Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par Michel SORIN
Quelle place pour la souveraineté nationale dans le désordre mondial ?
La Fondation Res Publica a 20 ans et un remarquable bilan. Créée en 2004 par Jean-Pierre Chevènement et reconnue d’utilité publique en 2005, la Fondation Res Publica s’est imposée comme un pilier du débat intellectuel en France.
Placée sous la présidence de Marie-Françoise Bechtel et dirigée par Joachim Le Floch-Imad, elle se distingue par la publication régulière de ses « cahiers bleus » – une série prolifique d’analyses et de réflexions issues de ses colloques et séminaires mensuels. Jusqu’à présent, près de 200 cahiers ont vu le jour, abordant des thématiques extrêmement diverses mais toujours orientées vers la défense de l’intérêt national et du bien commun.
Certaines récentes et retentissantes publications de la Fondation Res Publica – Jean-Éric Schoettl sur l’État de droit, Pierre Brochand sur l’immigration, ou encore Henri Proglio sur le nucléaire – en font tout particulièrement la preuve.
Voir Les actes des colloques.
Lors du colloque du 9 juin 2008, le président-fondateur Jean-Pierre Chevènement qui était aussi président du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) m'avait demandé de participer en tant que chargé de l'agriculture au MRC. Voir Quelle politique agricole, au défi de la crise alimentaire mondiale ?
À l’occasion du vingtième anniversaire de la fondation, ses compagnons de route font paraître un livre de réflexions, des munitions pour l’avenir. Jean-Pierre Chevènement rappelle l’ambition première de Res Publica : œuvrer à la construction d’un discours orienté vers l’intérêt de la France et de ses citoyens, et combler le vide laissé par une politique qui a perdu de vue l’importance des idées, du temps long et de l’exigence républicaine.
La Fondation publie chez Plon un ouvrage collectif intitulé "Res Publica : vingt ans de réflexions pour l’avenir". Celui-ci réunit des textes inédits, rédigés par une vingtaine de membres et de contributeurs réguliers de la Fondation : Jean-Pierre Chevènement, Marie-Françoise Bechtel, Alain Dejammet, Jean-Michel Quatrepoint, Jean-Michel Naulot, Jean de Gliniasty, Jean-Éric Schoettl, Benjamin Morel, Souâd Ayada, Matthieu Lahaye, Jean-Yves Autexier, Sami Naïr, Joachim Le Floch-Imad, Marcel Gauchet, Louis Gallois, Yves Bréchet, Pierre Papon, Laurent Collet-Billon, Franck Dedieu et Baptiste Petitjean.
Ces textes cherchent à éclairer les conditions de maintien de notre indépendance dans le siècle qui vient, s’appuyant à la fois sur une réflexion quant à l’avenir de notre modèle républicain et à notre capacité à faire évoluer les outils de la souveraineté nationale dans le nouveau désordre mondial. Si, comme l’explique Jean-Pierre Chevènement, la France n’est pas finie, il importe aujourd’hui, plus que jamais, d’explorer les voies et les moyens de cette ambition !
Dans un entretien à Marianne, publié le 30 octobre 2024, Jean-Pierre Chevènement a répondu aux questions de Etienne Campion. Voir Chevènement : "J'ai pensé, peut-être naïvement, que le président se conformerait aux intérêts supérieurs de la France".
Voici sa réponse à la première question "Pourquoi avoir créé la Fondation Res Publica il y a vingt ans ?"
Jean-Pierre Chevènement : "Le débat politique avait été fermé au soir du 21 avril 2002. Chirac et Jospin, sur l’Europe par exemple, ne présentaient pas de politique alternative. Nous avions tenté le tout pour le tout. Dans mon discours de Vincennes du 9 septembre 2001, j’avais longuement développé qu’« au-dessus de la droite et de la gauche, il y avait la République et son exigence ». Le débat ne pouvait plus être mené à travers les partis politiques qui n’offraient que le choix « du pareil au même ». Il fallait donc inventer un nouveau chemin et rechercher par la voie de l’influence ce que nous ne pouvions plus atteindre par l’exercice du vote, tant du moins que le Parti socialiste ne se fracturerait pas de l’intérieur.
Avec la Fondation Res Publica nous avons voulu ranimer le débat d’idées par-delà les anciens clivages et réintroduire l’esprit de recherche dans un exercice de prospective à long terme. Ainsi sur l’Europe, où l’idée d’un projet de Constitution ne nous paraissait pas apporter une réponse juste aux vraies questions qu’étaient déjà la décroissance, la désindustrialisation, la relation avec la Russie, l’avenir du Proche-Orient. Sur tous ces sujets, il y avait des réponses transversales qui transcendaient les anciennes familles politiques. Et que dire du « nouvel ordre mondial » proclamé à Bagdad en 2003 ? La question européenne a divisé le Parti socialiste en 2006-2008 et le peuple français, par référendum, a rejeté, en 2005, le Projet de traité constitutionnel européen. Le traité de Lisbonne, en 2008, a cherché à couvrir la fraude mais en vain. Il pèse depuis cette époque un soupçon d’illégitimité sur toutes les politiques européennes".
Cet article est le 3370 ème sur le blog MRC 53 - le 211ème dans la catégorie CHEVENEMENT
Article paru le 04 novembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com
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