Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Royal, Aubry, Delanoë, Hamon dans l’ordre d’arrivée ?
Le parti socialiste prépare son congrès de novembre à Reims. Le 23 septembre, à 17 heures, il enregistrera les dépôts des motions (textes d’orientation du parti) qui seront soumises au vote des adhérents.
Selon les informations communiquées par la presse à ce jour, il y aura quatre motions de poids, c’est-à-dire sur lesquelles les militants socialistes porteront principalement leur attention :
- l’alliance « présidentielle » de Ségolène Royal avec les élus de la « ligne claire »,
- le pôle sortant de la direction du PS Delanoë - Hollande,
- le rassemblement réalisé par Martine Aubry des anciens frères ennemis Fabius et Strauss-Kahn,
- la gauche du PS avec ou sans Jean-Luc Mélenchon.
Derrière ces reclassements, il y a des raisons politiques de fond et des soucis tactiques, en relation avec la personnalité des dirigeants.
D’abord, le fond.
Ségolène Royal et ses amis rassemblent les pragmatiques réalistes, engagés dans les collectivités territoriales, plutôt classés à la droite du PS. Leur objectif est de rompre avec les pratiques antérieures et de rapprocher le PS du peuple.
La continuité des idées et des pratiques de l’alliance Rocard -Jospin est représentée par Bertrand Delanoë, serré de près par Lionel Jospin et François Hollande.
Le changement dans la continuité est porté par Martine Aubry, qui s’affirme plus à gauche, mais aussi plus proeuropéenne, dans le sens fédéraliste.
Avec Benoît Hamon, on retrouve les artisans et partisans d’une gauche dite décomplexée, cohérente à tous les niveaux de son action, y compris aux niveaux européen et mondial.
Ensuite, les questions de personnes.
D’une part, Martine Aubry et Bertrand Delanoë n’éprouvent aucune sympathie à l’égard de Ségolène Royal. D’autre part, celles et ceux qui veulent se démarquer de François Hollande et de la gestion passée se retrouvent dans les trois autres groupes.
- Ségolène Royal tire sa force de son implantation répartie dans de nombreux départements, dont le Rhône et les Bouches-du-Rhône, et de sa candidature à la dernière élection présidentielle.
- Martine Aubry est portée par les militants de sa région Nord-Pas-de-Calais et bénéficie de la bonne implantation nationale des élus fabiusiens. Elle représente à la fois la continuité et le changement par rapport à la gestion des dix dernières années. Son principal atout est de représenter une démarche volontariste, qui lui a déjà permis de rapprocher d'anciens partisans du oui et du non au référendum européen.
- Benoît Hamon et ses amis du Nouveau Parti Socialiste (ce qui reste de ce courant après les départs de Vincent Peillon vers Ségolène Royal et d’Arnaud Montebourg vers Martine Aubry) tranchent avec les trois autres par leur positionnement politique en faveur d’un rassemblement de toute la gauche et par leur fidélité au NON du 29 mai 2005.
Lire, à ce sujet, l’analyse rapportée par Xavier Dumoulin sur son blog citoyen, socialiste et républicain Les quatre points cardinaux du Parti socialiste.
Se reporter aussi aux articles parus dans la presse en ligne, ces derniers jours :
Ségolène Royal se met entre parenthèses (Le Monde, 18 septembre).
Aubry prête à prendre «toutes ses responsabilités» à la tête du PS (Libération, 20 septembre).
Martine Aubry et les fabiusiens n’ont pas grand chose en commun ? Une raison de plus pour faire alliance. La suite
Par Guillemette Faure | Rue89 | 20/09/2008 | 23H03
Henri Emmanuelli, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche, tous de l'aile gauche du Parti socialiste, ont décidé vendredi de déposer une motion commune en vue du congrès de Reims, pour "une gauche décomplexée".
MM. Emmanuelli et Hamon ne font donc pas alliance, à ce stade de la procédure du congrès, avec Martine Aubry, une hypothèse qu'ils avaient envisagée au tout début de l'été.
Les contributions "Reconquêtes" -défendue par l'eurodéputé Benoît Hamon et le député des Landes Henri Emmanuelli-, "Changer" portée par l'eurodéputée Marie-Noëlle Lienemann, et "D'abord redistribuer les richesses" de Gérard Filoche, "se rassemblent en vue de l'élaboration d'une motion pour le congrès de Reims", ont-ils annoncé dans un communiqué à quatre jours de la date-limite pour le dépôt des textes.
Ils ont appelé à les rejoindre "tous ceux qui partagent leur analyse et leur volonté d'affirmer un avenir pour le PS à gauche".
"Loin des synthèses molles et des meccano improbables, il faut au PS une majorité nouvelle et cohérente, qui incarne une gauche décomplexée et fière de ses valeurs", ont-ils estimé.
"Réussir ce Congrès, c'est en ressortir avec une ligne politique assumée sur le fond, une stratégie clarifiée sur les alliances, une équipe renouvelée", ont ajouté les signataires. "Nous proposons de construire un grand parti de la gauche, à la fois social, écologiste, laïc et populaire".
Ils ont égrené leur credo en "six priorités": "construire un nouveau pacte européen, redistribuer les richesses, réguler le libre échange, affirmer le rôle économique de la puissance publique, promouvoir une politique étrangère de gauche, agir pour une société de progression des droits et de l'égalité".
"Nos concitoyens ont besoin d'une gauche offensive pour s'opposer et inventive pour proposer", ont jugé les signataires.
"Le PS n'a plus gagné d'élection présidentielle depuis 20 ans ni de législative depuis 11 ans", ont-ils rappelé, en regrettent que "les querelles internes et le choc des ambitions l'emportent sur la nécessaire confrontation d'idées".
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog