Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Alimentation ultra-transformée : la DGAL appelle à anticiper les risques
Auditionné le 10 juillet 2018 à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle, Patrick Dehaumont a lancé l'alerte sur les risques d'une alimentation ultratransformée. Pour le directeur général de l'alimentation (DGAL) au ministère de l'Agriculture, les doutes sur l'utilisation des auxiliaires, des additifs, des composés néoformés pourraient être comparés avec la situation des produits phytosanitaires.
Voir (Agri72, 10 juillet 2018) : Patrick Dehaumont appelle à anticiper les risques pour la santé
Cette information était reprise (édition du 20 juillet 2018) par l’hebdomadaire L’avenir agricole (Pays de la Loire).
Déjà, en février 2018, une étude des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’université Paris 13, suggérait, sans pouvoir l’affirmer, un lien entre la consommation d’aliments « ultra-transformés » et un sur-risque de développer un cancer. Les chercheurs avaient eux-mêmes prévenu que les résultats devaient être considérés comme une première piste d’investigation, dans l’attente d’être confirmés dans d’autres populations d’étude.
Pour Patrick Dehaumont, les doutes liés à la multiplication des produits auxiliaires (non consommés), des additifs, des composés néoformés (produits apparaissant durant la transformation comme les acrylamides) pourraient être comparés avec la situation des produits phytosanitaires. « Nous avons une production végétale qui a pu être développée en quantité et en qualité grâce à l’usage de phytos », dit-il en rappelant que ceux-ci permettent de lutter contre des organismes nuisibles pour la plante, et parfois pour l’homme.
« Aujourd’hui, on déchante car d’autres signaux sur la santé apparaissent, avec les faibles doses, les effets cocktails, les combinatoires des effets biologiques… L’étude de l’Inserm et de l’Inra le montre bien. Dans la foulée, Patrick Dehaumont prévient. « J’ai l’impression que pour les aliments ultra-transformés, on pourrait se retrouver dans la même logique ». Quid de la « multiplication des auxiliaires,des additifs, des composés néoformés, de certains effets perturbateurs endocriniens », s’interroge Patrick Dehaumont ? « Je n’ai pas la réponse mais j’ai le sentiment qu’il qu’on se préoccupe de ces questions-là ».
Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ? L’étude conduite par l’Inserm, l’Inra et l’Université Paris 13 cite notamment les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, et tous produits transformés avec avec ajout de conservateurs autres que le sel. Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs, sont souvent ajoutés à ces produits.
Ce 26 septembre 2018, la presse a fait état des travaux de la Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle. Voir (Le Monde, Pascale Santi) : Un rapport sur l’alimentation
Loïc Prud'homme, président de la Commission chargée d’enquêter sur l’alimentation industrielle (qualité nutritionnelle, rôle dans l’émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance) s’est exprimé sur la radio de service public. Après six mois de travail et une quarantaine d’auditions, la commission devait voter son rapport ce 26 septembre à l’Assemblée nationale. Additifs, aliments trop sucrés, trop salés, transformés sont dans la ligne de mire de cette commission, constituée à la demande du groupe de La France Insoumise (LFI).
Dès le 6 juin 2018, sur le site Nouvelobs.com, Anne Crignon expliquait Pourquoi il faut dire halte aux aliments ultra-transformés.
Chercheur en alimentation préventive nutritionnelle à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), Anthony Fardet était invité ce mercredi à l’Assemblée dans le cadre d'une commission d’enquête dirigée par Loïc Prud’homme. Cette commission va évaluer les travaux du chercheur sur les aliments ultra-transformés et leur rôle éventuel dans la survenue de plus en plus massive de maladies graves et chroniques - obésité, diabète, certains cancers.
Les parlementaires ont découvert les travaux de ce chercheur en janvier dernier à l’occasion d'un entretien à "BibliObs", suite à la parution de son livre "Halte aux aliments ultra-transformés". Une interview vidéo mise en ligne peu après a été vue 4,6 millions de fois sur Facebook. Le signe que les aliments ultra-transformés, déversés dans nos supermarchés depuis les années 80 et plébiscités jusqu’à remplacer peu à peu l’alimentation traditionnelle, suscitent le plus vif intérêt.
Dans Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai, Anthony Fardet détaille la classification NOVA, qui ne tient pas compte des valeurs nutritionnelles mais du degré de transformation des aliments.
Les préconisations d’Anthony Fardet dans son livre :
Réviser les recommandations nutritionnelles à la population française.
Abandonner l’étiquetage nutritionnel Nutri-Score, non validé scientifiquement, pour un étiquetage beaucoup plus simple et beaucoup plus efficace basé sur le degré de transformation des aliments.
Encourager les industriels à proposer des aliments peu transformés, avec moins d’additifs.
Cet article est le 3093 ème sur le blog MRC 53 - le 76ème dans la catégorie République Parlement