

Le principe d’égalité n'oblige pas à un traitement identique de situations différentes. La laïcisation républicaine signifie que l’Etat prend en charge une question en vue du bien commun. Or, si l'on a beaucoup entendu parler du droit individuel soit pour l'exalter soit pour le limiter, on peut garder le sentiment qu'une place suffisante n'a été faite à l’intérêt général qu’il y aurait à adopter ou ne pas adopter la réforme. Le résultat : on en est peut-être arrivé plus à un brouillage des repères qu’à une clarification de la situation notamment de l’enfant.

 

Troisième question : les instruments que s’est donné le législateur sont-ils les bons ? Vont-ils trop loin ? Ou pas assez ?

 

Une solution large, très libérale, a été donnée à la question du lien entre le mariage et la filiation. Les nombreuses prises de position l’ont montré, c’est en vérité la question centrale. Débats passionnés, très répétitifs dans l’hémicycle, et qui ont été plutôt enrichis par des apports venus de l’extérieur, articles de presse, interventions de médecins ou de philosophes : je reste pour ma part sur l’idée que le mariage et la filiation auraient gagné à être déconnectés.

La question du mariage et celle de la constitution de la famille sont aujourd’hui de plus en plus distinctes, comme l'a rappelé Christiane Taubira. Pourquoi vouloir les unifier par un droit nouveau et inventer pour cela un deuxième père ou une deuxième mère juridique qui risquent d’exposer les enfants à une discrimination nouvelle ?

C'est là encore une dérive du principe d'égalité. Filiation et parentalité sont deux droits distincts, comme le sont l'acte de génération et l'acte d'éducation. En les assimilant par l'uniformisation avec le droit actuel du mariage, on ouvre plus de questions qu’on n’en résout et on le fait alors que d’autres solutions étaient possibles. Le droit n’est pas un guide de l’éducation, encore moins un prescripteur d’identité. Si l’on voulait encadrer certaines situations et protéger les enfants, notamment dans les familles recomposées, il aurait sans doute mieux valu prolonger le pacte d’union civile et repenser le statut du beau-parent, quel que soit le sexe de ce dernier.

 

Quant à la PMA et la GPA, aucune des deux ne devrait être la suite logique de ce texte. Le droit reconnu aux couples stériles doit-il être universalisé alors qu’existent d’autres solutions telles que l’adoption ? Et cela alors que les couples médicalement assistés n’ont recours qu’en dernière nécessité à un donneur extérieur (10 à 20% des cas) ? Passer de l’exception à la règle, ce serait passer de la procréation « assistée » à la procréation « substituée ». Le principe d’égalité ne peut être manipulé jusque-là. Il peut encore moins l’être pour permettre la GPA, procédure contraire à la dignité des êtres.

 

Le comble serait que l’on ait mis tant de passion pour un sujet finalement assez indifférent. Cela voudrait dire que jamais la représentation nationale, tous partis confondus, n’aura été aussi loin des préoccupations réelles des Français. Et il faut donner acte aux auteurs du projet de loi que le débat n’a été aussi long et aussi passionné que parce que le camp conservateur a obligé l’Assemblée nationale à coups de dépôts d'amendements répétitifs – plus de 5000 – et d’obstruction de toute sorte à saturer le débat public. Les travaux sans cela auraient pu se dérouler avec moins de passion et plus de raison en deux ou trois jours… « Ni cet excès d’honneur, ni cette indignité », eût dit un de nos grands classiques. C’est d’ailleurs ce qui achève de me déterminer en faveur de l’abstention.

 

La position du sénateur MRC Jean-Pierre Chevènement

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Public Sénat, jeudi 3 avril 2013, pour exprimer sa position lors du débat au Sénat sur le "mariage pour tous".  "Il faut maintenir des repères fondamentaux face à la déferlante de l'hyper-individualisme libéral". Résumé de son intervention.

 

Je fais partie d'un groupe de libre expression et de libre vote: le groupe RDSE. C'est avec Jean-Pierre Michel (rapporteur du projet de loi sur le "mariage pour tous" au Sénat) et Georges Sarre, qu'en 1992 j'avais déposé une proposition de loi qui tendait à créer quelque chose qui s'est appelé le PACS. Cela s'appelait à l'époque le Contrat d'union civile. J'étais partisan de donner aux homosexuels un certain nombre de droits. Maintenant, nous changeons complètement de registre. Avec ce projet de loi, nous brouillons complètement le droit de la filiation. Des couples homosexuels peuvent adopter ensemble des enfants, et demain avec la gestation pour autrui (GPA) ou la procréation médicalement assistée (PMA), on va rompre le lien de filiation. GPA et PMA ne sont pas dans le texte, mais vous savez très bien que c'est une hypocrisie et qu'en réalité tout cela va ensemble, petit à petit, quels que soient les hommes politiques. Il y a une pression d'un certain nombre de groupes qui font que cela adviendra. De toute façon, on vous explique aujourd'hui qu'il suffit d'aller en Belgique ou en Espagne, donc ce n'est pas le problème. On va délier complètement ce qui est la reproduction humaine de l'acte qui peut réunir un homme et une femme. On entre là dans un univers inconnu, c'est un pari anthropologique, que pour ma part, je me refuse à faire parce que je pense qu'un enfant a le droit à avoir un père et une mère, ou au moins, l'idée d'un père et l'idée d'une mère.

