Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par Michel SORIN
Du projet Barnier au budget Bayrou de sauvetage des comptes publics
Le projet de loi de finances pour 2025 avait été présenté à l'automne 2024 par le gouvernement de Michel Barnier à l'issue d'une procédure budgétaire retardée par la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin 2024 et la démission du gouvernement de Gabriel Attal. Le texte ambitionnait de redresser les comptes publics de l'ordre de 60 Md€ et de réduire le déficit public à 5% du PIB en 2025.
Le gouvernement de Michel Barnier ayant été censuré par les députés le 4 décembre 2024, une loi de finances spéciale avait été promulguée le 20 décembre 2024 afin de permettre à l’État de continuer à prélever les impôts et d'emprunter pour assurer la continuité des services publics et ce jusqu'à la promulgation de la loi de finances initiale pour 2025.
En janvier 2025, le nouveau Premier ministre, François Bayrou avait souhaité repartir du PLF déposé en octobre 2024 et là où les débats s'étaient arrêtés en décembre au Sénat après la censure, afin d'adopter au plus vite un budget pour 2025.
Ouest-France : Le budget 2025 est définitivement adopté au Parlement
Le Sénat a approuvé le projet de loi de finances 2025 qui est donc adopté au Parlement ce jeudi 6 février. La France se dote officiellement d’un budget avec des mois de retard sur le calendrier prévu. L’examen du budget de la Sécurité sociale, lui, se poursuit. Cette adoption « marque un coup d’arrêt à l’effondrement budgétaire », a estimé le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (LR).
Public Sénat : Budget 2025 : le texte définitivement adopté
Plutôt que de donner des gages au RN, comme Michel Barnier l’a fait, à ses dépens, François Bayrou s’est tourné plutôt vers les socialistes pour éviter de dépendre du bon bouloir de l’extrême droite sur le vote d’une motion de censure. Par une série de rendez-vous officiels, et d’autres plus discrets, le PS a ainsi négocié une série de compromis, sur lesquels François Bayrou s’est engagé par écrit. Les socialistes ont ainsi pu obtenir le maintien de 4.000 postes de professeurs et la réouverture de discussions sur la réforme des retraites.
Le PS l’assume, au nom de la « responsabilité », pour donner un budget au pays, et de la volonté de limiter la casse dans ce budget où le gouvernement a multiplié les coupes budgétaires, avec l’appui de la droite sénatoriale. « C’est 23,5 milliards d’euros de coupes, en euros constants, par rapport à 2024. Et 6,4 milliards d’euros de coupes supplémentaires, par rapport au budget initial », dénonce le sénateur PCF Pierre Barros.
Mais l’opération a entraîné une crise au sein du Nouveau front populaire, l’accord électoral conclu entre LFI, PS, écologistes et communistes, après la dissolution, pour faire bloc contre le RN. Jean-Luc Mélenchon n’a pas de mots assez durs pour dénoncer ce qu’il considère comme une traîtrise. Au sein même du PS, la non-censure a aussi causé des tensions internes, alors qu’un congrès se profile et que le numéro 1, Olivier Faure, est critiqué par ses opposants.
Le projet de budget, celui pour l’année 2026, s’annonce différent pour le gouvernement. Il pourra cette fois le préparer entièrement, promettant d’utiliser la même méthode de discussions, et y imprimer davantage sa marque. A condition que François Bayrou tienne jusque-là…
Cet article est le 3448 ème sur le blog MRC 53 - le 102ème catégorie République Parlement
Article paru le 06 février 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/
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