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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Le MRC Manche pour un nouveau pacte départemental, agricole et rural

 

Un pacte entre agriculteurs, monde rural, département et Etat

Dans le département de la Manche, le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), par communiqué de presse publié le 23 août 2018, a proposé un nouveau pacte agricole et rural. Jacques Declosmenil (voir Saint-Lô (Manche) : itinéraire de Jacques Declosmenil) m’a transmis ce texte intitulé « Pour un nouveau pacte entre agriculteurs, monde rural, département et Etat ».

- AIM à Sainte-Cécile (début 2015, Ségolène Royal, ministre de l'écologie, avait promis une table ronde aux salariés),

- Laiterie à Coutances (interdiction à un éventuel repreneur de fabriquer du fromage),

- Maîtres Laitiers à Méautis (usine inaugurée en septembre 2017 par le président de la République saluant : "une entreprise exemplaire qui construit une entreprise exceptionnelle" ),

le secteur agro-alimentaire du département subit un tsunami qui met en cause des centaines d'emplois... saignée subie comme une fatalité.

 

Rappelons que le Conseil départemental fait de la ruralité une identité à préserver avec pour objectif d'assurer l'avenir de l'agriculture Manchoise, qui, au-delà de la production de biens alimentaires, façonne les paysages, crée de l'emploi localisé et participe à l'attractivité et au développement des territoires ruraux.

Dans le même temps les élus avouent qu'ils n'ont aucune prise sur les décisions des entreprises nationales et internationales et pas davantage les ministres ! Et pourtant les aides publiques pour aider et accompagner les entreprises sont considérables : création, reprises, embauche, investissement, formation, prévention des difficultés...Chaque année, les aides aux entreprises privées se montent à 200 milliards d'euros ! Ce sont nos impôts qui financent les licenciements !

 

Tout cela est le résultat du néolibéralisme doctrine qui domine la commission européenne conformément aux principes de l'Organisation Mondiale du Commerce. L'agriculture européenne est aussi la grande victime du libre échange. Les paroles habituelles de vifs regrets, de compassion et de soutien à l'égard des salariés jetés au chômage, de ceux qui acceptent une mondialisation sans règle (Philippe Bas, Philippe Gosselin... ) sont dérisoires et indécentes. Tant il est vrai que rien ne changera aussi longtemps que le rôle des marchés de capitaux sera l'alpha et l’oméga dans la croissance et le développement économique. Tout au contraire, il faut remettre la politique au premier plan. C'est la souveraineté du citoyen, comme fondement exclusif de toute légitimité, qui redonnera du sens au politique.

 

Dans tous ces dossiers le département a investi des millions d'euros et une large opacité existe sur les tenants et aboutissant de ces orientations. Quel est l'avenir pour les filières si les outils de transformation et de production périclitent ? Il faut maintenant prendre le problème à bras le corps et il y a des choix collectifs à faire après avoir bien mesuré les enjeux et défini les moyens possibles. La politique agricole du Conseil départemental, inscrite dans le libéralisme économique, hypothèque l'avenir. Faire de la politique autrement, c'est mieux valoriser les complémentarités entre activités (agriculture, industries agricoles et alimentaires) et entre exploitations afin de renforcer les solidarités entre agriculteurs pour leur permettre, en lien avec des élus responsables, de participer à l'équité et à l'efficacité de l'intervention publique. Sur cette base, un nouveau pacte entre agriculteurs, le monde rural et le département doit être élaboré.

 

Face à la baisse du nombre des installations, à la destruction massive d'emplois et aux menaces qui planent, le conseil départemental doit manifester ambition, audace et volonté. Considérant que le ministre de l'agriculture est un élu de la Manche, celle-ci devrait obtenir le déploiement par l’État d'une panoplie de moyens d’appui et d'incitations aux initiatives locales qui émergerons du dialogue avec tous ceux concernés par des orientations stratégiques nouvelles pour l'agriculture (démystification du productivisme, filières de proximité...) et les industries agro-alimentaires.
 

Cet article est le 3086 ème sur le blog MRC 53 - le 448ème, catégorie AGRICULTURE et PAC

Jacques Declosmenil, le 17 octobre 2009, lors d'une réunion MRC dans la Manche

Jacques Declosmenil, le 17 octobre 2009, lors d'une réunion MRC dans la Manche

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