 

Ce n'est pas un problème partisan, où chacun doit se déterminer en conscience. Malheureusement, je constate que ce débat est excessivement politisé. Les partis ne devaient pas s'exprimer en tant que tels. On devrait donner à chaque parlementaire la liberté de son choix. Si je pouvais le faire dans une atmosphère sereine, je n'approuverais pas ce texte bien entendu et je voterai contre. Simplement, je ne veux pas me faire instrumenter politiquement. On voit bien l'atmosphère générale qui règne ; par conséquent je suis tenté de ne pas prendre part au vote pour éviter d'être instrumenté. Je distingue de l'abstention, car je n'hésite pas au fond de moi-même. Ce ne devrait pas être un débat de la droite contre la gauche. Pour moi, ce sont des repères fondamentaux qu'il faut maintenir face à la déferlante de l'hyper-individualisme libéral.

 

Voir Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes du même sexe (Legifrance, 12 avril 2013)

Presse actualité (Le Monde, 12 et 14 avril 2013) :

"Mariage pour tous" : retouches légères au Sénat, calendrier accéléré

Mariage pour tous : Act Up adresse une mise en garde à Boutin et Barjot

Manifestations et actions coup de poing des anti-mariage pour tous

 

Cet article est le 57ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 20:29

Ce n’est pas le seul projet fissurant l’unité de la République

 

Le projet de « simplification administrative », voulu par la majorité des élus alsaciens et vu d’un bon œil par le gouvernement, n’ira pas plus loin, compte tenu du résultat du référendum du 7 avril 2013 concernant les deux départements du Bas-Rhin (au nord) et du Haut-Rhin (au sud). Voir Collectivités territoriales : le Parlement débat et l'Alsace vote (contre) - 8 avril 2013.

 

Conseil-national-MRC-240313-015-T.jpgBastien Faudot, secrétaire national aux élections au Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), et originaire du Territoire de Belfort, a commenté ce scrutin dans cet article publié le 8 avril 2013 sur son blog politique :

 

Les Alsaciens aiment la République

Les citoyens alsaciens se sont prononcés et le projet de création d'un land d'Alsace restera dans les cartons. Les résultats de ce référendum sont un énième rappel du lien indéfectible qui unit les citoyens à notre modèle républicain.

 

Le référendum alsacien sur la création d’une collectivité unique ne passionnait personne dans les salles de rédaction. C’est dans une indifférence quasi générale que les Alsaciens ont rejeté le projet de fusion des départements et de la région. Derrière une question en apparence technique et institutionnelle, les Alsaciens ont majoritairement compris la portée politique de ce projet : il s’agissait de préfigurer une super-région dont le but inavouable était de créer à termes un véritable « land » d’Alsace selon un modèle fédéral contraire à la spécificité de notre République.

Les tenants du tour de force fédéral sont, une nouvelle fois, défaits
. Selon le même scénario que lors du référendum sur la création d’une collectivité territoriale unique en Corse, en Martinique et en Guadeloupe en 2003, puis en Guyane en 2010, si une majorité de partis de gauche et de droite, ainsi que les leaders d’opinion, appelaient au vote oui, le peuple a rejeté clairement cette tentative de détricotage institutionnel de la Nation. Malgré l’enfumage d’une prétendue « simplification administrative », les Alsaciens ont eu conscience du véritable enjeu et réitéré par la même occasion, leur attachement à la République.

Il convient aujourd’hui de regarder une réalité en face :
à chaque tentative de remise en cause d’une France une, indivisible et indépendante, lors des référendums locaux comme lors du référendum sur le traité constitutionnel en 2005, les citoyens français rappellent qu'en République, le peuple est souverain
. Ce signal doit être entendu par nos représentants au moment où la crise économique se transforme peu à peu en crise politique. A l'heure où les institutions européennes tentent d'assujettir les peuples au Diktat de la Banque centrale de Francfort, à la cour de justice européenne ou à la commission de Bruxelles, leur désir de souveraineté reste intact et imputrescible.

D’autres occasions de fissurer l’unité de la République viendront à l’agenda : reconnaissance des langues régionales et minoritaires, les modalités de l’acte III de la décentralisation, création des métropoles et remise en cause des départements…. Les Français devront rester vigilants pour maintenir fermement le cadre de la Nation qui est à la fois l’écosystème de notre démocratie, mais aussi la condition de l’égalité entre tous les citoyens.

 

Communiqués de Jean-Luc Laurent et de Jean-Pierre Chevènement (MRC)

Référendum en Alsace : Un "non" républicain et salutaire

Chevènement (MRC) se félicite du "grand bon sens" des Alsaciens

 

Cet article est le 56ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 23:43

La filialisation n’est pas encore la séparation des activités

 

Le Sénat a adopté sans opposition par 159 voix (abstention de Jean-Pierre Chevènement, des communistes, de l'UDI et de l'UMP), vendredi 22 mars, le projet de loi qui avait été voté par l'Assemblée nationale, de Séparation et régulation des activités bancaires. Les sénateurs ont durci le texte concernant les paradis fiscaux et la rémunération des banquiers.

Voir Le Sénat vote la réforme bancaire (Le Monde, 22 mars 2013).

 

Rappel : Réforme bancaire : le projet de loi ne déclare pas la guerre à la finance - 29 janvier 2013

 

Jean-Luc Laurent, député du Val-de-Marne, président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) avait indiqué, le 14 février 2013, la position des députés MRC.

Voir Les chevènementistes voteront sans enthousiasme la réforme des banques

Les trois députés du MRC (Mouvement républicain et citoyen, fondé par Jean-Pierre Chevènement) voteront, "sans pour autant s'en satisfaire", le projet de loi sur la réforme bancaire, dont l'examen à l'Assemblée s'est achevé jeudi et qui sera soumis au vote mardi prochain.

"Le projet de loi a connu des évolutions positives (paradis fiscaux, frais financiers, interdiction du trading haute fréquence) mais tout au long de ce débat, Bercy a défendu le choix fait, en accord avec les milieux bancaires, de ne pas procéder à une véritable séparation mais seulement à la filialisation de certaines activités", regrette dans un communiqué le président du MRC, Jean-Luc Laurent.

