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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

J.D. Vance, vice-président des USA, idéologue nationaliste chrétien

Il propose un modèle de démocratie post-libérale et autoritaire

 

Nous sommes habitués à voir Donald Trump depuis son premier passage à la Maison-Blanche et il ne cesse de nous surprendre. La nouveauté de ce second mandat est l'arrivée à la vice-présidence des Etats-Unis d'Amérique d'une personnalité qui semble être le mentor idéologique du président.

Voir (Wikipédia) : J. D. Vance.
 

Le vice-président a marqué les esprits en prononçant un discours tonitruant, le 14 février 2025, à Munich. Voir (You Tube, TV5 Monde, 15 février) Conférence de Munich : la leçon de J.D. Vance.

Il était attendu sur l'Ukraine, il a finalement préféré donner une leçon de démocratie aux Européens. Le vice-président américain s'est montré très virulent hier en Allemagne, à la Conférence de Munich sur la Sécurité.

Voir aussi (Le Figaro, 15 février) l'intégralité du discours de JD Vance aux Européens à Munich.

 

Ce sont les interventions de J.D. Vance - présent au côté du président Trump le 28 février - qui ont amené le président Zelensky à hausser le ton. Voir (site du JDD, 1er mars) : L'intégralité de l'échange surréaliste entre Trump et Zelensky à la Maison-Blanche.

Dans le Bureau ovale, l’échange entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et JD Vance a viré à la confrontation. Entre sommation de gratitude, menaces à peine voilées et pressions pour un cessez-le-feu, cette scène surréaliste marque un tournant brutal dans les relations entre Washington et Kiev.


 

Sur le site de "The Conversation", le 25 février, un article signé de Blandine Chelini-Pont, Professeur des Universités en histoire contemporaine et relations internationales, Aix-Marseille Université (AMU), cerne bien l'orientation idéologique du vice-président américain. Extraits.

 

L’hostilité de J. D. Vance à l’Europe n’est pas seulement économique

 

Lors de cette grande conférence internationale consacrée aux questions de sécurité, le vice-président des États-Unis, qui venait de déclarer son soutien au parti d’extrême droite allemand AfD, a attaqué avec véhémence les démocraties libérales de l’UE, affirmant – sans hésiter à recourir à moult exagérations et fake news – que les dangers qui les menacent ne sont nullement liés à l’agression russe contre l’Ukraine, mais tiennent à la « censure » des opinions de droite radicale, aux « politiques antichrétiennes » et à l’immigration extra-européenne favorisée par la plupart des gouvernements en place.

 

À Munich, lors de la conférence annuelle sur la sécurité en Europe (14-16 février dernier), et quelques heures après une rencontre avec la présidente de l’AfD, Alice Weidel, J. D. Vance a prononcé un discours qui a coupé le souffle de son public : le vice-président des États-Unis a asséné que le vrai danger pour l’Europe ne vient pas de la Russie, mais bien de l’intérieur, sécrété par des ennemis qui poussent les Européens à « oublier leurs valeurs démocratiques communes avec les États-Unis ».

 

Avant de s’intéresser au sens que Vance donne à la démocratie et aux valeurs qui y sont associées, de quel danger parle-t-il donc ? Ce dernier se décompose, à l’en croire, en trois aspects : une censure totale de la liberté d’expression ; une persécution avérée des chrétiens ; et une politique délibérément favorable à l’immigration de masse. Vance ne s’est pas contenté de désigner ces trois menaces, mais aussi pointé du doigt les coupables : l’UE et les responsables politiques « globalistes ».

(...)

Le vice-président représente une vision politique qui est celle de nouveaux idéologues, souvent catholiques, qui entourent le président américain et qui ont préparé leurs arguments depuis son premier mandat. Vance est leur champion, doublement converti au catholicisme et à cette cause. Et quand il dessine, devant un parterre abasourdi, la « vraie » définition de la démocratie, il se réfère à l’interprétation nationaliste-chrétienne que promeuvent ces idéologues, se désignant eux-mêmes comme post-libéraux et pour l’instant en alliance paradoxale avec les libertariens du tech-business.

(...)

Cette vision qui se veut « chrétienne » détricote la projection traditionnelle de la politique étrangère américaine, fondée sur la défense des droits et de la démocratie libérale, pour proposer un modèle de démocratie post-libérale et autoritaire. Elle détricote aussi la tradition humanitaire fondatrice des États-Unis, dont l’essentiel est géré à travers toute la planète, que ce soient les programmes d’accueil, d’aide aux réfugiés ou d’assistance caritative, par des organisations religieuses comme le Jesuit Refugee Service, le Catholic Relief Service ou Caritas International. Précisément dans le cas de l’Europe, cette vision a entraîné par ricochet – débarrasser l’aide américaine de tout programme de promotion du wokisme – la fin de l’aide humanitaire américaine en Ukraine. Aussi, que les démocraties libérales occidentales soient en danger d’effondrement n’est pas une inquiétude pour J. D. Vance : c’est un espoir.

 

Cet article est le 3473 ème sur le blog MRC 53 - le 25ème dans la catégorie Amérique

Article paru le 02 mars 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Photo site EURACTIV : journalistes regardant le discours de J.D. Vance lors de la Conférence de Munich le 14 février 2025

Photo site EURACTIV : journalistes regardant le discours de J.D. Vance lors de la Conférence de Munich le 14 février 2025

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