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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Congrès MRC 2015 : pourquoi voter la motion 3 (Hugo Prod'homme)

 

On ne peut plus attendre, les citoyens demandent l'alternative républicaine

 

Les congrès départementaux précèdent le congrès national du Mouvement Républicain et Citoyen, qui aura lieu à Paris les 13 et 14 juin 2015. Trois motions sont en compétition. Ce sont les adhérents qui, par leur choix, contribuent à définir l'orientation qui sera donnée au MRC lors des deux prochaines années.

Rappel : (21 mai) :Congrès MRC 2015 : les adhérents votent pour l'une des trois motions  :

- Motion 1 : « La gauche républicaine - Résister, transmettre, inventer », présentée par Jean-Luc Laurent et le Secrétariat national élargi,

- Motion 2 : « Notre chemin », présentée par Claude Nicolet, Marie-Françoise Bechtel et Christine Meyer,

- Motion 3 : « Le courage d’avancer », présentée par Hugo Prod’homme, Jean-Pierre Lettron et Michel Sorin.

Concernant la motion 3, voir le résumé des motions pour le vote des adhérents (24 mai) et le texte de la motion, réparti en 4 articles (25 et 26 mai) : Congrès MRC 2015 : motion 3 (Prod'homme, Lettron, Sorin) - partie 4.

 

Hugo Prod'homme (Nord), premier signataire de la motion 3, a transmis aux autres signataires ce texte dans lequel il indique les arguments qui incitent à voter cette motion.

 

Pourquoi voter et faire voter pour la Motion « Le Courage d'Avancer » ?

 

- Tout d'abord, parce qu'il y a des éléments d'analyse de la situation de notre pays qui sont absents des autres motions, ou trop insuffisamment développées :

La France est devenue une nation désunie. Il existe une rupture profonde en son sein, entre les citoyens, et ce qu'on peut nommer la « communauté politique ». Cette « communauté » se compose évidemment des élites politiques, économiques et médiatiques, mais, beaucoup plus largement, tous les élus (nationaux ou locaux), tous les partis et même tous les syndicats y sont inclus. Ils sont tous désavoués par les citoyens, par le peuple, qui ne voient plus en eux des représentants, mais seulement une « oligarchie » qui se sert avant de servir la Nation.

Cette rupture est visible dans les urnes, évidemment, avec des records d'abstention, et un vote Front National qui est un vote contestataire. Elle est visible également au contact des citoyens, qui ne se sentent souvent plus concernées par les décisions politiques, car ils ne les voient pas comme les décisions de notre nation, mais comme celles des marchés financiers, des technocrates de Bruxelles ou de Bercy, ou encore des « experts » soit-disant indépendants.

Et pourtant, la volonté de changement existe. Le peuple a vu alterner des gouvernements de « droite », de « gauche », mais l'alternative n'est jamais venue ! Et pourtant, cette alternative est présente chez nos concitoyens. Au lendemain du 7 janvier, nous étions nombreux à descendre dans la rue pour défendre des idées communes, simples mais fortes : liberté, égalité, fraternité et laïcité. Ces attentats meurtriers ont rappelé au peuple français pourquoi il s'est organisé en République, et pourquoi ce projet est toujours actuel.

 

- Ensuite, parce que dans les textes qui nous ont été proposés, il est question d'attendre le moment opportun. Celui où, enfin, nous pourrons être écoutés. Ce moment est arrivé ! Il ne faut plus attendre ! Le peuple français demande la République ! Dans une étude d'entretiens réalisés avec un échantillon de français des classes moyennes, ils sont nombreux à demander une alternative républicaine. Avec comme marqueurs forts, notre devise, nos valeurs premières. Mais cette alternative ne viendra pas par le haut ! Ce n'est pas Hollande, ce n'est pas Valls, ce n'est pas Sarkozy qui nous écouteront, au pied du mur. Ce sont les français ! Ce sont les citoyens. Car ces mêmes interrogés n'ont plus aucune confiance en nos élites. Ils demandent même un « coup d'état citoyen ».

La motion Courage d'Avancer porte cette idée que le temps est venu. Que nous ne devons plus attendre, et que notre parti se doit de revenir vers le peuple, lui faire prendre conscience qu'en République, il est souverain. Et pour cela, nous devons en appeler aux citoyens. Car c'est la communauté des citoyens qui sera seule capable de faire revenir la souveraineté du peuple et de la nation. Souveraineté du peuple face au capital, à la richesse, et souveraineté de la Nation face aux technocrates de Bruxelles, et à tous ceux qui veulent imposer aux peuples leurs idées.

Mais pour revenir aux citoyens, nous devons être fiers du projet que nous portons, et de lui être fidèle. Nous devons être fiers de dire que l'intégrisme et le communautarisme doivent être combattus. Nous devons être fiers de dire que l'Ecole doit former des citoyens libres, égaux et émancipés de leurs conditions, de tout dogme et de tout stéréotype. Nous devons être fiers de dire que ce ne sont pas les actionnaires, les créanciers, mais les travailleurs et les forces productives qui doivent maîtriser l'outil de production. Nous devons être fiers de dire qu'avoir la même monnaie que la Lituanie, qui a un salaire minimum de 300€ et un salaire moyen de 3,44€ euros brut de l'heure est inacceptable et intolérable si le marché doit être commun.
Et nous devons être fidèles à ce projet, car nous ne devons plus accepter l'inacceptable sous prétexte qu'il n'y aurait pas d'autres alternatives. Nous reprochons à nos élites de nous asséner cette assertion de Margareth Thatcher, mais nous-mêmes nous l’assénons en nous imposant, encore et toujours, de rester la caution républicaine et souverainiste d'un parti libéral de droite complexé. C'est pourquoi la motion « Courage d'Avancer » propose d'abord de rompre avec la majorité de François Hollande. Parce que nous ne pouvons pas apparaître en quelque point similaire de nos gouvernants, ou des aspirants gouvernants comme Jean-Vincent Placé, Benhamias et consorts... Les français ne pourraient que nous rejeter. Et ils auraient raison de le faire.

 

- Enfin, il faut voter et faire voter pour la motion Courage d'Avancer parce que nous portons l'idée que notre parti peut et doit sortir de l'idée, fataliste, que nous ne sommes là que pour gérer le patrimoine intellectuel de Jean-Pierre Chevènement. Nous ne sommes pas que des avoués qui récolteraient quelques intérêts (quelques strapontins) à gérer, du mieux possible, l'héritage intellectuel et politique de JPC. Car Jean-Pierre Chevènement n'est pas éternel, et que notre Nation lui survivra. Et que ce capital s'éteindra au fur et à mesure que de nouvelles générations de citoyens qui n'ont jamais connu Jean-Pierre Chevènement ministre, ou candidat à la présidentielle, peupleront les bureaux de vote. C'est ici la raison de notre engagement dans ce congrès, et du titre de notre motion. Nous voulons que notre parti avance, et nous voulons lui donner le courage qu'il lui faut.

 

Cet article est le 168ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national

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M.Jean-Vincent Placé a fini par comprendre ce qu'appartenir à l'élite politique voulait dire.Il a tellement bien appris qu'il a fini par devenir une ridicule et méprisable caricature de proto-monarque.C'est notamment pour cette raison que le peuple français a fait la révolution de 1789.Et nous n'avons pas à en rougir mais à en être fiers.Mutatis mutandis nous serions tentés de leur dire aujourd'hui:DEGAGEZ !!
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