Deux motions : ce congrès va trancher entre deux lignes politiques
Les 1er et 2 décembre 2018 à Paris, le Mouvement Républicain et Citoyen décidera de son proche avenir. Deux options stratégiques sont soumises au vote des adhérents, lors des congrès locaux qui seront réunis avant le 28 novembre.
La première option est présentée par Jean-Luc Laurent (motion 1), qui a dirigé le Mouvement depuis le précédent congrès en juin 2015. Elle a obtenu un vote majoritaire du Conseil national le 14 octobre et est quasiment entrée en application.
Préparée par des discussions avec Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann depuis une année, cette option est dans le prolongement du début de clarification stratégique opéré lors du congrès 2015 (ancrage à gauche du MRC et perspective de refonder la gauche sur des bases républicaines).
Il s’agit de cofonder dès le début de 2019 avec les ex-militants de l’aile gauche du Parti socialiste un nouveau parti, républicain, écologiste et socialiste, selon les qualificatifs donnés par Emmanuel Maurel, après avoir annoncé une scission du PS.
Dès juin, une initiative avait été lancée dans le cadre de l’association « Nos Causes Communes » sous la forme d’un débat au Palais du Luxembourg. Elle a été suivie d’une autre de plus grande ampleur les 7, 8 et 9 septembre à Marseille.
De plus, les futurs cofondateurs sont entrés en relation, ensemble et séparément, avec La France Insoumise dans la perspective des élections européennes de mai 2019. La liste complète sera soumise au vote des adhérents LFI avant la fin novembre.
La seconde option stratégique est présentée par Christian Hutin (motion 2), député MRC du Nord. Elle n’est pas favorable à la création d’un nouveau parti et réticente à la stratégie d’alliance durable avec La France Insoumise, préférant des alliances ponctuelles avec des partenaires selon les conditions électorales.
C’est donc l’avenir du MRC qui est en question.
Jean-Luc Laurent a précisé qu’un congrès fondateur d’une nouvelle formation politique serait organisé au début de l’année 2019. Les adhérents seraient invités à se prononcer sur cette question. Le MRC serait maintenu jusqu’au congrès de décembre 2020.
Il a laissé entendre que la question de la double appartenance (nouveau parti et MRC) serait du ressort des décisions de congrès. Le MRC 53 suggère aux congrès locaux de se saisir de cette question et de voter la double appartenance. Ainsi, la possibilité serait donnée pendant deux ans aux adhérents du MRC de se retirer du nouveau parti si les conditions leur apparaissaient insatisfaisantes. Ce filet de sécurité est sans doute nécessaire pour laisser le temps aux adhérents de mûrir leur décision définitive.
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