"La filialisation n'est pas la séparation: la réforme est donc partielle. Pour nous, la séparation des activités est nécessaire et ne sera effective qu'à l'issue de la vente de ces filiales par les banques. Le texte adopté aujourd'hui ne le prévoit pas mais ce doit être un objectif du quinquennat conformément à l'engagement n°7 du candidat François Hollande", poursuit-il...

Jean-Luc Laurent, député (app-PS) du Val-de-Marne, déposera "prochainement une proposition de loi ouvrant la vente de ces filiales afin d'opérer la séparation effective entre les banques de dépôts et spéculation"

 

Sous la pression des banques et du gouvernement, le Sénat a réduit la portée du plafonnement des frais bancaires pour tous adopté à l'Assemblée nationale.

 

La réforme Hollande est une première en Europe. Permet-elle de répondre aux enjeux de régulation ? Non, absolument pas. C’est en effet la première, mais c’est hélas la moins ambitieuse au monde. Elle s’appelle « séparation des activités », mais au final, elle ne sépare à peu près rien, comme l’ont reconnu les banquiers. D’ailleurs aucun chiffre ne figure dans l’étude d’impact, ce qui est scandaleux, et empêche les députés de comprendre ce qu’ils votent... Lire l'intégrale de l'Interview d'Olivier Berruyer, animateur du blog Crises.fr

Voir aussi Frédéric Lordon: « l'Union Européenne a laissé ses banques faire n'importe quoi » (Marianne, 22 mars 2013)

 

Cet article est le 55ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement

 

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 19:55

Changements de grande ampleur adoptés par les députés

 

L’Assemblée nationale a adopté en première lecture, à une faible majorité, la réforme des modes de scrutin aux élections cantonales et municipales. Le projet ne faisait pas l’unanimité (voir Réorganisation des élections locales : débats parlementaires animés - 7 février 2013). Et, le 26 février, une majorité restreinte s’est dégagée pour adopter un texte qui, s’il était adopté par le Parlement, aurait des répercussions importantes dans le fonctionnement de la démocratie locale. La première, c’est la place qu’auraient les femmes dans ces assemblées départementales, municipales et intercommunales.

 

« Maire info » en a fait un bon résumé, dans son édition du 27 février 2013.

 

La réforme électorale adoptée à l'Assemblée nationale

 

Les députés ont adopté hier en première lecture, par 272 voix pour, 241 voix contre et 32 abstentions, la réforme des modes de scrutins aux élections cantonales – désormais appelées élections départementales – et aux élections municipales.

Pour les premières, le nombre de cantons sera réduit de moitié (passant de 4000 à 2000), et chaque canton verra l’élection d’un binôme homme-femme, afin d’imposer la parité dans les nouveaux « conseils départementaux » qui remplaceront les conseils généraux en 2015. Le scrutin reste donc majoritaire, au grand dam des députés Front de gauche et écologistes qui souhaitaient l’instauration de la proportionnelle, et se sont donc abstenus. L’opposition, quant à elle, voit dans cette réforme un « tripatouillage », un mode de scrutin « ubuesque », et une « attaque en règle contre les élus ruraux », a déclaré le député-maire de Provins et président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, arguant que le redécoupage des cantons est favorable aux villes. Le groupe UMP « travaille » à la préparation d’un recours devant le Conseil constitutionnel, a-t-il ajouté.

Concernant les élections municipales, le projet de loi comporte également plusieurs réformes importantes : le mode de scrutin de liste proportionnel avec une prime majoritaire, actuellement existant dans les communes de 3 500 habitants et plus, va être étendu aux communes de 500 habitants et plus. Ce système attribue la moitié des sièges à la liste ayant obtenu la majorité, et l’autre moitié à la proportionnelle selon leur score, avec une barre à 5%. L’extension de ce système aux communes de 500 habitants et plus devrait permettre l’élection de 30 000 femmes supplémentaires dans les conseils municipaux.

Autre réforme de taille : l’instauration du « fléchage » pour l’élection des conseillers intercommunaux, nouveau nom des délégués communautaires. Il n’y aura qu’une seule liste – et non deux comme le réclamaient certains députés au nom de l’Association des communautés de France – et les électeurs seront prévenus que les premiers candidats de la liste seront automatiquement élus au conseil intercommunal. Ce système est décrié par plusieurs associations d’élus qui regrettent qu’il concentre les fonctions d’élus entre les seules mains des premiers de listes. Avec le système du fléchage, un conseiller municipal élu en milieu ou fin de liste ne pourra pas accéder au conseil intercommunal, sauf démission d’un conseiller intercommunal.
L’abaissement du seuil à 500 habitants pour l’instauration du scrutin de liste est également l’objet de vives critiques : l’AMF en particulier revendique depuis le début du débat que la barre soit fixée à 1000 habitants, comme le prévoyait le projet du Gouvernement dans sa version initiale. L’association fera parvenir, dans les jours prochains, ses observations à Michel Delebarre, rapporteur du projet de loi au Sénat.
Le projet de loi a été transmis au Sénat hier - et l’Assemblée aura le dernier mot, à la fin du mois de mars.
Télécharger le texte adopté par l'Assemblée nationale

 

Cet article est le 54ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 19:16

En 2014 et 2015, changements aux élections locales

 

La réforme des élections municipales, intercommunales et départementales, qui est en débat actuellement au Parlement, intéresse les groupes CiViQ (voir les informations à ce sujet : Dans la perspective de troubles sociaux et politiques : le réseau CiViQ - 6 février 2013).

