Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Le candidat présentera ses propositions pour l'élection présidentielle 2017
Sans attendre une clarification des candidatures à gauche, dans le cadre de primaires ou en dehors, le Mouvement Républicain et Citoyen organise son week-end de rentrée les 24 et 25 septembre 2016 à Malakoff (92). Voir MEETING DE RENTRÉE !
Lors de son discours, samedi en fin d'après-midi, Bastien FAUDOT indiquera les axes principaux de son projet. Dimanche matin, des ateliers thématiques auront pour mission d'affiner les choix à opérer, avant l'intervention du candidat dimanche midi. A ce stade, il ne s'agit pas d'un programme détaillé pour l'élection présidentielle.
Comme l'indique le titre de son site FAUDOT 2017, la gauche avec le peuple, il s'agit de réconcilier la gauche avec le peuple et avec la nation, ce qui est le combat d'une génération après plus de trois décennies d'accompagnement du néolibéralisme européiste (et cela continue avec les représentants actuels de la gauche au pouvoir).
Il faut mettre fin à cette dérive des partis de la gauche de gouvernement, qui s'est accentuée sous le mandat de l'actuel président de la République. La gauche a vocation à servir le peuple et la nation, pas les forces obscures du capitalisme financier mondialisé. Donc, tout est à reconstruire avec celles et ceux qui concentreront leurs efforts pour affirmer une politique volontariste de redressement national et européen. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner que le candidat du MRC ne figure pas parmi ceux qui sont mis en avant par les médias. Nous ne devons pas nous décourager pour autant, car la tache est lourde et le travail devant nous. C'est pour cela que vous êtes invités à vous inscrire pour participer au week-end de Malakoff.
Rappel :
- Bastien Faudot (MRC) aux Assises du Produire en France 2016
Discours de Bastien Faudot aux Assises du Produire en France, à Reims, le 9 septembre. Extrait.
Enfin, je proposerai un changement radical de l’organisation du travail et de la fiscalité dans le pays. Made in France, Faire en France, c’est d’abord Faire France. Le plein emploi est vital pour le corps social et pour la Nation. Il est plus protecteur que tous les codes du travail et autres règlementations. Il est temps enfin de sortir de l’opposition stérile entre compétitivité et protection sociale. Je veux croire que la seconde est la vraie condition de réalisation de la première. Construire l’alliance des productifs, c’est proposer un nouveau compromis social qui implique :
– le transfert de la moitié des cotisations sociales patronales et salariales vers un impôt universel sur le revenu pour ne plus pénaliser la création de richesse et renforcer la compétitivité de nos entreprises. Cela permet de réduire le coût du travail d’environ 20 %. L’idée est simple : ne sont prélevés sur les salaires que les cotisations qui ont un lien direct avec l’activité économique : le financement des retraites, la maladie professionnelle, l’assurance chômage. Le reste, c’est à la solidarité nationale de l’assumer.
– une baisse de la durée légale du travail de 15 % pour mettre tout le monde au travail, pour faire de la place aux plus de 5 millions de Français qui sont aujourd’hui en dehors du marché de l’emploi. Je sais combien cette idée semble hérétique à certains, notamment pour ceux qui s’autoproclament les réalistes, les pragmatiques. S’ils sont attachés au réel, ils constatent avec moi que depuis le XIXème siècle, la durée hebdomadaire de travail n’a cessé de diminuer partout dans le monde. Ce mouvement inéluctable se poursuit. Depuis 2000, malgré la crise, la richesse des pays de l’OCDE a augmenté de 20 % tandis que la durée hebdomadaire du travail à diminué de 6 %, soit une cinquantaine d’heures par an. En réalité, les Français travaillent, mais la répartition horizontale du travail est très inégalitaire, déséquilibrée. Qui rappellera que les Allemands travaillent en moyenne 130 heures de moins que nous chaque année ? Est-ce que cela les empêche d’avoir une industrie vivante, une balance commerciale excédentaire et un taux de chômage inférieur ? Baisser la durée légale du travail peut se faire en renforçant la compétitivité des entreprises françaises.
La question du Made in France est une question immensément, intensément politique. C’est la raison pour laquelle l’enjeu de la restauration de la souveraineté est au cœur de mon projet. Si l’on prend le risque de poursuivre la déconnexion entre la démocratie et les choix économiques, cela finira très mal.
