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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Deux jours de contacts fructueux à Paris sur le thème de la future politique agricole

 

Le projet agricole du MRC reçoit un bon accueil

 La première demande de rencontre émanait de la Confédération paysanne, par un courrier adressé à Jean-Pierre Chevènement en plein été 2006, sollicitant une rencontre avec le MRC, comme avec les autres partis politiques, en vue des échéances 2007. Le but était une présentation des positions de la Confédération paysanne et une meilleure connaissance des projets des partis.

 La seconde demande, adressée à Georges Sarre en octobre dernier, provenait de la Fédération  Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), celle-ci souhaitant rencontrer les partis politiques afin de leur présenter son projet en vue des élections professionnelles aux Chambres d’agriculture en janvier 2007.

 Les rendez-vous ont été pris les 20 et 21 décembre au siège des deux organisations syndicales. J’ai complété mon agenda par des rencontres avec des personnalités qui m’ont apporté leur contribution dans l’élaboration d’un projet de nouvelle politique agricole pour la France et l’Europe. Georges Sarre, pour sa part, a trouvé un moment pour me recevoir en mairie du 11ème arrondissement, ce qui m’a permis de l’informer sur le travail de son délégué à l’agriculture.

La FNSEA 

Le Secrétaire Général du Conseil d’administration de la FNSEA, Dominique Barrau, qui m’a reçu pendant une heure mercredi, est président de la FDSEA de l’Aveyron depuis 1998 et producteur de lait et de veaux.

 Il m’a présenté le document « Chambres d’agriculture 2007 » et a évoqué la décision de justice européenne (amende de 9 millions €) vis-à-vis de la FNSEA et d’autres organisations professionnelles agricoles, sanctionnant une entente sur le marché de la viande bovine en 2001. Il s’agissait d’un accord de toute la filière, approuvé par le ministre de l’agriculture Jean Glavany, pour parer à des baisses de prix fort préjudiciables aux revenus des producteurs (crise particulièrement aiguë). La FNSEA va faire appel de ce jugement, qui vise à dissuader les représentants des producteurs de passer des accords interprofessionnels de filière sur les prix.

 Le souci de la FNSEA n’est pas seulement à ce niveau. Elle est inquiète devant les effets sur les territoires de la vision libérale de l’agriculture, même si le mot « libéral » n’est pas prononcé. C’est pourquoi elle demande d’arrêter les réformes de la PAC. Celle de 2003, mise en œuvre en 2006, pourrait avoir des conséquences surprenantes. A l’avenir, l’essentiel est de garder un budget européen pour l’agriculture, la PAC pouvant évoluer. Il y a besoin de sécurisation.

 Le Secrétaire Général de la FNSEA est satisfait de constater l’évolution des prix agricoles en 2006, notamment pour les céréales et la viande bovine. La baisse des revenus agricoles constatée depuis 1999 (-30%) va pouvoir être compensée en partie (+ 10 à 15%). Les agriculteurs veulent vivre de leur métier, c’est-à-dire de la vente de leurs produits. Ils préféreraient ne pas avoir besoin d’aides publiques (qui ont représenté en 2005 presque l’équivalent du revenu agricole net moyen - 93% - des paysans français, selon Lucien Bourgeois, chargé des études économiques pour les Chambres d’agriculture).

 L’Europe, c’est un marché de 450 millions de consommateurs. Il faut gérer ce marché, fixer des règles du jeu, ce qui suppose la préférence communautaire, la protection des emplois agricoles, la maîtrise des volumes produits, le renforcement des mécanismes de protection contre les aléas climatiques et les fluctuations de prix.

Je présente, à mon tour, les grandes lignes du projet agricole du MRC. Je constate avec plaisir  l’assentiment de mon interlocuteur, lequel s’engage à examiner le texte de plus près. Il prendra connaissance des articles de mon blog, concernant l’agriculture et nous avons convenu de rester en relation.

La Confédération paysanne

Hier matin, j’avais rendez-vous au siège de la Confédération paysanne à Bagnolet. C’est avec Régis Hochart, porte-parole national, paysan en Tarn-et-Garonne, et Olivier Clément, permanent, que j’ai eu des échanges très intéressants pendant deux heures.

 Je présenterai, dans un prochain article, l’exposé fort précis de Régis Hochart. Je me limite, ce soir, à signaler l’intérêt qu’il a manifesté pour le projet que j’ai présenté. Je me réjouis de la volonté des deux parties de prolonger les échanges d’informations, en toute indépendance évidemment.

 Guy Paillotin

Parmi les personnalités rencontrées par ailleurs, une mention spéciale à Guy Paillotin, ancien président de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et actuel Secrétaire perpétuel de l’Académie de l’agriculture. Je le remercie de m’avoir accordé un entretien d’une heure. Il avait lu mon texte et m’a indiqué qu’il serait bien perçu par mes interlocuteurs des Organisations syndicales, ce qui a été confirmé par la suite.

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