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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 21:41

Redéfinir ce que sont la droite et la gauche aujourd’hui

 

Dans le bulletin Citoyens Militants MRC de juillet et août 2009, après un édito du président (voir Après le Conseil national, Chevènement écrit aux militants du MRC - 30 juin 2009), on trouve, en page 2, un texte de Jean-Luc Laurent sur le clivage droite-gauche, que je reproduis ci-après.

 

L’auteur est membre du secrétariat national MRC, chargé de la coordination. C’est sur lui que s’appuie Jean-Pierre Chevènement pour faire fonctionner ce qui n’est pas tout à fait un parti politique, mais qui peut le devenir… Jean-Luc Laurent a, par ailleurs, des mandats électifs : municipal (maire du Kremlin-Bicêtre, président de la Communauté de communes du Val de Bièvre) et régional (vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France).

 

Grandeur et misère du clivage gauche-droite

 

La gauche et la droite s’enracinent dans la Révolution française. Elles traduisaient alors la distribution spatiale de la première assemblée nationale.

Progressivement, le clivage droite-gauche a pris une épaisseur idéologique et s’est installé comme véritable colonne vertébrale de la vie politique française.

 

Au fil des siècles, ce partage en deux de la vie politique a successivement connu des périodes d’affermissement ou de crise. S’il n’a pas toujours revêtu le même sens, si sa ligne de fracture s’est révélée changeante, il a toujours offert un cadre de compréhension et d’appréhension au débat d’idées contradictoire.

A l’exception des périodes de guerre où il s’est effacé derrière la nécessité de rassembler la Nation, il a maintenu un jeu de bascule entre deux piliers de notre devise : la liberté ou l’égalité. La première, comprise comme faculté de l’individu, s’étant toujours opposée à la dynamique collective induite par la seconde.

 

La gauche s’étant détournée du peuple et la droite de la Nation,
ce clivage a perdu toute consistance idéologique

 

Depuis l’avènement de la gauche au pouvoir en 1981, ce clivage s’est peu à peu délité jusqu’au constat amer d’un déclin inexorable au seuil des années 2000 : près des 2/3 des Français l’estiment périmé et inopérant pour juger de l’action politique de leurs représentants. L’abstention massive des élections européennes de juin dernier en apporte un fracassant témoignage.

 

En vérité, cette défiance envers le clivage droite-gauche commence à s’exprimer dès 1983 avec l’ouverture de la parenthèse libérale par le parti socialiste, que ce dernier n’aura jamais refermée. C’est ainsi que l’Europe s’est substituée à l’union de la gauche.

En soutenant l’intégration européenne en 1992, la droite, héritière du gaullisme, a apporté aussi sa contribution au dépérissement d’un clivage qui charriait avec lui la politisation du corps social. La désillusion des électeurs s’est alors fixée progressivement dans l’abstention. La gauche s’étant détournée du peuple et la droite de la Nation, ce clivage a perdu toute consistance idéologique.

 

Cependant, il serait inconséquent de l’entretenir artificiellement et de manière pavlovienne, en se contentant de le définir en opposition à la politique menée par Nicolas Sarkozy.

De même, la gauche ne doit pas faire l’impasse sur l’analyse critique de son action. De la crise économique à la dépression de la gauche, le contexte actuel s’avère paradoxalement fécond pour proposer une redéfinition doctrinale du clivage droite-gauche, à partir des enjeux qui caractérisent le monde d’aujourd’hui. Notre crédibilité est alimentée par notre constance : la France a besoin d’une refondation républicaine.

 

Face à un libéralisme tentaculaire qui a infusé au sein de toutes les formations de l’échiquier politique, nous devons nous mobiliser pour offrir la République et la puissance publique comme salut.

C’est ainsi que nous serons utiles à la gauche et à la France.

 


            Jean-Luc Laurent (3ème à partir de la gauche) 
lors de la réception organisée à l'hôtel de ville de  Belfort,
le 6 septembre 2008 (université d'été du MRC)

Cet article est le 35ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national
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