- (10 septembre) L’EUROPE EST MORTE, VIVE L’EUROPE !
L’euro est une arme de destruction massive : c’est un succès technique indiscutable, mais économiquement et politiquement, son bilan est calamiteux. Pour « sauver l’Euro », on essore les peuples et on piétine les démocraties. Plus qu’une monnaie, c’est une méthode de gouvernement pour discipliner le salariat et domestiquer les peuples.
Comment voulez-vous mettre en oeuvre une politique de transformation sociale sans disposer du pouvoir monétaire ? Pourquoi sommes-nous les seuls bisounours de la planète à imaginer qu’il est possible d’avoir une politique économique et sociale sans disposer de l’instrument monétaire ?
Je ne fais pas d’obsession sur la monnaie : la monnaie unique n’est pas l’unique question. C’est un élément de la mécanique fédérale à l’oeuvre.
Il faut avoir le courage d’énoncer une réalité : il n’y aura pas de gauche de transformation sans reconquête de la souveraineté populaire et nationale. Et il n’appartient pas aux autres de nous la rendre, mais à nous de la récupérer. Et pour cela, il nous faudra désobéir, prendre des décisions unilatérales qui reposent tout entières sur l’expression de la volonté populaire. La France doit prendre la responsabilité de créer une crise salutaire en Europe : De Gaulle n’avait pas hésité à faire la politique de la chaise vide. Ou bien nous assumons le rapport de force ou bien nous le perdrons, il n’y aura pas d’autre alternative. Et c’est à ça que doit servir le débat de l’élection présidentielle qui vient, et à laquelle je suis candidat : déterminer ce qui dépend de nous, plutôt que de faire des paris sur ce que pourraient accepter nos partenaires.
- (15 septembre) ALSTOM, CAUSE BELFORTAINE, CAUSE NATIONALE
Extrait. Le 7 septembre à Belfort, nous avons pris le plafond sur la tête, mais cette décision ne tombe pas du ciel. Elle s’inscrit dans un vaste mouvement de désindustrialisation du pays. Certains fins observateurs comme Jean-Michel Quatrepoint, auteur de Alstom scandale d’État, avaient anticipé les difficultés de la branche Transport après le protocole de rachat par General Electric. Je le cite : « l’équation d’Alstom transport est donc la même qu’avant l’opération avec GE. Seule, l’entreprise n’est pas viable à terme. Déjà, le groupe serre les boulons dans l’usine de Belfort dont l’avenir est incertain. »
La désindustrialisation n’est pas une catastrophe naturelle. La désindustrialisation, c’est le revers d’une mondialisation financière qui est en train d’essorer les forces productives de notre pays et de nombreux autres pays européens. La mondialisation, c’est une série de choix politiques qui ont conduit progressivement à déréglementer tous les systèmes de protection. Elle expose notre modèle social et notre outil de production à un système de concurrence parfaitement déloyal. Face à ce phénomène, il y a deux grands types de réponses. Il y a les libéraux qui voient notre modèle social comme un handicap – et qu’il convient de remettre en question, et ceux, dont je fais partie, qui considèrent qu’il est un élément essentiel du pacte républicain.
Extrait. Le Docteur Stiglitz pointe sereinement et solidement les vices de formes initiaux de la monnaie unique, les erreurs répétées de politiques économiques décidées par les fondamentalistes des marchés, le creusement des divergences économiques et politiques entre différents pays européens. L’euro, projet politique conçu pour assurer la paix et la prospérité en Europe, n’a au contraire apporté que le ressentiment et la colère, l’échec économique et la montée du chômage.
Le terrible diagnostic ne vient pas des marges des marges de la politique française et est prononcé par un économiste raisonnable, généralement classé au centre-gauche, que l’on ne peut pas facilement caricaturer comme un partisan du repli frileux sur soi, ou comme un anticapitaliste ne comprenant rien aux soi-disant réalités d’une économie mondiale complexe… Les affreux économistes Cahuc et Zylberberg pourront difficilement accuser Stiglitz de « négationnisme économique ».
Au-delà de l’échec économique, l’auteur démontre très bien la menace que l’euro fait peser à la fois sur le projet européen et sur la démocratie. Il est entièrement exact que l’euro est moins une monnaie qu’une méthode de gouvernement, et qu’entre la démocratie et l’euro, il faudra choisir.
Cet article est le 2927ème paru sur le blog MRC 53, le 151ème catégorie Gauche France