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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Le MRC s'oppose à l'idéologie macronienne de la régression des droits

Pour une alternative républicaine et sociale, une société aux solidarités renforcées


 

Le Mouvement Républicain et Citoyen MRC (Wikipédia) a ses racines dans le Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste, le CERES, qui prit une part décisive en 1971 dans la refondation du Parti socialiste au congrès d'Epinay-sur-Seine, à l'origine de la victoire de la gauche aux élections nationales en 1981.

 

Le CERES était devenu Socialisme et République en 1986, l'un des courants situé à la gauche du PS. Des désaccords sur la politique de défense et sur le oui au référendum de ratification du traité de Maastricht, en 1992, ont conduit à la création du Mouvement des Citoyens (MDC).

 

L'échec de la stratégie du Pôle républicain, développée lors de l'élection présidentielle de 2002, a eu pour conséquence de créer le Mouvement Républicain et Citoyen en 2003.

 

En 2015, le MRC a confirmé son ancrage à gauche et sa stratégie de refondation de celle-ci sur des bases républicaines et sociales. Il a participé à la création de la Gauche républicaine et socialiste en 2018, avec plusieurs groupes de gauche.

 

En 2023, le MRC a contribué à créer la Fédération de la Gauche Républicaine et en est devenu l'une des composantes.

 

En janvier 2025, le MRC a créé un nouveau site Internet - à voir ici Accueil.

 

Un premier texte a été publié, à l'initiative de Catherine Coutard, vice-présidente. Voir aussi Massacres 2015 : le MRC mise sur les valeurs républicaines et les lois.

Un second texte a été rédigé par Serge Maupouet, membre du secrétariat national et président du MRC 17. Le voici. 

 

" En 2025, contre l'idéologie de la régression des droits et du contrôle systématisé,

pour une société aux solidarités renforcées, construisons l'alternative républicaine et sociale "

 

L’actuel Président de la République fait mener avec constance par ses Premiers ministres et leurs gouvernements, des politiques de droite caractérisées par des mesures épargnant les plus forts et les favorisant fiscalement. « En même temps » la réduction des moyens des services publics, ressource essentielle pour tous nos concitoyens, aggrave encore plus fortement la situation des plus démunis.


Les désaveux populaires subis par le macronisme se succèdent de façon franche et massive, de la crise des gilets jaunes (2018-2019) aux défaites électorales majeures lors des élections européennes puis législatives (juin-juillet 2024), en passant par le rejet massif de la réforme des retraites (2023). La sanction parlementaire à l’encontre du gouvernement BARNIER (décembre) – la précédente censure d’un gouvernement remontant à 1962 –, ne pouvait surprendre personne puisque celui-ci proposait de mener la même politique … en pire.

 

Le nouveau gouvernement semble suivre le même chemin : quid de la souveraineté alimentaire et industrielle, de la recherche et de l’enseignement, des investissements vitaux pour l’avenir ? De plus, au vu de la composition du gouvernement BAYROU, le volet social s’annonce comme devant rester un parent pauvre des politiques publiques. N’est-il pas significatif que le nouveau Premier ministre fasse revenir en même temps au gouvernement un ancien Premier ministre qui a conduit dès 2014 une politique d’austérité dans le cadre d’une Union européenne disciplinaire sur le plan budgétaire, et un ancien ministre du Travail qui jouait déjà, à la même époque, de la provocation en appelant à ce que Pôle Emploi renforce ses contrôles pour s’assurer « que les gens cherchent bien un emploi », alors que c’est l’emploi en nombre et en adéquation aux besoins qui manque ? Les politiques menées en direction du monde du travail n’échappent pas au carcan de l’idéologie dominante, néolibérale et autoritaire, aux politiques de réduction des moyens et des droits, aux contrôles bureaucratiques systématisés, à la suspicion sciemment entretenue à l’encontre de nos concitoyens privés d’emploi.

 

Dès la première élection du Président Macron, le MRC pouvait relever que le budget subissait des coupes venant réduire les moyens de Pôle Emploi, des missions locales ou de l’AFPA (formation des adultes). Début 2024, après la nomination d’un nouveau Directeur général proche du président de la République, Pôle emploi, opérateur public de l’emploi créé en décembre 2008 par la fusion de l’ANPE et du réseau de l’assurance chômage (Assédic), a été transformé en France Travail avec un objectif affiché de « faire mieux avec moins », un élargissement de ses missions, et une modification de dispositifs suivant les directives de loi dite « pour le plein emploi » (décembre 2023).

 

A compter de janvier 2025, toutes les personnes sans emploi sont appelées à s’inscrire à France Travail, dont les allocataires du RSA et leurs ayants droit, les personnes accompagnées par Cap emploi, les jeunes suivis par les Missions locales. On estime à 1,3 million les personnes supplémentaires à suivre. Les agents de l’opérateur voient augmenter leurs « portefeuilles » surchargés alors même qu’ils travaillent déjà dans des conditions très difficiles. C’est dans ce contexte que ceux qui président aux évolutions de l’opérateur public souhaitent s’appuyer sur des gains d’efficience (suivant la novlangue) avec recours aux algorithmes et à la soi-disant « intelligence artificielle » (oxymore désignant en l’espèce une trieuse) pour orienter les inscrits au sein du Réseau national pour l’Emploi, mais aussi renforcer le recours à la sous-traitance et aux opérateurs privés de placement, et se dispenser d’environ 2900 postes d’ici 2027.

L’effet ciseau – augmentation des besoins d’accueil et d’accompagnement, restriction des moyens disponibles pour accueillir et accompagner – est flagrant. Les remises en cause des droits sont soulignées par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH). Et les évolutions en cours tendent à faire porter sur les bénéficiaires des prestations sociales la responsabilité des situations dans lesquelles ils se trouvent, alors qu’ils n’ont bien évidemment aucune prise sur la situation économique – locale ou globale – dont la dégradation se manifeste par l’accumulation des plans sociaux et défaillances d’entreprises…

 

Où en est la promesse républicaine quand on refuse farouchement d’augmenter les impôts des ultra-riches mais qu’on accable de mesures vexatoires et appauvrissantes les plus en difficulté ?


Le MRC tiendra son Congrès national en 2025 et portera des propositions afin de construire une alternative républicaine et sociale incluant un modèle social progressiste, la défense du monde du travail et la réindustrialisation, une véritable politique de l’insertion et de l’emploi, une société aux solidarités renforcées, des services publics financés à la hauteur des besoins et pleinement mis en œuvre dans l’intérêt de tous nos concitoyens.


 

Cet article est le 3422 ème sur le blog MRC 53 - le 279 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 11 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Serge Maupouet (MRC 17), le 1er avril 2023, intervenant lors du congrès national du MRC

Serge Maupouet (MRC 17), le 1er avril 2023, intervenant lors du congrès national du MRC

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