Les oppositions (LFI et RN) mal à l'aise dans l'expression de leur radicalité
«Un autre chemin se dégage». François Bayrou a échappé jeudi à la première motion de censure déposée contre son gouvernement, les socialistes décidant dans leur grande majorité de se désolidariser du reste de la gauche face à une situation politique «inédite».
Une nouvelle page politique, celle d’un parlementarisme fondé sur le «dialogue» et le «compromis» plutôt que sur «l’affrontement» ? C’est en tout cas ce qu’a espéré le Premier ministre, dont le gouvernement avait mené d’intenses négociations avec les oppositions tout au long de la semaine dernière, et jusqu’à la dernière minute jeudi.
Après moult hésitations, au terme d’un long bureau national, le parti à la rose a décidé de ne pas voter cette première motion, qui a été approuvée par 131 députés – dont huit socialistes -, loin des 288 nécessaires pour faire chuter François Bayrou.
Le suspense ne résidait pas dans l’issue du scrutin, le RN ayant annoncé qu’il ne voterait pas cette fois-ci avec le NFP, mais dans la position du PS, qui depuis 2022 avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l’alliance de gauche sur de telles motions.
Ce commentaire est extrait de Tribune de Genève (16 janvier) - voir l'article entier ici Le gouvernement Bayrou échappe à sa première motion de censure.
Voir aussi (France Info et Le Figaro) :
- Le gouvernement de François Bayrou échappe à sa première motion de censure.
- À l’Assemblée, François Bayrou échappe à sa première motion de censure (extrait LeF)
C’est par la voix d’Olivier Faure que le Parti socialiste a annoncé ce changement de pied, lors d’une prise de parole à l’Assemblée nationale en milieu d’après-midi. « Nous avons choisi de ne pas pratiquer la politique du pire parce qu’elle peut conduire à la pire des politiques : l’arrivée de l’extrême droite », lance, à la tribune, le patron des socialistes, sous les vives interpellations de ses camarades mélenchonistes. « Nous sommes dans l’opposition et nous y resterons », explique-t-il, avant de lister la totalité des points qui ont motivé ses troupes à ne pas voter cette motion. Parmi lesquels la création ou le maintien de 12000 postes de personnels soignants, ou encore la non-suppression des 4000 postes dans l’éducation nationale.
Cet article est le 3428 ème sur le blog MRC 53 - le 97ème catégorie République Parlement
Article paru le 17 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/