 

Avant de faire le point sur l’avancée des travaux parlementaires, il est bon de revenir sur les articles précédents dans lesquels ces questions sont évoquées (projet du gouvernement) :

Projet de loi relatif aux élections locales : la réorganisation est profonde - 28 novembre 2012 

Projet de réforme des élections locales : ce qu'en dit La Lettre du Céas - 4 janvier 2013

 

Le conseil général deviendrait conseil départemental et les conseillers généraux, des conseillers départementaux.

 

On procèderait à l’élection de deux conseillers départementaux (binôme femme-homme) par canton au scrutin binominal majoritaire à deux tours. On conserverait ainsi l’ancrage territorial des élus et on obtiendrait la parité femmes-hommes. Chacun des candidats du binôme désignerait un remplaçant du même sexe. Une fois élus, les deux conseillers départementaux d’un binôme ne seraient plus solidaires (autonomie dans les décisions et les responsabilités).

 

Dans les communes, le seuil de population au-delà duquel les conseillers municipaux seraient élus au scrutin de liste serait abaissé de 3 500 à 1 000 habitants.

 

Pour les communautés de communes et les communautés d’agglomération, l’option retenue par le gouvernement est celle d’un mode de scrutin permettant l’élection concomitante des conseillers municipaux et des conseillers communautaires dans le cadre d’un scrutin fléché.

 

Le site « Localtis » (Caisse des Dépôts) propose des articles bien documentés. Voici ceux qui concernent les travaux des sénateurs (en janvier), puis des députés (en février).  

Conseillers départementaux : le Sénat rejette le coeur de la réforme (18 janvier 2013)

Réforme des élections locales : le Sénat demande au gouvernement de revoir sa copie (21 janvier 2013)

Les députés commencent à retoucher le projet de loi Valls (6 février 2013)

 

La commission des lois de l'Assemblée a examiné ce 6 février les amendements au projet de loi organisant les élections locales. En réponse à l'inquiétude des élus ruraux, l'une des dispositions adoptées permet, de manière limitée, de prendre en compte la "répartition de la population" pour le redécoupage des cantons. Sur le volet intercommunal, une majorité de députés s'est prononcée pour l'application du scrutin de liste aux communes de 500 habitants et plus, contre un seuil de 1.000 initialement prévu.

Après le rejet par le Sénat de son projet de loi créant un nouveau mode de scrutin pour les élections des conseillers généraux - rebaptisés au passage conseillers départementaux - le gouvernement ne pouvait pas ignorer l'inquiétude des élus ruraux sur la représentation de leurs territoires au sein des assemblées départementales. Lors de son audition par la commission des lois de l'Assemblée nationale (voir notre article du 31 janvier), le ministre de l'Intérieur avait affirmé que le gouvernement soutiendrait l'introduction dans le texte de critères tendant à tenir compte des réalités géographiques pour le redécoupage des cantons inhérent à la mise en place des futurs binômes hommes-femmes.
Cette plus grande souplesse donnée aux territoires ruraux se concrétise par un amendement du rapporteur (SRC), Pascal Popelin, que la commission des lois a adopté le 6 février. La population d'un canton ne sera "ni supérieure ni inférieure de plus de 20% à la population moyenne des cantons du département", comme le prévoit le projet de loi initial. Mais lorsqu'il élaborera les décrets modifiant les limites territoriales des cantons, le gouvernement pourra s'écarter de cette règle "pour des considérations géographiques, de répartition de la population sur le territoire, d'aménagement du territoire". Les exceptions devront cependant être "de portée limitée" et devront être "spécialement justifiées"
(…).

Moins d'élus municipaux

L'examen des amendements sur le volet du projet de loi concernant l'élection des délégués communautaires a donné lieu à l'adoption de plusieurs dispositions importantes. A commencer par l'abaissement à 500 habitants du seuil à partir duquel s'appliquera le scrutin de liste pour les municipales (et donc en même temps le "fléchage" pour l'élection des délégués intercommunaux). L'Assemblée des communautés de France (ADCF) voit donc l'une de ses revendications aboutir provisoirement (dans l'attente de l'examen en séance qui débutera le 18 février prochain). Bien qu'ayant rejeté le projet de loi, le Sénat était parvenu en première lecture, après une longue discussion, à se rallier au seuil de 1.000 habitants proposé par le gouvernement (voir notre article du 21 janvier). Présent au cours d'une partie des débats de la commission, le ministre de l'Intérieur s'est déclaré "ouvert" à un seuil abaissé à 500 habitants, constituant cependant la limite la plus basse selon lui. "Je crois qu'il faut garder le fait qu'on procède par étapes pour tenir compte de la vie de certaines de nos communes", a-t-il précisé.
Les députés ont, par ailleurs, adopté un amendement socialiste qui prévoit de réduire de deux le nombre des conseillers municipaux dans toutes les communes de moins de 3.500 habitants. Ils ont aussi rendu obligatoire le dépôt d'une déclaration de candidature à la préfecture ou à la sous-préfecture pour les élections municipales dans les communes de moins de 500 habitants (celles où subsistera le scrutin majoritaire plurinominal). La commission des lois du Sénat avait adopté cette disposition, qui ne demeure pas dans le texte examiné par l'Assemblée, puisque les sénateurs ont rejeté le texte.

