Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par Michel SORIN
Pour une version commune (députés et sénateurs) du projet de loi de finances
Le gouvernement Bayrou avait passé le premier obstacle parlementaire. Voir, 17 janvier 2025 : Assemblée nationale : la stratégie Bayrou esquive la première censure
Le deuxième obstacle parlementaire est le vote du budget 2025. Voir, France Info (avec AFP), 30 janvier, extraits : Budget 2025 : cinq choses à savoir sur la commission mixte paritaire
L'heure de vérité approche. Deux semaines après l'adoption du projet de budget 2025 par le Sénat, des députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire (CMP) vont devoir se mettre d'accord sur une version commune du texte, jeudi 30 janvier. Quatorze élus, sept de chaque chambre du Parlement, sont chargés de trouver un compromis. C'est aussi la dernière occasion d'amender la copie. Voici ce qu'il faut savoir de cette négociation qui s'annonce déterminante pour le budget comme pour l'avenir du gouvernement de François Bayrou.
Les commissions mixtes paritaires sont loin d'être une occurrence rare dans l'histoire de la Ve République. Elles sont organisées à l'initiative du Premier ministre ou des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, lorsque les deux chambres ne votent pas les textes de lois dans les mêmes termes. Elles sont toujours composées de sept députés et sept sénateurs, qui se réuniront à huis clos à partir de 9h30. Ils sont choisis par les présidents des groupes politiques, qui doivent respecter un critère de représentativité des deux hémicycles.
La composition est plutôt favorable au gouvernement, car huit des quatorze élus font partie des soutiens à l'exécutif. On y compte ainsi les députés David Amiel (Renaissance), Jean-Paul Matteï (MoDem) et Philippe Juvin (Les Républicains) et les sénateurs Vincent Capo-Canellas (Union centriste), Didier Rambaud (Renaissance), Jean-François Husson (LR), Christine Lavarde (LR) et Stéphane Sautarel (apparenté LR).
Côté opposition, les socialistes sont représentés par les sénateurs Claude Raynal et Thierry Cozic, ainsi que le député Philippe Brun. S'y ajoute le député La France Insoumise (LFI) et président de la commission des finances de l'Assemblée Eric Coquerel, ainsi que deux députés Rassemblement national (RN), Jean-Philippe Tanguy et Matthias Renault. Quatorze suppléants seront aussi présents et autorisés à prendre la parole, mais pas à voter. Les débats sur le texte pourraient s'éterniser et durer plus d'une journée – le record est de trois, rappelle Public Sénat.
Le texte adopté par le Sénat (à 217 voix contre 105) est celui qui avait été initié par Michel Barnier au mois d'octobre, avant d'être rejeté par l'Assemblée nationale en première lecture en novembre.
Les sénateurs, majoritairement à droite, ont amendé ce projet de budget dans une logique de réduction des dépenses. "Ce n'est ni le budget de Gabriel Attal, ni celui de Michel Barnier, ni celui de François Bayrou, c'est le budget du Sénat, un budget responsable", avait affirmé la cheffe de file du groupe LR sur le projet de loi de finances, Christine Lavarde, devant la haute assemblée vendredi.
L'exécutif a pour objectif 32 milliards d'euros d'économies et 21 milliards de recettes supplémentaires, pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025. Sur la partie recettes, les sénateurs ont validé l'effort temporaire sur l'impôt sur le revenu des ménages les plus aisés (2 milliards d'euros espérés) et la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises (8 milliards).
C'est surtout sur la partie dépenses que le Sénat s'est illustré, en votant de nombreuses mesures d'économie additionnelles, proposées par le gouvernement via des amendements. L'Ecologie perd ainsi plus d'un milliard d'euros, l'aide publique au développement près de 800 millions d'euros et la Recherche et l'Enseignement supérieur plus de 600 millions. En ligne avec la volonté de l'exécutif, les sénateurs ont en revanche décidé de limiter l'effort des collectivités locales à 2,2 milliards d'euros en 2025, contre 5 initialement prévus.
(...)
Cet article est le 3441 ème sur le blog MRC 53 - le 98ème catégorie République Parlement
Article paru le 30 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog