Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par Michel SORIN
Les relations entre Paris et Alger se sont dégradées depuis l'été 2024
La brouille est profonde entre les deux pays. La France avait appelé l'Algérie à respecter les accords, notamment celui de 1968, qui était fondateur de relations privilégiées. Voir (MRC 53, 26 février 2025) : Le gouvernement Bayrou tient au respect des accords avec l'Algérie
La réaction d'Alger n'a pas tardé. Voir (Le Journal du Dimanche, Audrey Senecal, 28 février) : Accord de 1968 : l'Algérie dénonce les ultimatums et menaces de la France.
Le ministère des Affaires étrangères algérien a mis en garde Paris après la menace de François Bayrou de remettre en cause les accords de 1968 sur le statut privilégié des Algériens. Ces accords, qui facilitent leur séjour, circulation et emploi, sont au cœur de tensions ravivées par un attentat à Mulhouse et l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal.
« L’Algérie rejette catégoriquement les ultimatums et les menaces », a fait savoir le ministère des Affaires étrangères algérien ce jeudi 27 février après les déclarations de François Bayrou à l’issue du comité interministériel de contrôle de l’immigration. Le Premier ministre français a lancé, ce mercredi 26 février, un ultimatum « d’un mois à six semaines » à l’Algérie, menaçant de revoir « la totalité des accords » bilatéraux sur les questions migratoires.
« Toute remise en cause de l’accord de 1968 […] sera suivie de la part de l’Algérie d’une même remise en cause des autres accords et protocoles de même nature », a mis en garde Alger. Pour rappel, cet accord confère aux Algériens un statut particulier, voire exceptionnel, pour entrer et séjourner sur le territoire français. Accusant une « extrême droite française revancharde et haineuse » d’alimenter les tensions, le ministère algérien des Affaires étrangères a affirmé jeudi qu’Alger avait fait preuve de « calme » et de « retenue » face à l’« escalade » française.
Les appels à dénoncer cet accord surviennent dans un contexte de grave crise avec Alger, notamment après la récente attaque terroriste de Mulhouse : un Algérien de 37 ans, en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), est accusé d’avoir tué une personne à l’arme blanche et blessé sept autres. « Les victimes […] sont les victimes directes du refus d’application de ces accords » avec l’Algérie, a déclaré le Premier ministre François Bayrou, rappelant que le suspect avait été présenté « quatorze fois » aux autorités algériennes, qui ont toujours refusé de le reprendre.
Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental. Les tensions se sont encore accentuées ces dernières semaines avec l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie et celle de plusieurs influenceurs algériens en France pour apologie de la violence.
Voir aussi (Le Figaro avec AFP, 27 février) : L'Algérie rejette les «ultimatums et menaces» de la France.
Pour sa part, Hamid Nasri, correspondant à Alger du journal Le Monde, a relaté des contestations sociales, alimentées par des baisses de pouvoir d'achat. Voir (Le Monde, 28 février) : En Algérie, les médecins et les enseignants sur le pied de grève
Cet article est le 3471 ème sur le blog MRC 53 - le 36ème paru dans la catégorie Afrique
Article paru le 28 février 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/
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