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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 22:51

Barroso poussé vers la sortie par les libéraux démocrates

 

Le Parlement européen, qui est fédéraliste dans l’âme, donc favorable au développement de l’intégration européenne, veut exister face au Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement et aux partisans d’une gouvernance intergouvernementale de l’Union européenne. Il compte sur l’application du traité de Lisbonne pour accroître ses pouvoirs de co-décision et influer davantage sur la présidence de la Commission.

 

Partons de l’article paru sur ce blog le 4 juillet Reconduction de Barroso : le Parlement européen décidera à l'automne et reconstituons les faits.

L’article Barroso en ballottage défavorable paru ce 18 juillet, sous la signature de Jean Quatremer, sur le site de Libération, permet de le faire. L’auteur, bon connaisseur des arcanes européennes, n’est pas neutre et ne le cache pas. Il milite pour le fédéralisme et le maximum d’intégration européenne (voir son blog Coulisses de Bruxelles, UE).

Mais, par son intermédiaire, on peut suivre la démarche de Cohn-Bendit et des écologistes, alliés aux libéraux démocrates et aux sociaux démocrates, pour faire prévaloir une majorité fédéraliste et une conception parlementariste du fonctionnement de l’Union européenne.

 

Pour eux, la Commission devrait être l’équivalent du gouvernement européen et faire une politique conforme à la volonté de la majorité du Parlement (voir le texte de l’entretien accordé à Jean Quatremer par Guy Verhofstadt, ancien premier ministre de la Belgique et actuel président du groupe libéral démocrate au Parlement européen Verhofstadt: "Nous entrons dans un régime parlementaire").

 

Le clivage le plus important au sein de l’UE, actuellement, est entre Barroso et Verhofstadt, le premier étant le représentant des intergouvernementalistes (pour eux, l’UE doit être dirigée par les chefs d’Etat et de gouvernement, la Commission jouant un rôle de secrétariat général à leur service), et le second étant porté par les fédéralistes (pour eux, la Commission doit faire la politique voulue par le Parlement).

 

Les groupes politiques des eurodéputés ne sont pas homogènes sur cette question. L’un des députés les plus influents, Lamassoure, membre du PPE (conservateurs), est sur la ligne fédéraliste (voir, sur ce blog, Lamassoure, serviteur des institutions européennes, mal récompensé - 21 février 2009). Ce fidèle de Giscard d’Estaing, réélu le 7 juin, est le nouveau président de la Commission budgétaire, ce qui lui confère un rôle de pilier du Parlement pendant cette mandature.

 

La décision la plus importante prise par les groupes parlementaires est la reconduction de l’accord entre les principaux groupes afin de se partager les postes de responsabilité au sein des Commissions. Toutefois, la question de la reconduction de Barroso provoque des tensions entre le PPE (conservateurs) et les groupes fédéralistes, comme le soulignait Jean Quatremer sur son blog, le 16 juillet : Barroso : l’investiture renvoyée aux calendes grecques ?.


Pour Cohn-Bendit, Barroso serait mieux à la présidence de l'UE (Le Monde, 15 juillet), telle est la 
dernière trouvaille du co-président du groupe Europe Ecologie. Une façon de dire à Sarkozy et Merkel : puisque vous voulez de Barroso, prenez-le en tant que futur président du Conseil européen, quand le traité de Lisbonne sera ratifié et appliqué. Mais nous, Parlement, nous n’en voulons pas.

 

Jerzy Buzek, premier Est-Européen à la tête du Parlement (Le Monde, 14 juillet) : c’est un libéral polonais qui a été élu par les conservateurs et les libéraux, démocrates et sociaux. Les socialistes français ne se sont pas associés à ce vote, ce que regrette Le Monde dans son éditorial du 15 juillet : PS euroambigu.


Ce quotidien influent regrette aussi que L'influence française au Parlement européen est limitée.

 

  Cet article est le 51ème paru sur ce blog dans la catégorie France et Europe.  

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