Composition des conseils communautaires : délais moins serrés

En outre, la commission des lois a décidé que les élus municipaux qui siégeront dans les conseils communautaires seront appelés "conseillers intercommunaux". Ils ont aussi mis en place un système de suppléance lorsqu'un conseiller intercommunal démissionnera de ses fonctions.
On retiendra, par ailleurs, que les députés ont repoussé du 30 juin au 31 août 2013 la date butoir fixée aux communes pour définir un accord sur la composition du futur conseil communautaire. Du fait de la promulgation de la loi "Richard" qui assouplit les règles sur ce sujet, les élus disposaient de peu de temps pour boucler ce dossier.
Comme les sénateurs l'ont fait en première lecture, les députés ont décidé de supprimer l'écrêtement des indemnités des élus locaux cumulant plusieurs mandats. Alors qu'aujourd'hui la somme écrêtée peut être reversée à d'autres élus, après délibération de l'assemblée concernée, elle reviendrait, si l'amendement devait connaître un sort favorable, à la collectivité où la personne concernée a été élue le plus récemment.

 

L'objectif de la majorité est de promouvoir la parité homme-femme au sein des assemblées départementales où, actuellement, seulement 13,5% des élus, globalement, sont des femmes. On imagine que cette perspective ne puisse réjouir les conseillers généraux (hommes) en place. La question du redécoupage des cantons est délicate car elle doit prendre en compte l’équilibre démographique, pour des raisons constitutionnelles, qui heurte les élus des cantons ruraux les moins peuplés, tout en étant très étendus en superficie.

Aux élections municipales, les changements portent essentiellement sur l’abaissement du seuil de la proportionnelle (actuellement communes de 3 500 habitants, ce sera ramené à 1 000 ou 500 habitants) et sur le mode d’élection des conseillers communautaires (structures intercommunales : communautés urbaines, d’agglomération ou de communes, selon la population concernée).

 

Cet article est le 53ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 16:13

Objectif : revitaliser la démocratie politique

 

C’était le 9 novembre 2012, à l’Elysée. Lionel Jospin remettait le rapport de la Commission de la rénovation et de la déontologie de la vie publique. Voir Le rapport Jospin : 35 propositions pour un renouveau - Michel Sorin - 12 novembre 2012.

Quelles seront les propositions qui seront retenues par le président de la République ?

Affaire à suivre. Dans l’immédiat, remettons-nous en mémoire ces 35 idées de changement dans le fonctionnement du système politique national, avec l’aide de :

- La Lettre du CÉAS de la Mayenne (n° 288 - décembre 2012) - voir le résumé, ci-après,

- Rapport de la commission Jospin : les 35 propositions (L’Express, 9 novembre 2012) - voir la liste des 35 propositions.

 

Rapport Jospin : des idées pour le changement

 

Le 9 novembre 2012, Lionel Jospin a remis au président de la République un rapport de 130 pages émanant de la Commission de la rénovation et de la déontologie de la vie publique (CRDVP). Riche de 35 propositions, intitulé « Pour un renouveau démocratique », ce rapport, produit par l’ancien Premier ministre (1997-2002) et 13 autres membres, pourrait provoquer de nombreux bouleversements dans la vie politique française.

Une idée revient assez souvent : donner plus de pouvoir aux électeurs. Cela passerait par une réforme des différents scrutins :

1)       Election présidentielle : il est proposé de supprimer le système actuel de parrainage par les élus pour passer à un parrainage citoyen. Pour résumer, les 500 signatures d’élus seraient remplacées par 150 000 signatures d’électeurs (0,33 % du total des inscrits sur les listes électorales).

2)       Elections sénatoriales : il est proposé d’élargir le mode d’élection au scrutin proportionnel. Actuellement, cela concerne les départements disposant de 4 sièges ou plus (52 % des sénateurs). Dans le projet, cela concernerait les départements disposant de 3 sièges ou plus (73 % des sénateurs).

3)       Elections législatives : l’application de la proportionnelle se ferait dans l’isoloir, chaque électeur ayant deux enveloppes (une pour son représentant local, une pour son représentant national). Les députés élus à la proportionnelle disposeraient de 58 sièges à l’Assemblée nationale, ce qui pourrait offrir une plus grande diversité de partis dans la répartition des sièges et, surtout, cela obligerait les candidats à faire un choix entre se présenter localement ou nationalement.

Parmi les autres propositions, figure la limitation du cumul des mandats pour les parlementaires. La Commission considère qu’un élu politique ne peut être au Parlement et avoir des responsabilités locales. Il ne serait pas interdit à un parlementaire d’exercer un mandat localement à condition de ne pas dépasser le statut de conseiller (municipal, communautaire, départemental ou régional).

 

Une représentation politique rénovée

Une élection présidentielle modernisée

1. Instaurer un parrainage des candidats à l'élection présidentielle par les citoyens

2. Modifier les modalités de calcul du remboursement public.  

3. Substituer la règle de l'équité à celle de l'égalité pour les temps de parole des candidats pendant la période "intermédiaire". 

4. Fixer à 20h la fermeture des bureaux de vote sur l'ensemble du territoire métropolitain. 

5. Avancer dans l'année la tenue de l'élection présidentielle et des élections législatives. 

6. Réduire le délai entre l'élection présidentielle et les élections législatives. 

Un parlement plus représentatif

7. Introduire une part de proportionnelle pour l'élection des députés

8. Réformer les modalités de l'élection des députés représentant les Français de l'étranger.

9. Éviter les seconds tours à un seul candidat dans le cadre du scrutin majoritaire.  

10. Assurer une représentation plus juste des collectivités territoriales au Sénat par une pondération des voix des grands électeurs et retirer les députés du collège électoral. 

11. Étendre le recours au scrutin proportionnel pour l'élection des sénateurs.  

12. Abaisser à 18 ans l'âge minimal d'éligibilité au Sénat.  

13. Compléter les effets de l'extension de la proportionnelle sur le respect de la parité en renforçant le dispositif de modulation des aides financières aux partis politiques.  

