Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par Michel SORIN
Une 1ère Rencontre RM a eu lieu le 16 décembre 2015 à l'Assemblée nationale
Le congrès 2015 du Mouvement Républicain et Citoyen avait cristallisé le désaccord stratégique entre Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur, et son successeur à la présidence, Jean-Luc Laurent, ce qui avait conduit l'ancien ministre à quitter le MRC. Voir (blog MRC 53, 20 juillet 2015) :
La République moderne de Chevènement pour sortir la France de l'ornière
Pourtant, les deux stratégies pouvaient être mises en œuvre dans la même formation politique car elles sont complémentaires : celle du MRC en tant que parti politique appartenant à la gauche républicaine et celle de Jean-Pierre Chevènement en tant qu'homme politique voulant créer des rapprochements d'idées afin de proposer une alternative républicaine aux politiques néolibérales. Cette alternative implique un ancrage à gauche et une ouverture à toutes celles et ceux pour qui la République est la communauté des citoyens.
Jusqu'à preuve du contraire, le MRC existe dans le prolongement des idées portées par Jean-Pierre Chevènement et ses amis depuis la fondation du CERES (Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste, créé en 1964) et son projet, comme celui de République moderne, n'a de sens et d'avenir qu'en prenant appui sur une double souveraineté, celle du peuple face au capital et celle de la nation citoyenne face à la tentation oligarchique au niveau européen.
On peut regretter la décision de Jean-Pierre Chevènement et de Marie-Françoise Bechtel mais c'est un fait : République moderne (voir La France en grand) et le Mouvement Républicain et Citoyen sont désormais des entités distinctes.
La première Rencontre organisée par République Moderne a eu lieu le 16 décembre 2015, salle Colbert à l'Assemblée nationale. Voir Un changement de logiciel pour vider le Front National de sa substance et faire la démocratie républicaine
Le club République Moderne dont le président est Monsieur Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, a organisé une première Rencontre autour de sa vice-présidente Madame Marie-Françoise Bechtel, députée de l’Aisne, de Régis Debray, philosophe, Alain Supiot, professeur au Collège de France, Jacques Mézard, sénateur du Cantal, président du groupe RDSE au Sénat, Pierre-Alain Muet, député socialiste du Rhône, Stéphane Rozès, politologue, et Coralie Delaume, essayiste.
Le thème de la Rencontre était :
« De la souveraineté nationale à l’Europe européenne »
Des débats qui se sont tenus dans la salle Colbert de l’Assemblée Nationale, entièrement remplie, a émergé l’idée que pour rester une puissance mondiale la France devait promouvoir à la fois une politique étrangère indépendante et l’idée d’une Europe européenne, englobant tous les pays européens, y compris la Russie. Ce point est capital. Car seule une Europe européenne ainsi comprise peut éviter au XXIème siècle un monde bipolaire autour des États-Unis et de la Chine. L’indépendance implique la souveraineté populaire. C’est le peuple qui, en dernier ressort, consent ou révoque les délégations de compétences.
Jean-Pierre Chevènement et Marie-Françoise Bechtel ont lancé un appel aux parlementaires et aux autres invités présents [1], quelle que soit leur origine politique, pour contribuer à l’élaboration d’un nouveau logiciel pour la France. Ils ont appelé à la formation d’un gouvernement de salut public. Celui-ci se distingue de l’union nationale, dès lors qu’il est en rupture avec les politiques erronées qui ont conduit la France là où elle en est aujourd’hui. Une telle refondation permettra à la France de faire vivre chez elle et dans le monde ses valeurs de liberté, de laïcité, d’égalité et de fraternité, qui sont plus que jamais des valeurs d’avenir. Seule une telle réorientation de la politique française autour d’un gouvernement républicain énergique permettra de vider le Front National de sa substance et de faire revivre la démocratie républicaine. »
[1] Notamment : M. Arnaud Montebourg, ancien ministre, Mme Marie-France Garaud, ancienne conseillère du Président Pompidou, MM. Gérard Bapt, Jean-Pierre Blazy, Jean-Michel Villaumé, député (PS), Christian Hutin, député (MRC), M. Pierre-Yves Collombat, sénateur (RDSE), M. Jean-Pierre Brard, ancien député-maire de Montreuil (PCF), M. François Morvan, responsable national de DLF, Mme Marielle Boullier-Gallo, ancienne députée européenne.
Voir aussi (JP Chevènement, 7 décembre 2015) : Pour un gouvernement de salut public
Cet article est le 206ème paru sur ce blog dans la catégorie CHEVENEMENT
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