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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Le 23 juin, le Royaume-Uni a pris congé des institutions européennes

 

Les Britanniques ont opté démocratiquement pour le Brexit

 

Que c'est beau un peuple qui se détermine en toute liberté pour reprendre ses affaires en mains, plus de 40 ans après avoir décidé tout aussi démocratiquement d'adhérer à ce qui était alors le Marché commun européen ! Pas étonnant que ce même peuple ait été historiquement le premier à pratiquer la démocratie. Nous, Français, avons à méditer cet exemple britannique, onze ans après avoir vu le résultat du référendum du 29 mai 2005 confisqué par nos dirigeants politiques.

 

D'abord, les faits rapportés sur le site de Libération (Voir Le Royaume-Uni, déchiré, vote sa sortie de l'UE), puis l'avis de tempête sur les institutions européennes, décrit sur le site de Huffington Post (Voir Brexit : ces pays préparent les prochains avis de tempêtes sur le projet européen).

 

Les tempêtes souffleront aussi à l'intérieur du Royaume-Uni, en Ecosse (Voir Libération : L'Ecosse va-t-elle divorcer du Royaume-Uni ?) et en Irlande du Nord (Voir Europe 1 : Brexit : le Sinn Fein appelle à un référendum sur une Irlande unifiée).

 

Laurent Bouvet, sur Facebook, voit deux types de commentaires :

- Les européistes convaincus et militants sont déçus d'un vote contre l'UE mais satisfaits que le Royaume-Uni qui n'a jamais été très en pointe quitte le navire qu'il ralentissait. Ainsi, d'après eux, l'Europe va enfin pouvoir devenir ce qu'elle est aurait dû être : intégrée, fédérale, pleinement profitable aux Européens...

- Les anti-UE se félicitent bruyamment du vote britannique, ils y voient l'espoir d'un rejet général de l'UE qui va pouvoir se diffuser sur le continent : "il est possible d'en sortir !". Mais dans le même temps, ils comprennent bien que sans le frein britannique dans les institutions communautaires, le moteur fédéraliste et intégrationniste pourrait tourner plus beaucoup plus vite dans le sens précisément qu'ils abhorrent.

 

Stéphane Rozès, également sur Facebook, souligne :

J'ai acquis sur le tard la conviction, après avoir coorganisé et travaillé sur "L'identité, la mémoire et l'imaginaire des peuples européens" dans un séminaire de recherche deux ans avec Anima Mundi et le Collège des Bernardins, après avoir échangé avec les représentants de 6 pays que les politiques bruxelloises actuelles sont contraires au génie européen. Je l'ai fait savoir.
Le recul économique de l'Europe depuis 15 ans, le retour des nations, ou du nationalisme, le repli sur soi, le populisme, viennent de l'illusion de la plupart des décideurs et élites européennes, illusion économiste et technocratique qui voudrait que l'économie ferait les sociétés, lisserait leurs identités... Que par le haut, des politiques monétaires, budgétaires uniques, de libre concurrence et libre échange, pourraient faire converger ou fusionner des peuples culturellement et politiquement différents.
Le génie européen depuis des siècles est de faire du commun, de la civilisation à partir de la diversité culturelle de ses peuples et non l'inverse comme aujourd'hui.
Si les peuples doivent choisir entre leurs prospérité, survie économique et leur identités, entre l'avoir et l'être... Ils choisissent toujours l'être ... 
C'est l'incapacité de penser ensemble l'entrelacement entre questions culturelles, politiques et économiques qui empêche de comprendre les raisons de la crise européenne et d'esquisser des solutions. 
Chaque peuple a le droit et le devoir de faire exceller son modèle et c'est par la complémentarité,
les convergences, les politiques communes et la protection européenne que se fera la renaissance européenne.
Une conférence entre européens, si possible avec les anglais, avec la méthode de la dernière Cop 21, doit se mettre en place, débattant sur 1) le souhaitable,qui sommes nous, o
ù voulons nous aller, 2) le réel actuel de l'Europe 3) les leviers de la renaissance.

 

Bastien Faudot, candidat MRC à l'élection présidentielle, réagit ainsi sur son site de campagne : L’UNION EUROPÉENNE, TELLE QUE NOUS LA CONNAISSONS, EST MORTE CETTE NUIT

La démocratie a parlé, les Britanniques ont tranché nettement la vieille question de leur appartenance à l’Union européenne. Ce référendum souverain ne rejoindra pas le cimetière des votes bafoués et des référendums revotés : nos amis anglais sont fair play, pas seulement au football.

De nombreux responsables politiques se bousculent pour se réjouir du départ des Britanniques et y voir le signal d’une nouvelle étape d’intégration par le « saut fédéral ». Les grands partis proposent déjà d’accélérer alors que nous sommes déjà dans le mur ! Ces discours sont irresponsables car ils prennent congé de la démocratie.

La crise de l’Europe est généralisée : elle concerne les membres fondateurs, les nations du sud comme les nouveaux arrivants. Les négociations qui vont s’engager pour mettre en oeuvre la volonté claire des Britanniques ne doivent pas faire diversion : l’Union européenne, telle que nous la connaissons, cette union irréversible, nouvel horizon historique indépassable est morte cette nuit.

La France est absente de la scène européenne depuis de longues années et nos débats européens ne pourront plus se résumer à des marchandages comptables sur le chiffre après la virgule des 3 % de déficit public. L’avenir de l’Union européenne doit être au coeur de la campagne de 2017.

Je ne propose pas un référendum sur la sortie de l’UE mais un nouveau départ pour une Europe conçue comme une coopérative de nations : nationalisation de l’euro, traité dé-fédéral et suppression de la Commission européenne.

Je félicite le peuple britannique d’avoir été au bout du débat, malgré le meurtre de Jo Cox, malgré les marchands de peur, les bookmakeurs, les sondeurs… on a vraiment tout à gagner à poser directement des questions au peuple.

Aux quatre nations britanniques, qui ont fait des choix divergents hier, je souhaite de faire face à cette étape historique dans l’unité.

Voir aussi les communiqués de presse

- de Ladislas Polski (MRC) : Brexit : un vote sans appel

- de Jean-Luc Laurent (président MRC) : Brexit : une procédure admirable et un choix de liberté

- de Jean-Pierre Chevènement (RM) : Le Brexit peut être un service rendu à l'Europe

Cet article est le 145ème paru sur ce blog dans la catégorie France et Europe

Les institutions européennes à Bruxelles

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C
Un blog sympa que je découvre seulement !
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