Un exercice des responsabilités exemplaire

Une rupture avec la pratique du cumul des mandats

14. Interdire le cumul de fonctions ministérielles avec l'exercice de tout mandat local. 

15. Rendre incompatible le mandat de parlementaire avec tout mandat électif autre qu'un mandat local simple à compter des prochaines élections locales. 

Un statut juridictionnel du chef de l’Etat et des ministres plus respectueux des principes d’égalité

16. Mieux affirmer le caractère politique de la procédure de destitution du président de la République.  

17. Mettre fin à l'inviolabilité du Président de la République en matière pénale.  

18. Mettre fin à l'inviolabilité du président de la République en matière civile.  

19. Supprimer la Cour de justice de la République

Une stratégie globale de prévention des conflits d’intérêts

20. Renforcer le régime des incompatibilités pour les membres du gouvernement. 

21. Prévoir pour les membres du gouvernement une obligation légale de souscrire une déclaration d'intérêts et d'activités. 

22. Prévoir pour les membres du gouvernement une obligation légale de donner un mandat de gestion de leur patrimoine mobilier. 

23. Étendre aux ministres le contrôle des départs vers le secteur privé et vers certains organismes publics et incriminer la prise illégale d'intérêts à l'issue des fonctions gouvernementales. 

24. Étendre aux collaborateurs du président de la République et aux membres des cabinets ministériels les règles d'incompatibilité applicables aux agents publics. 

25. Prévoir pour les collaborateurs du président de la République et pour les membres des cabinets ministériels une obligation légale de souscrire une déclaration d'intérêts et d'activités.  

26. Prévoir une obligation légale de souscrire une déclaration d'intérêts et d'activités pour les titulaires d'emplois supérieurs de l'État particulièrement exposés au risque de conflit d'intérêts. 

27. Améliorer l'efficacité du contrôle relevant actuellement de la Commission de déontologie de la fonction publique: modifier les conditions de saisine d'office et étendre le champ du contrôle aux départs vers tous les organismes publics exerçant une activité économique. 

28. Harmoniser et renforcer le régime des déclarations d'intérêts et d'activités applicable aux membres des collèges et responsables des autorités administratives indépendantes. 

29. Étendre aux départs vers tous les organismes publics exerçant une activité économique le champ du contrôle relevant actuellement de la Commission de déontologie de la fonction publique pour les membres des collèges et responsables des autorités administratives indépendantes. 

30. Prévoir une obligation légale de déclaration d'intérêts et d'activités pour les parlementaires. 

31. Renforcer le régime des incompatibilités professionnelles applicable aux parlementaires.  

32. Supprimer la catégorie des membres de droit du Conseil constitutionnel et interdire l'exercice de toute activité de conseil à ses membres. 

33. Créer une Autorité de déontologie de la vie publique. 

34. Confier à l'Autorité de déontologie de la vie publique un rôlede validation des règles de bonne conduite applicables aux représentants d'intérêts. 

35. Mettre en place un dispositif ouvert d'"alerte éthique". 

Cet article est le 52ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement.

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 18:27

Les effets de l’ultralibéralisme au niveau de la société ?

 

Le projet de loi adopté par le gouvernement lors du Conseil des ministres du 07 novembre 2012

(Voir Mariage des couples de personnes de même sexe) sera présenté au parlement en janvier.

 

La garde des sceaux, ministre de la justice, a présenté un projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. Ce texte, fondé sur une recherche de l’effectivité du principe d’égalité, permet aux couples de même sexe de se marier. Par conséquent, il ouvre également aux personnes de même sexe mariées la voie de l’adoption, que ce soit l’adoption conjointe d’un enfant par les deux époux ou l’adoption de l’enfant du conjoint.

Il permet la célébration d’un mariage entre deux personnes de même sexe résidant en France et la reconnaissance en France des mariages entre deux personnes du même sexe célébrés à l’étranger avant l’entrée en vigueur de la loi.

Le projet de loi ne modifie pas le régime juridique actuel du mariage ou de la filiation adoptive : il ouvre l’institution du mariage avec ses droits et devoirs aux personnes de même sexe. Il comprend néanmoins des dispositions d’adaptation, notamment pour la détermination du nom de l’enfant adopté, la règle actuelle, prévoyant l’attribution du nom du père à défaut de choix fait par les parents, n’étant plus adaptée dans le cas d’un couple de même sexe.

Le texte prévoit également de nombreuses dispositions de coordination dans les différents codes. Lorsque cela est strictement nécessaire, les mots « père et mère » sont remplacés par le mot « parent » et les mots « mari et femme » par le mot « époux ». Ces modifications ne sont pas systématiques. En outre, elles ne concernent pas les actes d’état civil et le livret de famille, dont la forme n’est pas régie par la loi. Ces actes, ainsi que le livret de famille continueront à utiliser les termes de « père et mère » dès lors qu’il s’agira de couples de personnes de sexe différent.

 

Le Kremlin-Bicêtre CN 22 03 09 014Christine Meyer, conseillère municipale de Nantes et conseillère régionale MRC des Pays de la Loire, avait exprimé des doutes sur l’opportunité de ce projet de loi. Voir Mariage pour tous : Christine Meyer n'est pas favorable au projet de loi - 27 novembre 2012.

 

Le quotidien Le Figaro a publié ce 26 décembre plusieurs articles à ce sujet, dont un entretien de Anne Rovan avec Christine Meyer.

 

LE FIGARO. - Vous êtes opposée au mariage homosexuel. Dans quel état d'esprit êtes-vous au juste vis-à-vis de ce projet?

Christine MEYER. - Je suis sceptique. Je n'ai aucun engagement religieux, mais je m'interroge sur le sens de cette revendication en faveur du mariage homosexuel.

 

Qu'est ce qui vous gêne dans le projet de loi?

Il faut d'abord être au clair sur ce qu'est le mariage. Il s'agit d'une institution destinée à assurer la filiation, à partir d'une procréation entre deux sexes. On peut bien entendu critiquer cette institution. Ce qui est d'ailleurs le cas depuis des siècles. Mais on ne peut pas demander à ­cette institution d'être ce qu'elle n'est pas, à savoir un contrat entre deux individus, contrat fondé sur l'amour ou l'inclination sexuelle. Même si ces affirmations peuvent paraître un peu dures, elles permettent d'éclairer le débat. On voudrait que le mariage devienne la reconnaissance par l'État d'un lien affectif entre deux individus, quel que soit leur sexe. À ce titre, pourquoi s'en tenir à une relation entre deux individus? Après tout, un individu peut sincèrement et authentiquement aimer deux ou trois personnes de sexe identique ou différent. Pourquoi alors ne pas les marier aussi? Selon moi, l'État n'a pas à valider ou non une relation privée. Cela reviendrait à considérer les désirs comme des droits individuels que les institutions doivent satisfaire. Or, en tant que femme de gauche, je fais un lien entre le libéralisme économique qui vise à supprimer toute norme ou règle faisant obstacle à la circulation généralisée des marchandises et la libération infinie des désirs qui elle aussi refuse toute norme ou obstacle.

 

La «libération infinie des désirs», est-ce aussi permettre à des couples de même sexe d'avoir des enfants par la PMA?

C'est une des conséquences possibles. Nous voyons d'ores et déjà apparaître cette revendication. J'y suis catégoriquement opposée. Avec la procréation médicalement assistée, on entre dans une conception totalement prométhéenne de l'homme - «maître et possesseur de la nature» -, qui produit des enfants selon ses désirs, à partir des pouvoirs de la technique. De ce point de vue, je m'étonne que les courants écologistes, si respectueux de la nature, soient le fer de lance d'une revendication qui renvoie à une figure de l'homme qu'ils ne cessent de dénoncer.

 

Et l'adoption par les couples homosexuels?

J'y serais plutôt favorable, parce que je dénonce à la fois l'hypocrisie actuelle et la rupture du principe d'égalité républicaine. Si les célibataires ont la possibilité d'adopter, pourquoi alors les célibataires homosexuels vivant en couple ne pourraient-ils pas le faire?

 

Ces positions sont-elles difficiles à tenir dans votre parti?

Que les choses soient claires: si je m'exprime sur ce sujet, c'est à titre personnel. Pour le moment, le MRC n'a pas pris de position. Il le fera en janvier. Les avis sont partagés au sein du mouvement. Mais je m'honore que mon parti ait engagé la réflexion, un débat sans tabou, et qu'il laisse s'exprimer les différents points de vue.

 

Les débats ont-ils été suffisants sur le sujet?

Franchement, non. J'aimerais que la parole soit plus libre et que l'on ne s'enferme pas dans le clivage réactionnaire-progressistes. Il y a, chez nos concitoyens, une véritable attente d'argumentation non passionnelle.

 

Dans la matinée, France Inter a demandé à Christine Meyer d’intervenir au cours du journal de 13h. Vous pouvez (ré)écoutez cette émission sur France Inter (Journal de 13h le 26 décembre 2012, à partir de 13')

 

Cet article est le 56ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement.

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 23:55

L’électorat de gauche ne s’est pas mobilisé au 1er tour

 

L’ambiance n’est plus celle de juin 2012. Il y avait eu le changement de président de la République le 6 mai et les Français, dans leur majorité, attendaient un succès de la gauche aux élections législatives des 10 et 17 juin. Dans cette 13e circonscription des Hauts-de-Seine (villes d’Antony, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry et Sceaux), le résultat avait été très serré. Voir Législatives 2012 Hauts-de-Seine - Résultats 13ème circonscription (L’Express).

 

Six mois plus tard, la décision du Conseil constitutionnel ayant invalidé le résultat (voir Hauts-de-Seine (13ème circonscription) : élection législative 9 et 16 déc.), les conditions politiques ont bien changé.

 

La participation au scrutin du 9 décembre a été seulement de 36,75 % alors qu’elle avait été de 63,54 % le 10 juin. C’est principalement l’électorat de gauche et écologiste qui s’est abstenu.

 

Législatives partielles : "L'électorat de gauche ne s'est pas mobilisé" (Le Monde, 10 décembre 2012)

Législatives partielles : le PS minimise la déconvenue (Nouvel Observateur, Nicolas Chapuis, 10 décembre 2012)

Rappel : Elections législatives partielles : l'abstention favorise l'UMP au 1er tour - 9 décembre 2012 

Résultats du 1er tour - 9 décembre 2012 (source : sous-préfecture d’Antony) :

Inscrits : 85 592
Abstentions : 54 137 (63,25%)
Votants : 31 455 (36,75%)
Blanc et nuls : 640 (2,03%)
exprimés : 30 815 (97,97%)

Patrick Devedjian (UMP) : 15 352 (49,82%)
Julien Landfried (MRC/PS) : 10 022 (32,52%)
Pascale Le Néouannic (Front de gauche) : 2 135 (6,93%)
Michel Georget (Front national) : 1 472 (4,78%)
Brieuc Martin (Parti du vote blanc) : 809 (2,63%)
Emmanuel Pruvost (MEI) : 532 (1,73%)
Manuel Brun (Debout la République) : 405 (1,31%)

Université d'été MRC 2011 004 TJulien Landfried s’est lancé dans la campagne du second tour. Voir Le MRC Julien Landfried espère toujours battre Patrick Devedjian (France Info, 10 décembre 2012).

Sur son site landfried2012.fr, on retrouve la profession de foi et le tract. Voir Ma profession de foi de second tour: s'abstenir, c'est voter à droite!

Tract de Julien Landfried, candidat du rassemblement de la gauche : Abstention record!

 

Dimanche dernier, l’élection législative dans notre circonscription a surtout vu un grand vainqueur : les abstentionnistes.

Plus d’un électeur sur deux ne s’est pas déplacé, faisant le jeu d’une droite qui n’attendait pas mieux pour fanfaronner dans la presse et faire oublier ses divisions et son absence totale de projets pour notre pays.

L’UMP n’a pas de projet mais a un bilan, un très triste bilan de dix années de déclin de notre pays.

Sous Nicolas Sarkozy, la France s’est enfoncée dans une grave crise qui a surtout frappé les plus fragiles d’entre nous : les jeunes, les petits retraités, les salariés, les parents isolés…

 

Les faits sont là :

- L’école a été délaissée : 80 000 postes supprimés dans l’Éducation nationale.

- La droite n’a rien fait pour lutter contre le chômage : 1 million de chômeurs supplémentaires sous les 5 années de gestion Sarkozy-Fillon.

- La compétitivité de nos entreprises a été laissée à l’abandon : 750 000 emplois perdus dans l’industrie.

- La pauvreté s’est accrue, touchant toutes les couches de la société : 300 000 pauvres de plus en 5 ans.

- La dette a explosé : 612 milliards d’euros de plus en un seul quinquennat !

 

 Logement, santé, sécurité… malheureusement, les exemples sont nombreux et sans appel pour cette droite incompétente qui tente aujourd’hui de donner des leçons.

La gauche, aux responsabilités depuis mai, est confrontée à un chantier sans précédent, notre avenir et surtout celui de nos enfants ont été mis en danger par 10 ans d’inaction de Patrick Devedjian et de ses amis. Il faut maintenant redresser la barre.

 

Souvenez-vous du bilan catastrophique des 10 années de Nicolas Sarkozy et de la majorité UMP !

Vous qui avez tant souffert de la présidence de Nicolas Sarkozy, vous qui avez voulu lui dire STOP, ne vous faites pas voler votre victoire du 6 mai !

 

Le 16 décembre, VOTEZ !

 

Cet article est le 55ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement.

 

 

 

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 23:53

Hauts-de-Seine : Landfried met Devedjian en ballotage

 

Les législatives partielles ne sont jamais favorables aux candidats de la majorité nationale. Cela s’est vérifié ce 9 décembre avec les trois élections organisées à la suite d’une invalidation décidée par le Conseil constitutionnel. Parmi elles, celle de la 13ème circonscription des Hauts-de-Seine, dans laquelle concourait Julien Landfried, candidat MRC, qui avait le soutien du PS, du PRG et des écologistes.

 

Rappel : Législatives partielles : Julien Landfried (MRC) face à Patrick Devedjian - 7 déc. 2012 

 

 Université d'été MRC 2011 004 TLe mérite de Julien Landfried est d’avoir contraint - de justesse (49,82 % pour Devedjian) - le député sortant au second tour, dimanche 16 décembre. Son handicap a été l’abstention, comme c’était prévisible. Voici ce qu’il a écrit ce soir sur son site Internet landfried2012.fr :

Contre la droite antisociale, le 16 décembre, mobilisons-nous!

 

Avec un score de près de 33% des voix sur la circonscription, soit 4 points de plus qu’en juin dernier, j’arrive à mettre Patrick Devedjian en ballotage dans une circonscription dont les quatre villes ont un maire de droite. Ce n’était pas une mince affaire pour une élection partielle alors que la situation économique est évidemment très difficile. Une campagne exceptionnelle de porte à porte m’a permis d’obtenir, et de loin, le meilleur score des trois candidats de gauche en lice lors des partielles de ce jour. Pour autant, d’évidence, la crise interne à l’UMP n’a pas eu d’effet sur le plan électoral.

L’enjeu du 2e tour est parfaitement clair : les habitants d’Antony, Châtenay, Bourg-la-Reine et Sceaux accepteront-ils de réélire un député déjà président du conseil général et qui donc sera absent de l’Assemblée nationale comme il l’a été jusqu’à présent ? Celui qui a soutenu toutes les mesures antisociales de l’ère Sarkozy ? Ou préfèreront-ils un homme de gauche, profondément républicain, qui soutiendra toujours les valeurs de progrès ?

La victoire est possible. Elle implique simplement que l’électorat de gauche se mobilise. Beaucoup attendaient le second tour pour se déplacer. C’est à eux que nous nous adressons en priorité, à tout cet électorat de gauche qui craint plus que tout le retour de Sarkozy et de sa politique.

 

Le 10 juin 2012, au 1er tour, voici les résultats des premiers candidats (abstention : 36,46 %) :

-          Devedjian (UMP) : 21 839 voix (40,24 %),

-          Landfried (MRC-PS) : 15 753 voix (29,03 %),

-          Feuillade (EELV) : 6 273 voix (11,56 %),

-          Le Néouannic (FG) : 3 210 voix (5,91 %),

-          Georget (FN) :       2 968 voix (5,47 %)

 

Le 9 décembre 2012, au 1er tour, les résultats sont les suivants (abstention : 63,25 %) :

-          Devedjian (UMP) : 15 352 (49,82 %)

-          Landfried (MRC-PS) : 10 022 (32,52 %)

-          Le Néouannic (FG) : 2 135 (6,93 %)

-          Georget (FN) :    1 472 (4,78 %)

 

Cet article est le 54ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement.

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